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Les commentaires de Anthony Michel



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    Anthony Michel Anthony Michel 21 novembre 2015 23:36

    @el pepe

    — L’islam, dans sa version pratique et originelle, est laïc.

    — Quant à loucher autant sur les États-Unis, n’est-ce pas l’empire nord-américain qui principalement finance les O.N.G. favorables aux migrations du Sud vers le Nord ? Je pense, en vérité, que, les États-Unis étant une puissance déclinante, leurs représentants impérialistes veulent entraîner dans leur déclin notre Europe.

    — Une remarque, à présent, à propos de l’expression « pays judéo-chrétien ». Je penserais, plutôt comme Charles De Gaulle, que le peuple de France est avant tout de « culture grecque et latine et de religion chrétienne ». Ce qui se comprend très bien car — même si le Christ était juif et qu’en outre nous pouvons sérieusement juger que le Nouveau Testament ne serait pas ce qu’il est sans l’Ancien Testament —, la « première naissance » de la France peut se retrouver dans le baptême de Clovis — un baptême catholique — et la « seconde naissance » dans le sacre d’Hugues Capet — un sacre catholique. Le royaume des Francs puis de France devient une entité civilisatrice, une unité politique, à part entière autour du catholicisme. D’autres croyances se croisent sur le territoire français depuis la naissance de la France en raison de ses traditions païennes. En résumé, la France est, dans son histoire, principalement catholique et païenne.

    — Concernant « la redistribution des richesses et une véritable socialisation des moyens de production et d’échange », je ne pense pas que cette volonté mérite tant de caricatures. Il ne faut pas, par ailleurs, faire semblant de ne pas avoir compris. Je ne pense pas que avoir visé, dans mon article, la petite bourgeoisie. Je suis plutôt favorable à son alliance avec le prolétariat (ou, en version modernisée, la salariat).
    Je m’explique. Déjà, pour moi, les notions de « gauche » et de « droite » peuvent très vite perdre beaucoup de sens. Après tout, certains politologues distinguent entre autres une droite libérale d’une droite antilibérale, une gauche libérale d’une gauche antilibérale, etc.
    En reprenant de manière un peu vulgarisée la classification marxiste des classes sociales, nous pouvons néanmoins relever que, traditionnellement, le prolétaire vote, en général, à gauche, le petit bourgeois à droite, le grand bourgeois à gauche et « l’aristocrate » financier à droite. En toute logique pourtant, les interactions interclasses sont majoritairement entre deux classes périphériques. Autrement dit, l’ouvrier (prolétaire) côtoie beaucoup plus fréquemment son patron (petit bourgeois) qu’un banquier de Wallstreet (« aristocrate » financier). Apôtre du libéralisme culturel et de ce progressisme en harmonie avec la licence de l’hyperclasse – soit, pour les ultrariches de la planète, le droit de tout dire et de tout faire –, le grand bourgeois, lui, saura justifier le comportement de « l’aristocrate » financier ; ne pas oublier le bourgeois d’affaires qui peut faire tampon entre les deux, sinon se confondre avec le grand bourgeois. Par conséquent, s’il doit y avoir un degré, même minimal, de solidarité entre deux membres issus de classes différentes, il concerne des classes périphériques.
    D’autant qu’à « droite », « l’aristocrate » financier saura économiquement arnaquer le petit bourgeois. À « gauche », le grand bourgeois saura idéologiquement arnaquer le prolétaire.
    N’oublions pas, enfin, la paysannerie. Désignant les petits agriculteurs propriétaires – alors que les ouvriers agricoles restent des prolétaires –, elle est, avec la petite bourgeoisie, la seconde frange de la classe moyenne (nom trompeur étant donnée l’actuelle prolétarisation de la majorité de ses éléments, George Orwell entre autres, dans Le Quai de Wigan, avait prédit ce phénomène). Elle n’échappe pas à la précédente logique. Même si les paysanneries du monde entier n’ont pas le même accès aux progrès techniques et au confort matériel, nous pouvons facilement imaginer que le propos suivant les concerne plus ou moins toutes : « Un rapport sur la situation en Birmanie, rédigé par des experts d’une des grandes institutions capitalistes internationales, […] expliquait qu’une partie des difficultés rencontrées par les entreprises occidentales pour s’implanter en profondeur dans ce pays, tenaient au fait que la recherche du profit individuel et le désir de s’enrichir avaient encore trop peu de prise sur la paysannerie traditionnelle birmane. Ces missionnaires libéraux en concluaient tranquillement qu’il fallait contraindre ces populations à entrer dans la modernité en les amenant à rompre avec leur mentalité archaïque et « conservatrice » (Jean-Claude Michéa, A contretemps, juillet 2008). D’où les faibles connexions qui peuvent se faire entre les intérêts paysans et ceux de « l’aristocratie financière » ou de la bourgeoisie d’affaires. Culturellement, le moralisme de la grande bourgeoisie reste globalement incompatible avec l’éthique paysanne classique.



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    Anthony Michel Anthony Michel 21 novembre 2015 02:08

    En complément ; même si le propos du monsieur en question succède aux attentats parisiens de janvier (et non de novembre) 2015 ; mais le « management de la terreur » ne date plus d’hier : https://www.youtube.com/watch?v=jwPw8yEho4g



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    Anthony Michel Anthony Michel 21 septembre 2015 15:25

    @Joe Chip

    J’ai lu, dans un commentaire Youtube, que l’entraîneur NZ avait fait une erreur fatale en faisant jouer Jeff Wilson arrière et que ceci a valu les deux derniers essais français ; Wilson avait beaucoup plus l’habitude de jouer ailier. C’est un avis qui peut sembler intéressant.



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    Anthony Michel Anthony Michel 16 septembre 2015 11:43

    @Joe Chip

    Très bon complément. Merci.



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    Anthony Michel Anthony Michel 16 septembre 2015 11:40

    @DJL 93VIDEO

    Merci de cette rectification, aussi pour la remarque concernant le comportement des joueurs sur le terrain. :)



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    Anthony Michel Anthony Michel 1er septembre 2015 11:59

    @owen

    Très bon complément. Merci !
    « La liberté de chacun rencontrant dans la liberté d’autrui, non plus une limite mais un auxiliaire, l’homme le plus libre est celui qui a le plus de relations avec ses semblables. » (Pierre-Joseph Proudhon, De la Justice dans la révolution et dans l’Église)



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    Anthony Michel Anthony Michel 31 août 2015 16:40

    @ddacoudre

    Merci pour ce commentaire. Je pense que la notion d’égoïsme est trop mal connotée pour la mettre en avant positivement.
    On peut préférer l’adjectif « intéressé » ou tout simplement insister sur le fait qu’un intérêt commun est un mixe d’intérêts individuels, en n’ignorant pas que bon nombre d’intérêts individuels sont semblables, en fonction des mêmes aspirations élémentaires de toute personne décente.



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    Anthony Michel Anthony Michel 30 août 2015 13:21

    @gaijin

    En complément de votre intéressante remarque, je dirais :
    — bien qu’on puisse tenter de représenter ça mathématiquement mais les choses deviennent, en effet, vite saugrenues ! Ainsi, 1 – 1 = 1,5 ! J’ai donné 1 donc il devrait me rester 0, or j’obtiens 1,5. Çà vous va comme opération étrange ? 
    — concernant l’approche plus spirituelle que matérielle du don, j’ai écrit, dans un autre commentaire, qu’elle repose sur une certaine conception de la charité (nous pouvons dire que l’esprit du don dépend d’elle) à travers notamment la pensée suivante : « Qui donne reçoit. »
    Conception non nécessairement religieuse si on l’associe à l’agapè grecque. Dans un petit livre intitulé La confiance en l’Esprit, je rappelle ainsi l’agapè, il « désigne l’amour pour la vérité et l’humanité, [...] l’amour spirituel [...] qui nous permet de découvrir, comprendre et savoir, également d’acquérir bonnes visée et conduite. C’est encore l’amour « pour ce qui nous semble juste » et « plus largement et certainement cet amour – même inconscient et restant inconditionnel – que nous avons pour la vie elle-même ».



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    Anthony Michel Anthony Michel 29 août 2015 12:18

    @lupus

    Vous savez, j’essaie de ne pas vivre dans les illusions.
    Je vous fais part d’un extrait de mon livre intitulé L’aNarque : l’homme-anarchie.
    « En vérité, l’homme riche a plus de moyens de révolutionner que l’homme pauvre. Je parle ici de moyens financiers ; l’argent – puisqu’il existe, que nous le voulions ou non – constitue matériellement le nerf capital du combat révolutionnaire. Il permet d’aider les plus démunis, d’organiser des manifestations, de mener des offensives à l’égard des oppresseurs. C’est pourtant l’homme pauvre qui a le plus besoin de cette révolution. Il peut au moins compter sur ces hommes vivant dans sa condition et conservant un sens de la solidarité. Prêts à devenir des rebelles, leurs moyens sont d’abord spirituels. Ce qui n’est absolument pas négligeable. Au contraire, c’est ce que l’Anarque reconnaît en premier lieu. Seulement, celui qui a faim ne peut mettre de grands moyens matériels dans sa révolte et risque d’être grandement découragé. Quant à celui qui n’a pas faim, il se peut qu’il ne voie pas pourquoi révolutionner. Tant que les frigidaires ne sont pas vides, personne ne veut bouger. Lorsqu’ils le sont, personne ne peut plus bouger. Remarque pessimiste ? »

    Pourtant, il faudrait bien parvenir à changer de système de redistribution des richesses et des pouvoirs — je défends un confédéralisme qui s’articulerait économiquement sur des organisations de type cogestion (ou l’économie sociale et solidaire), politiquement sur le maximum de démocratie directe et décisions venant d’abord « d’en bas » (inversion totale de la hiérarchie actuelle des décisions).



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    Anthony Michel Anthony Michel 29 août 2015 12:03

    @Soi même

    On dit des sociétés primitives, pas primitifs.
    Un conseil : si vous voulez que votre ton de donneur de leçons soit plus crédible, faites un effort sur les fautes.
    Pour l’égoïsme, ouvrez un dictionnaire. Vous y découvrirez qu’il est très généralement perçu comme un défaut, soit un « attachement excessif ».
    Si je me nourris, ce n’est pas égoïste mais d’abord une question de survie. La paix également est une question de survie.
    D’où ce qu’a dit Iemi plus haut et qui est intéressant, concernant l’égoïsme et l’intéressé.

    Un dernier aspect encore, l’égoïsme ayant pour racine ego, il nous ramène exclusivement à l’existence matérielle. Or, l’existence est pleine en prenant en compte aussi l’existence spirituelle, se composant au moins d’une moralité élémentaire qui, justement, considère que l’égoïsme est un défaut. Nous relevons aussi, dans les expériences citées dans l’article, qu’il s’agit bien de véhiculer certaines vertus comme la générosité. A partir de là, elles dépassent la sphère égoïste qui, sous un angle œdipien, concerne le petit enfant plaintif et autocentré (on considérera, a contrario, un enfant mature un enfant qui, par exemple, sait faire acte de générosité).



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    Anthony Michel Anthony Michel 28 août 2015 12:07

    @lupus

    Tu peux trouver la position que j’exprime dans cet article un peu (ou très) utopique.
    Je tiens ici à préciser que, pour moi, elle ne l’est pas tant que ça dans la mesure où ses références sont plus empiriques que théoriques (il ne s’agit pas, par exemple, d’attendre sagement le Grand soir en se gargarisant de telle idéologie) et qu’elles reposent sur quelque chose de palpable au quotidien : ce que George Orwell appelait la common decency (évoquée brièvement dans l’article) ou, francisée, la décence ordinaire, constituée de toutes les règles de civilité minimale (à commencer par tout ce qui forme la politesse) entre gens ordinaires, qui te paraissent évidentes et qu’on trouve toujours plus chez l’homme modeste du quotidien que parmi l’hyperclasse osant finalement toujours plus nous donner des leçons d’économie (pour toujours plus nous dépouiller) que de morale puisque, dans le deuxième cas, elle serait bien illégitime...
    Orwell nous disait que la décence ordinaire, c’est ce qui nous vient spontanément à l’esprit et qui nous rappelle d’abord ce qui ne se fait pas plutôt que ce qui doit se faire. Refuser certaines choses c’est déjà l’amorce d’une posture révolutionnaire.
    Alors je sais qu’au quotidien il peut parfois sembler difficile de refuser, surtout quand il s’agit de bouffer.
    Mais tant qu’on a conscience de notre asservissement, on est peut-être toujours un peu moins asservis. C’est « toujours mieux que si c’était pire », j’oserais dire sans ironie...
    Il faut alors savoir créer des occasions de constituer des réseaux d’entraide entre tous ces gens suffisamment conscients et résistants puis essayer de ne pas consommer telle chose voire de saboter autre chose. Je sais bien, sinon, que le « je veux faire » sera toujours limité, dans la pratique, par le « je peux faire ».
    Mais rien ne nous empêche demain de se comporter en Inuit, comme je l’indique dans l’article ! ;)



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    Anthony Michel Anthony Michel 28 août 2015 11:44

    @Jean Keim

    L’article est, en réalité, un extrait de mon prochain livre en quatre tomes intitulé Anarchiste conservateur. J’y écris également que « donner est logiquement l’acte essentiel puisque, sans don initial, on ne peut recevoir ni rendre ».
    Si on peut concevoir qu’il peut y avoir don sans partage, il n’y a pas partage sans don. L’entente et l’entraide — valeurs à mettre en permanence en avant et en application le plus possible afin de faire vivre une contre-société populaire inadaptée à une anthropologie néolibérale déshumanisante — se constituent de dons et contre-dons de natures écrite, orale ou matérielle.
    Une approche plus spirituelle — bien qu’il ne faille pas ignorer ce que le partage, comme cité précédemment, apporte de positif au niveau de l’esprit et de la vie intérieure — amène à considérer également que tout don est partage. D’où une certaine conception de la charité à travers notamment la pensée suivante « qui donne reçoit » ; conception non nécessairement religieuse si on l’associe à l’agapè grecque. Dans un petit livre intitulé La confiance en l’Esprit, je rappelle ainsi l’agapè, il « désigne l’amour pour la vérité et l’humanité, [...] l’amour spirituel [...] qui nous permet de découvrir, comprendre et savoir, également d’acquérir bonnes visée et conduite. C’est encore l’amour « pour ce qui nous semble juste » et « plus largement et certainement cet amour – même inconscient et restant inconditionnel – que nous avons pour la vie elle-même ».



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    Anthony Michel Anthony Michel 28 août 2015 11:24

    @Soi même

    Plus haut, vous dites (au passage, en cherchant un peu les hostilités) : « vous ne savez pas de quoi vous parlez, vous rajoutez une notion égoïste qui n’a rien à faire avec le don. »
    Il faut choisir alors ! Selon vous, l’article rattache le don à l’égoïsme oui ou non ? Compte tenu du ton entrepris, je me permets de vous dire qu’il me semble que vous avez quelques difficultés de lecture... Surtout si vous en avez autant qu’à l’écriture. « si vous étiez pas égoïsme comme pourrais vous vous occuper de soi même. » J’ai compté six fautes tout de même dans cette portion de phrase...



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    Anthony Michel Anthony Michel 27 août 2015 14:12

    @Soi même

    Je pense que mon propos vise plutôt à ne pas concevoir le don sous un angle égoïste... Maintenant, intéressé (contrairement à désintéressé) ne veut pas dire forcément égoïste... En outre, nous pouvons concevoir que l’esprit du don réside, en soi, dans la charité. 



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    Anthony Michel Anthony Michel 29 juillet 2015 13:12

    @coinfinger

    Ce n’est pas parce qu’une chose est banale qu’elle est erronée ou à moquer... Je ne vois pas en quoi la posture proudhonienne en matière de religion est si risible. Je trouve que votre propos manque d’arguments quant à désigner Proudhon comme un escroc ; aussi, que, sur le long terme, Proudhon a eu raison sur Marx sur le plan des propositions. Le globalisme marxiste (matérialisme dialectique) peut nous inviter à attendre que le système capitaliste s’effondre de lui-même, au stade où les contradictions internes deviennent implosives. Les idées proudhoniennes forment une boîte à outils anticapitalistes importants à redécouvrir. Le marxisme peut continuer de nous parler, avec une éventuelle prétention et un certain dogmatisme, du monde de demain, le proudhonisme (s’il signifie quelque chose) nous parle de celui d’aujourd’hui, pour peu qu’on veuille faire l’effort de réviser les idées en question. L’empirisme du second ne peut que nous attirer dans la mesure où Proudhon vivait beaucoup plus ses idées, sans chercher spécialement à définir une globalité systémique mais à considérer, par exemple, qu’un certain nombre de notions pouvaient sembler contradictoires parce que l’homme l’est lui-même (je pense au cas de la propriété). 



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    Anthony Michel Anthony Michel 25 juillet 2015 17:57

    @Rounga

    Merci pour ce passage qui complète, à sa façon, le message initial. :)



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    Anthony Michel Anthony Michel 24 juillet 2015 16:46

    @Mao-Tsé-Toung

    Karl Marx nous dit, il est vrai, que le point de vue est déterminé par l’origine de classe et je souscris à cela. Mais le point de vue n’est pas déterminé exclusivement par elle et il y a eu des exceptions individuelles historiques. D’où l’intérêt, selon moi, pour des éléments philosophiques anarchistes permettant notamment de ne pas condamner — au nom de la reconnaissance de l’individualité — un homme selon son appartenance de classe. Autrement dit, il n’y a pas seulement l’origine de classe qui influence le point de vue mais aussi les éléments particuliers de notre éducation (avec l’ambiance familiale) ainsi que nos capacités mentales et motrices fournies par la nature et qui façonnent notre rapport avec autrui.

    Par ailleurs, je tiens à préciser que mon choix de vidéo pour cet article ne doit pas être compris comme un soutien personnel et particulier à Michel Serres. Je trouve simplement que son propos va dans le sens des interrogations philosophiques suivantes et reprises dans mon article : qu’est-ce que la pauvreté ? devons-nous considérer que nous sommes trop riches arrivés à un certain stade d’accumulation économique et matérielle ? Des sujets évidemment cruciaux pour les gens pourvus d’une certaine conscience sociale. Or, nous savons bien qu’il existe aussi ceux qui se moquent bien d’un quelconque sens des limites en matière économique ou bien qui — phénomène d’endogénéité oblige compte tenu de l’anthropologie libérale actuelle — ne se posent même pas la question de savoir si, par exemple, un salaire maximal doit exister.

    Une dernière remarque concernant Michel Onfray. Je dis parfois que je suis d’accord « une fois sur deux » avec lui... Son post-anarchisme relève, pour moi, de l’imposture dès lors qu’entre autres il soutient l’économie de marché tout en condamnant la société de marché — en allusion à une célèbre citation du premier ministre social-traître de la dernière « cohabitation » française. Car nous pouvons aussi considérer, dans une posture plus radicale — à condition bien sûr qu’elle nous intéresse et que nous l’assumons —, qu’il est bien difficile d’avoir l’économie de marché sans la société de marché. Nous pouvons même considérer qu’au fond il n’y a pas d’économie de marché sans société de marché dès que la première a besoin d’être validée par la seconde, avec ses législations et ses justifications pseudo-éthiques, afin de subsister. Les règles socialement violentes de l’économie de marché – en bref, la Loi du Marché – dépendent de la société de marché – en bref, le Droit libéral – pour une mise en application plus efficace en étant vendues comme nécessaires et incontournables par l’opinion publique. 
    Analogiquement, nous pouvons dire qu’il n’y a pas de libéralisme économique sans libéralisme culturel... ou encore (pour reprendre des concepts de Jean-Claude Michéa), de droite économique correcte sans gauche politiquement correcte. 



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    Anthony Michel Anthony Michel 23 juillet 2015 00:21

    @Guit’z

    Merci ! A vrai dire, ce texte — bien que remis en page pour le constituer en article — est un extrait de mon prochain ouvrage dont vous aurez d’autres extraits sur cette page.



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    Anthony Michel Anthony Michel 23 juillet 2015 00:14

    @jeanpiètre

    Je suis d’accord. Et merci pour le lien.



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    Anthony Michel Anthony Michel 23 juillet 2015 00:12

    @ tous :

    La religion en tant que système social a eu, et a toujours, beaucoup à voir avec la politique. A mon avis, elle peut être dissociée de la « vie de la foi » donc de la spiritualité théiste au sens large.
    Par la spiritualité, il y a recherche de moralisation. Puis il y a volonté d’étendre la moralité résultante à la collectivité. D’où la religion.
    On ne peut contester, à mon sens, que dans toute religion il y a quand même une tentative de moralisation de la vie publique, malgré ensuite tous ses aspects pouvant sembler bien rigides pour telle ou telle personne. Ne pas ignorer les individualités religieuses — éventuellement haut placées — qui pensent surtout à leur gloire personnelle et se détournent du message originel, avec sa dimension morale positive. De là néanmoins à condamner les religions ou la religion... Quid de la première vague des Résistants français qui, en 1940, contient un certain nombre de religieux ? Leur bonne conduite peut-elle être séparable de leur foi, teinté de religiosité dans leur cas ?
    Je ne suis pas religieux. Je constate toutefois qu’historiquement l’homme a su difficilement se passer de religion.
    Enfin, ne pouvons-nous pas parler, à notre ère moderne — qui se serait tant émancipée du carcan religieux —, de « religion laïque » ou encore, autre exemple, de « religion du Capital » ?