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Accueil du site > Actualités > Economie > Evasion fiscale : Les révélations chocs de Pierre Condamin-Gerbier

Evasion fiscale : Les révélations chocs de Pierre Condamin-Gerbier

Ex-employé de la banque Reyl & Cnie, Pierre Condamin-Gerbier est la personne ayant révélé qu'une quinzaine de personnalités politiques, intégrant des ministres de l'ancienne et de l'actuelle majorité, étaient directement concernées par l'évasion fiscale.

 

 Auditionné au Sénat le mercredi 12 juin, il lève le voile sur quelques techniques d'évasions fiscales telles qu'elles se pratiquent aujourd'hui, sans oublier d'en mentionner les principaux bénéficiaires, les grandes fortunes bien sûr, mais aussi l'Etat très pointu dans le domaine, les partis politiques (l'UMP et le PS en tout cas) et quelques uns de leurs représentants..

 

 

On peut se douter que, par ses révélations et les preuves qu’il dit détenir, Pierre Condamin-Gerbier s’est fait beaucoup d’ennemis, et des ennemis puissants.

 

On peut donc comprendre qu’a ce titre, le prétexte d’un "environement favorable" qu’il évoque pour donner les éléments factuels de ce qu’il avance ne soit pas juste une formule.

 

 Je salue donc le courage de cet homme qui, à lui tout seul, pourrait porter un discrédit considérable au système politique de notre pays en dévoilant l’étendue des turpitudes fiscales de ses principaux ténors.

 

 Les révélations faites ici sont allées trop loins, et pas assez pour rester en l’état.

 

Un grand coup de balai s’impose,

 

Affaire à suivre assurément.

Tags : Economie Banques




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10 réactions à cet article    


  • 8 votes
    gregoslurbain gregoslurbain 25 juin 2013 10:40

     Slate a pris des captures d’écran avec incrustration de sous-titres :
    http://www.slate.fr/story/74021/audition-condamin-gerbier-senat
     D’ailleurs, lire est plus stimulant qu’écouter, l’imprégnation n’étant pas la meme, on mémorise mieux.
     Enfin, il y a un gain de temps. Entre la lecture à voix haute d’un texte et sa lecture silencieuse, le rapport temps est de 1 à 4. Exemple, ce discours d’une heure peut etre lu en 20 mn...Plus insidieux que la TV lobotomie, la vidéo lobotomie ?


    • vote
      gregoslurbain gregoslurbain 25 juin 2013 22:20

      Non, ce n’est pas pour dénigrer les propos ici explosifs de cette vidéo, c’est une réflexion générale sur la dimension chronophage de la vidéophilie. L’un n’empêche pas l’autre. Quand à Slate, je relate un bon boulot, tant mieux si c’est Attali qu’a payé car cela ne le sert pas lui et sa clique.


    • 4 votes
      Akerios Akerios 25 juin 2013 19:02

      Comme après une séance de cinéma ou un accident.................ou un uppercut ......il faut récupérer .

      Et ici nous n’avons que la présentation d’un contenu qui lui restera a jamais caché.

      Pas étonnant qu’il ne se passe rien a l’ UMPS dans ce domaine. Ils ne vont pas se suicider.


      • 4 votes
        Aldo Berman Aldo Berman 25 juin 2013 22:30

        Un ministre amateur d’art, je ne vois vraiment pas qui cela peut être... ? ;D


        • vote
          lancelot 26 juin 2013 13:50

          le coup du " je peux faire sauter la république , j ai une liste ou des revelations" on le connait

          tous ces gens n ont jamais rien révelé, ce sont des zozos qui veulent faire parler d eux.
          alors parle ou fermes la mais arretes d agiter ta liste 

          • 1 vote
            BA 26 juin 2013 14:34
            Rappel de la campagne électorale pour l’élection présidentielle de 1995 :

            - Nicolas Sarkozy était le porte-parole de campagne d’Edouard Balladur.

            - Nicolas Bazire était le directeur de campagne d’Edouard Balladur. Nicolas Bazire est le témoin de Nicolas Sarkozy lors de son mariage avec Carla Bruni.

            - Le clan balladurien était constitué d’Edouard Balladur, Nicolas Sarkozy, Nicolas Bazire, François Léotard, Renaud Donnedieu de Vabres, etc.

            Mercredi 26 juin 2013 :

            Karachi : M. Takieddine reconnaît avoir financé la campagne de M. Balladur.

            Ainsi donc, après des années de dénégations et de déclarations incohérentes, Ziad Takieddine a craqué. L’homme d’affaires au cœur du volet financier de l’affaire de Karachi a livré, jeudi 20 juin, les aveux que les juges Renaud Van Ruymbeke et Roger Le Loire n’espéraient plus.

            L’intermédiaire d’origine libanaise a enfin admis ce que les investigations judiciaires – et journalistiques – avaient rendu évident, à savoir qu’il avait bien œuvré au financement occulte de la campagne présidentielle d’Edouard Balladur en 1995, via des rétrocommissions issues des juteux contrats d’armement avec l’Arabie saoudite et le Pakistan, dans lesquels le gouvernement du même Balladur lui avait concédé le rôle d’intermédiaire.

            Placé en détention provisoire depuis le 31 mai pour avoir tenté de se procurer un "vrai-faux" passeport dominicain, sans doute destiné à lui permettre de s’enfuir, M. Takieddine, lâché par ses anciens amis balladuriens et sarkozystes, ne supporte pas son incarcération, ce qui explique sans doute son changement d’attitude.

            Alors, dans le cabinet de M. Van Ruymbeke, M. Takieddine a raconté dans quelles circonstances il avait rencontré, fin 1993, Thierry Gaubert, ex-collaborateur de Nicolas Sarkozy à la mairie de Neuilly, puis au ministère du budget (entre 1994 et 1995), qui lui avait été présenté par Nicolas Bazire, à la fois directeur du cabinet du premier ministre Edouard Balladur et directeur de sa campagne présidentielle.

            Selon M. Takieddine, M. Bazire l’aurait appelé en décembre 1993 pour l’informer qu’il allait être contacté par M. Gaubert, qu’il avait mandaté. 

            Il s’agissait de préparer la visite de M. Balladur en Arabie saoudite, avec l’espoir de décrocher un contrat de vente de frégates, dit Sawari II, susceptibles de rapporter beaucoup d’argent à l’Etat français.

            M. Gaubert présente à M. Takieddine son épouse, la princesse Hélène de Yougoslavie, son ami Philippe Smadja (qui sera mis en cause, comme M. Gaubert, dans l’affaire du "1 % logement"), un proche de M. Sarkozy, Dominique Desseigne, l’associé de M. Gaubert en Colombie, Jean-Philippe Couzi ou encore Pierre-Mathieu Duhamel, futur directeur général des douanes françaises. 

            C’est à cette date que l’épouse de l’intermédiaire, Nicola Johnson, sympathise avec Mme Gaubert. Les deux femmes, depuis, ont rompu avec leurs maris et les ont dénoncés aux juges.

            Las, le voyage de M. Balladur à Riyad en janvier 1994 se révèle être un échec. Mandaté par les autorités françaises pour débloquer la situation, avec son associé Abdul Rahman El-Assir, M. Takieddine dit ne plus avoir eu de nouvelles de M. Bazire jusqu’à la signature du contrat Sawari II, le 24 novembre 1994. 

            C’est juste après cette date que M. Bazire l’aurait recontacté pour lui dire que M. Gaubert avait un message à lui faire porter. Ce message est simple : Gaubert réclame 1,5 million de francs, afin de financer la campagne de M. Balladur. M. Takieddine accepte à condition qu’il les lui remette en cash à Genève, où M. Gaubert détenait lui-même des avoirs.

            A Genève, les deux hommes retrouvent M. Abdul Rahman El-Assir qui avait préparé l’argent, en coupures de 500 francs, glissées dans une mallette remise à M. Gaubert. 

            Selon M. Takieddine, cette remise de fonds s’apparentait à un "retour d’ascenseur" logique, le contrat Sawari II lui ayant rapporté une fortune. 

            Dix jours plus tard, M. Gaubert vient trouver M. Takieddine pour lui demander "la même somme". Après s’être assuré que M. Bazire était informé de cette nouvelle demande, M. Takieddine procède de la même manière : il prend rendez-vous à Genève avec MM. El-Assir et Gaubert, le second repartant avec une valise d’espèces d’1,5 million de francs.

            D’après l’homme d’affaires, il y aura une troisième visite de M. Gaubert, qui va réclamer cette fois 3 millions de francs. 

            "On doit boucler les comptes, il nous manque 3 millions et quelque", lui aurait dit M. Gaubert. 

            Jugeant la demande excessive, M. Takieddine se rend dans le bureau de M. Bazire pour avoir confirmation. "M. Bazire m’a dit qu’effectivement, ce que m’a demandé Gaubert est vrai car ils avaient besoin de cet argent, mais que c’était la dernière fois." Une nouvelle fois donc, via M. El-Assir, M. Takieddine va remettre une valise d’espèces à M. Gaubert.

            Les révélations de M. Takieddine confortent les découvertes des juges sur les déplacements à Genève de MM. Gaubert et Takieddine, les retraits d’espèces suspects détectés à cette période, ou encore le témoignage de Hélène Gaubert, qui déclarait au Monde, le 26 septembre 2011, à propos de son mari : "Il m’a dit un jour qu’il allait chercher ces espèces en Suisse pour les remettre à Nicolas Bazire."

            M. Takieddine a également mis en cause François Léotard, ministre de la défense entre 1993 et 1995 et son conseiller Renaud Donnedieu de Vabres. Les deux hommes avaient imposé le duo Takieddine-El-Assir dans les contrats d’armement. 

            "M. Donnedieu de Vabres représentait M. Léotard", a déclaré M. Takieddine qui a révélé qu’après l’élection de 1995, M. Donnedieu de Vabres lui avait demandé de l’aider à payer le loyer de son appartement parisien : "Je lui ai payé en cash, allant jusqu’à des sommes entre 15 000 et 20 000 francs à chaque fois", a-t-il dit. 

            L’intermédiaire assure avoir également "financé" une partie de l’installation de M. Donnedieu de Vabres à Tours, ainsi que sa campagne législative, en 1997. Au total, il estime lui avoir remis "un maximum de 250 000 francs" en liquide.

            M. Takieddine a par ailleurs confirmé que le politologue américain Paul Manafort avait effectué des sondages au profit du camp Balladur, via M. El-Assir, donc payés par les ventes d’armes. "M. Manafort, a-t-il ajouté, ne m’a pas précisé [que cette étude] avait été payée par M. El-Assir mais je l’ai supposé", révélant à ce sujet l’existence de "contacts directs" entre MM. Bazire et El-Assir. 

            Interrogé par Le Monde, Me François Esclatine, avocat de M. Gaubert, a déclaré : "Mon client conteste et s’expliquera devant le juge". 

            Me Frédéric Landon, l’avocat de M. Bazire, de son côté, a assuré que son client "conteste formellement ces allégations".

            Quant au défenseur de M. Takieddine, Me Francis Vuillemin, tout en dénonçant une "détention-pression", il reconnaît que ce que son client a dit est "énorme". 

            M. Takieddine sera prochainement confronté à MM. Gaubert et Bazire.



            • vote
              Soi même 26 juin 2013 15:07

              Je n’attends avoir beau défet de cette révélation, car cela va se perdre dans la cadrature du cercle Matignon, Élysée, palais Bourbon et le Sénat !


              • vote
                Soi même 26 juin 2013 15:25

                Je n’attends pas avoir beaucoup défet de cette révélation, car cela va se perdre dans la cadrature du cercle Matignon, Élysée, palais Bourbon et le Sénat !


                • vote
                  Akerios Akerios 27 juin 2013 11:25

                  .

                  Bonjour,

                  Après la chute du mur de Berlin les bandits se sont partagés les propriétés de l’état en Russie. Tout était bradé a bas prix dans tous les domaines.

                  L’ Europe a l’époque a aussi donné 20 milliards aux oligarchies russes naissantes anti-communistes c’est normal d’aider les amis.

                  Deux ou trois milliardaires Russes qui ont choisi la France racontent leurs vies a la télévision. Ils sont aussi entre autres des producteurs de cinéma , des artistes.

                  Comme Pierre Condamin-Gerbier ils font des révélations étonnantes...bah.......non encore plus étonnantes !

                  Avec un étonnement sincère il nous dit que les hommes politiques en Russie sont corrompus ce qui est normal.....comme en France....c’est pareil. Il va plus loin en disant que les milliardaires sont des mécènes.....des exemples de réussite.

                  A Moscou comme à Paris les députés et ministres ont été plusieurs fois condamnés par la justice et font prospérer les affaires. Il ne sont pas rigides.

                  Ils sont très respectables et respectés, mais quand ils manquent à leur parole c’est normal de les tuer. C’est juste , simple et franc. En Europe c’est hypocrite et plus compliqué.

                  Cela me rappel l’affaire Boulin...........et Besnard Traspis.....le Crédit Lyonnais et j’en passe.

                   

                  Dans tout ça moi ce que j’aime c’est de comprendre pourquoi j’ai été et je suis un con.

                  Cela libère, cela fait du bien.

                   

                   

                   


                  • 1 vote
                    Akerios Akerios 27 juin 2013 13:20

                    Les membres de droite et de gauche qui composent la " commission parlementaire " vont présenter a leur parti UMPS leurs conclusions.

                    ...........

                    Ils vont présenter à leurs dirigeants ce qu’ils ont compris des processus de fraude et des moyens de mieux la réprimer. C’est du burlesque , de la farce de boulevard !

                    ..........

                     

                    Ce sont leurs dirigeants qui sont les plus gros fraudeurs c’est cocasse ! Et cela explique bien des choses.



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