Rencontrer son voisin ou un metteur en scène russe ?
Avec l'été qui est devant nous, voici une prise de parole pour se moquer une fois de plus de la dispersion illusoire et en l'occurrence celle, à paillettes, menée (souvent avec de très très gros budgets) par les "cultureux" "humanitaires" à l'échelon international qui se gargarisent sans cesse des concepts d'humanité, de fraternité et de paix à travers des rencontres "culturelles" qui brillent et éblouissent.
Alors que les plus petits échelons : soi-même, son quartier et sa Cité sont, à l'heure actuelle, toujours exempts de souci, de fraternité, de charité, d'entraide, de démocratie, et d'orientation pour la paix. (Alors que, pourtant, ils devraient être premiers dans l'ordre des choses).
On apprend "à gauche" à être pour "les services publics", mais je vous invite à vous désintoxiquer de cette vue grâce à Ivan Illich, pour que vous cessiez de vous en remettre (ou plutôt démettre) à eux :
"Cette transformation du savoir en bien de consommation se reflète également dans notre comportement de tous les jours, voire dans le langage familier. Ainsi, des verbes comme apprendre, se loger, se soigner, nous font irrésistiblement penser à des services dont la distribution est plus ou moins bien assurée. Nous pensons qu’il faut résoudre les problèmes de l’habitat, des soins médicaux, etc., sans nous souvenir un seul instant que les hommes pourraient être capables de se soigner ou d’édifier leurs maisons eux-mêmes. Tout est affaire de services et l’adolescent, au lieu d’apprendre, par exemple, à s’occuper de sa grand-mère, apprend par contre à manifester devant l’asile de vieillards où il n’y a plus de lits disponibles !" I. I. (par exemple)
Je vous invite aussi à lire "La conférence des oiseaux" cité en référence dans l’audio ci-dessus... Ouvrage qui rappelle bien d’ailleurs que le thème que je vous propose est un très vieux thème de sagesse : au bout du chemin nous ne trouverons que notre vis-à-vis (notre plus proche voisin : c’est à dire nous-même).
Donc, peut-être, autant traverser la rue plutôt que de prendre l’avion (mais en faisant attention aux voitures) !
Bonne journée à tous,
Sylvain Rochex
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