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Les commentaires de Alban Dousset



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    Alban Dousset Alban Dousset 10 mai 2020 09:03

    @Mr.Knout
    Dire que c’est le "comportement qui est addictif et pas l’objet de l’addiction" n’a pas beaucoup de sens pour moi.
    Une addiction est l’envie répétée et irrépressible de faire ou de consommer quelque chose en dépit de la motivation et des efforts du sujet pour s’y soustraire.
    Est "addictif" ce qui entraîne une addiction...
    Donc, est-ce le fait de "fumer régulièrement une cigarette" ou "la cigarette" qui est addictif ? Idem pour les jeux vidéos ?
    > Je crois qu’on est sur une nuance dont je perçois mal l’intérêt.



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    Alban Dousset Alban Dousset 6 mai 2020 15:58

    @CoolDude
    Faut-il vraiment jouer à "War of Mine" pour comprendre que la guerre "c’est pas bon du tout" ?
    Je ne nie pas qu’un jeu puisse avoir des qualités pédagogiques... mais au final, ces dernières sont assez pauvres en proportion du temps passé à jouer.
    Lutter contre les compulsions ? Ce n’est pas une lutte, c’est le substitut d’une compulsion contre une autre compulsion.
    Lutter contre les ruminations ? Ce n’est pas une lutte, c’est une suspension des ruminations... A ce titre, je préconiserai plutôt la méditation.



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    Alban Dousset Alban Dousset 9 juillet 2019 21:51

    @Et Hop !
    Effectivement, j’ai cru que Ashford était aux États-Unis, c’est une erreur de ma part.

    Du reste, je pense que l’on peut, comme le fait wikipédia, la qualifier de "Chrétienne selon l’Évangile".

    Je n’ai pas vu qu’elle avait été militante au parti communiste. Pouvez-vous me préciser vos sources car cela n’apparaît pas clairement dans wikipédia ?



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    Alban Dousset Alban Dousset 20 avril 2019 17:37

    @maQiavel
    Au gré du vent, des circonstances et des perceptions subjectives de la vérité.
    Mais nous sommes globalement d’accord. smiley



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    Alban Dousset Alban Dousset 20 avril 2019 09:32

    @maQiavel

    Salut MaQ,

    "Seulement, l’humain a tendance à s’accrocher à ses croyances, à ses préjugés, à ses idées préconçues, à son paradigme, tout simplement parce que ces éléments sont constitutifs de son identité. Ainsi, après un certain temps de rodage, les gens ne vont plus sur internet pour découvrir des idées nouvelles, mais pour confirmer celles qu’ils possèdent déjà."

    Cela est vrai, mais seulement dans une certaine mesure. Tous les humains ne sont pas guidés par une forme de conformité obsessionnelle. Certains oui, mais pas tous. Certains autres sont bien plus guidés par le goût de la vérité que par celui de la conformité. En l’espace de 2 ou 3 ans, j’ai énormément changé et cela je le dois à la manne d’informations disponibles sur internet. J’ai vu des gens changer, plus lentement, sans rupture radicale avec leurs opinions politiques, mais dans une forme de "glissement" idéologique.

    Fondamentalement, les réseaux sociaux virtuels sont, dans la pratique, le reflet du réseau social réel. Et ce reflet virtuel du réseau social réel comporte, lui aussi, une forme de diversité (très relative) sur le plan social ou politique.

    La chose la plus intéressante que je constate parmi les jeunes générations, c’est le rejet du clivage politique et l’instrumentalisation des partis diabolisés. (Par exemple : https://www.youtube.com/watch?v=PJIOo9D0cS4)

    Cependant, je reconnais qu’il persiste des formes de clivages latents, persistants. (Les analyses de "gull horizon" qui se focalisent sur la droite identitaire/réactionnaire ; les invités de thinkerview qui demeure "politiquement correct" sur les questions des clivages ethniques et les problématiques identitaires.)

    Je ne veux pas préjuger des dynamiques d’enfermement idéologique et du rapport de force entre goût de la vérité et goût de la conformité. En situation de stabilité socio/économique, je dirais que la conformité l’emporte sur la vérité. Mais en situation de crise et d’instabilité, je pense que ce rapport s’inverserait

    "l’émergence du média internet ne conduira pas seulement à une horizontalisation des rapports sociaux, mais aussi à leur polarisation sectaire"

    C’est vrai, mais seulement dans une certaine mesure. En pratique, les réseaux sociaux virtuels sont le reflet du réel (et non l’inverse, du moins pas encore). Donc, même si une "polarisation sectaire" ou une "radicalisation idéologique" se produit dans l’espace virtuel, elle retourne nécessairement au réel. D’une certaine manière, la "passion militante" ou la "vigueur idéologique" engrangée dans le virtuel se répand nécessairement dans le réel, parfois de manière extrêmement violente (cf. les divers attentats islamiques ou racistes), parfois de manière inattendue et pacifique (cf. ma conférence au sein de l’ENFIP), mais le plus souvent à travers des discussions plus ou moins animées entre amis, familles ou collègues.



  • 3 votes
    Alban Dousset Alban Dousset 18 juin 2018 11:52

    @Le monde

    Hobbes ne dit pas que l’homme est mauvais par nature mais qu’il agit dans son propre intérêt. Oui, cela est critiquable - et Michéa le critique - et je pourrais le critiquer également.
    Néanmoins, Hobbes n’est pas le seul penseur libéral à envisager "l’homme tel qu’il est" et certains ne sont pas d’accord avec lui ou sont plus nuancés.
    L’homme est un animal social qui intègre à minimum le bien-être de ses semblables à ses propres désirs. >> Inutile de s’étendre sur la question, Michéa ne le fait pas, je n’ai pas de point de divergence avec lui sur cette question donc pas de raison de développer cet aspect.



  • 1 vote
    Alban Dousset Alban Dousset 7 mars 2018 19:38

    @jimontheair
    Je ne me souvenais pas que Chouard ait fait cette confusion.
    Merci pour votre commentaire. smiley



  • 2 votes
    Alban Dousset Alban Dousset 11 décembre 2017 19:26

    @av88
    Merci pour votre commentaire.
    Le courage ne consiste pas à "supprimer" la peur mais à la "surpasser".
    Au niveau philosophique, c’est une nuance qui peut avoir son importance.

    Selon moi, le problème n’est pas la peur (qui est parfois un sentiment légitime) mais les illusions - distillées dans les médias dominants - pouvant conduire à renforcer nos peurs de manière irréaliste.



  • 1 vote
    Alban Dousset Alban Dousset 11 décembre 2017 18:35

    @jimontheair
    LOL ! (pour les Eccetera !)
    Je me suis fait la remarque pendant le montage de la vidéo...
    Étonnamment, ce tic de langage apparait beaucoup plus dans cette vidéo que dans les autres.
    Pour votre question de fond, j’aurais beaucoup plus de mal à répondre.
    Si je préfère le terme de "système" à celui de "empire", c’est que j’ai l’intuition, que la part "non dirigé" prédomine sur la part "dirigé".
    Les facteurs, qui le font être ce qu’il est, sont évoqués au début de la vidéo lorsque j’évoque les facettes de domination structurelles.



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    Alban Dousset Alban Dousset 2 novembre 2017 23:51

    @jimontheair
    L’utilité ?
    Il me paraît clair que notre société (complexe) va s’effondrer au moins partiellement d’ici quelques décennies.

    Comprendre les effondrements passés permet d’anticiper celui qui vient... et de s’y préparer de manière adéquate.



  • 1 vote
    Alban Dousset Alban Dousset 28 septembre 2017 21:43

    @jimontheair
    Je crois que nous sommes d’accord sur l’essentiel.

    Je vous remercie d’avoir détaillé votre point de vue sur le rapport oligarchie/aristocratie et d’avoir partagé votre témoignage sur les Créatifs Culturels.

    A bientôt, bonne continuation. smiley



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    Alban Dousset Alban Dousset 28 septembre 2017 13:42

    @jimontheair
    Oui, le sujet est subtil.

    Si je penchais plus pour le terme "aristocrate", c’est que leur sentiment de légitimité (notamment face au pouvoir) est davantage lié au fait qu’ils se considèrent comme une élite éveillée (les meilleurs) plutôt qu’au fait qu’ils se savent être "un petit nombre".



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    Alban Dousset Alban Dousset 28 septembre 2017 11:25

    Bonjour,

    Je vous remercie pour ce long commentaire.

    Je considère également les idéologies avec beaucoup de méfiance. Je ne peux que vous encourager à consulter mes autres vidéos (les vidéos de ma chronique d’un éveil citoyen ou des hors-série m’ont demandées beaucoup de travail (en terme de recherche et en terme de conception))

    Vous semblez avoir un jugement plus tranché que moi au sujet de ces "Créatifs Culturels". Votre jugement est probablement issu de votre expérience. Dans une certaine mesure, je le comprends, car je connais certains "profils" semblables à votre description. Plutôt que de parler "d’oligarques dans l’âme", j’aurais plutôt parlé "d’aristocrates dans l’âme", mais ce n’est qu’une nuance.

     smiley



  • 2 votes
    Alban Dousset Alban Dousset 7 octobre 2016 21:47

    @Stupeur
    La monnaie est un outil, comme un marteau.
    Elle peut servir le camp de la coopération comme celui de la domination.
    Abolir un outil de résoudra pas les déviances de la nature humaine.

    Cordialement,



  • 1 vote
    Alban Dousset Alban Dousset 15 juillet 2016 00:06

    @legrandjeu
    A 18min20, le propos ne concerne pas la colonisation (et encore moins à qualifier cette colonisation d’un point de vue moral).

    Ce propos constate qu’internet "rapproche" les individus et rend plus difficile une lecture raciste de l’humanité, c’est à dire une approche hiérarchisant les peuples et les ethnies.
    Lecture raciste ayant servi (notamment en France) et servant toujours (en Israël) à justifier des politiques coloniales.

    Mais pour assumer mon côté "gôchiste" :

    La colonisation implique un rapport de domination et hiérarchisation entre les peuples que je condamne d’un point de vue moral et rationnel.



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    Alban Dousset Alban Dousset 9 juin 2016 20:25

    @Candide
    "duplicité avec le système" peut également se comprendre comme "complicité avec une forme de totalitarisme féminin" [Cf ma vidéo sur l’ingénierie sociale].
    Il ne s’agit pas d’un procès d’intention car j’ignore dans quelle mesure Durkheim avait conscience de la dégradation du langage à laquelle il se livrait. Beaucoup d’universitaire on se plaisir, que l’on appelle vulgairement masturbation intellectuelle, qui consiste souvent à hypertrophier et désarticuler le langage sous des prétextes fallacieux.

    Bourdieu et Lordon entrent dans cette catégorie. Je ne dis pas qu’ils ne sont jamais intéressant sur le fond, je dis que le jargon universitaire qui structure leurs analyses est nuisible à l’éducation populaire et favorise l’élitisme intellectuelle (qui est une composante essentielle de l’abrutissement populaire).
     
    "A vouloir trop vulgariser ne prend-on pas le risque de simplifier et donc de prostituer une analyse ou une démonstration, qui n’est alors plus celle établie initialement ?"
    Effectivement, c’est un risque à courir.
    Mais je préfère prendre ce risque d’altération (que je modère en préférant les faits et les analyses relativement maîtrisée) plutôt que de participer à un élitisme de la connaissance qui contribue massivement à l’abrutissement populaire et donc, dans une certaine mesure, à l’asservissement du peuple.

    Je suis un "demi-habile" comme disait Pascal, mais je ne le suis pas par défaut, je le suis pas choix.



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    Alban Dousset Alban Dousset 8 juin 2016 20:14

    @Candide
    J’éprouve la plus grande défiance pour les universitaires qui s’évertuent à utiliser un jargon inaccessible au grand publique.
    Selon moi, ils contribuent autant que les émissions de télé réalité à l’abrutissement populaire en rendant la connaissance inaccessible au vulgaire.

    Les sociologues que vous évoquez sont de cet acabit.

    L’extrait de Durkheim révèle même sont extrême duplicité avec le système : en s’efforçant de faire passer l’individualisme pour "la pitié et la sympathie de l’homme pour l’homme", il œuvre à la destruction du langage et à l’avènement d’une novlangue (la guerre c’est la paix, la liberté c’est l’esclavage, l’ignorance c’est la force...).



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    Alban Dousset Alban Dousset 13 avril 2016 16:38

    @yoananda
    "L’individuel ? ben les scientifique le cherchent encore."
    J’ai le droit de penser sans les scientifiques ?
    Ma culture générale, philosophique, anthropologique me conduit à penser que "dans la nature humaine, il y a une dimension individuel qui est dominante et une dimension sociale qui existe mais qui est, en comparaison, légèrement plus faible".
    Vous avez le droit de ne pas être d’accord mais il faut argumenter.

    Cette primauté du darwinisme social est diffusée par l’idéologie dominante, je vous recommande de prendre une certaine distance avec cette vision de l’homme.

    Extrait de mon article "L’érosion et l’évaporation du Capital #6" ; http://www.agoravox.fr/tribune-libre/article/l-erosion-et-l-evaporation-du-178362 :

    "Comment déconstruire la notion de darwinisme social ?

    Le meilleur remède est probablement d’en revenir à C. Darwin lui-même qui a construit toute sa théorie de la civilisation sur la destitution progressive de l’hégémonie de la sélection naturelle. En cela, C. Darwin a désobéi aux recommandations de H. Spencer, auteur de la théorie du darwinisme social. Pour combattre cette dernière, il est également possible de recourir à « L’entraide » de P. Kropotkine qui est une antithèse du darwinisme social."



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    Alban Dousset Alban Dousset 13 avril 2016 14:28

    @Éric Guéguen

    Lorsque tu évoques "les dernières pages", tu fais bien référence au dernier chapitre (le XII) intitulé "Que Faire ?".
    Je ne l’y trouve pas.

    Pour qu’il n’y est pas de méprise, nous parlons bien de la citation suivante :
    « Pour étouffer par avance toute révolte, il ne faut pas s’y prendre de manière violente. Les méthodes du genre de celles d’Hitler sont dépassées. Il suffit de créer un conditionnement collectif si puissant que l’idée même de révolte ne viendra même plus à l’esprit des hommes. L’idéal serait de formater les individus dès la naissance en limitant leurs aptitudes biologiques innées.

    Ensuite, on poursuivrait le conditionnement en réduisant de manière drastique l’éducation, pour la ramener à une forme d’insertion professionnelle. Un individu inculte n’a qu’un horizon de pensée limité et plus sa pensée est bornée à des préoccupations médiocres, moins il peut se révolter. Il faut faire en sorte que l’accès au savoir devienne de plus en plus difficile et élitiste. Que le fossé se creuse entre le peuple et la science, que l’information destinée au grand public soit anesthésiée de tout contenu à caractère subversif. Surtout pas de philosophie. Là encore, il faut user de persuasion et non de violence directe : on diffusera massivement, via la télévision, des divertissements flattant toujours l’émotionnel ou l’instinctif. On occupera les esprits avec ce qui est futile et ludique. Il est bon, dans un bavardage et une musique incessante, d’empêcher l’esprit de penser.

    On mettra la sexualité au premier rang des intérêts humains. Comme tranquillisant social, il n’y a rien de mieux. En général, on fera en sorte de bannir le sérieux de l’existence, de tourner en dérision tout ce qui a une valeur élevée, d’entretenir une constante apologie de la légèreté ; de sorte que l’euphorie de la publicité devienne le standard du bonheur humain et le modèle de la liberté.

    Le conditionnement produira ainsi de lui-même une telle intégration, que la seule peur – qu’il faudra entretenir – sera celle d’être exclu du système et donc de ne plus pouvoir accéder aux conditions nécessaires au bonheur. L’homme de masse, ainsi produit, doit être traité comme ce qu’il est : un veau, et il doit être surveillé comme doit l’être un troupeau. Tout ce qui permet d’endormir sa lucidité est bon socialement, ce qui menacerait de l’éveiller doit être ridiculisé, étouffé, combattu.

    Toute doctrine mettant en cause le système doit d’abord être désignée comme subversive et terroriste et ceux qui la soutienne devront ensuite être traités comme tels. On observe cependant, qu’il est très facile de corrompre un individu subversif : il suffit de lui proposer de l’argent et du pouvoir. »



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    Alban Dousset Alban Dousset 12 avril 2016 19:23

    @yoananda
    J’ai horreur des visions binaires/manichéennes du type : il y a les dominants d’un côté et les dominés de l’autre.
    D’abord, dans la nature humaine, il y a une dimension individuel qui est dominante et une dimension sociale qui existe mais qui est, en comparaison, légèrement plus faible.
    Après les cultures peuvent faire varier ces composantes dans un sens ou dans un autre.

    Il existe des groupes sociaux plus forts que d’autres, c’est incontestable. Néanmoins la vision purement "darwiniste sociale" du type : < Il n’y a que 2 solutions quand on parle des groupes : être le dominant, ou le dominé. C’est tout. > est promue par l’idéologie dominante. Elle doit être compensée par une réalité d’entre-aide, d’interaction, de coopération visible entre les individus ou entre les groupe sociaux.

    Loin de moi l’idée de nier la nature prédatrice des groupe sociaux les uns sur les autres, mais il est nécessaire de l’équilibrer, de la nuancer par une autre facette de la réalité : celle de la coopération. Sans cette volonté de certains groupes sociaux de coopérer, la monnaie n’aurait jamais vue le jour et nous n’aurions jamais connu la civilisation (pour le meilleur et pour le pire).