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Accueil du site > Actualités > Economie > Milton Friedman et l’avidité

Milton Friedman et l’avidité

Un extrait d’un entretien avec Phil Donahue en 1979.

 Dans son livre "Capitalisme et Liberté" (1962) Milton Friedman (1912-2006) plaide pour une minimisation du rôle du gouvernement dans le marché libre afin de parvenir à la libération politique et sociale.



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54 réactions à cet article    


  • 22 votes
    JahRaph JahRaph 2 décembre 2010 14:49

    Ce que Milton Friedman soutient, c’est une extension de la pensée de Keynes poussée à son paroxysme : l’Etat ne servirait finalement qu’à la Police et à l’Armée (Je ne sais pas pourquoi, mais je pense tout à coup à Pinochet. Ah, si, je sais pourquoi : merci Naomi Klein !)
    ...
    On se base là sur "l’intérêt bien compris du boulanger". Mais cela nous à conduit au "Triomphe de la Cupidité", pour reprendre le titre du dernier bouquin de Joseph Stiglietz.
    ...
    On dit parfois que ce sont les morts qui nous gouvernent. Milton Friedman en est une bonne illustration.
    Cet économiste, par ses théories individualistes au possible, est un fossoyeur de notre Humanité.
    ...
    (attention, je ne parle pas de dépopulation [quoi que... smiley ], mais de notre Humanité au sens Empathique).
    ...
    Ah, le marché bien-veillant, cette bonne vieille main invisible, elle nous mets son majeur bien profond !! Pour combien de temps encore ?


    • 9 votes
      nexus 2 décembre 2010 18:58

      clair...
      il faut lire "la stratégie du choc" de Naomi Klein. (sorti en poche). On y apprend qui est Milton Friedman et le cynisme qui règne dans chaque recoin de l’idéologie dont il est le fondateur... (le néo-liberalisme moderne qui fait tant de ravages, c’est lui qui l’a inventé !)


    • 1 vote
      FrenchDissent FrenchDissent 2 décembre 2010 20:24

       le bouquin de klein est un énorme straw man malhonnête. commence par lire friedman. au pire tu pourras le critiquer pour de bonnes raisons.


    • 8 votes
      JahRaph JahRaph 2 décembre 2010 21:08

      @FreeMan : cherche pas à réhabiliter Friedman, les gens sont pas cons, ils ont compris !!


    • 1 vote
      FrenchDissent FrenchDissent 3 décembre 2010 13:25

      les gauchistes en quête de propagande et les ignares ne sont pas les gens.


    • 3 votes
      JahRaph JahRaph 3 décembre 2010 16:25

      Tous les gens qui ne sont pas d’accord avec Friedman ne sont pas obligatoirement des gauchistes ou des ignares (cf François Asselineau de l’U-P-R par exemple).
      ...
      Ce n’est pas parce que l’on pas d’accord avec vos idées que l’on est forcément débile ou manipulé.
      Je n’en reviens d’être obligé d’écrire ce genre de tautologies...
      ...
      Croyez-vous vraiment ce que vous dites, ou êtes-vous simplement un provocateur ?


    • vote
      FrenchDissent FrenchDissent 3 décembre 2010 20:45

      Ici on parle des gens qui adhèrent à la thèse de Naomi Klein, pas de tous les gens en désaccord avec lui. Moi même je ne suis pas fan de Friedman sur certains sujets (épistémologie, monétarisme).


    • 1 vote
      Traroth 3 décembre 2010 20:58

      Qu’est-ce que ça change ? Vous trouvez que poser comme prémisse que tous les gens qui sont d’accord avec les thèses que vous attaquez sont des "ignares ou des gauchistes" jette les bases de ce que vous avez le culot d’appeler "un échange constructif" ? smiley


    • 1 vote
      Elmapelki elmapelki 3 décembre 2010 22:25

      L’annuaire 2010 du club "Le Siècle" - L’abcédédaire d’une République bananière

      http://www.youtube.com/watch?v=2pS2pRmVrpk&playnext=1&list=QL

      L’avenir c’est maintenant


    • vote
      FrenchDissent FrenchDissent 4 décembre 2010 12:20

      **Qu’est-ce que ça change ? Vous trouvez que poser comme prémisse que tous les gens qui sont d’accord avec les thèses que vous attaquez sont des "ignares ou des gauchistes" jette les bases de ce que vous avez le culot d’appeler "un échange constructif" ?**


      C’est mignon ces indignations sélectives outré tout plein. Je répond à l’autre qui dis en espèce qu’il faut être un con pour ne pas adhérer à la critique de Friedman par Klein. 

    • 2 votes
      manon des bourses 2 décembre 2010 19:31

      alors c est lui qui aurait inspiré le tatcheroreaganisme , un oppenheimer de l economie !


      • 1 vote
        Elmapelki elmapelki 3 décembre 2010 22:23

        L’annuaire 2010 du club "Le Siècle" - L’abcédédaire d’une République bananière

        http://www.youtube.com/watch?v=2pS2pRmVrpk&playnext=1&list=QL

        L’avenir c’est maintenant


      • 7 votes
        dup 2 décembre 2010 19:40

        il oublie simplement une chose c’est que si la cupidité est pas autolimitée elle conduit à des injustices épouvantables qui conduisent à la destruction du capitalisme lui même .C’est oublier que l’on doit sa fortune en grande partie à des inconnus dans la société qui ont fait la courte échelle à des gens cupides et ont ont reçu en retour que mépris et egoisme . Il conduit par l’argent accumulé à user de corruption , d’influence et de pression . Il participe à la dépossession ,à l’opression et la dictature. Le capitalisme doit avoir un encadrement solide. Ce qui dit ce salaud est du pur sophisme. Comparer au communisme ,c’est exactement la meme chose. Ils cueuillent les fruits qu’ils n’ont pas planté.

        « le capitalisme n’a pu fonctionner avec efficacité que parce qu’il a hérité d’une série de types anthropologiques qu’il n’a pas créés et qu’il n’aurait pas pu créer lui-même : des juges incorruptibles, des fonctionnaires intègres, des éducateurs qui se consacrent à leur vocation, des ouvriers qui ont un minimum de conscience professionnelle, etc.. Ces types ne surgissent pas et ne peuvent pas surgir d’eux-mêmes, ils ont été créés dans des périodes historiques antérieures, par référence à des valeurs consacrées et alors incontestables : l’honnêteté, le service de l’État, la transmission du savoir, la belle ouvrage, etc. ».
        Cornelius Castoriadis 

        voilà les oeuvres de ce crétin :

        http://www.centpapiers.com/la-strategie-du-choc/47512

        regardez et pleurez !






        • vote
          FrenchDissent FrenchDissent 2 décembre 2010 20:57

          on pourra se référer à la critique de norberg pour un démontage en règle de la stratégie du choc :



        • 7 votes
          dup 3 décembre 2010 10:09

          il demonte rien du tout !! il suffit de consulter la bio de l’auteur pour avoir froid dans le dos. L’equivalent d’un Milliere suèdois . Ce sont ces esprits tordus qui dans les think tanks prônent le darwinisme social ,l’egoisme comme une religion et un but de la vie .. Pfuii....


        • vote
          FrenchDissent FrenchDissent 3 décembre 2010 13:33

          moi c’est le niveau de votre argumentation qui me fait froid dans le dos.


        • 7 votes
          pyralene pyralene 2 décembre 2010 22:45

          Quel ordure ce type ! même les asticots n’ont pas voulu manger son cadavre....


          • 2 votes
            extralucide 3 décembre 2010 15:31

            Oui, les asticots qui l’ont bouffé ont dégueulé
            Tiré du Hussard de la Garde( ne pas confondre avec LaGourde)


          • 9 votes
            Machiavel 2 décembre 2010 22:50

            Milton , tes théories économiques sont caduques , le mur de Berlin est tombé et les chinois pratiquent le maoisme libéral de marché , la forme la plus totalitaire du capitalisme sans compter les banquiers de Wall street qui ont appliqués tes idées avec zèle et cupidité
            Bref ce guignol est un ringard qui couvre de ridicule les gens qui s’en réclame .


            • 8 votes
              perlseb 2 décembre 2010 22:51

              Friedman, un soit-disant économiste qui n’a jamais connu le chômage et n’a jamais travaillé dans le privé. Comme tous les économistes qui n’ont jamais connu de problèmes d’emploi, son avis n’a aucun intérêt. Pour ce genre de personnes, ceux qui sont au chômage le sont parce qu’ils demandent trop par rapport à leur compétence : bref, l’histoire le retiendra comme un grand charlatan qui n’a pas vu venir la disparition du travail utile et qui n’a pas compris la vraie nature sadique des oligarques.


              • vote
                FrenchDissent FrenchDissent 3 décembre 2010 13:31

                "n’a jamais travaillé dans le privé."

                N’importe quoi

                En revanche il est clair que la plupart des économistes français de gauche sont de bon vieux fonctionnaires qui n’ont aucun intérêt à argumenter la fin de leur privilèges, à commencer par celui d’être payé avec le pognon du contribuable. 

              • 2 votes
                perlseb 3 décembre 2010 14:20

                Ah bon, n’importe quoi ? Merci de me dire quelle entreprise privée, hormis des universités, l’a embauché...

                Il est vrai que les universités américaines sont privées. Cependant, ce n’est pas un véritable travail dans le privé, où l’on vous met la pression, un job où vous devez régulièrement rendre des comptes à des supérieurs et où on vous demande de mettre la pression sur vos subordonnés pour rentrer dans les clous. Il y a privé et privé. Le privé que Friedman préconise, il ne l’a jamais vécu. Autrement dit, il parle de ce qu’il ne connait pas. Moi, je l’ai vécu et je peux vous dire que même quand les employés ont de l’humour entre eux et se respectent, les plans de restructuration ou les réorganisations sont là pour créer des tensions et obliger chacun à sauver sa peau (ou progresser dans la hiérarchie) au détriment des autres. J’ai aussi vécu le chômage, avec un diplôme d’ingénieur. Bref, je suis un peu plus mûr qu’un enfant gâté tel que Friedman. Et vous, qu’avez-vous vécu pour encenser un tel imbécile ? Allez, je connais déjà votre pensée, ceux qui sont au chômage ne valent pas grand chose, ils devraient demander moins que le SMIC, ils ne valent pas plus : ça boosterait les entreprises de pouvoir embaucher des personnes à 200€ par mois et on fermera les yeux si ces gens travaillent et restent SDF. Seuls les entrepreneurs fils à papa où qui adorent leur dieu argent et qui sont prêts à tous les avilissements pour en gagner ont du mérite à vos yeux.


              • vote
                FrenchDissent FrenchDissent 3 décembre 2010 14:51

                Il n’y a rien de pire que les arguments ad hominem, en plus ça vise à côté puisque sans raconter le détail de ma vie je suis également diplômé, j’ai galéré, je galère encore et je connais par coeur le Paul Employ de mon quartier. Et vous n’êtes même pas capable d’envisager qu’on puisse en toute honnêteté être d’un avis différent du votre.


              • 2 votes
                JahRaph JahRaph 3 décembre 2010 16:35

                @French "dissident" : vous ne répondez pas. Pourquoi dites-vous "n’importe quoi" ? Pour quelle entreprise a travaillé Friedman ?


              • 1 vote
                perlseb 3 décembre 2010 17:27

                @ FrenchDissent
                Ce qui m’intéresse, croyez le bien, ce n’est pas vraiment de discuter avec des gens qui pensent exactement comme moi. Contrairement à ce que vous imaginez, votre avis m’intéresse dans la mesure où vous êtes capable d’argumenter.
                Comment peut-on parler du chômage, en tant qu’économiste, quand on ne l’a jamais connu ? Etes-vous réellement pour le taux de chômage naturel, qui s’oppose finalement au salaire minimum, comme mécanisme de lutte contre le chômage ? Bref, expliquez-moi ce que vous trouvez de si méprisable aux chômeurs de bonne foi qui cherchent ? J’oubliais : il y a chômage et chômage (c’est comme privé et privé). Quand on touche des indemnités comme Domenech, le chômage ce sont de belles vacances. Quand on n’a pas d’expérience, le chômage c’est dépendre de ses parents à un âge où on n’en a pas du tout envie et où on a pourtant fait ses preuves (quand on peut encore s’entendre avec ses parents) : tout sauf des vacances.


              • 4 votes
                rastapopulo rastapopulo 3 décembre 2010 01:12

                Anti-guerre !!!!

                hahahahahaha

                ....comme quand l’Allemagne se réarmait avec Warburg et que la banque de France donnait de l’or à Franco (avant la fin de la guerre civile) pour que Hitler en profite au 3/4 = trahison.

                Et en plus, contre le Glass steagall qui a empêché un nouveau 29 pendant 40 ans et donné les 30 glorieuses...

                Un grand résistant ce french cancan

                J’ai aussi mes moments de faiblesses !!!!! Le tout c’est de le reconnaître.


                • vote
                  FrenchDissent FrenchDissent 3 décembre 2010 13:35

                  de quoi tu parles ? tu craques.


                  Pas une seule critique sur le fond de la vidéo, que des attaques ad hominem et des straw men, c’est pathétique.

                • 3 votes
                  rastapopulo rastapopulo 3 décembre 2010 15:44

                  straw men ???

                  Tu veux que je t’insulte en néerlandais ?

                  Quand à ta religion, tu sais déjà que c’est l’abstraction totale des élites supranational (impérialiste donc) depuis les vénitiens.

                  Donc juste 500 ans de retard. 


                • 1 vote
                  rastapopulo rastapopulo 3 décembre 2010 15:54

                  dikke klotzak


                • 5 votes
                  ffi 3 décembre 2010 08:31

                  Einstein, symbole d’accomplissement de la civilisation ?
                  .
                  Destruction de la logique, non respect des faits (déviation de la vitesse de la lumière de 8km/s selon l’expérience), ultra-mathématisation par fétichisme symbolique : Dire qu’Einstein est le symbole de la décadence scientifique me semble plus exact. Mais mon opinion est relative...
                  .
                  Il suffit d’entendre ce genre d’argument pour comprendre que Friedman raconte des bobards... Quelle est donc l’analogie entre les découvertes scientifiques et la pratique politique ?
                  .
                  La loi de la cupidité, alpha et omega du progrès ?
                  .
                  Les faits montrent que cette idéologie est fausse...
                  .
                  Maintenant, ce qu’il dit n’est pas tout faux. Effectivement, chaque homme partage les caractéristiques de l’’Humanité : des choses universelles découlent de sa nature, les besoins physiologiques de se nourrir, de boire, d’avoir chaud, de dormir, ou les besoins psychique d’être aimé, reconnu, de s’aimer soi-même, de contempler le beau, de s’émerveiller. Tout Être singulier va tendre vers la réalisation de certains buts pour satisfaire aux exigences de sa nature propre.
                  .
                  Mais ces tendances universelles n’unissent pas toujours les hommes, parfois elles aboutissent au conflit. Prenons l’exemple de l’étymologie des rivaux. Rivus, en latin, signifie « petit cours d’eau peu abondant » (un ru). Rivales, en latin, désigne les « riverains d’un petit ruisseau peu abondant ». D’où rivalitas qui a donné rivalité (en concurrence).
                  .
                  Les aspirations universelles (convoitises) sont ainsi sources de rivalité au moins si l’objet convoité est trop peu abondant pour satisfaire les besoins.
                  .
                  Que font les hommes en cas de rivalité ?
                  .
                  - soit ils combattent pour s’approprier la ressource personnellement.
                  - soit ils battent pour répartir la ressource équitablement.
                  .
                  - soit ils concourent, soit ils discourent.
                  .
                  - soit c’est la concorde, soit c’est la discorde.
                  .
                  Or la guerre n’est pas la paix, la barbarie n’est pas la civilisation. Le choix civilisé (latin civilis, civilitas le citoyen), le seul pertinent pour les citoyens est dans la politique, discuter pour s’accorder.
                  .
                  Les citoyens, face à une source de convoitise les mettant en conflit, par politesse et civilité ; vont ainsi se conférer (latin : conferre : mettre en commun, porter ensemble), pour régler les différents (latin : differre : porter en des sens divers).
                  .
                  Une activité économique est pour ceux qui la pratiquent, comme un ruisseau est à ces riverains, potentiellement objet de rivalité.
                  .
                  Ainsi, le règlement du conflit passe par un processus politique : un lieu de conférence, pour aplanir les différents, ce qui historiquement se nomme université (du latin universus : "tendre d’un même élan vers"), qui désigne "assemblée, corps, communauté", sens que l’on retrouve dans l’expression université d’été.
                  .
                  Seule cette assemblée politique (ecclesia : l’assemblée athénienne), nécessairement locale car réunissant les divers acteurs impliqués, peut résoudre ces problèmes de conflits inhérents aux convoitises découlant des buts universels des hommes. Elle permet de restaurer, par le fait politique, une société harmonieuse où « chacun tend d’un même élan vers » la civilisation, c’est-à-dire la civilisation « universelle » (en grec : catholikos : universel, ecclesia :assemblée => catholikos ecclesia = assemblée universelle).
                  .
                  Sur chaque ressource convoitée par plusieurs, il faut donc un gouvernement (en grec monos : un seul, politia : gouvernement), c’est-à-dire un monopole, pour que règne une certaine concorde. La civilisation ne vient donc aucunement de la convoitise, mais du comment de sa gestion.
                  .
                  En effet, la solution ne passe pas non plus par l’Etat, car la résolution des conflits est une chose concrète qui ne peut se faire que par le débat concrets entre ceux qui sont concernés. Le fait de promouvoir un corps politique intermédiaire, comme la révolution l’a fait, dans une seule assemblée nationale, monopolisant de fait la politique, d’une part condamne la politique a une dérive vers l’abstraction, et, d’autre part, l’assemblée finit par constituer elle-même un corps (un univers) particulier avec ses intérêts propres, un microcosme en sédition de la société elle-même.
                  .
                  Libéralisme et socialisme sont les deux faces d’une même médaille, conséquence de l’erreur dans les idéaux révolutionnaires : appropriation de l’activité économique par quelques mains (monoples privés ou d’état), mise sous dépendance économique de l’immense majorité de la population démunie des fruits de son travail et destruction de la politique (négation pure pour le libéralisme, appropriation de celle-ci par l’état pour le socialisme).
                  .
                  L’effondrement du dogme libéral a donc pour conséquences collatérales l’effondrement des illusions de la révolution française.
                  .
                  La raison retrouvée, nous sommes tombé directement sur la société de l’ancien régime, où la société est regroupée en corps de métiers d’hommes libres qui se gouvernent par eux-même, les corporations (appelée aussi, sans surprise, universités au XIIème siècle). Cette société a inventé la modernité, elle a permis la révolution scientifique et des siècles de progrès pour l’humanité, elle nous a laissé un des patrimoines les plus riches de l’humanité.
                  .
                  A quoi bon écouter encore les Anglo-Saxons ? Leur patrimoine culturel est proche du néant... Ils auront simplement essayé d’imiter les réalisations d’une culture qu’ils ne possédaient pas. Il nous est inutile d’imiter les imitateurs de nos propres inventions. De là découle l’irrationalité des discours et de la politique française post-révolutionnaire, vaine tentative de nous faire à l’image de notre propre reflet déformé.


                  • vote
                    FrenchDissent FrenchDissent 3 décembre 2010 14:35

                    "La loi de la cupidité" n’est pas une assertion prescriptive mais descriptive. Je définis la politique différemment de vous : il s’agit de l’initiation de la contrainte. Offrez le pouvoir politique à un groupe d’individus et ils s’en serviront pour satisfaire leurs propres intérêts. Une forte décentralisation du pouvoir politique est toujours préférable au centralisme car elle permet d’instaurer la compétition entre institutions mais si les conflits ne sont pas réglés par la négociation ils peuvent être avantageusement réglés par des institutions non monopolistiques. Puisque vous prenez l’ancien régime comme modèle sachez que qu’elles furent souvent la norme : tribunaux des marchands, des nobles, de l’église, juristes, écoles de juristes. Aujourd’hui la plupart des litiges commerciaux sont réglés par des tribunaux privés. 


                    Pour ce qui est des monopoles privés il ne constituent pas de problème. Si un producteur réalise des hypers profits, un autre capitaliste assoiffé d’argent rentrera à son tour sur le marché au bénéfice du consommateur. Le vrai enjeu est celui de la libre concurrence : seule le pouvoir politique est en mesure de l’entraver par la mise en place de réglementations, il convient donc de l’éradiquer.



                  • 1 vote
                    rastapopulo rastapopulo 3 décembre 2010 15:53

                    La concurrence déloyal, vente en-dessous du prix de revient,... ne sont que des fantasmes ou il y a besoin de l’état dans ces cas-là hahahahahaha

                    Le pire, c’est quand cette angélisme est appliqué à la finance dérégulé sur une monnaie dématérialisé (donc qui par définition a besoin de régulation).

                    Et alors cette sacrosainte concurrence alors que le dynamisme ne vient pas que de la rivalité.


                  • 7 votes
                    ffi 3 décembre 2010 15:56

                    Euh, vous croyez qu’un jeune diplômé peut "concurrencer" IBM ou Microsoft ? Vous croyez qu’un petit artisan qui s’installe peut "concurrencer" une boite qui, du haut de ses 150 années de travail salarié approprié, a un équipement industriel hyper-productif ? Croyez-vous qu’une petite boîte, mal en cheville avec les banques, puisse espérer les mêmes lignes de crédit que les mastodontes industriels ?
                    .
                    La concurrence, que vous appelez de vos voeux, personne ne la désire, ce n’est donc pas une loi naturelle de la vie économique. Toujours des ententes monopolistiques se forment : il ne sert à rien de lutter contre cela, mais il suffit de l’acter et s’organiser en fonction.
                    .
                    La meilleur preuve étant que même le libéral, pourtant adepte de la concurrence, veut croire que sa théorie détient le monopole de la pensée économique...
                    .
                    Pourriez-vous me définir votre expression "l’initiation de la contrainte" ? Pardonnez-moi de ne pas être initié comme vous l’êtes à votre ésotérisme langagier.
                    .
                    Dans l’ancien régime, il n’y a pas de concurrence entre les corporations, elles ont chacun un domaine de compétence ciblé, celui de l’activité du corps de métiers, et, généralement, leurs compétences sont limitées géographiquement (nous sommes dans du protectionnisme pur).
                    .
                    Cela dit, ces monopoles ultra-ciblés sont tous toujours soumis à l’autorité politique, à laquelle chacun peut faire appel en dernier ressort, ceci car leurs actions pourraient être antagonistes du bien commun.
                    .
                    Autorité politique absolument indépendante du pouvoir économique, non corruptible car non issue d’une élection que de puissants marchands tenteraient d’influencer (ex : Bouygue, Bolloré, Lagardère, Dassault, Bettancourt, Bergé).


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                    FrenchDissent FrenchDissent 3 décembre 2010 21:10

                    L’initiation de la contrainte c’est exercer une violence physique sur un individu pour le priver d’une partie de ses droits. Ex1 : une mémé traverse la rue et un bandit lui vole son sac à main Ex2 : je veux offrir mes services de plombier mais la corporation des plombier exerce un monopole géographique sur cette activité. si je tente d’exercer ils vont physiquement s’interposer. Ex3 : un groupe d’individus s’auto-déclare gouvernement et exige le prélèvement d’un impôt sur les habitants d’une zone géographique donnée.


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                    rastapopulo rastapopulo 3 décembre 2010 22:53

                    Et la catastrophe de Bopal non-payé c’est cadeau ?


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                    ffi 4 décembre 2010 00:43

                    @ rastapopulo : Vous pouvez pas cesser de faire en boucle vos amalgame SVP ?
                    @Frenchdissent :
                    Vous avez une fausse idée de la politique. Elle commence par la politesse. Vous semblez croire que les gens ne sont pas heureux de vivre en groupe. C’est faux.
                    .
                    Que serions-nous sans tout le travail dont nous avons hérité de nos ancêtres ? Ni routes, ni réseau d’eau, ni électricité, ni maisons, ni hôpitaux... Tout cela nécessite une certaine coordination. La maintenance en bon état de ces équipements est même une condition de la liberté.
                    .
                    Il y a des pays sans impôts, allez-y si vous êtes malheureux, ce sont les pays du tiers-monde... Allez savoir pourquoi veulent-ils tous venir dans les pays où un Etat fonctionnel est organisé.
                    .
                    Votre idéal de société semble être les tribus primitives (du point de vue de l’absence de l’état). Mais si vous y alliez, vous seriez surpris, il y a là-bas aussi des chefs, et de plus, l’éthique du groupe n’est pas négociable, ou elle est respectée, ou vous êtes banni.
                    .
                    Il me semble que vous partez du principe que tous les hommes sont intrinsèquement mauvais. Or je ne le crois pas. Certains sont vertueux, d’autres sont vicieux. Le calcul que vous semblez faire c’est de croire qu’en multipliant les instances de pouvoirs (économiques, politiques), ce mal causé par l’homme diminuerait. Or ce n’est pas trop cohérent, car si l’homme est mauvais, il l’est quelque soit l’organisation des pouvoirs. Vous n’aurez donc fait que changer les cartes mais pas amélioré la vie en société. De plus vous semblez promouvoir l’organisation sociale par le moyen du vice... (Je sais vous me dite que c’est descriptif, mais Friedman dit explicitement que grâce à la cupidité, le progrès se fait).
                    .
                    Il faut au contraire promouvoir l’organisation économique par la vertu. Quant-à vos exemples concrets sur la "privation" de la liberté, vous omettez une chose. L’homme, par définition, ne vit pas libre, mais en relation avec autrui. Cette relation est politique et aussi économique (l’on vit grâce aux productions faites par d’autres). La qualité de la civilisation donne la liberté. La civilisation cupide enferme dans la dépendance des milliards d’humains...
                    .
                    Quand vous me parlez de droit, vous en restez au niveau de l’abstraction, car, concrètement, ce qui donne le droit d’agir en société, c’est l’argent. L’argent n’est rien d’autre que la permission d’échanger dans le domaine économique et donc d’assurer sa survie. Le comput monétaire n’est rien d’autre qu’une duplication du système légal, fondé non pas sur l’être en qualité, mais sur l’avoir en quantité.
                    .
                    Le libéralisme donne certes à tous des droits abstraits, mais il ne réserve qu’à une infime minorité les droits concrets par l’inégalité de la répartition de l’argent.
                    .
                    En fait, votre course au profit, qu’est-ce que donc si ce n’est une course à obtenir plus de droits qu’autrui, une course aux privilèges ?
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                    Pour l’exemple du plombier, ma foi, si l’activité est suffisante, il n’y a pas de raison qu’il ne soit pas inclus dans le gouvernement de l’activité, participe de ses décisions, et en obtiennent suffisamment de marchés pour vivre (seriez-vous misanthrope ? il semblerait que vous ne pouvez vous empêcher de supputer des monopoles cupides). De plus, nous avons déjà discuté. Reportez-vous à mes précédents arguments (Interview Hayek).


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                    FrenchDissent FrenchDissent 4 décembre 2010 14:28

                    **Vous avez une fausse idée de la politique.**
                    Non, mais l’essentiel est de se mettre d’accord sur le sens des mots.
                     
                    **Elle commence par la politesse. Vous semblez croire que les gens ne sont pas heureux de vivre en groupe. C’est faux.**
                    Ce n’est pas le cas, qu’ai-je dit qui vous ai laissé pensé ça ?
                    .
                    **Que serions-nous sans tout le travail dont nous avons hérité de nos ancêtres ? Ni routes, ni réseau d’eau, ni électricité, ni maisons, ni hôpitaux... Tout cela nécessite une certaine coordination. La maintenance en bon état de ces équipements est même une condition de la liberté.**
                    Oui 
                    .
                    **Il y a des pays sans impôts, allez-y si vous êtes malheureux, ce sont les pays du tiers-monde... Allez savoir pourquoi veulent-ils tous venir dans les pays où un Etat fonctionnel est organisé.**
                    Les pays les plus développés sont les plus libre économiquement (libre des mafia légales et illégales), c’est à dire les pays où les droits individuels sont le plus respectés. C’est facilement vérifiable http://www.heritage.org/index/ranking
                    .
                    Votre idéal de société semble être les tribus primitives (du point de vue de l’absence de l’état). Mais si vous y alliez, vous seriez surpris, il y a là-bas aussi des chefs, et de plus, l’éthique du groupe n’est pas négociable, ou elle est respectée, ou vous êtes banni.
                    Encore une fois je ne sais pas ce qui vous fait dire ça. Mon point n’est pas d’échanger la primauté de l’Etat sur l’individu contre la primauté du groupe sur l’individu, ceci est l’affaire des anarcho-collectiviste.

                    Il me semble que vous partez du principe que tous les hommes sont intrinsèquement mauvais. 
                    Non, je ne dis pas ça.

                    Or je ne le crois pas. Certains sont vertueux, d’autres sont vicieux.
                    Oui. Et la plupart sont les deux à la fois.
                    Si les hommes sont bons il n’y a pas besoin de pouvoir politique (au sens où je l’entend, une institution qui les force à bien agir), si il sont mauvais un monopole de la coercition sera de toute façon récupéré par de mauvaises personnes. Dans les deux cas l’état est injustifiable.


                     Le calcul que vous semblez faire c’est de croire qu’en multipliant les instances de pouvoirs (économiques, politiques), ce mal causé par l’homme diminuerait. Or ce n’est pas trop cohérent, car si l’homme est mauvais, il l’est quelque soit l’organisation des pouvoirs. Vous n’aurez donc fait que changer les cartes mais pas amélioré la vie en société. 
                    La concurrence institutionnelle permet de faire émerger les meilleurs modes de gouvernance. Si un territoire est mal gouverné les gens protestent ou votent avec leurs pieds, c’est une incitation pour adopter les bonnes pratiques que les gouvernances voisines auront su découvrir. L’essor économique de l’Europe remonte aux 12ème siècle lorsque les institutions de toutes sortes et des groupes d’intérêt divers  (Eglise, Universités etc) ont commencé à revendiquer leurs droits au seins des multiples cité-états de l’Italie du Nord. Il s’est ensuite poursuivi dans les villes-franches des Flandres devenues parmi les plus riches d’Europe au 15ème siècle. Inversement davantage de centralisation politique correspond toujours à un déclin de la vie économique. 


                    **De plus vous semblez promouvoir l’organisation sociale par le moyen du vice... (Je sais vous me dite que c’est descriptif, mais Friedman dit explicitement que grâce à la cupidité, le progrès se fait). Il faut au contraire promouvoir l’organisation économique par la vertu.**
                    Pas par le moyen du vice, par le moyen de relations inter-individuelles pacifiées et libres de toute coercition. L’organisation sociale ne concerne pas les motivations mais les institutions. La logique de l’action humaine est indépendante de ses causes ou des objectifs qu’elle s’efforce d’atteindre. Peu importe que les actions soient d’origine altruiste ou égoïste, peu importe qu’elles visent des objectifs matérialistes ou idéalistes, peu importe qu’elles soient le résultat d’une passion ou d’une réflexion. Même si une personne est cupide, peu importe le jugement moral qu’on puisse en faire, cette cupidité est transformé en produit socialement utilisable en s’appuyant sur des arrangements volontaires. Et c’est la seule manière d’organiser nos relations qui a cette propriété. Lorsque la coercition est autorisée, l’assurance que chacun a que les autres doivent avoir son consentement est supprimée et la cupidité se transforme en mal fait à autrui. et c’est également pourquoi les droits de propriété sont une protection contre la cupidité des autres.



                  • vote
                    FrenchDissent FrenchDissent 4 décembre 2010 14:32

                    **Quant-à vos exemples concrets sur la "privation" de la liberté, vous omettez une chose. L’homme, par définition, ne vit pas libre, mais en relation avec autrui. Cette relation est politique et aussi économique (l’on vit grâce aux productions faites par d’autres). La qualité de la civilisation donne la liberté. La civilisation cupide enferme dans la dépendance des milliards d’humains...**
                    Nous ne sommes pas d’accord sur la définition de la liberté car évidemment l’homme vit en relation avec autrui, c’est la civilisation (spécialisation des tâches, division du travail, libre échange etc). La liberté se définit négativement par l’absence de coercition (d’origine humaine puisque je me place dans le cadre du droit qui vise à régir les relations inter-individuelles). Cela signifie qu’un individu ne peut pas disposer de son corps ou de sa propriété à sa guise. Mais il peut très bien être soumis à d’autres types d’engagement/contraintes (contractuelles, légales), auxquelles il aura volontairement adhéré, il ne s’agit donc pas d’une atteinte à sa liberté. 

                    La civilisation est au contraire un produit de la liberté, elle est conditionnée par la suppression de la force physique dans les relations, si les hommes veulent avoir affaires entre eux, ils doivent le faire de manière raisonnable : discussion, persuasion et accord non coercitif. C’est la reconnaissance de droits individuels. L’existence du sauvage est publique, régie par les lois de sa tribu.

                    Quand vous me parlez de droit, vous en restez au niveau de l’abstraction, car, concrètement, ce qui donne le droit d’agir en société, c’est l’argent. L’argent n’est rien d’autre que la permission d’échanger dans le domaine économique et donc d’assurer sa survie. Le comput monétaire n’est rien d’autre qu’une duplication du système légal, fondé non pas sur l’être en qualité, mais sur l’avoir en quantité.

                    Vous assimilez liberté et capacité, c’est du marxisme. D’un point de vue du droit un aveugle est libre de voir, il n’en a en revanche pas les capacités. Quelque soit le régime tout individu est limité dans son action par ses moyens physiques, matériels etc. La question est de déterminer quel est le régime politique qui permet d’élargir ce champs d’action au mieux. .

                    Le libéralisme donne certes à tous des droits abstraits, mais il ne réserve qu’à une infime minorité les droits concrets par l’inégalité de la répartition de l’argent.


                    L’accroissement des inégalités n’est un problème que pour les envieux (tiens un vice) et le niveau de vie des "masses" s’améliore. Espérance de vie, confort matériel etc.Même l’homme le plus puissant du 17ème siècle n’avait pas de voiture ou ne bénéficiait pas du chauffage central. Il faut se demander pourquoi les nations qui sont parvenues à une relative abondance sont également celles où s’est le plus développer le capitalisme.
                    .


                    En fait, votre course au profit, qu’est-ce que donc si ce n’est une course à obtenir plus de droits qu’autrui, une course aux privilèges ?
                    Vous assimiliez liberté et capacité et effectivement en étant consistant dans votre erreur vous assimilez privilège et richesse. Comme la liberté, un privilège est une conception juridique, c’est un droit de coercition sur autrui qui prend la forme d’un statut particulier.

                    Pour le reste il semble qu’à la manière des socialistes vous pensez que l’économie doit être planifiée. La seule différence est que vous remplacez la planification étatique par une planification corporatiste avec tutelle étatiste telle qu’on la trouve dans les régimes fascistes (je ne dis pas ça par provocation, c’était le cas sous Mussolini) ou alors corrigez-moi.

                  • vote
                    ffi 5 décembre 2010 16:04

                    Pour le reste il semble qu’à la manière des socialistes vous pensez que l’économie doit être planifiée. La seule différence est que vous remplacez la planification étatique par une planification corporatiste avec tutelle étatiste telle qu’on la trouve dans les régimes fascistes (je ne dis pas ça par provocation, c’était le cas sous Mussolini) ou alors corrigez-moi.
                    .
                    En fait, j’étudie l’organisation de l’ancien régime. Le rôle du chef de l’état y était plutôt celui d’un arbitre (il laissait faire, hors cas exceptionnels). Les corporations de métiers était plutôt locales et autogérées par les ouvriers eux-mêmes. Contrairement au cas fasciste, il ne s’agissait pas de grands Trusts dirigés par des patrons propriétaires d’une pléthore de salariés et d’équipement, mais de petites structures réunissant assez des artisans d’une richesse à peu près équivalentes (le nombre d’employé était généralement limités). On ne peut pas plaquer cela tel quel sur la société d’aujourd’hui, ce serait une erreur, car le capital s’est réparti trop inéquitablement et les salariés n’en profiteraient donc pas.
                    .
                    Quand vous me parlez de droit, vous en restez au niveau de l’abstraction, car, concrètement, ce qui donne le droit d’agir en société, c’est l’argent. L’argent n’est rien d’autre que la permission d’échanger dans le domaine économique et donc d’assurer sa survie. Le comput monétaire n’est rien d’autre qu’une duplication du système légal, fondé non pas sur l’être en qualité, mais sur l’avoir en quantité.
                    .

                    Vous assimilez liberté et capacité, c’est du marxisme. D’un point de vue du droit un aveugle est libre de voir, il n’en a en revanche pas les capacités. Quelque soit le régime tout individu est limité dans son action par ses moyens physiques, matériels etc. La question est de déterminer quel est le régime politique qui permet d’élargir ce champs d’action au mieux.
                    .
                    Je crois que vous confondez droit et liberté. Mais il me semble que ces deux notions sont différentes. Le droit n’existe que si il y a une autorité, ce qui n’est pas le cas pour la liberté. Il suffit de se référer à la déontique pour s’en assurer : le droit est une permission de faire donné par l’autorité. Et ce droit me donnera effectivement la liberté d’agir.
                    .
                    Maintenant, considérez que l’autorité institut légalement l’argent et protège légalement la propriété. Ceci n’est qu’affaire de loi. Si j’ai des dettes, la justice peut en être saisie et me demander de rembourser, car je n’ai pas la permission d’avoir des dettes. Si je prends sans payer dans un magasin, c’est du vol puisque j’ai intenté à la propriété d’autrui. La justice peut en être saisie, et me condamner, car je n’ai pas la permission de prendre sans payer, Ces 2 actions, j’ai la capacité de les faire, mais je n’en ai pas la permission car la loi m’oblige à payer dans ces deux cas.
                    .
                    Songez, par exemple, qu’un Etat interdise tout échange monétaire, pour vouloir ne fonctionner que par le troc : instantanément, du fait de la loi, ceux qui ne possèdent que de l’argent n’auront plus la capacité d’échanger économiquement. L’argent ne peut donc être une capacité hors de la loi qui l’institue. En dernier ressort, c’est donc bien la loi qui permet à l’argent d’avoir une capacité d’échange.
                    .
                    Ainsi, l’argent est bien, du point de vue légal, une permission fondée sur un avoir en quantité.
                    .
                    Le système monétaire est donc une duplication du système légal, mais fondé sur la quantité, dont les créateurs de l’argent (par le crédit) sont des sortes de juges qui accordent la permission de faire ou de ne pas faire. Tous ces petits bouts de papiers ne sont rien d’autre que des contrats...
                    .
                    Si des Banques accordent des crédits à un Etat pour faire la guerre, celui-ci ne pourra la faire que si ces crédits ont une valeur légalement reconnue au niveau international pour acheter des armes... Si ils sont considérés comme fausse monnaie, leur valeur est nulle.
                    .
                    La concurrence institutionnelle permet de faire émerger les meilleurs modes de gouvernance. Si un territoire est mal gouverné les gens protestent ou votent avec leurs pieds, c’est une incitation pour adopter les bonnes pratiques que les gouvernances voisines auront su découvrir. L’essor économique de l’Europe remonte aux 12ème siècle lorsque les institutions de toutes sortes et des groupes d’intérêt divers  (Eglise, Universités etc) ont commencé à revendiquer leurs droits au seins des multiples cité-états de l’Italie du Nord. Il s’est ensuite poursuivi dans les villes-franches des Flandres devenues parmi les plus riches d’Europe au 15ème siècle. Inversement davantage de centralisation politique correspond toujours à un déclin de la vie économique.
                    .
                    Vous vous placez manifestement dans une conception "darwinienne" des choses. Vous semblez vouloir "mixer" empiriquement toutes pratiques de gouvernement et prendre celle qui donne le meilleur résultat. Mais, de ce principe de sélection, ne finirez-vous par abolir fatalement toute diversité ? Vous semblez, en effet, ne vouloir garder que la meilleure, ce qui revient en fait, après la période initiale de concurrence, à tout uniformiser par imitation au final. N’est-ce pas fatal à votre proposition, puisque vous en reviendrez à une situation inverse à celle que vous désirez ?
                    .
                    De plus, il faut se poser la question des contextes. Est-il toujours possible de transposer un mode de fonctionnement d’un lieu vers un autre, avec les mêmes résultats ? Il y aura nécessairement des différences, puisque les populations et les terroirs ne sont pas uniformes, résultats d’une histoire longue.
                    .
                    Peut-on résoudre nos problèmes spécifiques en regardant ailleurs ? Si l’on peut s’inspirer de certaines choses, au final
                    , il n’y a pas le choix : il faut utiliser l’intelligence de notre situation propre pour tenter de trouver des solutions adaptées.
                    .
                    Votre histoire économique de l’Europe est très raccourcie : vous oubliez le travail de fond des monastères qui ont défriché le continent et conservé les connaissances antiques (Clunisiens, Bénédictains, ...). Vous réduisez aussi l’économie au commerce maritime. Vous faites l’impasse sur les spéculations vénitiennes qui ont provoqué "l’age des ténèbres". Vous faites l’impasse sur les manufactures royales, qui ont pourtant inventé la grande industrie, vous oubliez le mécénat dans les arts pour inspirer la beauté des productions...


                  • vote
                    ffi 5 décembre 2010 16:04

                    désolé pour le gras... C’est un bug.



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