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Accueil du site > Actualités > Economie > La France n’a jamais été un pays libéral - Pascal Salin

La France n’a jamais été un pays libéral - Pascal Salin

L’économiste Pascal Salin rappelle au journaliste Jean-François Kahn que le libéralisme n’a jamais été tenté en France, pays qui reste très attaché à son État obèse :

 




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52 réactions à cet article    


  • 16 votes
    innsa 2 juin 2013 06:03

    lol, j’étais certain qu’un jour, les économistes libéraux nous expliqueraient qu’en fait, le libéralisme, ce n’est pas du libéralisme.


    • 8 votes
      innsa 2 juin 2013 06:09

      Le libéralisme s’est arrêté à la frontière allemande !


    • 6 votes
      oliderid oliderid 2 juin 2013 14:45

      Ou bien vous découvrez avec étonnement que ce que vous considériez comme libéral, ne l’est pas ? Faut pas avoir fait polytech pour comprendre qu’un pays avec une état faisant 57% du PIB, ne peut etre libéral, c’est soir l’un ou soit l’autre.


      Faut pas non plus etre un prix nobel pour comprendre qu’un état qui vous confisque plus de la moitié de vos revenus, n’est pas entrain de promouvoir une quelconque politique libéale.

      Qu’un marché du travail, ou il est interdit de travailler sauf autorisation et que ce privilège se paie cash (plus de la moitié de vos revenus) ne peut etre libéral...

      Maintenant que vous etes réveillé, pillule rouge ou pillule bleu, Neo ?

    • 4 votes
      ffi 3 juin 2013 00:28

      En fait, tout dépend comment est défini le "libéralisme"... définition qui est loin d’être claire (Adams Smith ne prônait pas la non-intervention de l’État).
       
      Ce qu’on peut dire, c’est que si le libre-échange est considéré comme un fondement du libéralisme, ce que je crois vrai, alors, oui, nous sommes bien dans un libéralisme total de ce point de vue.
       
      De même, si la concurrence est considérée comme un fondement du libéralisme, ce que je crois vrai, alors, oui, nous sommes bien dans un libéralisme quasi-parfait de ce point de vue, car c’est bien la doctrine de la concurrence qui guide les politiques économiques.
       
      Que reste-t-il de non libéral, en fait ? Les divers systèmes de protection sociale.
      C’est ça qui gêne libéraux. Et ce n’est en effet pas nouveau...


    • 9 votes
      Arsene Icke Arsene Icke 2 juin 2013 07:58

      Moi je voudrais savoir pourquoi tous parlent de néo-liberalisme. Pourquoi "neo" ?
      Qu’est ce qu’il y a donc de nouveau (néo) dans ce soit disant libéralisme ?
       
      Et je me pose donc des questions :
       
      - Comment un système qui croule sous les règlements administratifs débiles (par ex. les fioles d’huile d’olive) peut il être qualifié de "libéral" ?

      - Comment un système dans lequel les lobbys économiques sont si puissants peut-il être qualifie de libéral ?

      - Comment un oligopole de mammouths économiques comme les boites du cac40 eput-il etre qualifie de libéral ?
       
      - Comment un système qui favorise la collusion entre l’ETat et les multinationales peut-il être libéral ?
       
      - Comment un système qui taxe a 50% (85% pour Depardieu) peut-il être libéral ?
       
      - Comment un système d’Etat providence peut il être qualifie de libéral ?
       
      - Comment un système antidémocratique car oligarchique peut il être qualifie de libéral ?
       
      Et en guise de réponse, le seul libéralisme que je vois c’est le libéralisme sociétal : mariage gay, PMA, GPA, sexualité débridée, déliquescence de la culture et du savoir, etc. Mais en matière économique, on est en corporatocratie. L’idéologie "Volkswagen", la voiture du peuple en quelque sorte. L’état qui se mêle de tout. Le socialisme.
       
      En fait le "néo-liberalisme" c’est du no-liberalisme. C’est comme le Canada Dry. Ça en a la couleur et le gout mais c’en est pas ! C’est FAKE ! C’est en fait un étatisme forcené de type socialiste qui de plus rappelle par de nombreux aspects certaines doctrines économiques mussoliniennes (la corporatocratie).
       
      Une fois de plus c’est une inversion des valeurs avec complicité des médias et des politiciens qui propagent ces fausses idées dans le but de brouiller les pistes et d’empecher la contestation car on se chamaille sur des idées fausses au lieu d’être unis dans la dissidence.


      • 4 votes
        Arsene Icke Arsene Icke 2 juin 2013 08:05

        Donc j’oubliais : merci à Salin d’avoir rappelé ces quelques vérités.


      • 9 votes
        QaviQeQuarQo davideduardo 2 juin 2013 09:15

        - Comment un système dans lequel les lobbys économiques sont si puissants peut-il être qualifie de libéral ?


        parceque le capitalisme sans frein crée des zones d aglomeration de capital : en favorisant un systeme qui remunere a 10 % le capital, alors que la croissance est a 0, il est normal qu il y ait des riche encore plus riche.
        Argent = pouvoir de pression , et ces lobbies exerce ce pouvoir.
        Voulez vous comme moi des lois étatiques régulatrice pour empecher ces pressions ?




        Sur la place de l état dans l ´économie, qui est de 55% sur pib , il me semble et les lourdes impositions actuelles :

        Si c est vraiment le seul critere qu il vous reste pour nier les réformes libérales, on peut le rabaisser a 40% tres facilement :
        -On monétise toutes les dettes, ou on fait défaut, ce qui économise 16% des dépenses de l état et ca fait une bonne purge pour repartir.
        -On fait du protectionnisme et on ramene la balance commerciale a 0 au moins, ce qui économise toutes les aides sociales, alloc chomages et compagnies...
        -On renationnalise de force tout les secteurs qui ont été privatisé a la défaveur de l état par copinage (autoroute, banque, tf1....)


        Comme ca vous serez content, on reviendra sur des réformes qui selon vous ne sont pas liberale (traités de libre échange, privatisations, indépendance des Bque centrales, financiarisation...),
        et on aura un ratio de dépense d état / PIB de 40%


        elle est pas belle la vie ?

      • 3 votes
        Arsene Icke Arsene Icke 2 juin 2013 09:29

        Je parle de libéralisme et tu me réponds à propos du capitalisme.
        Je dis donc attention !
        Car si le libéralisme implique le capitalisme, la réciproque est fausse.
        Car on peut tres bien être dans un système capitaliste et en même temps anti-libéral. Et c’est précisément notre cas en Union Europeenne.
         
        Je rappelle pour ceux qui ne connaitraient pas la definition du mot "capitalisme" qu’il s’agit d’un systeme dans lequel les moyens de production (donc les entreprises) appartiennent au privé. Chaqu’un peut creer son entreprise ou prendre des participations dans le capital d’une entreprise. Et ce par rapport au socialisme, systeme dans lequel ces memes moyens de production appartiennent a la collectivité donc à l’Etat. Dans le bloc de l’est il n’etait pas possible de creer sa boite...


      • 5 votes
        O Scugnizzo O Scugnizzo 2 juin 2013 10:11

        Le libéralisme ne peut se penser qu’en fonction du capitalisme existant. Tout comme il peut se penser qu’en fonction d’une anthropologie existante. Il est né dans un tel contexte de toute façon. On doit arrêter de penser le libéralisme en dehors de ce qui existe, dans le monde des idées, pour faire un peu de matérialisme. David Eduardo a entièrement raison, il explique la logique et non la prétention du libéralisme dans un tel contexte. Je voulais te répondre, j’ai fait une fausse manoeuvre mais ma réponse se trouve plus bas. Merci de commenter ça m’intéresse :)


      • 4 votes
        QaviQeQuarQo davideduardo 2 juin 2013 17:01

        "capitalisme sans frein" = liberalisme


        je ne suis pas anticapitalisme dans l absolu, et loin d etre communiste.
        Le capitalisme est nécessaire pour rétribuer justement la differenciation des efforts de chacun, impossible dans le communisme meme avec la morale stakanoviste.
        Et je comprend aussi la séduction que peu amener le concept de libre entreprise (moi qui suis entrepreneur)

        Mais il lui faut des régulations, car trop de liberalisme tue le liberalisme

        regardez dans la grande distribution : le libre marché a permi a des grosses entreprises comme leclerc ou carrefour de détruire par la concurrence, toutes les petites épiceries des années 50 , puis tout les autres supermarché.
        et on se retrouve avec deux patrons pour des centaines de milliers de salariés, 
        Quelles différences avec le communisme que vous critiquez tant ?

        Et c est pareil dans tous les domaines, le liberalisme sans frein favorise les aglomérations de capital, les trusts, les grands monopoles
        ce qui s explique simplement par 
        -les centrales d achats, 
        -les economies d echelles
        -la surrémunération de capital.


        « Dieu se rit des hommes qui se plaignent des conséquences alors qu’ils en chérissent les causes. »

        bossuet

      • 1 vote
        ffi 3 juin 2013 00:50

        De toute façon, comme vous ne donnez jamais une définition claire du libéralisme, mais toujours une définition ambigüe, vous ne pouvez jamais recevoir une réfutation claire, mais toujours une réfutation ambigüe.
         
        En fait, je crois que l’effet du libéralisme, c’est de s’auto-détruire.
         
        La doctrine de la concurrence absolue aboutit à la formation d’oligopoles, ce qui détruit in fine toute concurrence. Les désordres et inégalités économiques y croissent de manière violente, car le marché économique ne sait pas répartir équitablement les ressources.
         
        Par conséquent, l’État se voit obliger d’intervenir pour corriger les inégalités en terme de répartition. En effet, le rôle de l’État consiste à mener des politiques pour permettre au peuple de survire : comme le marché y faut défaut, l’État compense.
         
        Cela dit, il est vrai que pour répartir l’argent, l’État s’appuie toujours (question d’idéologie), sur des systèmes de socialisation, d’où que vous avez beau jeu d’y voir du socialisme et que vous n’avez pas totalement tord.
         
        Ce qu’il faut voir, c’est que libéralisme et socialisme forment un couple, ceci depuis au moins 80 ans.
         
        Les conceptions libérales de l’économie (comme si le marché était un automate qui allouerait de manière optimale les ressources !), provoquent de considérables dégâts sociaux, ce qui oblige l’État à intervenir et il le fait par socialisation des ressources....
         
        L’argument du socialisme est le libéralisme.
        L’argument du libéralisme est le socialisme.
         
        Le libéralisme engendre le socialisme comme le socialisme engendre le libéralisme.
        Thèse, antithèse, synthèse, thèse, antithèse, synthèse,...

        A mon avis, il faudrait abandonner ces deux idéologies en même temps pour commencer à y voir plus clair.


      • 6 votes
        Valparaiso Valparaiso 2 juin 2013 08:06

        Je ne suis tombé que quelques instants sur l’émission. Le temps de voir un homme dire qu’il fallait arrêter de dire que la France était en retard sur ceci, qu’il fallait réformer cela parce que tout le monde le fait... que ça faisait trois siècles qu’on nous disait ça et que le but était évidemment de nous faire rentrer dans le moule. si la France était si en retard sur tout et tombait dans tous les domaines, elle ne serait plus 5 ou 6e puissance mondiale."
        Je me suis dit : merde, c’est exactement ce que j’en pense !
        Mais qui était ce gars ?
        Je découvre son visage mais pas son nom : Jacques Généreux, le bien nommé !


        • 6 votes
          Éric Guéguen Éric Guéguen 2 juin 2013 09:11

          Libérale ou pas, la France accorde bien trop d’importance à l’économie.
          Elle a, malgré tout, libéré la bête et ne sait plus comment s’en défaire.


          • 1 vote
            oliderid oliderid 2 juin 2013 14:53

            Accorder trop d’importance à l’économie...C’est précisément cette économie qui vous permet de poster votre humeur et moi de la lire. Car entre vous et moi il y a une multitude de services, de sociétés, etc. Et cette multitude n’est qu’une partie infinitésimale d’un ensemble aussi complexe que l’humanité.


            On est fort loin de l’image d’épinal imaginant l’économie comme un ensemble de bloque monolithique, de terribles multinationales à la solde d’un actionnariat implacable et tyrannique.

            C’est au contraire des petites structures principalement, des gens, des salariés ou des indépendants.

            L’économie c’est la vie, le sang de la société. On en parle pas assez vous voulez dire et quand on en parle c’est pour pratiquer des saignées fiscales ou des lavements régulatoires.

          • 3 votes
            Éric Guéguen Éric Guéguen 2 juin 2013 18:56

            Moi : "Nous ne sommes pas que des estomacs".
            Vous : "Sans l’estomac nous ne sommes rien".
            Aristote : "Il faut différencier causes efficientes et causes finales".
            Moi : "l’économie, selon vous, cause efficiente ou cause finale ?"


          • 3 votes
            oliderid oliderid 2 juin 2013 20:21

            "Aristote : "Il faut différencier causes efficientes et causes finales".
            Moi : "l’économie, selon vous, cause efficiente ou cause finale ?""

            La logique est mauvaise dès le départ. De toute évidence on n’a pas la même définition de l’économie. Vous êtes de toute évidence étrangère à son intimité. Comme un passant qui décroche une pomme d’un arbre et continue son chemin. Très peu de ses passants vont se demander tout ce qui se cache derrière cela, il y a évidemment le jardinier qui cultive le pommier, et plus loin encore la botaniste qui va s’intéresser à son histoire...Et plus loin encore le généticien qui va retracer l’histoire de la vie.

            Bref tout dépend du point de vue. La ou l’un verra les plus formidables conquêtes humaines, vous vous bornerez à voir...Votre estomac et votre faim.

            L’économie permet à certain de structurer un projet de vie, il y a bien entendu les icones comme Steve Jobs, mais il y a surtout des centaines de milliers, des millions de gens qui chaque jour font avancée l’humanité, des avancées techniques vertigineuses amenant à des déplacements au 4 coins du monde. Des relations qui se nouent entre des pays jusque là totalement étranger, des nouveaux produits augmentant l’espérance de vie, le confort, diminuant la fatigue. Des médias qui vous permettent de découvrir des textes, des vidéos qui vous auraient été tjrs interdites, C’est tout un nouveau monde qui se dessine, qui se transforme, qui progresse...

            Mais je vous laisse à votre estomac qui résume à lui tout seul une porte partie du problème français, le dédain total qu’éprouve une bonne partie des français pour la chose économique (et je n’ose même pas parler de commerce)


          • 3 votes
            Éric Guéguen Éric Guéguen 2 juin 2013 22:04

            Vous semblez voir en moi un horrible communiste. Je vous rassure, je les déteste autant que vous.
            Ils sont un extrême, vous êtes l’autre. Seul Pavlov vous sépare, votre biais est le même : la primauté accordée aux relations de type marchand.
            Je me suis mal fait comprendre par mon exemple littéraire. J’aurais dû éviter les métaphores et m’astreindre aux chiffres, c’est un langage que tout le monde comprend.
            Du point de vue anthropologique, pourriez-vous soutenir que la vie de l’homme générique la mieux menée ne s’en tient qu’à une succession de productions et de consommations ?
            Votre discours illustre parfaitement le vieil adage "substituer au gouvernement des êtres l’administration des choses".
            Laissez-moi vous poser une question : quel est le rôle - si toutefois elle en a encore un - de la politique à vos yeux ? Savez-vous que sans un État fort, le dogme libéral n’aurait jamais pu, ni être pensé, ni voir le jour, ni surtout être pérennisé ?
            Il y a entre la politique et l’économie le même rapport qu’entre la destination et le carburant. La politique définit une direction, l’économie fournit le carburant. Nous en sommes au stade où plus personne ne s’occupe de direction et où de géniaux Steve Jobs nous vendent des moyens de consommer toujours plus de carburant sans savoir où nous allons. Et vous applaudissez.


          • 2 votes
            oliderid oliderid 2 juin 2013 23:51

            vous développez pourtant les apparences que les communistes et les memes erreurs.


            La première est votre conception de l’état. A vous lire il serait quelque chose de pratiquement inhumain, oserais je dire irréel. Vous lui donnez des qualités qui ne sont pas humaines. La première est la "politique" désintéressée et travaillant par le fait du saint esprit au bien commun...Regardons nous les memes actualités ? Vous semblez débarquer d’un autre monde. Les politiciens qui la matérialisent eux sont bien humains et ils en ont les défauts. Idem pour les fonctionnaires qui matérialisent l’état. La politique tout comme l’état n’ont pas de réalité propre, vous en faites pourtant de véritables acteurs, ayant à vous écouter presqu’une conscience.

            Tous ont leur intérets propres et comme toute organisation humaine, l’état va consciemment ou inconsciemment d’abord et avant tout promouvoir les intérets des individus qui le composent.

            Les politiciens pour rester au pouvoir vont développer une clientèle, la plus large possible. ils vont utiliser l’état pour dépouiller une autre partie de la population. Ses concurrents feront de meme et pour finir la démocratie va se résumer à trois personnes qui s’entendent pour dépouiller les deux autres. C’est là ou les anciens ont mis la constitution, les droits de l’homme, des droits supposés intangibles que nulle majorité ne peut remettre en cause. La plus petite minorité dans une société est l’individu.

            Quant à un état fort nous sommes bien d’accord, cependant je pense que vous confondez obèse et fort. Un état difforme comme l’est l’état français n’a rien de fort, il est faible. Comme tout organisation humaine, un état fort doit se spécialisé sur le corps de son métier.

          • 16 votes
            O Scugnizzo O Scugnizzo 2 juin 2013 10:08

            Bon j’avais pas trop envie de poster sur un article concernant le libéralisme ça me les gonfle un peu mais un p’tit effort. Tout d’abord c’est pas parce que c’est pas du libéralisme pur que c’est du socialisme ! Bonjour distance, bonjour nuance, bonjour intelligence ! Si ce qu’on vit n’est pas du libéralisme reconnaissez alors que l’URSS n’était pas du communisme au sens classique, c’est-à-dire selon Marx 1) par sa course à l’armement, où ce budget aurait du être redistribué (alors que dans un pays libéral ça booste le PIB, youpi !) 2) y a pas eu de dictature du prolétariat permettant une abolition de l’Etat et des classes. Donc on peut tenter ! Si on veut jouer avec les mots, faisons le jusqu’au bout, honnêtement, passionnément, ainsi apparaitra l’absurdité de la logique employée. Bien sûr que non, le libéralisme n’est pas purement appliqué, pour la simple raison qu’il n’est pas la solution naturelle comme le prétendent ses défenseurs. Il nécessite une ouverture artificielle de l’anus avant d’y rentrer le canon jusqu’au bout. Et la France, pays d’art et de lettres (ce qui a fait sa réputation), en même temps pays d’une forte tradition populaire, domaines traditionnellement en dehors du monde des affaires, nécessite un plus gros bistouri. Le libéralisme économique c’est la standardisation, le déracinement du même coup, tout le monde entrepreneur ou salarié, soumis aux caprices des marchés. On oublie d’où on vient pour mieux aller vers le Marché tout puissant. Le libéralisme culturel, c’est créé des fac de prostitutions comme le dit Michéa, vu que tout métier se vaut et que la morale est privatisée. On peut comprendre que l’application pure soit compliquée.

            Le libéralisme n’assure aucunement l’égalité en donnant les mêmes chances formelles à tous, c’est mettre la lièvre et la tortue sur la même ligne de départ !



            Pourquoi libéralisme et néo-libéralisme :) ? Au début je pensais aussi que ça servait à rien, jusqu’à ce que la relecture de Sieur Marx m’éclaira une nouvelle fois. Le libéralisme c’est pas un système total, il se conjugue avec des institutions en place. Le néo-libéralisme, c’est une nouvelle étape du libéralisme, suivant les évolutions du capitalisme. On fait quoi quand tous les marchés ou presque sont saturés ? N’apportent pas le meilleur retour sur investissement possibles (oui... un marché, ça se sature aussi) ? On va chercher toujours plus loin, dans des secteurs demandant toujours plus de capital de départ. Et aucune personne moyenne/normale ne peut bouger ce genre de capital. En prétendant illusoirement (prêtons nous à ce jeu débile) que nous sommes partis à zéro, seule une petite élite ayant vraiment réussi leur business peuvent aller titiller les banques, alors que c’est déjà les marchés saturés, la concurrence entre petits dont le peuple entrepreneur devra se satisfaire. C’est le début d’une polarisation entre riches et pauvres (plus ou moins enrichis). Et ainsi toujours plus, on va d’abord dans le pays voisin, puis toujours plus loin. Pour aller prendre les graines de café au Brésil, Nestlé a besoin de fonds importants. Le marché est juteux, prometteur. Si la banque peut lui prêter une grosse somme faisant office de capital de départ, c’est parce que tout un tas de gens ont leur bien à la banque. C’est la socialisation/centralisation (que ce nom les emmerde, c’est ainsi) du capital. Les p’tites gens entrepreneur de fortune amassent un peu de capital, pour en former un gros centralisé, dont bénéficieront uniquement les plus riches (qui peuvent fournir des garanties). Ainsi se forment les oligopoles, qui ont en plus la puissance méprisante de racheter tout nouveau jeune prometteur. Sans compter qu’avec les énormes bénéfices tirés de ces nouveaux marchés réservés aux plus riches (qui deviennent toujours plus riche), ceux-ci peuvent pénétrer les marchés saturés pour se faire de l’argent (si y a des p’tites marges, faut du gros chiffre, que seul un gros capital de départ permet), balayant les p’tits entrepreneurs qui restaient, c’est le monopole !

            Le néo-libéralisme définit ce double processus : 1) légitimation des monopoles/oligopoles et légitimation de la prise de pouvoir de ceux-ci de toutes les sphères dont s’occupait l’Etat (privatisation du secteur public dans les mains des puissants) 2) processus de changement d’organisation des affaires tant publics que privées sous la forme du management le plus rationnel (une ONG, une multinationale ou une famille devraient s’organiser de la même manière), pour préparer effectivement à un libéralisme total et jusqu’au bout-iste, c’est-à-dire en totale contradiction d’avec ses promesses de départ (car irréalisables, les libéraux sont incapables de penser le changement, l’évolution d’un système). Un libéralisme pour les riches, et une socialisation du capital pour les pauvres. Tout rendu marchandise pour une privatisation de la totalité. Ce qui se terminera par une ex-propriation de la masse, on loue tous et les logements appartiennent à des grandes familles ou des grandes entreprises, ce qui est déjà le cas en ville et dans les grands villages, reste à conquérir l’entier de la campagne ("ouais mais justement c’est pas du libéralisme ça, c’est du socialisme !" "C’est le résultat justement, un peu de matérlalisme et moins d’idéalisme siouplait m’sieur ! Restons dans le réel, la science économique n’est pas une science. Relisez Proudhon qui avait déjà prévu l’ex-propriation capitaliste).



            En ce sens le néo-libéralisme est un pré-libéralisme qui prépare psychologiquement la masse par un processus de destruction anthropologique à un libéralisme total, c’est-à-dire, comme il en est né (il est né en Angleterre, pays le plus riche et le plus avancé industriellement d’alors, et c’est pas pour rien) pour satisfaire les plus riches de leurs ambitions financières, sans que les plus pauvres (comme l’ont fait l’Allemagne et les USA alors, en théorisant le protectionnisme de Friedrich Liest par exemple, qui sont devenus comme par hasard riches, et qui prônent aujourd’hui - alors qu’ils sont puissants - le libéralisme le plus éhonté, comme par hasard une fois de plus), se révoltent ou en empêchent une totale application.



            • 3 votes
              Piloun Piloun 2 juin 2013 10:20

              Magnifiquement dit


            • vote
              Éric Guéguen Éric Guéguen 2 juin 2013 11:21

              @ O Scugnizzo :
              ----------------------
              Bonjour. Je précise que je n’ai lu qu’en diagonale votre intervention, excusez-m’en par avance. J’en retiens ceci :
              ---
              "Si ce qu’on vit n’est pas du libéralisme reconnaissez alors que l’URSS n’était pas du communisme au sens classique, c’est-à-dire selon Marx..."
              => Excellent, vous avez parfaitement raison. Je ne vois pas ce qu’un libéral pourrait répondre à cela... à part, bien sûr, s’il n’a pas lu Marx.
              ---

              "En ce sens le néo-libéralisme est un pré-libéralisme qui prépare psychologiquement la masse par un processus de destruction anthropologique à un libéralisme total..."
              => Parfaitement d’accord, mais vous devrez reconnaître à votre tour que dans cette perspective, socialistes et libéraux, c’est bonnet blanc et blanc bonnet, tous fondamentalement "libéraux" dans l’âme, les libéraux au sens strict de la liberté, les socialistes voulant en outre lui concilier l’égalité.
              Bien à vous,
              EG

            • 3 votes
              Mr.Knout Mr.Kout 2 juin 2013 12:37

              Très bien dit. L’egalité (comunistes) et la liberté (liberaux) sont deux concept qui ne réussissentqu’à encourager leurs contraires.Et si on essayé la fraternité ?


            • vote
              Éric Guéguen Éric Guéguen 2 juin 2013 12:43

              Et si on essayait plutôt l’équité ?


            • 3 votes
              O Scugnizzo O Scugnizzo 2 juin 2013 12:53

              Y aurait pas mal à dire sur le sujet, mais bien sûr que d’une manière générale je vous rejoins, tant socialisme et libéralisme reposent sur les mêmes socles d’une philosophie politique libérale, c’est-à-dire aspirant à une émancipation des liens et affects communautaires pour accéder à la liberté individuelle (et par-là collective). Bien qu’on traite Marx de holiste, l’émancipation de l’individu comme monade sociale est omniprésent dans ses écrits. Je dirai simplement qu’au XVIIIème et XXème (voire XVIIème si on remonte jusqu’à John Locke précurseur), c’était compréhensible et il est d’ailleurs toujours intéressant de relire Locke, Smith, Marx et d’autres, pour autant qu’on contextualise leurs pensées. Ce qui m’irrite, c’est ceux qui ne peuvent pas en voir les résultants actuels, c’est-à-dire la sainte alliance libérale-libertaire comme le dirait Clouscard, libérale culturelle et libérale économique pour Michéa. D’où la nécessité d’une révision philosophique dont semble impossible le bon gauchiste, et là est sa véritable faute. Ou comme l’explique simplement Lasch, l’émancipation des liens communautaires, en crachant sans cesse sur la famille, la tradition, la culture populaire, rend simplement l’individu plus soumis au marché, à la création d’une identité par la consommation, détruit donc toute forme de particularisme. L’identité se fait par la création d’une fausse culture populaire, c’est-à-dire d’une culture de masse, où les objets proposés sont fabriqués par des industriels, donc des riches. Divertissement, cinéma spectacle, vacances de 5 jours totalement organisées... On s’aperçoit que le Marché a gagné la sphère du loisir par le remplacement d’une culture populaire par une culture de masse (Kulturindustrie de Horckeimer), processus légitimé par la diabolisation des liens communautaires comme empêchant de faire marcher la raison par les mouvements progressistes (dont la gauche hérite). J’illustre ça par l’exemple édifiant et génial d’Herbert Gans, qui affirme que la ménagère libérée des contraintes familiale, va enfin pouvoir exprimer sa propre volonté, sa propre identité en décorant sa maison comme elle le souhaite !

              Il résulte aussi que les formes les plus connues de socialisme et de libéralisme économique s’appuient sur une méthode qu’on prétend scientifique, qui amène à tous les excès d’un homme amélioré, déshumanisé je dirai.

              On peut quand même noter que des gens comme Pierre-Joseph Proudhon dans un style plus polémique, avaient déjà prévu les ravages d’un individualisme trop poussé, mettant en premier plan la famille comme monade sociale et vecteur de redistribution (donc de progression vers plus d’égalité et de liberté).

              Je dirai de manière générale qu’il faut absolument repenser le rôle des cultures populaires, des traditions dans les révolutions historiques et dans la contestation de l’ordre supérieur en général. Par ailleurs, une démocratie participative ou active ne me semble possible que par une relocalisation du pouvoir politique, mais sans oublier une relocalisation de l’économie et surtout de la culture, comme il se passe actuellement dans toute l’Amérique du sud pour répondre à la perte d’identité causée par le libéralisme anglo-saxon.

            • 3 votes
              Éric Guéguen Éric Guéguen 2 juin 2013 13:13

              Eh bien pour une fois je n’ai pas grand chose à ajouter à ce que je viens de lire, je suis à peu près en tous points d’accord avec vous.
              C’est dans cet ordre d’idée que le combat gauche/droite, libéraux/socialistes me paraît éculé. Le vrai conflit d’idées se situe plutôt entre hobbesiens et non hobbesiens, entre individualistes et communautariens (au sens anglo-saxon).
              Et vous avez raison de rappeler que Marx a participé de cette logique, qu’il est, comme les autres, un individualiste, soucieux du confort des individus, ne recourant à la société et à l’État que dans la mesure où ceux-ci rendent service aux individus, sont mis à leur service exclusif.
              La véritable dissidence, elle se trouve dans les textes classiques, chez les latins et les grecs de l’Antiquité, c’est-à-dire chez ceux qui avaient en tête de mettre la métaphysique au service de la connaissance de l’homme, autrement que de manière strictement biologique ou faussement sociologique (par la martingale des sondages).


            • 2 votes
              O Scugnizzo O Scugnizzo 2 juin 2013 13:58

              Je suis assez d’accord, c’est ce que je pense d’instinct, mais je suis très limité en philosophie antique et ne peux en parler, c’est ce vers quoi il faut que je me tourne ces prochaines années. Je suis en plein dans le monde des sciences sociales (et politiques) et j’en ai conclu que la validation scientifique de concepts uniquement opérationnels fait perdre toute aspiration subversive à ces branches. Rendre valide uniquement ce qui est, typique base de la sociologie et autre psychologie sociale, empêche ou limite fortement de penser ce qui pourrait être, au-delà de ce qu’on observe (fétichisme de l’empirie), et tend à rendre naturel un comportement humain biaisé par un certain système, alors même que la prétention des sciences sociales est de dé-naturaliser ce qui nous semble évident, tout en rendant ses résultats extrêmement instrumentalisables par les pouvoirs. Ce qui se trouve en dehors de ce qui est, est moqué, comme le surréalisme, la Beauté et l’Idéal en littérature, la philosophie classique, antique (dernièrement la prof rigolait de la médecine des humeurs par caricature en rendant risible toute curiosité pour ses farfelus), les grandes questions etc.


            • 2 votes
              Éric Guéguen Éric Guéguen 2 juin 2013 14:10

              Les Anciens s’attachaient à raisonner en termes de finalité, de telos, leur vision du commun n’est malheureusement plus la nôtre. Mais parallèlement, la modernité a beaucoup fait pour la dignité de l’individu, je ne le nie pas. Ce qu’il nous faut, c’est dépasser l’historicisme, la vision d’un progrès de l’histoire, et renouer avec les Anciens sans détruire l’apport moderne. Repenser, en quelque sorte, la conciliation de l’un et du multiple, de l’individu et de la communauté. Tant que nous ne serons qu’une poignée à le comprendre, les espoirs seront maigres.
              Je vous souhaite une bonne quête.


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              oliderid oliderid 2 juin 2013 15:18

              le libéralisme n’est pas né en grande-bretagne seulement ! cette ré-écriture de l’histoire par des français pratiquement "gené" de leur passé fait peine à voir franchement !


              le libéralisme est le produit du siècle des lumières. Ce mot bien français rentré dans le langage courant anglais (et pas le contraire) est avant tout une philosophie qui peut etre (entre autre) appliqué à l’économie.

              Voltaire est libéral. Mais aussi Tocqueville, Bastiat et tant d’autres français à peine mentionné dans les livres d’histoire en France et qui sont salués et respectés à travers le monde.

              Le libéralisme revient en force dans la jeunesse britannique comme en témoigne un excellent article de the economist de cette semaine (au travers de Boris Johnson) mais au niveau mondial, le courant Ron Paul/ libéral classique/libertarien etc est entrain de se répendre partout dans le monde occidental et je ne serais pas étonné de le voir (enfin) arriver dans les débats en France apportant une saine critique à ce socialisme de droite comme de gauche.

            • 1 vote
              QaviQeQuarQo davideduardo 2 juin 2013 17:08

              Merci o scugnizzo,


              tu as dit a peu pres tout ce que je voulais dire mais en mieux 
              le liberalisme est aussi utopique que le communisme et aussi impossible a mettre en place.

              Et dans les deux cas, chaque fois qu ils essayent de le faire , on se retrouve avec des systemes encore plus critiquables que celui qu ils combattaient.


              « Dieu se rit des hommes qui se plaignent des conséquences alors qu’ils en chérissent les causes. »

            • 4 votes
              Éric Guéguen Éric Guéguen 2 juin 2013 18:49

              @ oliderid :
              ----------------
              Montons sur nos grands chevaux alors.
              Le libéralisme n’a pas attendu Voltaire ou Tocqueville, ni Bastiat, il est bel et bien né en Angleterre, un pays qui a rarement eu des scrupules à l’égard de l’argent. Thomas More, déjà, à une époque où Hume ou Montesquieu n’étaient pas le début d’un spermatozoïde, déplorait le phénomène des enclosures, et sentait venir le danger. Mais le véritable géniteur du libéralisme, c’est Thomas Hobbes, ce qui peut paraître paradoxal quand on l’a lu, mais c’est bien lui qui a préparé le terrain à Locke, c’est bien lui qui a permis de faire émerger l’individu délié de ses semblables d’un état de nature mythifié. Un individu uniquement - ou presque - soucieux de sa survie d’abord, de son confort ensuite. Puis sont venues ces idées saugrenues que la propriété privée était un "droit naturel" et la libre entreprise le grand dessein de chaque individu. Depuis, la main visible, on se l’est prise dans la gueule.


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              Éric Guéguen Éric Guéguen 2 juin 2013 18:54

              Erratum : ... la main "INvisible", bien sûr.


            • 2 votes
              oliderid oliderid 2 juin 2013 20:31

              Ces idées saugrenues les droits naturels ? Mais enfin c’est la base même de la déclaration des droits de l’homme et du citoyen ! Ce pourqoi la France fut un jour admirer aux 4 coins du monde ! Ce document avec la constitution américaine qui furent les bases mêmes des sociétés modernes. Cette formidable avancée qui place l’individu, c’est à dire le réel, comme le centre même de la réflexion politique. La véritable égalité, c’est à dire les mêmes droits de chacun.

              Le libéralisme vous a rendu "propriétaire" de votre vie, de votre liberté. Il a défini dans l’espace (corps) mais aussi dans le temps (la vie) votre existence. Et le fruit de ce corps et de ce temps, s’appelle le fruit du labeur. Ce fruit de votre labeur, ce fruit de votre corps et de votre temps est le votre, c’est ça la propriété au sens libéral.

              Les droits naturels à côté de ça ont défini "rationnellement" des droits aussi précieux que le droit de s’exprimer librement, le droit de se déplacer.

              Vous pensez que la France est respectée pour son actuel caricature de marxisme à la petite semaine ? Ces salons poussiéreux d’intéllectuels médisant sur la terre entière ? Ce spaghetti de privilèges corporatistes qu’est devenu la société française ?

              Allez un peu de sérieux, ce qu’on admire ce sont les géant du passé de la France, pas cette basse cours actuelle.


            • 5 votes
              Éric Guéguen Éric Guéguen 2 juin 2013 21:31

              Analysez bien, je vous prie, l’expression que nous employons : "droit naturel".
              Prenons-là au pied de la lettre : pensez-vous vraiment que la "propriété" soit un fait de nature ? Est-ce vraiment sérieux ? Et l’égalité, un fait de nature également ? La liberté, idem ? Tout ça, ce sont des constructions sociales, rien de plus. Le seul intérêt de les prétendre "naturels" est d’en espérer une universalité, afin de faire de la planète entière des partenaires obligés de la grande orgie production-consommation.
              J’ai dit plus haut - relisez-moi - que j’assumais parfaitement les bienfaits de la modernité. Vous, en revanche, me semblez incapable de saisir en quoi nous avons perdu certaines choses au change. Prenons l’exemple de la "liberté d’expression" - celle, précisément, qui me permet de dire du mal des droits de l’homme : qui dit "expression" dit émetteur et récepteur d’un message verbal, donc société, donc lien indéfectible entre ces deux êtres, sans quoi le mot "expression" n’a plus aucun sens. On ne s’exprime pas avec soi-même, ou très rarement, pour faire le point aux toilettes par exemple. Je veux dire par là que ce que vous identifiez comme "individu" n’est en fait que le point de rencontre de différents liens communautaires qui constituent un être. Qu’aurait été Steve Jobs sans aucun vis-à-vis, sans ces millions de groupies à attendre chaque année le dernier gadget à la mode ?
              La liberté d’expression implique le partage d’une langue, une langue qui, elle non plus, n’est pas un fait de nature, mais la maturation d’un processus social. Sans société, rien n’est possible. Ne faites pas comme si les "individus" avaient le choix de leur sort : nous sommes condamnés à vivre ensemble. Donc avant d’être des individus, nous sommes les membres d’une communauté politique. Voilà la plus importante perte de la modernité, ce sentiment du commun, et ce n’est pas votre déclaration d’intentions (celle de 1789 ou celle de 1948) qui peut être en mesure de pallier cette perte.


            • 2 votes
              oliderid oliderid 2 juin 2013 23:22

              Je ne passe pas ma vie à remettre en question des évidences. Ce que je dis est forcément à comprendre avec des connaissances de base. A savoir que l’homme est un animal social et que certaines choses sont forcément à comprendre dans la relation qu’il développe avec les autres. 


              Le fait que c’est relation existe ne remet certainement pas en cause la singularité de l’individu.

              Je vous assure qu’énormément choses ont été comprises voire découverte depuis Aristote.

              Ensuite je ne me complais dans le verbiage. L’individu a une réalité physique, depuis les erreurs de Descartes on a compris que tout raisonnement se doit de se confronter à la réalité de temps en temps au risque de partir en tourbillon :). Vous gagneriez à redescendre de temps en temps sur terre on y reçoit des pommes salutaires.

              Ce que vous regardez avec défain, cette production et cette consommation, est ce qui a précisément propulser l’humanité. Avant le néolithique des dizaines de milliers séparaient deux types de tailles de pierres. Aujourd’hui à peine quelques dizaines d’années séparent le premier avion du premier pas sur la lune. Encore une chose qu’Aristote ne pouvait savoir et qui aurait forcément nourrit sa réflexion. Vous vous complaisez dans l’antiquité, rejoignez les temps mordernes.



            • 2 votes
              ffi 3 juin 2013 01:09

              olerid, vous donnez beaucoup trop à la révolution et au libéralisme qui en a découlé.
               
              Le libéralisme semble en effet produire du superficiel en quantité.
               
              Considérez nos centre-villes coquets des temps-pré-révolutionnaires parsemés de nombreuses oeuvres d’art exposées en pleine rue. Comparez avec les amas de bétons de nos temps libéraux et son art contemporain...
               
              C’est évident que ce qui est admiré en France, ce ne sont pas les productions du libéralisme...
               
              Le libéralisme, c’est "vite fait, mal fait".

              Ce n’est pas aux temps du libéralisme que fut inventé le calcul différentiel.
              Or, sans le calcul différentiel, nous n’aurions aucune des productions actuelles.
               
              Je crois que l’on peut abandonner sans peur ni regrets cette vielle Lune libérale comme quoi de "la concurrences des vices" jaillirait automatiquement "la richesse collective"...
              Comment peut-on encore croire à des conneries pareilles à notre époque ?


            • 3 votes
              oliderid oliderid 3 juin 2013 07:39

              vous ne me donnez aucun argument vous affirmez.


              Par exemple : Pourquoi est ce que je parlerais trop de la révolution ? Pourquoi n’est ce pas le contraire ? Vous qui ne lui accordez pas l’importance qu’elle mérite ?

              Pour le reste de quel béton parle t’on ? Le béton de Le corbusier ? L’art contemporrain, l’art officiel subsidié par l’état/villes ?

            • vote
              ffi 4 juin 2013 09:19

              L’Art est toujours l’expression d’un pouvoir : l’artiste travaille toujours pour un mécène.
               
              Je vous sens dans la grande légende : "avant le libéralisme, il n’y avait rien, les gens vivaient nus, et mangeaient cru, il n’y avait pas de production.."
               
              Comment dire, sous Louis XIV, il y a eu la multiplication des manufactures (qui ont inventé la division du travail soit dit en passant). En fait, dès Louis IX, ça existait (manufactures de soie à Tour et à Lyon). Les Gobelins, la corderie royale de Rochefort, la manufacture d’Armes de Saint-Étienne, ça ne vous dit rien ?
              Sous Louis XIV, les chantiers navals de Brest, c’était 10 000 ouvriers, ce qui fait déjà une très grosse boite, non ? Combien d’ouvriers à Saint-Nazaire aujourd’hui ? 2600.
              3 villes ont été créées ex-nihilo : le Havre, Lorient, Rochefort.
               
              Le libéralisme n’a donc pas fondamentalement changé les manières de produire.
              Ce qui le caractérise, c’est le libre-échange et le dogme de la concurrence.
              En cela, la France est un pays parfaitement libéral.
               
              À moins que vous puissiez enfin me donner une définition succincte et précise de ce qu’est le libéralisme ? En effet, comment pourrions-nous débattre autour d’un mot quand celui-ci n’est même pas défini précisément ?
               
              Pour le reste, bah : la mathématiques n’a pas besoin de se référer à la réalité (là où tombe les pommes). La mathématique ne s’occupe que de la cohérence intellectuelle de ses constructions. Rien d’autre ne la concerne. Et c’est bien le progrès en mathématique (c’est-à-dire de la rigueur et de la cohérence intellectuelle de ses constructions), via le calcul différentiel, qui fut le déclencheur de la révolution scientifique, ne vous en déplaise.
               
              A cet égard, l’empirisme Anglois de Hobbes et compagnie est du bon gros sophisme, car il est évident que la physique étant la description de la nature par la mathématique, il convient de regarder le système de la nature pour y appliquer la mathématique qui y correspond. Rien de nouveau de ce coté-là donc. De plus, l’empirisme de Hobbes étant une variété de nominalisme, les définitions qu’il engendre sont tellement fluctuantes et floues qu’aucune mathématique rigoureuse et cohérente n’aurait jamais pu être développée sur cette base.


            • 2 votes
              Josine Staleph Josine Staleph 2 juin 2013 13:59

              Pour filer la trique à Erwanet et comprendre en parti pourquoi le libéralisme c’est le Bien, on s’intéressera au Colloque Walter Lipmann (encore un fils de bonne famille...) de 1938.


              • 6 votes
                Josine Staleph Josine Staleph 2 juin 2013 19:44

                D’ailleurs on va répéter à Erwanet qui tape sur l’Etat, et aux gauchistes qui cognent sur le pouvoir privé : nous vivons à échelle planétaire dans un système socialo-libéral : des institutions soviétoïdes supranationales non élues (FMI, BM, OMC, Commission...) au service total des multinationales, de Wall-Street et du CAC40.
                Des tocards comme les commissaires eurocrates et Barrosso (maoïste dans sa jeunesse, patron de la Commission ultra-libérale aujourd’hui) en sont la preuve vivante... Qu’Erwanet ou qu’un gauchiste de base viennent me dire le contraire... Et tout ceci s’appelle le mondialisme....


                • 2 votes
                  oliderid oliderid 2 juin 2013 21:03

                  Comment un libéral pourrait-il défendre un pouvoir supranational alors qu’il remet déjà en cause un pouvoir national ?

                  Le libéralisme ne conçoit QUE dans le respect du droit de chaque individu. L’état ne se concçoit QUE comme bras armé pour faire respecter ses droits.

                  Toute le reste, tout cet empilement d’institution, c’est à dire de groupe d’hommes et de femmes prédateurs du fruit du labeur des autres n’a strictement rien de libéral.



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