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"Comment repenser la productivité de la terre"

Reportage sur la ferme maraîchère biologique du Bec Hellouin gérée selon les principes de la permaculture.


Le film fut diffusé à l’UNESCO lors des rencontres de l’Université de la Terre les 2 et 3 avril 2011 pendant l’intervention de la co-fondatrice de la ferme, Perrine Hervé-Gruyer. Cette ancienne juriste internationale reconvertie s’exprimait sur la question "comment repenser la productivité de la terre" face au ministre de l’agriculture, Bruno Le Maire, et Philippe Desbrosses, pionnier du bio en France.

 

Vidéo extraite de la version numérique enrichie de la revue Canopée sur iPad (http://itunes.apple.com/fr/app/id424929535?mt=8).

Tags : Agriculture




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4 réactions à cet article    


  • 5 votes
    Alsace Alsace 27 avril 2011 20:26

    De très belles images, et une ferme tout droit sortie d’une pub de campagne de Nicolat hulot.
    Non je suis taquin, mais je comprends mieux quand je lis que c’était pour l’ Unesco et Monsieur Lemaire.

    Malheureusement, la réalité du monde paysan est tout autre, et même pour ceux qui ont des fermes bio, ce sont juste des convertis opportuns.
     D’ailleurs, celle ci semble n’avoir aucun tracteur...c’est très bien, car je suis pour le retour du cheval à la ferme...allez dire ca à un agriculteur classique...

    Mais comme dit le type, c’est un "reconverti" , je ne peux que l’applaudir mais il ne semble pas vraiment paysan/agriculteur de formation, il ressemble plutot à un ancien citadin un peu bobo qui avait une idée fantasmée de la paysannerie. Je ne peux que le féliciter, car paradoxalement , les agriculteurs de formation , passés en lycée agricole et BTSA sont souvent les plus crétins et ceux qui ne cessent d’investir dans des gros tracteurs, des gros robots à traire , des grosses CUMA pour acheter plein de materiel et s’endetter à mort...sans une seule fois réflechir dans sa tête. Les reunions fnsea régionales ou cuma sont desespérantes.
    En meme temps, je ne sais pas si c’est avec sa ferme publicitaire que le mec nourrira ces veaux de francais.
    Bref, merci en tout cas, on ne parle pas assez agriculture sur agoravox.


    • vote
      gazatouslesetages 27 avril 2011 23:32

      déjà , rien que la voix sirupeuse digne d’un psy sorti tout droit d’un reportage de psychologie magazine ou de femme actuelle a tendance à me filer des boutons..
       
      mais bon, pas d’attaque personnelle...

      le type, il cultive aussi les céréales -comme le blé- pour des familles entières avec seulement 5000 m2.. ? on y croit au village...
       
      Faire croire que la nature c’est "gentil", c’est bon pour les bobos citadins qui n’ont pas été élevés à la campagne, et qui croient encore à la plus belle opération marketing de la décennie : le bio !
       


      • 1 vote
        Walid Haïdar 28 avril 2011 21:17

        Alala, gazatouslesétages :


        peut-on devenir adultes et cesser d’opposer des notions que notre civilisation a bêtement mis en conflit ?

        Par exemple, moi aussi, je suis conscient que les hommes, pour échapper à la férocité des Lions, ne leur ont pas demander la permission de loger discrètement sur leur territoire.

        Les hommes ont du innover, et utiliser des techniques (ce qu’on appelle aujourd’hui, la technologie), pour améliorer son sort et se libérer du conditionnement naturel. L’homme n’est pas fait pour subir les déterminismes naturel.

        Cependant, la culture, en tous cas occidentale, s’est fourvoyé en idéalisant, en divinisant, la technologie. Car cette sorte de mystique positiviste a mutilé, étouffé, la question du développement. Tout se passe comme si le développement, c’était inéluctablement la superposition des "innovations" successives de l’industrie.

        Il est temps de revenir à un développement réfléchit, où la technologie ne se développe pas au gré des intérêts industriels et des forces du marché. Il est temps d’enquêter massivement, et ouvertement, et de communquer largement, sur les effets dévastateurs des cocktails chimiques qu’on ingère et qu’on fait bouffer à tout l’éco-système.

        Cela ne veut pas dire revenir à l’âge de pierre. Ca veut dire se poser les questions non plus en termes de rentabilité industrielle, mais de rentabilité globale et à long terme, pour la société entière : combien coûtent les maladies provoquées par l’agriculture pétro-chimique ? combien coûte l’érosion des sols ? combien coûte leur appauvrissement ? etc.

        Les anciens avaient des techniques et des savoirs faire pertinents, mais ils ne savaient pas autant de choses que nous, et ils n’avaient pas accès aux robots.

        Il faut combiner cet esprit de la permaculture, qui est une évidence (économiser, mettre les éléments en synergie, rendre les déchets productifs... je rappelle que la permaculture, et même la polyculture, ont une rentabilité kg/m2, nettement supérieure à l’agriculture intensive, sans parler du rendement par rapport au prix des intrants : là où elle coûte cher, c’est que la permaculture offre beaucoup d’emplois : on a vu pire comme défaut), il faut combner la permaculture donc, avec la robotique. Tous les robots dont o dispose et qu’on peut inventer en investissant dans le développement de cette technologie, peuvent contribuer à rendre le travail beaucoup moins pénible. On a déjà, par exemple, des robots planteurs très efficaces.

        Pour ce qui est de ton questionnement au niveau du blé : il ouvre un autre débat, celui de l’alimentation. Chacun mange comme il veut, et la culture pose une inertie fondamentale sur nos moeurs, mais réfléchit à cela : une graine, c’est quoi ?

        une graine c’est un truc que la plante créé pour se reproduire, mais sous forme de bunker, un truc qui n’est pas fait pour être mangé, qui est hyper résistant et rempli de toxines et d’inhibiteurs en tous genres. Les graines crues mangées telles qu’elles sont toxiques (ou indigestes au mieux). Pourquoi mange-t-on massivement des graines ? Parce que justement les graines, c’est hyper résistant, donc ça se conserve super bien ! c’est pour cela que les diverses civilisations ont utilisé la graine très tôt, et massivement dès la sédentarisation, et autant parce qu’il était facile d’en obtenir en abondance, et d’autant plus avec une sélection appropriée.

        Pour pouvoir manger les graines, qui sont indigestes, l’homme a compris dès le départ qu’il fallait les cuir. C’est pour cela qu’on mange du pain. En cuisant les graines, on détruit ce qui les rend indigestes : astucieux !

        Mais gros problèmes : la cuisson, qui plus est à haute température, d’une part produit énormément de molécules toxiques (bien que digestes pour la majorité des gens habitués à manger ainsi), mais en plus, détruit énormément de nutriments et de vitamines. Le rendement d’une telle astuce n’est donc pas terrible.

        La solution moderne et technologique, scientifique à proprement parler : faire germer les graines ne produit pas molécules toxiques, et transforme la graine en mini-plantule comestible, bourrée de nutriments, d’enzymes, et de vitamines.

        Et il est même possible de confectionner des "croustillants" ou craquottes, pour remplacer le pain, à base de graines germées. En faisant germer du sarrasin et des lentilles par exemple, puis en étalant les graines germées légèrement écrasées ensemble au fond d’une plaque, four à 80°C ouvert pour laisser échapper l’humidité et baisser la température, ou idéalement avec un déshydrateur, on obtient de succulentes craqottes dont la concentration en nutriments est de l’ordre de 10 fois supérieure à celle d’un pain.

        Moralité : division par 10 de la surface nécessaire pour cultiver le blé, d’autant qu’en ce qui concerne le blé, on obtient en le faisant germer de l’herbe de blé, hyper riche et hyper nutritive, pour un rendement du même ordre au niveau nutriments, que les graines germées : et toutes ces germinations ne demandent qu’un bocal, une gaze, un élastique, et de l’eau (pour l’herbe de blé, juste un bac troué et un brumisateur manuel ou électrique, et de la lumière (naturelle si possible).

        Moi la science, je l’opposerai plus au conservatisme qu’à la nature, puisque tout ce qu’on apprend en science provient de la nature. D’ailleurs en robotique on ne combat pas la nature, on tente (plus ou moins vainement) de l’imiter, car elle est littéralement prodigieuse : soyons curieux, pas cyniques.

      • 2 votes
        casp 27 avril 2011 23:46

        C’est mon objectif de vie aussi.
        J’ai déjà commencé un peu mais quand je vois ces images je vois que je suis encore loin de mon rêve .. Allez hop au boulot.
        Si tu gère bien tu n’est pas obliger de te casser le dos, il existe diverse technique (butte haute, petit tabouret etc..) Et pour avoir essayer les deux entre 8h devant un ordi ou 8h à travailler la terre, tu te lève dan sun meilleur état le lendemain avec la seconde solution.

         smiley



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