DSK entraîne JFK dans sa chute
Hara Kiri. Après avoir provoqué un tollé en ayant qualifié la présumée tentative de viol commise par Dominique Strauss-Kahn de « troussage de domestique », Jean-François Kahn arrête le journalisme. Retour en images sur le dérapage d’un féministe à géométrie variable.
Il se voulait le pourfendeur de la « pensée unique » en lutte contre la « bien-pensance » : c’est réussi. A l’âge de 72 ans, Jean-François Kahn termine un demi-siècle de journalisme sur un commentaire d’une rare originalité qui offusqua, comme il se doit, les « bien-pensants ». Lundi 16 mai, au lendemain de l’annonce de l’arrestation de Dominique Strauss-Kahn alors soupçonné d’avoir commis un crime sexuel, l’ancien directeur de Marianne s’était exprimé à ce sujet au micro de France Culture : « Je suis certain, enfin pratiquement certain, qu’il n’y a pas eu une tentative violente de viol, je ne crois pas, ça, je connais le personnage, je ne le pense pas. Qu’il y ait eu une imprudence (...), je sais pas comment dire, un troussage ... un troussage de domestique », avait-il déclaré.
Suite à l’émoi suscité par de tels propos, Jean-François Kahn s’en est expliqué dans une tribune publiée trois jours plus tard sur le site de Marianne : « Je tenais à exprimer mon refus, presque viscéral, de croire à la violence absolument insupportable d’un viol et mon espérance qu’il s’agisse - et c’est alors que l’expression condamnable m’échappa - d’une tentative de « détroussage d’une femme de chambre ». D’où le tollé. Normal. Juste. Il ne s’agissait nullement dans mon esprit de minimiser quoique ce soit, et tous les présents le comprirent ainsi, mais d’exorciser l’idée du pire. L’expression n’en était pas moins totalement inacceptable ». Trop tard : le buzz sur Internet de sa déclaration et les condamnations de plus en plus nombreuses –notamment lors d’une manifestation de féministes dimanche 22 mai à Paris- ont amené le journaliste, selon des sources internes à Marianne, à prendre la décision de quitter le métier.
« Chaud lapin »
Dans son blog-notes, Jean-François Kahn rappelle qu’il entretient de « solides relations d’amitié » avec Dominique Strauss-Kahn. Signe de cette proximité : son épouse, la productrice de l’émission Ce soir ou jamais Rachel Kahn, a été le témoin d’Anne Sinclair lors de son mariage en 1991 avec celui qui était encore député socialiste. Sur l’antenne d’Europe 1, au jour de l’annonce du scandale, le journaliste admettait que son ami puisse être qualifié, à la rigueur, de « chaud lapin ». Mais comme tant d’« autres hommes politiques qui sautent sur tout ce qui passe », s’empressa-t-il d’ajouter...
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Tags : Journalisme DSK
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