Hashim Thaci, ex-commandant en chef de l’ancienne Armée de Libération du Kosovo (UCK) et actuel Premier Ministre, fraîchement réélu, de ce même pays, vient d’être
officiellement accusé, dans un rapport rédigé par le sénateur suisse Dick Marty pour le compte du Conseil de l’Europe, d’être le « parrain » caché d’un réseau impliqué depuis 1999 dans les pires trafics : trafics d’armes, de drogue (héroïne et cocaïne) et d’organes, eux-mêmes prélevés sur des prisonniers, civils pour la plupart, serbes.
Le Procureur serbe pour les crimes de guerre, qui mène depuis trois ans sa propre enquête sur un trafic d’organes sur des prisonniers serbes des maquisards kosovars albanais dans les années 1990, a assuré que cette affaire concernait 500 victimes.
Sur ces 500 victimes, 400 étaient des Serbes et 100 d’autres non-Albanais du Kosovo, a ajouté le Procureur, Vladimir Vukcevic, lors d’une conférence de presse.
Le Procureur a assuré être “beaucoup plus avancé” dans son enquête sur ce trafic d’organes que Dick Marty, du Conseil de l’Europe, qui a rendu public son rapport sur le sujet mardi soir.
C’est Bernard Kouchner en personne, alors responsable du Quai d’Orsay, qui, soucieux de préserver son ancienne image d’administrateur du Kosovo (où il fut, de juillet 1999 à janvier 2001, le Haut Représentant de l’ONU, baptisée en la circonstance « MINUK »), fit l’impossible pour démentir à tout prix, les propos de Carla Del Ponte.
A lire sur AgoraVox :