La Grèce, première ruine de l’Europe politique
C’est un peu comme la pierre de Sisyphe, puisque les références à la Grèce ancienne sont très en vogue en ce moment… Dans le rôle de Sisyphe, le gouvernement grec, et dans le rôle de celui qui en a imposé l’absurde nécessité : une Troïka (FMI, Banque mondiale et Union européenne) de plus en plus exigeante.
La pierre de Sisyphe parce que les chiffres de la croissance publiés hier le montrent bien : les politiques d’austérité n’ont eu aucun effet pour l’instant, le PIB est en chute de plus de 6%... Et que va devoir faire le gouvernement grec bien ennuyé de présenter de si mauvais chiffres à ses évaluateurs ? Serrer encore la vis, sabrer encore dans les dépenses.
La Grèce est entrée c’est officiel dans sa cinquième année de récession… le taux de chômage atteint aujourd’hui 23%, le salaire minimum est passé en-dessous des 600 euros. Un dirigeant d’entreprise publique a été limogé, la semaine dernière, pour avoir refusé de baisser les salaires de ses employés… de 35% en deux ans comme l’exigent les nouvelles règles du jeu.
La semaine prochaine, le gouvernement d’Antonio Samaras doit rembourser plus de 3 milliards d’euros d’obligations détenues par les banques centrales d’Europe. Sa seule solution est de parvenir à les convaincre d’attendre encore. Mais combien de temps pourra-t-il tenir et à quel prix ?
Grand entretien de 7h35 à 8h30 avec Stathis Kouvelakis, professeur de philosophie politique au King’s College de Londres, spécialiste de la Grèce.
Tags : Economie Politique Grèce
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