Stratégie du choc et marketing de la peur

Après avoir vu une partie de l’interview de Naomi Klein au grand journal, j’ai décidé de creuser le sujet un peu plus. je vais donc aller acheter son livre pour le lire tranquillement ce week-end.

En attendant, j’ai trouvé cette vidéo dans laquelle Naomi Klein explique elle-même la théorie qu’elle développe dans La Stratégie du choc. Remontant jusqu’aux prises de positions de Milton Friedman prix Nobel d’économie en 1976, elle essaie de mettre en évidence une pratique économique et politique conçue et développée au moment de la révolution conservatrice des années 80 aux États-Unis sous Reagan et en Grande-Bretagne sous Thatcher.

Le postulat est simple : d’une certaine manière, dans une situation de stress, les sociétés réagissent comme des individus en abandonnant provisoirement tout ou partie de leur esprit critique. Une période de crise est donc un moment rêvé pour faire passer un certain nombre de réformes impopulaires très rapidement. L’opinion, anesthésiée par le choc, ne réagit pas comme elle le ferait en temps normal. Tout ce qu’elle voit, c’est un pouvoir politique et/ou économique qui agit rapidement "pour sortir de la crise", ce qui est exactement ce qu’on lui demande. Sans se poser de questions sur la méthode...

J’avoue être troublé par ce concept. Je ne suis pas un fanatique des théories du complot, mais là, nous ne sommes pas dans ce registre. Nous sommes dans la mise en lumière d’un comportement tout à fait possible, voire plausible. Ne dit-on pas familièrement que le malheur des uns fait toujours le bonheur de certains autres ?

De là à théoriser sur ce fait et monter un système qui permet de profiter à fond de la moindre crise... Il y a là-dedans, si cela devait se confirmer, quelque chose de profondément répugnant. Qu’une entreprise privée essaie - par tous les moyens - de gagner de l’argent, c’est peu respectable, mais cela se comprend. Qu’un pouvoir politique puisse sciemment profiter d’un état de crise pour faire avaler des pilules que son peuple rejetterait en temps normal, c’est d’une amoralité finie.

Si en plus il a mis en place tous les mécanismes lui permettant de réagir au quart de tour, non pas pour aider les gens en difficultés, mais utiliser leur détresse pour manipuler le peuple dans son entier, on entre là dans une mentalité qui n’est plus du ressort de la démocratie selon moi.

Je vais sans doute paraître naïf aux yeux de certains lecteurs de ce papier. J’ai la faiblesse de croire en la force et la justesse de la démocratie. Mais, pour la première fois depuis longtemps, le discours de Naomi Klein me trouble. Je savais déjà que les pires ennemis d’une démocratie sont toujours à l’intérieur. Je m’aperçois qu’ils sont peut-être aux manettes.

Manuel Atréide

Tags : Economie Etats-Unis Catastrophe 11 septembre 2001 Marketing de la peur Altermondialisme

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80 réactions à cet article

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Arthur Mage (---.---.181.194) 30 mai 2008 19:12

"Peu importe la couleur du chat pourvu qu’il attrape la souris" disait Deng Xiaoping et la souris qu’il est en train d’attraper, c’est aujourd’hui l’accroissement considérable, que nul ne peut nier, des classes moyennes dans nombre de pays de la misère tels que l’Inde ( http://fr.wikipedia.org/wiki/Inde#.C3.89conomie ) ou en outre et par exemple, depuis 2000 jusqu’en 2007, l’espérance de vie est passée de moins de 62 ans à pas loin de 69, ce qui n’est pas rien ! ( http://www.indexmundi.com/g/g.aspx?c=in&v=30&l=fr ).

Lorsque, ainsi que cela a donc commencé de se faire, les richesses - et la misère - seront davantage équilibrées entre chaque nation, les capitaux et les savoirs mieux distribués, lorsque l’économie et ses règles seront véritablement communes à l’ensemble de la planète, l’heure sera enfin venue, car cela sera enfin POSSIBLE, de s’attaquer véritablement au scandale des inégalités de traitement et de revenus entre les individus, à l’intérieur de cet ensemble unique que sera donc devenue l’humanité.

Avant tout obsédée par la couleur du chat, Naomi Klein ne veut pas voir le travail qu’il accomplit et dont des centaines de millions de ses semblables tirent aujourd’hui profit.

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  (---.---.6.221) 31 mai 2008 01:28
  
  Le problème, c’est qu’on ne va pas du tout, mais alors *pas du tout* vers un monde où les richesses seraient mieux distribuées. Dans le meilleur des cas, on peut considérer qu’une classe moyenne en Chine et ailleurs remplace la classe moyenne européenne, en voie de paupérisation rapide (j’en doute : ils sont loin de gagner tout ce que nous perdons), mais les riches, au mieux, restent tout aussi riches, voire s’enrichissent encore plus. Les inégalités ne font que s’accroitre.
  
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  (---.---.6.221) 31 mai 2008 01:31
  
  Au-delà de l’immoralité, il y a une question de fond : nous pensons être en démocratie, c’est à dire un régime politique par le peuple et surtout pour le peuple. L’emploi d’une telle stratégie démontre clairement que le bien du peuple n’est pas du tout un objectif du système, mais est au contraire un obstacle pour d’autres objectifs. Se pose évidemment la question de la nature de ces objectifs...
  
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  Arthur Mage (---.---.181.194) 31 mai 2008 17:23
  
  La durée de vie de vos semblables des pays dits du "tiers monde", qu’ils fussent indiens ou autres, ne vous importerait-elle pas ? Explications, please !
  
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  Bob (---.---.235.163) 2 juin 2008 12:50
  
  « vers un monde où les richesses seraient mieux distribuées »
  
  Envisager les luttes sociales sous l’angle de la « juste » répartition des richesses, c’est déjà soumettre son analyse critique à la grille de critères imposée par les classes dominantes, qu’elles se disent de gauche ou de droite.
  
  Comme si les richesses en question étaient bonnes en soi, et que l’accroissement sans limite de l’appareil productif était un but que devait se fixer l’humanité. Comme si le délitement du tissu social était sans rapport avec les moyens nécessaires à atteindre cet objectif. Comme si les luttes sociales post-révolution industrielle n’étaient pas destinées par nature à récolter les miettes permettant de perpétuer la mise au travail des populations. Comme si l’universalisation du salariat était un horizon indépassable. Comme si les dégradations environnementales et le totalitarisme vert qui s’en suit étaient étrangères à ces concepts fumeux.
  
  Comme si l’on ne pouvait plus imaginer que la vie quotidienne échappe à l’économie, à l’état et aux systèmes techniques trop complexes pour être transparents et maîtrisables. Comme si les gens ordinaires ne pouvaient pas peser sur le cours de leur vie.
  
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  Philippe Renève (---.---.64.123) 30 mai 2008 19:23
  
  Voir également le compte rendu de l’interview de N. Klein sur France Culture, dans cet article d’Agoravox : http://www.agoravox.fr/article.php3?id_article=40416
  
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    Philou017 (---.---.156.225) 30 mai 2008 19:24
    
    Cette vision des choses me parait tout à fait crédible. Elle montre qui nous gouverne et comment. Ca permet de comprendre pas mal de choses.
    
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      (---.---.125.51) 30 mai 2008 20:20
      
      A la lecture des commentaires je m’apercois que la candeur fait encore partie de ce monde. Si la théorie du complot n’est pas mon fort, il faut aussi admettre que certaines coincidences s’enchainent au dela de l’aléatoire. Cela me rappelle la tirade d’un film : "la plus grande réussite du diable est d’avoir fait croire qu’il n’existait pas". Sun Tzu disait en d’autres mots :"Pour que le chant des victoires de votre adversaire n’affecte pas le moral de vos soldats, il est primordial de le discréditer par avance. Ainsi, le temps venu, ses propos seront percus comme une simple propagande"
      
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        millesime (---.---.221.164) 30 mai 2008 21:04
        
        Naomi Klein souligne que c’est en organisant, exploitant des événements choquants, désastreux pour les populations que les néolibéraux tentent de dominer le monde. son livre est bourré de références dressant un tableau du désastre en cours. Il dresse un constat mais n’offre pas de "solution" ni d’alternative au néolibéralisme destructeurs, qui utilise e traumatisme de certains événements pour imposer des mesures économiques radicales souvent appelées "thérapie de choc" (Milton Fridmam étant un des adeptes de cette thérapie). Son dogme central est la"liberté des marchés" (croire que les marchés peuvent s’autoréguler est une vue de l’esprit...si votre gérant de portefeuille vous demande combien vous voulez de performance votre réponse sera le maximum.. logique non ?) Chili, Brésil, Uruguay, Argentine ont "subit" ce qu’elle a appelé le "mythe du miracle chilien" qui en fait s’est révélé être un désastre entrainant un appauvrissement de la population, corruption.etc...privatisation de profits, collectivisation des pertes. Le néolibéralisme ne peut s’imposer qu’au mépris de la démocratie et de la souveraineté en utilisant "le choc".
        
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        (---.---.1.16) 30 mai 2008 21:28
        
        Son livre est déja une solution en lui-meme, celui de nous faire comprendre ce qui nous arrive pour sortir du choc, cela est très bien expliqué dans la petite vidéo.
        
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        OG (---.---.188.235) 30 mai 2008 21:59
        
        Merci Manuel pour cette vidéo bienvenue. Je la reprendrais pour conclure mon prochain article consacré à la lecture de son dernier ouvrage, "La stratégie du choc"".
        
        j’espère que personne n’a encore fait de fiche de lecture, j’ai pris un temps fou pour le lire avec assiduité.
        
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        (---.---.8.150) 30 mai 2008 22:29
        
        Une petite partie ... Bagdad année zéro,c’est édifiant.
        
        http://www.michelcollon.info/a...
        
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        Philippe Renève (---.---.64.123) 30 mai 2008 22:41
        
        Lien sans intérêt.
        
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        (---.---.1.16) 30 mai 2008 23:04
        
        Renéve, c’est tes commentaires qui sont sans intérets !
        
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        (---.---.1.16) 30 mai 2008 23:07
        
        A lire, c’est délicieux, de Naomi Klein http://www.stopusa.be/scripts/texte.php?section=BD&langue=1&id=23142#2
        
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        (---.---.6.221) 31 mai 2008 01:32
        
        J’ai acheté le livre et je vais potasser ça ce week-end. Un bon pavé...
        
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        Luc-Laurent Salvador (---.---.156.203) 31 mai 2008 10:32
        
        @ l’auteur
        
        "Je vais sans doute paraître naïf aux yeux de certains lecteurs de ce papier. J’ai la faiblesse de croire en la force et la justesse de la démocratie. Mais, pour la première fois depuis longtemps, le discours de Naomi Klein me trouble. Je savais déjà que les pires ennemis d’une démocratie sont toujours à l’intérieur. Je m’aperçois qu’ils sont peut être aux manettes."
        
        Propos très juste. Vous m’apparaissez comme je l’ai été moi-même, un naïf qui commence à découvrir l’envers du décor. Croire en la force de la démocratie est une faiblesse, en effet. La démocratie ne vaut que par la force morale des individus qui la composent. Si ceux-ci se contentent de croire en la démocratie, elle se décompose. Les ennemis sont à l’intérieur et aux manettes, bien sûr, car les ennemis veulent le pouvoir. Et le procédé du choc dont parle Klein n’est qu’une aimable euphémisation du procédé bien connu et absolument universel qu’est le mécanisme du bouc émissaire (cf. mes articles sur Agoravox). Après l’heureux cheminement que vous avez accompli, il vous reste une dernière étape essentielle : ôter vos oeillères bien pensantes concernant les théories du complot. Dès que vous pensez, simplement comme Klein, vous faites de la théorie du complot. Il n’y a rien de mal à cela. Mais on (le pouvoir et ses médias) voudrait vous le faire croire. Alors la question est : qui allez-vous croire ? Les médias ou.... votre raison ?
        
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        Crazy Horse (---.---.250.112) 31 mai 2008 10:59
        
        Je me souviens des propos de l’historien Pierre Antonetti qui, dans son "Que sais-je ?" sur la famille des Médicis (déchue aujourd’hui), résume la lettre envoyée par le Pape Léon X à son neveu Lorenzo (en 1513). Je cite : "Il faut maintenir la fiction, entretenue par les Médicis depuis 1434, de "république" ; il faut aussi (et il reparaît ici nettement l’enseignement du Magnifique), contrôler les organes de l’État par un réseau d’hommes sûrs, qu’il est néanmoins prudent de soumettre, en secret, à la surveillance de "confidents", connus du seul Prince. Il faut enfin, tout en laissant aux anciennes familles de l’aristocratie et du monde des affaires le rôle politique prépondérant qu’elles occupent depuis toujours, il faut donc ouvrir la classe politique à des hommes nouveaux, dont l’ascension doit tout aux Médicis." Quel monstrueux génie ! Quelle ignoble intelligence ! Croyez-vous que cette stratégie n’a plus cours aujourd’hui ? Alors oui, mes frères, dans ce cas vous seriez bien naïfs...
        
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        Crazy Horse (---.---.250.112) 31 mai 2008 10:40
        
        Vous avez bien raison de vous méfier des théories du complot. Il existe bien des complots aujourd’hui, mais ce sont ceux fomentés par des gens comme vous et moi pour destituer le pouvoir en place. Depuis un peu plus de deux siècles nous assistons aux manœuvres d’une oligarchie mondiale pour le maintien et le renforcement de son pouvoir. On ne peut pas parler de complot là. La "Stratégie du choc et marketing de la peur" n’est pas une science politique moderne. C’est du bon sens renforcé par des millénaires d’expérience politique. Ce qui me sidère du haut de mon quart de siècle c’est que des gens plus cultivés et instruits que moi puissent s’en étonner. Voici ce qui me paraît se dessiner à travers les âges : Tyrannie —> Théocratie —> Monarchie —> Démocratie —> Fascisme... L’échec du fascisme (corporatisme) ne signifient pas qu’ils aient renoncé. Ça fait cinquante ans qu’ils y travaillent quand nous nous réveillons à peine.
        
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        (---.---.184.215) 31 mai 2008 12:11
        
        On attend avec impatience les réactions, sur ce fil, des chantres de l’ultra-libéralisme de Milton Friedman : Peripate, Philippe D, and others....
        
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        (---.---.103.111) 31 mai 2008 13:23
        
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        Yves Rosenbaum (---.---.167.6) 31 mai 2008 13:26
        
        Bjr Manuel. Je compte ben acheter ce livre un jour ou l’autre, NO LOGO m’avait plutôt enthousiasmé par sa finesse d’analyse.
        
        " Qu’une entreprise privée essaie - par tous les moyens - de gagner de l’argent, c’est peu respectable mais cela se comprend. Qu’un pouvoir politique puisse sciemment profiter d’un état de crise pour faire avaler des pilules que son peuple rejetterait en temps normal, c’est d’une amoralité finie. "
        
        C’est bien là le problème, le deuxième (pouvoir politique) étant aux bottes du premier (secteur privé), rien d’incompréhensible donc. C’est sûrement sur ce point que la théorie de Naomi Klein pourrait tenir la route. Cordialement
        
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        Céline Ertalif (---.---.177.100) 31 mai 2008 13:27
        
        C’est vraiment intéressant cette thèse. Merci Manuel d’avoir sorti cette vidéo.
        
        Spontanément, ça me rappelle Stanley Milgram et ses expériences de soumission à l’autorité. Très puissante aussi, la thèse de Milgram a elle aussi été exploitée, et comme tous les moyens très puissants l’exploitation pose de multiples problèmes pas toujours faciles à maîtriser.
        
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        stephanemot 31 mai 2008 14:23
        
        Naomi Klein surfe une fois de plus sur la mode.
        
        Les dérives du gouvernement Bush et la propagande d’état sont dénoncées depuis 2001 mais ne commencent à être relevées par le grand public que depuis quelques mois.
        
        Le récent mea culpa du Pentagone et les aveux de McClelland ne font que confirmer une évidence : Bush a instrumentalisé la terreur et manipulé l’opinion pour déclencher la guerre. La vision politique et sa mise en oeuvre (ex Patriot Act) ont tous les attributs du fascisme : http://stephanemot.blogspot.com/2007/06/red-blogule-to-neo-fascists-lets-face.html.
        — -
        
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        JerryKhann (---.---.55.100) 31 mai 2008 14:30
        
        On parle souvent de théorie du complot !! Mais qu’est ce qu’un complot ? Si l’on regarde la définition : Projet secret élaboré par plusieurs personnes contre une autre ou une institution. Je ne vois pas ou il y a de complot, puisque les choses se passe au grand jour. Seulement voila qui veut voir, voit qui ne veut pas voir, ne vois pas c’est aussi simple que cela. Or la majorité des gens a l’heure actuelle ne veut pas se rendre compte que les grandes institutions financières organise joyeusement les crises économiques pour leur profits et ce avec la complicité des dirigeants politique occidentaux. Ces politiques parlent et appelle pour la plupart a un Nouvel Ordre Mondial. Seulement qui s’est donné la peine dans le peuple de savoir ce qu’est ce Nouvel Ordre Mondial. Renseignez vous, et vous verrez que cela est très inquiétant c’est un esclavage et la servitude du peuple dans un état totalitaire mondial au profit d’une minorité élitiste. Personnellement renseignements pris, moi je ne veux pas de cette société que l’on veut nous imposer. A chacun de se faire son idée ce ne sont pas les informations qui manques à ce sujet pourtant, et tout ce qui se passe dans le monde a l’heure actuelle n’est pas du au hasard mais est clairement voulu dans ce sens. Enfin soyons réaliste une crise économique n’est pas comme une catastrophe naturelle contre laquelle on ne peu rien, L’économie est une invention purement humaine et l’argent n’est pas une chose qui existe a l’état naturel. ca n’est que des bouts de papiers a qui on donne une valeur fictive. C’est même encore pire que cela, car maintenant de plus en plus ce n’est que des chiffres dans un ordinateur. L’argent en lui même est un bon outil d’échange, mais le cancer de ce système se sont les intérêts qui s’y rapporte c’est pourtant simple à comprendre. Tant que le monde sera dirigé par des banquiers, l’humanité sera en danger. Je pense qu’il est grand temps de réagir avant qu’il ne soit trop tard
        
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        (---.---.146.38) 31 mai 2008 18:43
        
        Désolé, j’ai plussé et ça a moinssé... Bon , je me casse.
        
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        M.Leclerc (---.---.160.209) 3 juin 2008 00:14
        
        Pour en savoir plus sur les "cercles" mondialistes qui tentent d’imposer leur vision du monde sur les gouvernements "légaux" :
        
        http://www.recherches-sur-le-terrorisme.com/Analysesterrorisme/theorie-complot.html
        
        Autre analyse qui aide à se réveiller :
        
        http://www.syti.net/Manipulations.html
        
        Un livre qui traite de ce sujet :
        
        http://www.amazon.fr/Nouveaux-ma%C3%AEtres-du-Monde/dp/2020914301
        
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        Francis (---.---.129.25) 31 mai 2008 15:32
        
        Franchement, je ne vois pas ce qu’il y a de nouveau dans cette théorie, c’est une évidence que chacun peut expérimenter par exemple chaque été ou pendant la période des fêtes de fin d’année, où le gouvernement et le Parlement ont pris pour habitude que l’attention des citoyens étant détourné pour faire passer leurs pires cochonneries ...
        
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        Arthur Mage (---.---.181.194) 31 mai 2008 17:21
        
        « Je ne suis pas d’accord avec ce que vous dites, mais je me battrai jusqu’à la mort pour que vous ayez le droit de le dire. » Voltaire
        
        Commentaire replié = commentaire copié collé :
        
        par Arthur Mage (IP:xxx.x35.181.194) le 30 mai 2008 à 19H12 [Cacher le texte] "Peu importe la couleur du chat pourvu qu’il attrape la souris" disait Deng Xiaoping et la souris qu’il est en train d’attraper, c’est aujourd’hui l’accroissement considérable, que nul ne peut nier, des classes moyennes dans nombre de pays de la misère tels que l’Inde ( http://fr.wikipedia.org/wiki/Inde#.C3.89conomie ) ou en outre et par exemple, depuis 2000 jusqu’en 2007, l’espérance de vie est passée de moins de 62 ans à pas loin de 69, ce qui n’est pas rien ! ( http://www.indexmundi.com/g/g.aspx?c=in&v=30&l=fr ).
        
        Lorsque, ainsi que cela a donc commencé de se faire, les richesses - et la misère - seront davantage équilibrées entre chaque nation, les capitaux et les savoirs mieux distribués, lorsque l’économie et ses règles seront véritablement communes à l’ensemble de la planète, l’heure sera enfin venue, car cela sera enfin POSSIBLE, de s’attaquer véritablement au scandale des inégalités de traitement et de revenus entre les individus, à l’intérieur de cet ensemble unique que sera donc devenue l’humanité.
        
        Avant tout obsédée par la couleur du chat, Naomi Klein ne veut pas voir le travail qu’il accomplit et dont des centaines de millions de ses semblables tirent aujourd’hui profit.
        
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        Anakyn (---.---.222.210) 1er juin 2008 11:35
        
        Commentaire d’un petit privilégié d’un système néo-oligarchique qui se croit "bien pensant"
        
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        Dudule (---.---.62.85) 31 mai 2008 17:28
        
        Oui, enfin, Francis, je le trouve plutôt novateur, ce bouquin :
        
        Ce livre va beaucoup plus loin que ça et est très argumenté.
        
        Un bouquin vraiment à lire, beaucoup plus dense et argumenté que ce petit film, beaucoup trop court, mais qui plante bien le décors.
        
        La thèse du livre :
        
        Les gens ne sont pas stupides : ils ne vont pas renoncer comme ça à une éducation gratuite de qualité, un système de santé performant et gratuit, et autres services publics au nom des délires d’une secte de physiocrates modernes.
        
        Le triomphe de cette idéologie complètement conne (et je pèse mes mots), s’est imposé par le mensonge et la propagande dans nos "démocraties", par la terreur en Amérique Latine ou d’en d’autres pays en voie de développement, ou en profitant de catastrophes naturelles : seul un choc terrible qui laisse la population abasourdie permet d’imposer ce que tout le monde refuserait en temps normal.
        
        Je passe sur les chars de Eltsine tirant au canon sur le premier parlement démocratiquement élu de toute l’histoire de la Russie, qui avait le tort de refuser la "thérapie de choc" imposée par les friedmanesques, le tout sous les applaudissements des médias occidentaux, qui aiment tant la démocratie.
        
        Et je passe sur le friedmanisme imposé par la terreur en Amérique Latine, l’ouragan Katrina, la privatisation de la guerre expérimentée en Irak, etc. Il y aurait tant à dire.
        
        Tout cela parfaitement documenté dans ce magnifique livre, relu par trois avocats pour éviter tout problème éventuel, et donc parfaitement étayé.
        
        La charge est lourde et difficilement contestable. Le critique du Monde" qui traite Naomie Klein de marxiste n’a pas peur du ridicule, celle-ci utilisant plusieurs pages de son livre pour comparer justement le friedmanisme au... marxisme orthodoxe. Peut-être ne lit-on pas les livres que l’on critique au Monde ?
        
        Ce livre est le plus séditieux que j’ai lu depuis bien longtemps.
        
        Arthur Mage : "Avant tout obsédée par la couleur du chat, Naomi Klein ne veut pas voir le travail qu’il accomplit et dont des centaines de millions de ses semblables tirent aujourd’hui profit."
        
        Oh ! Elle le voit très bien, et c’est exactement le problème qu’elle pose : comment plusieurs milliards d’individus accepte un système économique qui ne profite qu’à quelques centaines de million ?
        
        Il me semble que c’est bien vous qui refusez de voir où est la couille dans le potage.
        
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        Francis (---.---.129.25) 31 mai 2008 18:41
        
        Ah ? Bon ben si c’est séditieux, alors je cours l’acheter, de toute façon ce genre de bouquin, bien que ne faisant que confirmer ce que je pense déjà, aura au moins le mérite d’entretenir le profond mépris que j’ai pour la classe politique, ça me changera du Canard ...
        
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        Arthur Mage (---.---.181.194) 31 mai 2008 18:49
        
        Le développement, c’est un processus, une évolution, pas un foudroiement ! Des centaines de millions pour commencer, c’est mieux que le rien de l’époque des frontières fermées à l’échange.
        
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        amaine (---.---.92.194) 31 mai 2008 18:29
        
        Je n’ai pas lu le livre de Naomi Klein, mais j’ai entendu une grande partie de l’interview sur France Culture.
        
        Je crois à sa thèse.
        
        Dans les années 90, j’ai travaillé dans une multinationale de l’automobile connue pour ses méthodes de management par la peur et déjà on entendait dans la bouche des dirigeants les mots de "rupture" et de "choc".
        
        "Rupture", c’était la reprise en main (ou mise au pas) par la nouvelledirection de cette usine anciennement dirigée de façon humaniste, ou "la fin du club Méd" selon l’autre formule.
        
        "Le choc", c’était la réorganisation des postes de travail de l’usine avec une méthode dite "hoshin". Suivant la stratégie de mise en place choisie, un groupe de travail repensait la ligne de production avec l’objectif de supprimer des postes et des opérations pour gagner en productivité. Puis, la nuit, une équipe de maintenance réaménageait la ligne et les opérateurs découvraient leur nouvelle ligne en arrivant le matin. Certains apprenaient alors que leur poste avait été supprimé et ils devaient se présenter chez le directeur pour avoir une nouvelle affectation... non discutable donc !
        
        En France, nous avons un exemple récent de l’utilisation d’une crise pour faire gober des mesures impopulaires : les morts de la canicule ont été utilisés pour faire passer la suppression de la journée de Pentecôte fériée, soit d’une journée de congés payés dans cette France qui ne travaille pas assez. Et ça a été baptisé "journée de solidarité" sans que nous puissions contester !
        
        La crise est au Machiavel ce qu’est la fenêtre météo au marin !
        
        Mais rassurez-vous. Point n’est besoin d’attendre une catastrophe pour faire passer des réformes sans délibération. D’autres créneaux, plus prévisibles sont souvent exploités : état de grâce postélectoraux, 31 juillet (l’état d’esprit est aux vacances)...
        
        Pour finir, les stratégies pour briser les résistances sont multiformes : on peut créer la crise. Par exemple, celle de saturation des médias mise en place en France en 2007 après les élections serait, selon Michel Rocard, une reproduction de la stratégie de Tony Blair pour empêcher les médias d’écharper les réformes...
        
        "Seule une crise réelle ou imaginaire peut engendrer un changement profond" (Mitlon Friedman)= "La France est en faillite" (F. Fillon).
        
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        Yannick Harrel (---.---.206.218) 31 mai 2008 23:16
        
        Bonjour,
        
        Comme la plupart des intervenants ici je trouve la théorie de Naomi Klein des plus justes. Du reste, la psychologie appliquée n’est pas nouvelle : l’un de ses meilleurs praticiens fut le docteur Goebbels. Dignitaire politique issu du sérail universitaire qui avait assimilé avec brio les études relatives à la psychologie des foules : l’accession des nazis au pouvoir et la cohésion du peuple Allemand pendant la guerre tient pour une bonne part à l’application de ses procédés.
        
        Et pour en revenir à quelque chose de plus concret, la démocratie si souvent placée en avant dans les discours et les grandes actions est peut-être justement la façade des mots cachant la réalité des faits. Quant à l’Europe, enfin l’Union Européenne pour être précis, je me suis réveillé depuis longtemps : du rêve Européen ne subsiste désormais que le matraquage médiatique visant à anathémiser les sceptiques ou les réalistes tout en imposant une euphorie perpétuelle (le terme de "construction" Européenne n’étant pas anodin puisqu’il ne fixe aucune date, aucune limite) : le choc à rebours de 2005 fut d’ailleurs l’occasion pour cette oligarchie de faire passer en force le mini traité simplifié en insistant sur la crise Européenne. Bien joué, je le reconnais...
        
        Cordialement
        
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        amaine (---.---.92.194) 1er juin 2008 09:34
        
        Dans la vidéo le "traitement de choc de Milton Friedman, c’est imposer d’un seul coup, immédiatement après une crise, les réformes économiques douloureuses".
        
        Relire Machiavel (Le Prince, chap VIII) : " En s’emparant d’une province, le nouvel occupant devra faire le compte de toutes les violences nécessaires, les exercer ensuite toutes d’un coup pour n’avoir pas à les répéter chaque jour... Le mal doit se faire tout d’une fois : comme on a moins de temps pour y goûter, il offensera moins ; le bien doit se faire petit à petit, afin qu’on le savoure mieux".
        
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        Jean-Pierre Petit (---.---.187.42) 1er juin 2008 09:48
        
        Je suis agréablement surpris par la tenue des commentaires. A part quelques remarques un peu faibles, on sort des commentaires débiles de maniaques du net, assortis de masses d’émoticons. Les gens commencent à penser par eux-mêmes, à réflechir. C’est encourageant. A une époque où nos journalistes deviennent des échotiers, ou nos intellectuels perdent tout contact avec les réalités, de même que nos hommes politique, ce qu’on appelait jadis l’intelligentzia se démocratise, grâce à Internet. On trouve plus de réflexions intelligentes dans le web que dans la presse....
        
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        Mathias (---.---.103.101) 1er juin 2008 11:24
        
        Totalement d’accord avec JerryKhann : Il n’y a pas de complot, tout se fait au grand jour. Il n’y a que des aveugles.
        
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        aste66 (---.---.232.226) 1er juin 2008 13:36
        
        L’islamisation de la fransse, ça vous pose pas un problème ??, c’est pourtant ce qui vous pousse comme des moutons dans des hards-discounts à gueuler contre sarko le créateur du CFCM, cela fait parti des plans du NWO, le pourrissement de l’€urope par une immigration et un métissage effréné, frénétique, qui germe comme un OGM, je n’ai pas maté la vidéo, car se fixer sur le Mal c’est lui donner de la force, lui résister point fermé et non dans la force tranquille c’est le cancer de l’âme à longue échéance. Mister JPP, pensez par vous-même mais surtout, LIZEZ-MOI.
        
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        Jérôme FRASSON (---.---.158.193) 1er juin 2008 13:40
        
        Bonjour à tous
        
        Je me joint à JP PETIT et à vous tous ici Je suis moi aussi écœuré de la tournure que prend le monde Je suis prêt à faire le maximum pour concourir à la prise de conscience collective des dangers de notre époque.
        
        La mort, la manipulation, la misère et la torture ne doivent pas avoir le dessus, et ne l’auront pas, pas avec nous
        
        Il faut reconstruire le monde autrement, SVP à tous prenez conscience, faites un acte ne serait ce que symbolique pour changer les choses, parlez de cela autour de vous, relayer l’information
        
        Il faut refuser et lutter contre cela
        
        Courage à vous tous, tout ceux qui lisez ces lignes et ces commentaires, bonne chance à vous tous et courage
        
        Jérôme FRASSON
        
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