Foire à l’Autogestion : Autogestion, syndicalisme et luttes sociales

Si ils ne faisaient que leur petite structures dans leur coin, ce serait bien... Mais dans les petites villes ou il n’ y a plus de boulot que dans la fonction publique, les emplois sont recherchés et on les défend à couteaux tirés, et cette pensée gangrène les esprits, elle devient une arme pour certains, surtout ceux qui sont sans diplômes.. 

Unes de mes amies dirigeaient la bibliothèque municipale d’ une petite ville. Et du jour au lendemain, ceux de son équipe on décidé qu’ il n’ y aurait plus de chef, autogestion. Et ils ont commencé à la faire chier. Tout le temps. A la fin, elle est partie plusieurs mois se remettre d’ une dépression. Quand elle est revenue, ils l’ ont dégradé au même rang qu’ eux. Elle a tenu encore quelques mois, face à cette meute.

Tous les moyens, pourvu qu’ elle dégage. Plus de chef. N’ importe quel troufion qui a ses appuis politique peut débarquer. Mon amie avaient tout les diplomes, elle était capable. Je le sais, j’ ai fais mes études avec elle. 

Il y a le discours, avec certainement des illuminés sincères, mais il y a aussi ce qu’ on en fait, ce que cela permet de faire.

Depuis des milliers d’ années, on sait qu’ il faut un chef pour faire fonctionner des structures humaines, des projets, c’ est valable dans tous les peuples et à tous les âges. Pourquoi est-ce ainsi ?

Et puis soudain, voilà des gens qui décident qu’ il n’ y a plus de chef. Comme toujours on veut des changements avec les meilleures intentions au départ, et à l’ arrivée, c’ est l’ enfer. N’ importe quel abruti se déclare chef avec ça ! S’ il est son propre patron, parfait, mais s’ il est dans un groupe, il reste toujours un abruti, il est chef dans sa tête et ne voudra pas faire d’ efforts pour s’ améliorer. Au lieu de faire avancer le projet en faisant des efforts, il fait de la politique. Or il y a des gens qui sont meilleurs pour faire ceci ou cela. 

Avant de tout changer, il faut comprendre pourquoi une chose est ainsi, et accessoirement respecter les anciens. 

Est-ce que j’ ai fait le grand politologue en disant cela ? Justement non ! C’ est vous qui croyez que vous allez changer l’ homme. Le bordel que vous mettez dans les groupes avec ça ! 

C’ est vous les prétentieux !

Cette société, c’est déjà l’enfer. Alors rêver et mettre en pratique un monde sans travail contraint, je vois pas où est le problème. Dans l’exemple que tu donnes, les individus n’ont pas eu l’air d’être inapte à l’autogestion, plutôt ta copine qui était inapte à abandonner son petit bout de pouvoir, une sale habitude.
 
Pour faciliter la gestion d’une organisation, il peut y avoir un président, élu sur un mandat impératif, révocable à tout moment, et qui ne peut être réélu plus de deux fois.
 
Je vois pas où est le problème que des gens soient meilleurs dans certains domaine, au contraire même, ça rend les individus complémentaires, chacun ayant sa part à apporter. La seule condition, c’est que les membres compétents forment d’autres personnes à leur poste, pour pouvoir faire tourner les responsabilités.
Si un abruti se déclare chef, faut être sacrément con pour le suivre et sacrifier ainsi sa liberté. Il a surtout toutes les chances de se faire lyncher par les autres, et ce sera bien fait pour sa gueule.
Et tout le monde ne se prend pas pour un chef, je vois pas d’où tu tires ça (peut être de ton cas). De plus, un simple salarié n’a pas de raison de faire des efforts pour faire avancer un projet, à moins de toujours flipper face à un licenciement. Un salarié est plutôt réfractaire au changement, car il ne lui apporte souvent que des désagréments. Un travailleur libre et égale aux autres aura plus de chances de pouvoir et vouloir s’impliquer dans le travail, le problème est même souvent qu’il s’implique trop (ex le phénomène de burn out chez les libristes).