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Accueil du site > Actualités > Politique > Marcel Gauchet : La gauche face au défi de l’individualisme

Marcel Gauchet : La gauche face au défi de l’individualisme

Conférence de Marcel Gauchet à l'Observatoire de la Vie Politique sur le thème de l'opposition entre la société et les droits individuels.

 

 

Tags : Droit Politique Société Droits de l’homme PS Front de Gauche Réseaux sociaux




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27 réactions à cet article    


  • 5 votes
    Éric Guéguen Éric Guéguen 10 octobre 2014 16:32

    J’écouterai cela attentivement dès que possible, merci ekran.


    • 4 votes
      Éric Guéguen Éric Guéguen 10 octobre 2014 18:04

      Moi non plus, mais l’individualisme est précisément le point aporétique de la gauche. Insister là-dessus, c’est donc un bon moyen de l’enterrer une bonne fois pour toutes. Le tour de la droite viendra, bien entendu...


    • vote
      Pierre Régnier 12 octobre 2014 19:06


      Bonjour Éric

       

      Quelle que soit la décrépitude de la gauche, je vois mal comment la droite pourrait faire moins mal. C’est en se ralliant à la conception individualiste de la vie en société, laquelle conception définit la droite, que la gauche est tombée si bas.

       

      (PS : comme vous je remets à plus tard l’écoute de la totalité de la vidéo, je n’ai pu voir que le premier quart d’heure)

       

      http://www.agoravox.fr/tribune-libre/article/pour-le-socialisme-150555



    • vote
      Pierre Régnier 12 octobre 2014 19:12


      PS’ : C’est aux Editions de Beaugies (avec deux e) qu’est réédité

      LE BONHEUR CONFORME, un livre tellement d’actualité !


    • 1 vote
      ffi 12 octobre 2014 19:31

      Vous manquez deux explications de Gauchet :
      1° À la révolution, la gauche, ce sont les libéraux, lesquels sont favorables à la promotion de l’individu.
      2° Le socialisme naît au XIXème siècle comme un courant favorable à l’émancipation de l’individu, donc favorable à l’individualisme comme les libéraux, mais tout en regrettant les méfaits de l’individualisme libéral : le socialisme promeut une société qui veut s’organiser pour produire des individus, mais en cherchant à limiter les inégalités qui pourraient en découler.
       
      La gauche est individualiste, c’est sa substance.
      Mais l’individualisme permet-il de garantir un lien social à terme ? J’en doute.
      Le socialisme promeut donc une société qui veut s’auto-détruire.
      Et il parvient très bien à ses fins.
       
      Il faut sortir de la notion de l’individu.
      Il faut établir la notion de personne, qui est un individu en relation.
      L’homme a besoin de relations.
      C’est d’ailleurs ces relations qui font la politique.


    • 3 votes
      Éric Guéguen Éric Guéguen 12 octobre 2014 19:50

      Bonsoir Pierre. Je souscris mot à mot à ce qu’a dit ffi. Ça fait pas mal de temps que je m’évertue à dire la même chose : les socialistes ne sont que des libéraux contrariés. Ils misent comme leurs cousins honnis sur l’individualisme, mais ne l’assument pas jusqu’au bout et invoquent l’État et la société civile pour en pallier les imperfections (contrairement aux libéraux demeurés tels qui, eux, assument la "déliaison" jusqu’au cynisme). Partant , malgré leur bonne volonté, ils sont encore plus inconséquents que les autres, et les rois des couillons lorsqu’ils sont portés au pouvoir.
       
      J’irais plus loin, néanmoins, en disant que le principe de "société des individus volontaires" est une escroquerie entretenue depuis deux cent ans au bas mot. Seule une "communauté d’êtres en devenir" peut à la fois garantir et l’épanouissement des individualités, et le respect dû à leur matrice commune.


    • vote
      Éric Guéguen Éric Guéguen 12 octobre 2014 19:51

      J’écouterai cette conférence demain matin en ce qui me concerne.


    • 1 vote
      ffi 13 octobre 2014 11:31

      L’analyse d’une société s’arrête aux individus, c’est normal, c’est l’atome en deçà duquel on ne peut la diviser d’avantage, sauf à pratiquer le trafic d’organe.
       
      Mais une société est la synthèse des hommes qu’elle réunit et cette réunion implique des hommes en relation. Or, l’analyse a amputé l’homme de toute ses relations en concevant l’individu. L’analyse de la société fut tellement réductionniste qu’il est impossible de reconstruire cette société : on a perdu toute les relations en route, c’est l’individualisme.
       
      La théorie des droits de l’homme va de l’universel au particulier, c’est donc une réflexion politique analytique, où le droit individuel se déduit de droits généraux. On devrait parler de théorie sociale-analytique de droits individuel.
       
      Mais on pourrait aussi envisager une réflexion politique synthétique, qui va du particulier à l’universel, où le droit général serait induit des droits particuliers. On pourrait alors parler de théorie personnelle-synthétique de droit social. C’est-à-dire que le droit général serait construit pour permettre autant que faire se peut de saines relations entre les sujets de droits, en prenant en compte la réalité de leur existence particulière au sein de la société à laquelle ils participent et dont ils dépendent.
       
      L’on aurait ainsi l’universel comme reflet de la société, et le particulier comme reflet de l’individu. Ce serait très logique : une société, ce sont des individus versés à l’unité, des individus universés.


    • 1 vote
      Éric Guéguen Éric Guéguen 13 octobre 2014 11:56

      Ffi, vous êtes un fervent chrétien pétri de kantisme. smiley
       
      Plus encore que les relations entre individus - qui, à mes yeux, ne sont pas tant négligées que considérées uniquement selon le libre choix de ces individus - c’est la notion de déterminisme nécessaire, donc légitime qui me semble être passée à l’as. L’homme - individu ou pas - ne se débarrassera jamais de sa condition politique, donc du fait qu’il n’est rien par lui-même uniquement, et qu’il ne se construit que dans le regard de l’autre.


    • 1 vote
      ffi 13 octobre 2014 12:44

      :o Je ne connais rien au Kantisme... ma logique est plutôt classique.
       
      S’il doit être impossible pour le droit de contredire les nécessités,
      il doit être possible pour le droit de tenir comptes des contingences.
       
      Aujourd’hui, c’est plutôt :
      il est possible pour le droit de contredire les nécessités,
      mais il est impossible pour le droit de tenir compte des contingences.
       
      En effet, sachant d’une part que contingence vient du latin contingere, dont le participe passé est contactus, et d’autre part que les relations interpersonnelles sont une question de contact, la consécration de l’individualisme, qui dépouille l’homme de ses relations, consacre donc l’impossibilité en droit de tenir compte des contingences.
       
      On est donc dans un modèle logiquement totalement absurde.


    • 4 votes
      oliderid oliderid 10 octobre 2014 18:09

      fort intéressant, merci :)


      • 1 vote
        howahkan hotah howahkan hotah 10 octobre 2014 18:53

        ah encore une page d’histoire ancienne...il n’y a jamais eu de gauche, ni de droite mais des voleurs du collectif sans lequel l’humain a disparu de la planète depuis ses débuts..mais là on le sait maintenant c’est officiel

        si j’avais été au pouvoir donc un voleur ,sauf exceptions bien sur, je n’aurais pas tué la gauche aussitôt..sauf si il y a une urgence extrême , que je ne vois pas encore...y aurait t’ il panique dans les arènes du pouvoir.. ?

        L’espoir changea de camp, le combat changea d’âme, !!!

        rien ne dure ,alors..........de meme je vais comme tout le monde ,mourir , de meme tous les empires sont morts , regardez ce qui reste de Rome, de la Grèce, des Huns, de genghis khan, de jean francois kahn etc etc


        • vote
          howahkan hotah howahkan hotah 10 octobre 2014 18:56

          le sucre de canne, le festival de Cannes,l’abbé cane...


        • 1 vote
          calem 10 octobre 2014 19:08

           howahkan hotah


          Gauche droite n’est pas le thème du débat.
          Le but de cette intervention est :
          Comment refonder une société ou chacun ne se sente pas comme le but ultime mais comme l’artisan d’un monde qui lui soit profitable


        • 1 vote
          howahkan hotah howahkan hotah 10 octobre 2014 19:22

          Salut calem...

          pour moi il faut commencer par quel est le problème ?


        • vote
          calem 10 octobre 2014 20:28

          howahkan hotah


          la solution à votre question se trouve dans ma réponse

          ("Le peuple est de moins en moins solidaire" Jacques julliard)


        • vote
          howahkan hotah howahkan hotah 11 octobre 2014 11:28

          pourquoi pas...voila disons 5000 ans que c’est la meme merde,rien ne bouge en profondeur et chaque génération reproduit les mêmes schéma qui mènent souvent au pire.
          le fait est "les humains sont en souffrance", ont une vie de merde, sont malheureux comme les pierres, ont peu de tout, sont angoissés ,à la dérive ,isolés les uns des autres..alors la pensée binaire qui est tout ce qui nous reste du cerveau originel imagine conceptuellement le contraire,qui n’arrive jamais ,n’est jamais arrivé,n’arrivera jamais ..parce que le point de départ n’est pas un rêve d’être collectif,mais le fait que nous ne le sommes pas......en ignorant le vrai problème de solutions il n’y aura jamais,reste juste l’espoir que cela va arriver un jours par miracle....ça n’arrive jamais,l’histoire meme truquée le prouve sans arrêt..

          ce que je dis fait appel à nos capacités perdus..les humains sont en plein régression mentale...je n’y peux rien ,sauf pour moi meme..

          et la vie qui est mort dit : au suivant...


        • 4 votes
          FifiBrind_acier 10 octobre 2014 19:11

          Il est de plus en plus difficile d’être de Gauche, surtout quand on n’est pas de Droite...

          Le mur dont parle Gauchet, n’est pas l’individualisme, il est dans la soumission aux dictats de Washington, de la BCE et de la Commission européenne, et dans la fin de la souveraineté de la France. .


          L’UE, l’euro et l’ OTAN sont d’origine américaine.
           
          L’OTAN apparaît pour la première fois dans un Traité européen avec le Traité de Maastritch, article 42, qui subordonne la politique étrangère et militaire de l’ UE à l’ OTAN.

          Le but de l’ UE et de l’euro est clairement expliqué par Robert Mundell, l’inventeur de l’euro. Il ne s’agit de rien de moins que d’une révolution réactionnaire style Reagan - Tchatcher, pour en finir avec les Etats providence.

          C’est l’article 121 du TFUE qui donne à la Commission européenne les pouvoirs de décider des Grandes Orientations de Politique économiques.
          La feuille de route de Matignon, qu’elle a publié début Juin, est bel et bien la disparition du modèle social français issu du CNR.

          Il y a le feu au lac, et de quoi on discute à Gauche ?
          De couillonnades, d’individualisme, de VIe République, d’Institutions, de façon à cacher la responsabilité de la Gauche européiste dans ce désastre européen. Et d’éviter, surtout, d’ouvrir le débat sur la sortie de l’ UE, de l’euro et de l’ OTAN.

          Avant Mitterrand, il y avait au moins les Communistes qui avaient une analyse lucide de la construction européenne.


          • 3 votes
            FifiBrind_acier 11 octobre 2014 08:59

            yoananda,
            Si nous n’étions pas soumis à l’Empire américain depuis la Libération, sauf la parenthèse gaulliste, leur culture ne s’appliquerait pas chez nous. Vous prenez les problèmes à l’envers...


          • vote
            Pierre Régnier 13 octobre 2014 14:14

            Yoananda

            C’est Fifi qui a raison ici : vous prenez le problème à l’envers, et c’est bien son commentaire du 10 à 19 h 11 qui dit la réalité de la situation.

            Il est dommage toutefois que, comme à son habitude et en bonne propagandiste d’Asselineau elle ait oublié de citer, dans les causes du désastre européen provoqué par la fausse gauche, la liquidation délibérée de la laïcité républicaine pour plaire démagogiquement aux islamistes.

            Il faudra donc aussi, et selon moi surtout, de façon prioritaire, désislamiser la France et l’Europe. Il faut même l’exiger avant que l’Europe actuelle soit mise à bas.



            • vote
              Claudec 11 octobre 2014 16:15

              2 heures c’est beaucoup (trop pour moi), pour entendre exprimer une préférence entre deux options :

              - Ou le bonheur de tous PEUT être la somme des bonheurs individuels, avec l’espace de liberté que cela ouvre, assorti des risques inhérents à la nature humaine,
              - Ou le bonheur de chacun DOIT résulter du bonheur collectif sous l’auorité de ceux qui savent, avec l’expérience de ce que cela a pu donner partout où ont été imposées les idéologies que cette idée inspire.

              • vote
                Éric Guéguen Éric Guéguen 13 octobre 2014 10:56

                Pour moi l’une des meilleures vidéos postées ici cette année, parce qu’il traite du problème politique fondamental et intemporel : l’accord entre communauté et individu.
                Dommage, la plupart des gens vont passer à côté.


                • vote
                  ffi 13 octobre 2014 14:36

                  L’analyse est intéressante, cependant il me semble qu’il a trop d’appétence pour l’individualisme pour entrevoir la solution logique.
                   
                  L’universel (le général) est le niveau collectif.
                  Le particulier est le niveau individuel.
                   
                  L’universel doit obliger le particulier à la nécessité et lui interdire l’impossible.
                  L’universel peut éventuellement souscrire aux exigences particulières, si elle ne sont pas impossibles.
                   
                  Le droit du particulier (de l’individu) est subalterne au droit universel (de la société).
                   
                  Le droit universel (de la société) ne peut souffrir de contradiction et suit une modalité de nécessité, tandis que les droits particuliers (des individus) suivent une modalité de contingences (liées aux volontés des individus en leur situation) et donc doivent pouvoir présenter diverses déclinaisons. De plus, entre une universalité à 50 millions et des individualités uniques, de petites universités intermédiaires ne nuiraient pas.


                • vote
                  Éric Guéguen Éric Guéguen 13 octobre 2014 15:07

                  Pour ma part, quand je parle du commun, je ne parle pas nécessairement de l’universel chrétien. Je parle de valeurs communes, partagées, vectrices d’un sentiment d’appartenance. Sa manifestation est, par exemple, la nation, moyen terme accessible entre l’individu impuissant et l’humanité incommensurable.

                   

                  Mais en effet, notre époque souffre en priorité de ses inconséquences devenues intenables de nos jours.


                • vote
                  ffi 13 octobre 2014 18:04

                  Universel signifie littéralement "qui est unis vers".
                  Universum a traduit le grec  ??????????, qui signifie "d’un commun accord"
                  Le sens propre d’université est communauté, assemblée.
                   
                  La société est une université des personnes.
                  L’universel ne peut donc concerner que la société, le collectif, mais jamais un particulier. Définir un particulier universel, c’est déjà une absurdité logique en soi.
                   
                  Et si jamais l’on ramène l’universel, le commun d’une collectivité, à l’unité, cela permet certes de penser un individu, mais cet individu est un être abstrait qui n’existe nulle part, puisque chaque personne véritable a ses relations propres et sa situation propre et que celles-ci ne sont pas comptée au titre des points communs.
                   
                  La théorie de l’individu universel et abstrait ne permettra jamais d’agir concrètement en politique, elle ne permettra jamais de résoudre concrètement les problèmes des personnes véritables, même au prix de la plus extrême des complications du droit...
                   
                  Non seulement le modèle est logiquement absurde, mais en plus il est non fonctionnel : c’est une impasse.


                • vote
                  Pierre Régnier 14 octobre 2014 10:27

                  Il est regrettable que cette conférence soit, comme il arrive très souvent, auto-gâchée, abîmée par la technique. Outre que le micro de Marcel Gauchet aurait pu être mieux dirigé afin que certains de ses propos restent plus audibles (mais ce n’est pas catastrophique) la seconde partie élimine totalement les questions de certains spectateurs. On peut penser - là encore ça arrive très souvent - que les présents dans la salle entendant parfaitement des intervenants à la voix forte, ceux qui tiennent le micro volant oublient qu’il a surtout pour but de faire entendre les questions dans la vidéo qui sera publiée ultérieurement.



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