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Le modèle argentin de sortie de crise

Le modèle argentin de sortie de crise tourne le dos à la rigueur, au FMI, au monétarisme des Chicago boys. Renégociation des dettes à la baisse, politique sociale, protectionnisme, retour à l’indépendance monétaire tels sont les ingrédients de la sortie de crise argentine, reconnus par le prix Nobel d’économie Paul Krugman, et plébiscité par le peuple dans les urnes, puisque la présidente Christina Kirchner vient d’être réélue triomphalement pour un second mandat.




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11 réactions à cet article    


  • 3 votes
    Golgoth 2000 Golgoth 2000 25 novembre 2011 07:32

    Bravo l’Argentine !

    Discours de Cristina Kirchner devant l’ONU, le 24 septembre 2011


    Il y a exactement huit ans devant cette même Assemblée, le Président de mon pays, le Dr Nestor Carlos Kirchner, déclarait que l’Argentine avait fait défaut en 2001, que près d’un quart de la population était au chômage, que la pauvreté et la misère dépassait les 50%. A cette époque, il parlait de la nécessité de réformer les institutions multilatérales de crédit, en particulier le FMI. (...)

    Ces huit dernières années, l’Argentine a restructuré sa dette, la réduisant de 160% du PIB à moins de 30%. Les niveaux de pauvreté et de misère sont retombés à un chiffre, même s’il faut continuer à nous battre. Le chômage est à un de ses plus bas historique. (…)

    En 2003, nous avions consacré 2% de notre PIB à l’éducation et 5% pour rembourser la dette. Aujourd’hui, l’Argentine consacre 6,47% de son PIB à l’éducation et 2% pour payer la dette. (…)

    L’Argentine ne prétend pas s’ériger en modèle ou en exemple pour quiconque, mais nous prétendons réaffirmer le besoin d’édicter des règles claires sur les transferts de capitaux, sur la spéculation financière. (…)

    Lorsque l’on regarde la croissance des actifs financiers par rapport au PIB mondial, qui représente les biens et les services que nous produisons en tant que groupe de citoyens et d’entreprises dans le monde entier, l’on voit clairement pourquoi nous avons affaire à un monde dans lequel il semble n’y avoir aucun frein à la spéculation. (…)

     Il y a un écart formidable entre ce que nous produisons et ce qui entre dans la catégorie que je surnomme économie « Enter », car si l’on essaye de trouver ces actifs, il suffit d’appuyer sur la touche « Enter » de l’ordinateur pour les transférer d’un endroit à un autre, les faire passer d’une monnaie à une autre, créant une volatilité sans précédent sur les marchés ainsi que des crises récurrentes qui voient les bourses monter et chuter chaque jour, engendrant la destruction de milliers d’emplois en même temps que des profits phénoménaux amassés par quelques uns. (...)

    Hélas, nous sommes dans la même situation qu’il y a deux ans car mise à part quelques changements que je qualifierais de purement cosmétique, rien de substantiel n’a été fait pour satisfaire au besoin de régulation. (…)

    Par ailleurs, les agences de notation, en grande partie responsables de bon nombre des choses qui sont arrivées, par exemple, qualifiaient jusque récemment l’économie argentine de marginale, alors que la dette des économies qui sont sur ??le point de défaut étaient bien mieux considérées. (…)

    Comme je le disais l’autre jour à un collègue lorsque nous étions en Europe, les crises économiques finissent toujours par impacter les systèmes politiques.

    Il ne peut y avoir de crise économique profonde où des millions de personnes tombent dans la pauvreté, où des millions de gens perdent leur emploi, leur éducation, leur logement, leur santé, sans que cela n’engendre des changements politiques. Et lorsque la politique n’a pas réussi à y répondre correctement, l’on a vécu des expériences au cours du XXe siècle que je ne préfère pas commenter, où le totalitarisme est survenu à plusieurs reprises. (...)


    • 5 votes
      Golgoth 2000 Golgoth 2000 25 novembre 2011 07:41

      Petite mise au point sur les bandeaux qui apparaissent dans la vidéo :
      Il n’y a pas que Marine Le Pen qui propose (plus ou moins bien d’ailleurs) ce type de sortie de crise, il y a aussi et surtout Jacques Cheminade (je suis même persuadé qu’elle pompe sans vergogne sur son programme économique !).


      • 7 votes
        QaviQeQuarQo davideduardo 25 novembre 2011 08:42

        il est clair que marine pompe ses idées aux autres : cheminade, asselineau, le mpep.... pour ces derniers elle ne s en cache pas d ailleur, elle site volontier todd, sapir ou lordon.


        En vérité, on dirait qu elle passe son temps sur agoravox pour trouver des bonnes idées se retrouvant dans le paradoxe de proposer des fois des idées contradictoires : d un coté l abolition de la loi de 73 pour emprunter a taux 0 (de tendance gaulliste ou de vrai socialiste) et de l autre l étalon or (tendance libérale ecole autrichienne comme farage ou ron paul)

        Est ce un mal ?

        le coté positif c est que des idées comme le glass steagall, l abolition de la loi de 73, le protectionnisme... se retrouve exposées dans les médias a des heures de grande écoute.

        le coté négatif c est que du fait que cela soit marine qui les propose, c est idées sont classées a l extreme droite et ne sont pas prises au sérieux par ceux qui ne voient pas plus loin que le bout de leur nez

      • 7 votes
        innsa 25 novembre 2011 10:01

        Les bandeaux avec Marine LePen c’est du n’importe quoi.

        Les ouvriers et les pauvres ont pensé en 2007 qu’en votant un hommes né a Neuilly sur Seine des parents aisés, qui a fait des études d’avocat, ils allaient sortir de la misères.On connait les résultats.

        En 2012, ils pensent qu’en votant pour une femme née à Neuilly sur Seine, de parents aisés, qui a fait des études d’avocat, ils vont sortir de la misère.

        Vraiment du n’importe quoi.


        • 1 vote
          Bender Bender 26 novembre 2011 14:11

          Gandhi est l’exception qui confirme la règle !


        • vote
          julien58 julien58 25 novembre 2011 10:11
          Voilà ce qu’écrivait un journaliste en 2001 :

          http://www.rfi.fr/actufr/articles/024/article_12006.asp

          (le fameux "spectre de l’inflation", conjugué à tous les temps).
          Mais la leçon n’a pas été retenue, ils nous ressortent tout le temps les même poncifs.

          • 1 vote
            QaviQeQuarQo davideduardo 25 novembre 2011 16:51

            l inflation est tout de meme élevé en argentine , mais on ne peut pas tout avoir.


            Quand le peso était bloqué sur le dollar , l inflation était de 2% mais il y a avait énormement de chomage et la guerre civil a commencé.
            Maintenant l inflation est de 20% (10% selon les chiffres officiels) mais les salaires augmentent par la meme et la situation sociale est carrement meilleur qu avant 2001..

            L argentine essaie de mettre des restrictions pour que les detenteurs de capital echangent leur peso en autres monnaies etrangeres. Ainsi cette inflation devient comme un impot caché sur le capital.
            Chez eux c est le capital qui paie la dette alors qu en france, avec la rigueur, ils veulent faire payer les travailleurs (ce qui est impossible car ce sont les travailleurs qui consomment , non les capitaux : s il y a baisse de consomation, tout s arrete)


            Avec marine le pen, ou autre souverainiste, il y aura inévitablement plus d inflation mais c est inevitable pour s en sortir.
            Le peuple n est cependant pas pres a l entendre !

          • vote
            Catherine Segurane Catherine Segurane 25 novembre 2011 19:41

            Merci de ces précisions, David Eduardo !



          • vote
            Machiavel 25 novembre 2011 10:40

            Bref , tout va bien en Argentine , les affaires reprennent .....



            • 2 votes
              Elisa 25 novembre 2011 14:24

              Quel rapport y a-t-il entre ce que représente Madame Le Pen et le sursaut de l’Argentine ?

              Je ne lis rien dans le discours de Cristina Kirchner qui s’apparente au malthusianisme social chauvin du FN, rien sur la défense des Argentins de souche ou sur les risques de hordes de Brésiliens aux frontières.
               Il s’agit d’un réquisitoire très proche de celui d’ATTAC et des adversaires à gauche de la financiarisation de l’économie mondiale.

              Que Madame Le Pen puise à gauche quelques arguments pour vendre sa politique dans certains milieux ne change en rien ce qui fait son principal fond de commerce, le repli identitaire et la peur d’être "submergé" par des plus pauvres que nous !


              • 3 votes
                logan2 26 novembre 2011 04:28

                C’est un mensonge honteux que de laisser entendre que Marine Lepen préconiserait des politiques identiques à celles qui ont été mises en place en Argentine.

                Alors c’est encore plus mensonger d’affirmer qu’elle serait la seule. Elle n’en fait pas partie dutout !

                Le FN ne propose pas une restructuration de la dette, c’est à dire d’annuler la dette illégitime, au contraire, il propose de rembourser jusqu’au moindre centime tous les créanciers, et donc de faire payer les citoyens la dette illégitime.

                Le FN ne propose pas des politiques de relance de la consommation, il ne propose aucune hausse des salaires ou quoi que ce soit du genre.

                L’argentine n’a à aucun moment mené des politiques anti-immigration là où le FN fait de l’immigration un problème central !

                Le seul et unique point commun qu’il peut y avoir entre les politiques du FN et celles de l’Argentine, c’est la dévaluation de la monnaie ! Ce qui fait extrêmement léger !

                Le gouvernement de Mme Krichner est de gauche, et en France, ceux qui proposent quasiment les mêmes politiques, c’est le front de gauche ! La seule différence entre ce qu’a fait l’argentine et ce que propose le front de gauche, due aux contextes différents, c’est la dévaluation de la monnaie, car le front de gauche veut rester dans l’Euro, il défend la mise en place d’échanges coopératifs avec les autres pays européens, plutôt que le dumping monétaire.

                Vraiment les frontistes sont capables de tout pour essayer de récupérer des voix. Si les idées du front de gauche sont si bonnes à vos yeux, dissolvez votre parti politique et rejoignez le front de gauche ça sera plus honnête que d’essayer de faire passer le FN pour un parti de gauche !



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