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Accueil du site > Actualités > Economie > Retour au Far West : La faillite de l’Etat américain

Retour au Far West : La faillite de l’Etat américain

Eurocalypse est un roman d’anticipation publié en 2006 dans lequel se met en place le pouvoir des corporations après une crise cataclysmique dans les années 2010. Le récit se situe en 2038.

 

La ruine des Etats a conduit les classes dirigeantes à féodaliser tout azimut ce qui amène à une société aux abois qui ne se résume plus guère qu’au cantonnement des populations dans trois sortes de zones différentes : les hyper- zones, quartiers réservés à l’élite des riches et des puissants, les infra- zones dédiées aux classes moyennes majoritairement blanches géré par des entreprises privées et les extra- zones, territoires de relégation où végète dans la violence un sous prolétariat souvent coloré et toujours abandonné à lui-même.


Bien entendu, la police se garde bien d’intervenir à l’intérieur de ces zones de non-droit où des bandes ethniques font régner un ordre de type mafieux fort proche de la loi de la jungle.

 

Un roman ? En regardant cette vidéo on ne peut que saluer les auteurs pour leur clairvoyance car ils étaient très proches de la réalité. Comme ils l’avaient prévenu, « Contrairement aux apparences, ce livre n’est pas un roman ».Mais pouvaient-ils s’ imaginer que les choses iraient aussi vite ?

 

 

Extra-zones

 

 C’est l’une des villes les plus dangereuses des États-Unis, un terrain de jeu pour les gangs et les dealers, et pourtant Trenton a dû licencier plus de 100 policiers, soit un tiers de ses effectifs. A l’image de nombreuses cités américaines au bord de la faillite, elle n’a même plus les moyens de payer pour la sécurité publique. Temps Présent s’est rendu dans cette ville, à une heure à peine de New York, pour partager le quotidien de ceux qui vivent avec des services publics réduits au minimum.

 

Quel rôle l’État doit-il jouer, peut-on vivre avec le moins d’État possible ? Cette thématique est au centre de l’élection présidentielle en cours. Temps Présent s’est rendu dans deux villes qui partagent un même sort : elles sont au bord de la faillite. Mais c’est leur seul point commun. Trenton, capitale du New Jersey, à majorité noire et hispanique, est complètement dévastée – et vit désormais avec une force de police amputée d’un tiers. Résultat : les crimes ont augmenté de façon spectaculaire. Une insécurité qui la fait glisser un peu plus dans l’abîme.

 

 Infra- zones

 

Colorado Springs, elle, vit aussi au régime sec, mais ici c’est un choix délibéré. Dans cette ville au pied des Rocheuses, le « moins d’Etat », c’est presque une religion. Quand la crise a frappé, la ville a sauvé ses policiers, mais elle a sabordé d’autres services publics. Lampadaires éteints, parcs laissés à l’abandon, piscines fermées : les citoyens se sont réveillés du jour au lendemain dans un tout nouvel environnement. Ce qui est vraiment surprenant, c’est le programme d’adoption qui a été lancé par la ville : ainsi les plus riches ont pu se payer leur lampadaire ou leur parc… Et les businessmen les plus importants en ont profité pour prendre les rênes.

 

 Pauvreté endémique

 

Selon Olivier Delamarche, les Etats-Unis trafiquent leurs chiffres du chômage et de la pauvreté : 15 % de la population américaine (47 millions d’américains) mange avec des tickets d’aide alimentaire.

 

Vive le rêve américain !

Source : - mécanoblog

 - Super résistance.

Tags : Etats-Unis




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30 réactions à cet article    


  • 15 votes
    maQiavel machiavel1983 20 octobre 2012 11:47

    En tous cas bravo à Michel Drac et ses comparses qui ont écrit eurocalypse , quelle clairvoyance. On va droit vers la société qu’ ils décrivent !

    Tous ce qu’ il manque dans ce reportage , ce sont les hyper-zones qui ne sont pas très difficile à repérer par exemple dans les quartiers huppés de Los angeles .On va droit vers ce modèle y compris en Europe .

    • vote
      maQiavel machiavel1983 21 octobre 2012 10:27

      Bonjour hieronymus.
      Concernant l’ auteur , il s’ agit du collectif Solon constitué de trois auteurs ( dont Michel Drac , les autres étant anonyme ).
      Pour ce qui est d’ un résumé de l’ ouvrage , va sur le lien que j’ ai mit dans l’ article sur Eurocalypse , tu auras même droit aux premières pages. smiley


    • 1 vote
      maQiavel machiavel1983 21 octobre 2012 10:58

      P.S : C’ est un roman vraiment palpitant mêlant géopolitique , criminalité , fabrication du consentement sur fond de science fiction. Même le concept de BAD est y est abordé.

      Sinon pour le résumé de l’ ouvrage , Michel Drac en parle dans cette vidéo de 28 : 00 à 38 :30  !
      Sinon en plus des trois auteurs , il y’ a deux collaborateurs eux aussi anonymes.

    • 2 votes
      Arsene Icke Arsene Icke 21 octobre 2012 14:45

      Colorado Springs (première partie de la vidéo) : et bien moi je trouve cette mentalité américaine absolument géniale ! "On se démerde seul, on a pas besoin de l’État !". Quenelle géante aux fonctionnaires et au gouvernement fédéral (ie. le "Bruxelles" américain) ! C’est exactement comme ça que je vois les choses. C’est le meilleur des USA.
      Par contre sur la deuxième ville (dans le New Jersey) on voit la triste réalité des ghettos noirs, de la drogue et du rap pour seule culture ... Le pire des USA.
      Le problème est qu’en France, la réponse ne sera pas celle de Colorado Springs.
      Bienvenue dans l’ère post peak oil.
      Merci pour la vidéo.


    • vote
      maQiavel machiavel1983 21 octobre 2012 15:05

      Salut arsene .

      Tu es un libertarien du coups je comprends ton commentaire. La défiance vis à vis de l’ Etat ( sous contrôle d’ une oligarchie bureaucratique et capitaliste anti-libérale ) je la partage avec toi .
      Je trouve aussi qu’ on est trop dépendant de l’ Etat et des supers structures prompt à gouverner les gens et à leur oter leur liberté .En gros ce désir de liberté je le partage avec toi  !
      Mais considère une chose : A la place de l’ Etat , ce sont les corporations privées qui se mettent en place .Ces corporation ne sont pas plus libérale que l’ Etat , ce sont des Etats eux mêmes mais privatisées est ce que tu vois ou je veux en venir ?
      Que les citoyens d’ une commune , d’ une ville s’ organisent eux même économiquement et politiquement ce serait autre chose , mais là t’ as des mastodontes capitaliste qui prennent tout en charge , convient avec moi que la liberté des citoyens est aussi menacée par ces nouvelles super-structures. 
      Je crois qu’ il y’ a d’ autres voies que les grosses corporations privées ou le tout Etat : par exemple l’ autogestion citoyenne tant économique que sociale garant de la liberté politique !Libérale et à la fois sociale , conciliant l’ individualisme et la solidarité ,deux facteurs parfaitement humains ( l’homme est à la fois un animal social et individuel ) que les idéologies ultra-libérale ou Marxiste tendent à étouffer dogmatiquement . Mais ce n’ est que mon opinion .

    • 3 votes
      Arsene Icke Arsene Icke 21 octobre 2012 17:27

      @machiavel1983 : Je ne suis pas pour une économie néo-con de grosses entreprises, de "machins" pachydermiques quasi-étatiques et multinationaux (le club du CAC40) mais au contraire, en véritable libéral, j’attends que la structure de concurrence ait la granularité la plus fine possible, ce que l’école autrichienne appelle l’atomicité et qui est une condition essentielle dans un système de concurrence "pure et parfaite", ce que je prône. Je pense que dans un système non faussé par l’État et des règlements crétins imposés par les lobbies on peut arriver a remplir cette condition. et dans ce cas, ce sera la concurrence entre petits fermiers et petits entrepreneurs, sans positions dominantes, qui guidera les politiques industrielles (la main invisible) et ce pour le plus grand bonheur des consommateurs. Je pense qu’un marché véritablement libre empêche de facto la survenance d’oligopoles et de monopoles, qu’ils soient de fait ou de droit. Le rôle de l’État sera alors de garantir cette atomicité et une structure de concurrence pure et parfaite.


    • vote
      maQiavel machiavel1983 21 octobre 2012 17:36

      @arsene icke

      Je ne suis pas pour une économie néo-con de grosses entreprises, de "machins" pachydermiques quasi-étatiques et multinationaux 
      R /Oui je le sais très bien, tu es un libertarien .C’ est pourquoi j’ ai écris mon commentaire ,tu devrais être contre ce qui se passe à Colorado Springs ...
      Sur l’ atomicité je suis d’ accord , mais ce n’ est pas ce qui se passe dans cette ville . Tu vois ce que je veux dire ?
       

    • 2 votes
      Arsene Icke Arsene Icke 21 octobre 2012 18:48

      Ouais mais à Colorado Springs c’est plutot la mentalité des habitants qui me plait. smiley Genre far-west ou tout le monde met la main a la pâte.. 


    • 1 vote
      rastapopulo rastapopulo 22 octobre 2012 00:10

      1° La crise financière n’a rien avoir avec le peak oil (c’est même pour réserver les bénéfices du peak oil dans 20 ans à des régimes plus favorable aux anglosaxons dans le futur que l’économie s’est financiarisé sur du vide et fait baisser les cours).
      2° Lors de la faillite de la banque peruzzi et bardi, l’état-nation n’existait pas encore. C’était le rêve de la débrouille qui a fini en âge des ténèbres, peste noire comprise. Faillite d’ailleurs provoqué par l’empire vénitien privatisé et avec les fondations Soros qui font l’éloge du moyen-âge avec les ville états et leur sainte débrouille inoffensive contre les empires.
      3° Les libertariens sont contre les lois anti-trust. Je vois mal un tenant de l’école autrichienne venir réguler les fusions acquisition non ?
      4° les fusions-acquisition (ou les monopoles d’état d’ailleurs) permettent de réduire les intermédiaires et donc les coûts inutiles dans de nombreux cas. Là où ça devient rigolo, c’est que c’est justement dans le secteur pétrolier que des coûts inutiles ont été efficacement évités par le phénomène de concentration (je parle pas du versent magouille politicoéconomique des coups d’état sur commande)
      http://www.solidariteetprogres.org/documents-de-fond-7/histoire/article/combattre-le-fascisme-financier-l-exemple-d-henri.html
      Henri IV et son fidèle conseiller Maximilien de Béthune, duc de Sully (1559-1641), vont non seulement augmenter les dépenses, mais remettre le pays en marche : l’Etat embauche des milliers de fonctionnaires (quelle horreur !) dont le nombre, à peine 4000 sous François Ier, passe à 25000. On dépense aussi des millions dans une politique de grands travaux destinés à engendrer une relance de toute l’économie nationale : fortifications, ponts, routes, hôpitaux, écoles, canaux, etc., sans oublier les millions pour inciter les chefs de la Ligue Catholique à cesser guerroyer.

      François Bayrou constate qu’Henri IV et Sully « ont réussi à désendetter le pays de 50% en dix ans. Non seulement le crédit de l’Etat était parfaitement rétabli mais le roi avait désormais, sévèrement gardé à la Bastille, un solide trésor de 5 millions de livres et il disposait par ailleurs d’une réserve de plus de 11 millions de livres. Mieux, l’exercice de 1611 devait dégager un excédent de 4,6 millions de livres ».


    • 10 votes
      cassia cassia 20 octobre 2012 12:34

      Ton article Machiavel est le pendant du mien !

      La société moderne, industrielle et urbaine, ivre de consommation, a mis a sac la nature. Que nous le voulions ou non, c’est contraints et forcés, pour essayer de survivre, qu’une société à prédominance rurale s’imposera bientôt !

      Ou mourir à petit feu dans l’étau des mégalopoles asphyxiantes....


      • 8 votes
        Famine(la grande) Famine 20 octobre 2012 12:41

        J’allais le dire cassia. Si ces usagers de crack avaient chacun à leur disposition 2 ou 3 are de terrain, un motoculteur en commun, et un accès 1h par jour à un peu d’eau d’irrigation, beaucoup de leurs problèmes seraient résolus, et de là beaucoup de problèmes qu’ils posent également. Ces déserts alimentaires, c’est vraiment la prison à ciel ouvert. 


      • vote
        rastapopulo rastapopulo 22 octobre 2012 00:17

        Le problème n’est ni la consommation, ni la modernité et surtout pas l’industrie (qui a justement permis de battre l’impérialisme commerciale des Compagnies des Indes avec free trade esclavagiste et dogme de l’achat pas chère pour revendre le plus chère). C’est l’infériorité des producteurs de biens mise en concurrence comme du temps des Compagnies des Indes qui nivèle par le bas les normes environnementales.


      • 1 vote
        maQiavel machiavel1983 20 octobre 2012 13:01

        @cassia

        Ce n’ est pas la première fois que je le remarque sur agoravox tv , il y’ a souvent une cohérence entre les vidéos , à croire qu’ on comploterait dans l’ ombre smiley
        @Famine
        Je sais pas.Est ce que ces mecs là ont vraiment envie de bosser ? Je crois que ce qu’ il leur faut d’ abord c’ est une révolution mentale , envisager les choses différemment .Mais tu as raison ,dis plutôt que de faire des va et viens en taule , leur vie s’ amélioreraient avec des petits terrains . Le voudraient ils vraiment ? Là est la question.



        • 8 votes
          Yoann Yoann 20 octobre 2012 14:30

          Très bon doc, merci machiavel1983 smiley

          Le seul point qui me gêne, c’est que nous payons une part d’impôt pour la police, le nettoyage/éclairage des rues, l’entretien des parcs, etc .... Si les citoyens le financent/parrainent/travaillent gratuitement etc ..., -appelons ça comme on veut- c’est que nous payons une part d’impôts pour un service qui n’est plus rendu ? Cette part d’impôt est donc allouée pour rembourser les dettes et donc, engraisser les banquiers et la finance ... 

          Par conséquent, est-ce réellement la bonne solution ? Ne risque t-on pas de faire "muter" le système vers quelquechose de moyenâgeux où la dette serait la dîme ?

          Et la question à 100 balles du jour : Pourquoi acceptons-nous cela ?

          • 8 votes
            zeitgest zeitgest 20 octobre 2012 22:28

            "Pourquoi acceptons-nous cela ?"
            Parce que nous sommes des animaux de ferme qui passons du pâturage dans de vertes prairies à celle de l’abattage. On ne s’y attendait pas et nous voilà comme des lapins pris dans les phares d’une voiture ! Tétanisés !
            Il nous faut espérer passer entre les roues et laisser celle-ci se prendre le mur dans le virage !


          • 4 votes
            wesson 21 octobre 2012 04:45

            Ce reportage est une sorte de comble du ridicule. D’une part, il y a le coté "c’est votre faute" du début. "Vous avez refusé une hausse des impôts, donc plus de lampadaire", mais strictement rien sur la compagnie d’électricité, ou bien le fabricant de lampadaire qui a décidé d’augmenter ses tarifs de manière prohibitive. Pour le dire autrement, le reportage prétends que pour avoir un bon service il suffit de payer, et surtout pas besoin de réguler ceux qui fournissent ce service.


            Ensuite, il atomise complètement la notion de service public en le réduisant à un lampadaire. Effectivement on peut éteindre ou allumer un lampadaire de manière individuelle. Mais la raison d’être d’un service public, c’est que justement il se conçoit dans sa globalité, et non pas comme une somme de services individuels. L’exemple pertinent est le ramassage des poubelles. Si au lieu d’éteindre 1/3 des lampadaires la ville avait décidé de ne pas ramasser 1/3 des poubelles, on comprends de suite que les "économies" ainsi réalisées vont être plus que faible, voire englouties par les problèmes de santé qui vont alors arriver.

            Et c’est cette même notion qui rends le scénario présenté totalement impossible. Avoir un zonage aussi clair entre riches, classes moyennes et pauvres, ça ne fonctionne pas, là encore parce que certains services ne se conçoivent que globalement, c’est à dire que tout le monde doit en bénéficier. 

            Et tout ça pour au final nous sortir le cliché absolu : les bandes ethniques qui font régner un ordre évidemment mafieux proche de la loi de la jungle, tout juste si ils bouffent pas leurs enfants. On est donc dans la bouillie ultralibérale standard...

            Bref, tout est à jeter dans cette stupidité !

            • 3 votes
              Yoann Yoann 21 octobre 2012 09:46

              Ce qui est important dans ce doc c’est de voir comment évolue la société lorsqu’il y a moins d’état et de service public, donc la version light de ce qui nous attends ...

              Je trouve que le problème est bien soulevé mais je suis d’accord sur le fait que les solutions ne sont pas les bonnes mais comme c’est souvent (toujours ?) le cas ...

              De plus cette réalité des US est complètement occulté par nos médias, donc non, tout n’est pas à jeter dans ce doc smiley

            • 3 votes
              maQiavel machiavel1983 21 octobre 2012 11:18

              Salut wesson.

              Ton commentaire est très intéressant car il y’ a matière à débat .
              1. Pour commencer , est ce qu’ il y’ a un parti pris dans ce reportage ? C’ est évident , il y’ a toujours un partis pris et dans ce cas , c’ est celui des interviewés .
              Quand un Businessman te dit que l’ Etat est trop présent , qu’ il faut privatiser les services publiques , il faut avoir l’ intelligence de comprendre que ce n’ est pas une vérité absolue , ce sont ses intérêts personnels qui lui font dire ça
              Il est important de savoir faire une double lecture .Donc concernant ce que tu dis sur la conception globale des services publiques , c’ est ton opinion ( et la mienne ) mais comprends que certains pontes ne voient pas les choses ainsi ... et c’ est eux qui décident ... c’ est là que ce reportage est intéressant !
              2. Tu écris : " Et c’est cette même notion qui rends le scénario présenté totalement impossible. Avoir un zonage aussi clair entre riches, classes moyennes et pauvres, ça ne fonctionne pas, là encore parce que certains services ne se conçoivent que globalement, c’est à dire que tout le monde doit en bénéficier. "
              C’ est très naïf de ta part de penser que tout le monde a un projet d’égalitarisme social !Non il y’ a des gens qui estiment que les pauvres n’ ont pas les mêmes droits que les classes moyennes et que les classes moyennes n’ ont pas les mêmes droits que les riches .
              Et aux étas unis c’ est comme ça , cet inégalitarisme fait que tu as des sociétés à plusieurs vitesses , phénomène qui s’ excacerbe avec la crise et qui va encore empirer ; 
              Je ne dit que c’ est bien , je dis que c’ est la réalité  !Il ne faut pas la nier !
              3. Tu écris : " Et tout ça pour au final nous sortir le cliché absolu : les bandes ethniques qui font régner un ordre évidemment mafieux proche de la loi de la jungle, tout juste si ils bouffent pas leurs enfants. On est donc dans la bouillie ultralibérale standard..."
              Non c’ est pas un cliché , c’ est la réalité . Il faut visiter les états-unis , pas seulement les zones touristiques , il faut aller dans les ghettos , ce que vois là c’ est le pays de candy comparé à la réalité . Je me souviens il y’ a des années , je suis allé dans un quartier dans lequel 80 % des gens étaient habillé en rouge . Je ne comprenais pas et mon cousin qui m’ accompagnait et qui vit là bas m’ a expliqué que c’ est un gang , les bloods et ils s’ habillent aux couleurs de leur gang ...j’ étais abasourdis ... les banlieue française, c’ est les bisounours comparé aux quartiers pauvres américain ! Ceux qui contrôlent les quartiers pauvres ce sont les chefs de gang et ils ont un véritable droit de vie et de mort sur les habitants .C’ est pas du flan !


            • 1 vote
              Haze Haze 21 octobre 2012 13:02

              Et tout ça pour au final nous sortir le cliché absolu : les bandes ethniques qui font régner un ordre évidemment mafieux proche de la loi de la jungle, tout juste si ils bouffent pas leurs enfants. On est donc dans la bouillie ultralibérale standard..."

              Votre commentaire est d’une grande naiveté. Certaines villes américaines ( Trenton, Baltimore ) sont presque dirigé par la drogue.
              Et en cela, je pense que tout le monde devrait regarder la série " The Wire " qui permet de se faire une très bonne idée de la vie dans les ghettos, la police ect dans ces villes.
              Sans aucun doute la meilleur série que j’ai vu !


            • 1 vote
              wesson 21 octobre 2012 13:56

              bonjour Machiavel,


              effectivement, je ne pousse pas le bouchon aussi loin que penser qu’il puisse exister un programme d’égalitarisme social, mais je pointe juste le fait que pour qu’une société se développe, il faut un minimum de services publics. Par exemple, une ville aura besoin pour grossir d’une adduction d’eau suffisante et d’un système d’égouts performant. Faute de quoi, c’est les maladies qui se foutent complètement du portefeuille du malade qui se chargent de réguler tout cela. L’exemple pertinent c’est la peste au moyen âge : Elle touchait aussi les seigneurs même dans leur châteaux. 

              Car il faut bien le dire, ce zonage a tout du moyen âge, avec les seigneurs et leur serfs 

              Ensuite, je ne nie nullement que aux USA ça se passe déjà un peu comme ça. Il ne faut pas oublier que les USA sont le pays du communautarisme, où l’endroit ou vous allez vivre dépend de votre classe sociale. Mais ce que je dit, c’est que c’est non seulement inefficace, dans le sens le plus libéral du terme (aujourd’hui les Américains du nord consacrent plus de point de PIB pour leur santé, pour un résultat plus médiocre et une moins bonne espérance de vie), mais en plus c’est intenable dans la durée. 

              Et sur les bandes, ça me fait largement sourire. D’une part, qu’est-ce qu’une bande qui impose sa loi ? Ce n’est rien d’autre qu’une police privée, libérale, qui se paie sur les gens qu’elle "protège". 
              Ensuite, considérer les USA comme une seule entité parfaitement homogène, c’est bien mal les connaitre. alors qu’il existe des différences absolument énormes entre états. Certains états ont la peine de mort, d’autre pas, certains ont des politiques objectivement sociales, d’autres rien du tout, certains sont des purs paradis fiscaux, d’autres ont des impôts assez élevés, certains ont des services publics de merde, d’autres en ont des pas mal du tout, certains états sont majoritairement urbains, d’autres sont totalement ruraux, etc etc. Oui j’ai été aux USA et pas aux endroits touristiques (comme partout ailleurs ou je suis allé, je ne vais *jamais* dans des endroits touristiques). Votre vision des USA est parfaitement conforme à ce que l’on peut voir dans les séries B avec chuck norris qui va se faire à main nue la bande qui terrorise le quartier. Des bandes il y en a peut-être dans les villes, mais pas partout. En tout cas je me souvient d’un voyage là bas sur la 99 en Californie (à l’intérieur des terres). Ce que l’on pouvait voir c’est des gens dans des caravanes toutes pétés, et pas de bandes. Pour faire rapide, les bandes vous en aurez peut-être dans les quartiers des villes, mais pas vraiment dans les campagnes, et pourtant c’est là que j’ai pu y voir ce qu’il y avait de plus misérable aux USA. 

              Pour résumer mon propos, les bandes, en plus d’être un problème largement localisé aux villes, ne sont en rien la cause d’un moins disant de services publics, mais juste sa conséquence, en ce sens qu’elle remplacent les services de polices et de justices publiques par une police et une justice privée. Là ou vous maintenez un service public de qualité, vous n’aurez pas de bandes.

              La nature à horreur du vide !

            • 1 vote
              wesson 21 octobre 2012 13:59

              Bonjour Haze,


              "Et en cela, je pense que tout le monde devrait regarder la série " The Wire " qui permet de se faire une très bonne idée de la vie dans les ghettos, la police ect dans ces villes.

              Sans aucun doute la meilleur série que j’ai vu !

              "

              Et moi je pense que pour ne plus dire des âneries sur les USA, il faut commencer par éteindre sa télé et aller s’y balader un peu, et pas que dans les villes. 

              Et comme je l’ai dit plus haut, les bandes ne sont que la conséquence de moins de service public : A une justice et une police publique la bande y substitue une justice et une police privée. Elles ne sont que la conséquence, je dirai même l’aboutissement de l’idéal libéral.

            • vote
              maQiavel machiavel1983 21 octobre 2012 14:50

              0. Mais ce qui est étonnant wesson c’ est que je suis d’ accord avec toi pratiquement sur tout du coups je ne comprends pas ta critique du documentaire ... ou alors ce n’ est pas le reportage qui t’ indigne mais le fait que les choses se passent ainsi ( ça m’ indigne aussi ).

              En gros tu fais un transfert , ce n’ est pas le reportage le problème qui reflète la triste réalité , c’est cette réalité qui te fais gerber et je te comprends, moi aussi .
              1. je pointe juste le fait que pour qu’une société se développe, il faut un minimum de services publics
              R / On est d’ accord .C’ est une évidence.
              2. Par exemple, une ville aura besoin pour grossir d’une adduction d’eau suffisante et d’un système d’égouts performant. Faute de quoi, c’est les maladies qui se foutent complètement du portefeuille du malade qui se chargent de réguler tout cela.
              R /Oui on est d’ accord mais ça fait parti des contradictions du système libéral . Les riches détenteurs du capital se croient des élus , capable de passer entre les mailles des maladies en construisant leurs propres paradis isolé . Dans les faits , ça ne se passe pas comme ça , les épidémie ne distinguent pas le pouvoir d’ achat ( même si ce sont en général les plus pauvres qui sont plus touchés ).
              3. . Il ne faut pas oublier que les USA sont le pays du communautarisme, où l’endroit ou vous allez vivre dépend de votre classe sociale. Mais ce que je dit, c’est que c’est non seulement inefficace, dans le sens le plus libéral du terme 
              R /Encore une fois on est d’ accord !
              4. . D’une part, qu’est-ce qu’une bande qui impose sa loi ? Ce n’est rien d’autre qu’une police privée, libérale, qui se paie sur les gens qu’elle "protège". 
              R / Rien à redire. Ces gangs sont en fait des groupes libéraux philosophiquement ( anti-libéraux économiquement car utilisent la force et la coercition pour protéger leurs marchés ).
              Donc là dessus , on est aussi d’ accord.
              5. Votre vision des USA est parfaitement conforme à ce que l’on peut voir dans les séries B avec chuck norris qui va se faire à main nue la bande qui terrorise le quartier
              R / C’ est là que je ne suis pas d’ accord. Certains quartiers sont de vraies zones de guerres . Los angeles par exemple, ça ne plaisante pas , c’ est la capitale mondiale des gangs , au niveau criminalité c’ est comparable à Johannesburg ou Caracas ! T’ a tous là bas comme mafias ethnique : les gangs noirs , latino , la mafia Russe , les Triads , les Yakusas , la mafia italienne , les skinheads ... c’ est vraiment incroyable . 
              6. Pour faire rapide, les bandes vous en aurez peut-être dans les quartiers des villes, mais pas vraiment dans les campagnes, et pourtant c’est là que j’ai pu y voir ce qu’il y avait de plus misérable aux USA. 
              R / C’ est vrai . Maintenant imagine un peu , que la crise s’ aggrave , que les Etas ne sachent plus assurer les services publiques ( ben oui , il faut bien payer les banquiers ) toutes ces bandes risquent de déferler même dans les campagnes .
              Regarde , Los angeles qui est un désert et une véritable poudrière , si l Etat ne sait plus assurer la distribution d’ eau tu vas voir des choses assez extraordinaire qui paraissent délirante aujourd’hui comme des actes de cannibalismes et d’ esclavage et ces bandes vont aller rançonner tout ce qu’ elles trouvent . A la nouvelle Orléans lors de Katrina , c’ est quasiment ce qui s’ est passé ...

               C’ est en ça que ce reportage est intéressant , dans ce sens que ce qu’ on y voit n’ est qu’ un prélude .

              7. Pour résumer mon propos, les bandes, en plus d’être un problème largement localisé aux villes, ne sont en rien la cause d’un moins disant de services publics, mais juste sa conséquence
              R /Evidemment wesson , évidemment ! Mais comprends que les classes dirigeantes n’ en ont rien à foutre , il y’ a l’ hyper-classe et les classes supérieurs qui doivent être chouchouté , les classes moyennes qui doivent etre modérément ménagé mais les classes populaires dans leur logique , ce n’ est rien d’ autres que des animaux , il faut le savoir !
              Bien sur il y’ a des gens bien dans les classes dirigeantes soucieuses des services publique et du bien commun mais le cerveau collectif des classes dirigeantes dépasse largement les individus qui les composent , et ce cerveau collectif est psychopathe , il faut le comprendre !
              Et je répète ce reportage n’ est rien ça va empirer aux Etats unis ... et en Europe ce qu’ on voit là bas n’ est que notre futur ,et c’ est ce qui est terrifiant !

              Ça donne envie de gerber , c’ est clair mais c’ est la réalité !

               


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              Haze Haze 21 octobre 2012 15:29

              Rofl Wesson, stp me sors pas le discours débile " éteignez la télé " ! je te dis plutot que cette série est vraiment pas mal et est selon beaucoup de monde très réaliste.
              Ensuite tu m’excusera mais j’ai pas les moyens d’aller me balader dans les villes américaines donc je fais avec mes moyens vois-tu ?

              Tu parles sans l’avoir vue, donc regardes là et tu pourras venir m’en parler


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              Caracole AgeNu 22 octobre 2012 13:49

              "Et en cela, je pense que tout le monde devrait regarder la série " The Wire ""
              MDR
              Moi je pense qu’on devrait tous regarder koh lanta pour se préparer au monde de demain.
              Evidemment d’accord avec wesson, ce film est une caricature de notre vision européenne des USA. Ceci dit, je serai moins enclin à développer uniquement les "services publics" que d’encourager à tous les niveaux, en partant du plus local jusqu’au plus global, la vie citoyenne. La tradition républicaine française est certes vertueuse quant à une forme de morale publique, mais elle doit évoluer à mon avis vers plus de prise en compte des communautés, ethnies, petits groupes qui la constituent et sans laquelle elle ne peut exister.
              .
              Enfin, et pour aller contre le cliché courant des banlieues dites libérales, le problème des cités populaires n’est pas le manque d’Etat ni le manque d’argent, mais souvent l’enclavement géographique et la vie culturelle et démocratique quasiment nulle, du à un décalage, une rupture même entre la population et les infrastructures publiques. C’est là l’enjeu des politiques locales d’aménagement et de gestion, trouver des relais dans ces quartiers qui puissent représenter et former un bien commun qu’ils défendent et rendent respectés et respectables.


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              Hijack ... Hijack 21 octobre 2012 19:06

              Je n’ai vu que de courts extraits ... mais bien que je sois contre leur politique du "tout pour celui qui a déjà tout ..." ou "rien pour ceux qui ont besoin d’un coup de main" ... (notamment à Colorado Springs par ex.) ... j’aime bien leur mode de vie ... même leur musique.
              .
              Mais c’est le capitalisme à l’état pur et dur ... ils ne voient la vie que par rapport à leur petit cercle ... incapables de voir plus loin que leur patelin ... comment ces gens peuvent-ils piger ce qui se passe ailleurs ... ce que leur pays dépense et tue, y compris des zuniens.
              .
              Comment réagiraient ces gens s’ils commencent à se poser des questions sur le 911 ... (ils en sont loin, très loin ... ne serait-ce qu’en parler est un crime, sauf si c’est pour condamner les soi disant terroristes ...) ...
              Je ne crois pas que leur fond soit mauvais ... mais leurs réflexions sont entourées de barbelés infranchissables.


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                LeSaintmtl LeSaintmtl 22 octobre 2012 03:53

                Ici au Québec, tout est en progression (name it ). Crise économique ? Je comprends pas encore pkoi, mais mon père (il a ses sources) me dit de temps en temps que le québec sera épargné. Moi, je crois tout simplement que nous serons les derniers sacrifiés sur l’autel du mondialisme.


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                  rastapopulo rastapopulo 22 octobre 2012 17:30

                  Le Canada est le seul pays à ne pas avoir annuler son GlassSteagall. Cela veut dire que sa stabilité financière est assurée malgré la crise et qu’en plus c’est un pays tourné vers le concret. Vu que la France est le pays le plus financiarisé (en annulant son GlassSteagall 7 ans avant l’obligation de l’UE), ce serait marrant de calculer la perte financière pour le Quebec si ils avaient suivi cette tendance.
                   
                  En rapport, la sortie phénoménale (aussi par sa naïveté de penser que c’est possible avec des peuples formés au tabou voir à la haine de Roosevelt) du 1° ministre belge : « L’un des grands problèmes, c’est la taille des banques. Au Royaume-Uni, les banques représentent 600 % du produit intérieur brut ; au Danemark, 500 % du PIB ; aux Pays-Bas, en France, en Belgique, elles représentent entre 360 % et 400 %. Dès que les banques ont un problème, l’impact sur les Etats est gigantesque. Il faut sortir de la logique propre du système financier qui consiste à privatiser les profits et à socialiser les pertes. Les moyens financiers tournent dans le monde de la finance et ne sont plus consacrés, de manière suffisante, à l’économie réelle. Cela n’est pas normal. Il y a une demande, en Belgique comme dans d’autres pays – au Etats­-Unis par exemple –, de scinder les banques : d’un côté les banques de dépôt, de l’autre les banques d’affaires. Des réflexions ont lieu chez nous, à la Banque nationale et au niveau européen. »
                  http://www.solidariteetprogres.org/actualites-001/premier-ministre-belge-banques-9137.html
                   

                  Je vous conseille d’ailleurs de suivre Karel Vereycken qui a disséquer le « Conseil de régulation financière et du risque systémique (CEFRIS) » de Hollande :
                  http://www.solidariteetprogres.org/actualites-001/A-l-abri-des-regards-Moscovici-confie-la-reforme-bancaire-aux-experts_08927.html
                   
                  Mais comme le dit très bien Marquet, CEO de la seule banque (Triodos !!) à militer pour la séparation des banques par activités, la pression populaire faiblit alors que le lobbying bancaire est plus fort que jamais...



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                  Dudule 22 octobre 2012 22:56

                  Michel Drac ne se serait il pas un peu inspiré de la trilogie F.A.U.S.T. de Serge Lehman ?

                  Les pauvres relégués dans des zones sans services publics qui servent de poubelles industrielles, et le monde gouverné par les multinationales, Lehman décrit déjà ce monde au milieu des années 1990. Chez Lehman, les privilégiés sont très minoritaires, et la zone-poubelle (le Veld) géographiquement très étendue. Quasiment seule les grandes métropoles appartiennent aux privilégiés.



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