Inversion des valeurs. Chambéry met le paquet !

Après le : "Maintenant, regardez le conseil municipal depuis chez vous sur Internet parce que c'est plus confortable" (dont j'avais fait état ici : https://www.youtube.com/watch?v=UXhvwep5w7w), finissant d'achever la destruction de l'idée d'assemblée et magnifiant "la caverne de Platon" dans laquelle on végète, les nouveaux élus Dantesques (Cf : Michel Dantin), viennent de réaliser un nouveau franchissement idéologique de grande ampleur.

Comme pour le précédent, ce qui aurait dû se traduire par une explosion cosmologique assourdissante, par des réactions d'autodéfense populaire (anticapitaliste, démocratique, humaniste, écologiste,...) relativement violentes, ne donne lieu qu'à un magistral silence, l'apathie étant si profonde désormais. Cela démontre d'ailleurs jour après jour que la voie est totalement libre pour les choses les plus folles : no limit.
Le peuple encaisse tout, le peuple n'existe plus, l'esprit du peuple et d'Athéna ne seraient plus.

Le sujet dont je veux parler est la dernière campagne promotionnelle de la ville de Chambéry. Qu'une ville se prenne pour un produit et sente le besoin de faire son auto-promotion comme Coca-cola ou Danette, est déjà en soi une horreur et pose de sérieuses questions, mais ce n'est pas ça qui est nouveau.
La nouveauté ces jours-ci, c'est d'avoir osé affirmer que Chambéry était d'abord un commerce avant d'être une Cité (une polis).

Le franchissement symbolique est énorme : Chambéry, selon cette campagne, n'est pas (ou n'est plus) avant tout, une communauté humaine, une politeïa, un vivre-ensemble, des habitants, une Cité ; non, Chambéry est D'ABORD : un centre-commercial pour faire des achats.

Est-ce le résultat de 25 ans de frustration pour "la droite Sarkozyste ultralibérale" qui vient enfin d'accéder au pouvoir ? Non, à mon avis c'est plus large et plus profond que ça.