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Accueil du site > Actualités > Religions > Les religions profitent-elles de la peur ?

Les religions profitent-elles de la peur ?

En complément à l'article de Benjamin Wolff, "Pour un athéisme non dogmatique", voici une intervention d'André Comte-Sponville lors de la deuxième soirée du Forum Veritas de Lille sur la question : "Les religions profitent-elles de la peur des gens ?" Voici la séance de questions/réponses qui a suivi :

Et pour être complet, l'ouverture de la conférence, avec l'intervention du théologien Alain Nisus.

Tags : Philosophie André Comte-Sponville




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4 réactions à cet article    


  • 1 vote
    Ben (---.---.227.201) 29 juillet 2008 21:10

    "la polémique est le plus bas degré de la vie intellectuelle. Mieux vaut de bonnes, solides, vraies questions métaphysiques"

    Si c’est pas un message qu’André Comte-Sponville envoie à certains Agoravoxiens de base, je me demande bien ce que c’est ?

    En tout cas, merci pour cette vidéo intéressante.


    • 1 vote
      E-fred (---.---.229.145) 29 juillet 2008 21:40

      "La polémique est le plus bas degré de la vie intellectuelle".André C.S. démarre fort. "C’est une question de journaliste...". Espérer c’est avoir peur d’être déçu...Christianisme, religion oedipienne...

      Il aurait aussi fallut parler du questionnement intérieur de chacun que l’on nomme "spiritualité"...(et de la longue compréhension et acceptation de ce questionnement qui est en nous).

      Les religions se sont crées "autour" de cette peur...du doute qu’il y a en nous, cette question(pourquoi nous sommes là ?) A quoi servons-nous ? Avons nous une mission sur Terre ? Devons nous accomplir quelque chose en tant qu’être humain ? L’humanité est elle l’aboutissement de milliards d’années d’évolution de la vie biologique sur Terre ? L’humanité n’est pas plus que n’importe quel autre espèce animale ?

      Les religions peuvent nous apporter une certaine "réponse", ou certaines "voies de réponses" (pas voix, attention), c’est une démarche qui doit être personnelle... mais d’autres ont vite compris l’utilisation qu’on peut en faire en utilisant la religion comme dogme et loi pour nous faire douter de nous même (en ce sens ce n’est plus une quête spirituelle). La culpabilisation a un grand rôle dans le formatage qui amène la quête insassiable à combler "le manque".

      Est ce que c’est la conscience de ce manque qui est en moi et la recherche à combler ce manque qui me pousse vers les autres ? A communiquer ? A vivre ? A consommer ?

      Mais en fait, je suis au paradis. Ici et maintenant.

      Interressant ce qui s’est passé à Lille : http://www.nantescampus.fr/evenement/rencontre-debat/forum-veritas-nayez-pas-peur

      Merci pour cette heure philosophique.


      • vote
        Rétif (---.---.196.84) 30 juillet 2008 14:15

        Mais pourquoi les hommes ont-ils commencé à réfléchir, sinon par trouille et comptant sur le finctionnement de leur capacité intellectuelle pour survivre, en trouvant de solutions adéquates non seulement dans les détails du quotidien, mais dans des Weltanschauungen aussi exhaustives que possible à chaque époque. Ce sont eux qui ont créé les religions comme ils ont créé les sciences, en lesquelles ils ont reporté leur besoin de croire. Les sciences aussi sont basées sur la peur.

        On nous a bien assez rabâché que seul un idéal supérieur était capable de donner aux hommes le courage et la force, de créer des civilisations(propagande communiste d’avant 89).


        • vote
          Sylvain Reboul 2 août 2008 09:39

          On peut justifier philosophiquement l’athéisme théorique sur le plan rationnel et politique de la manière suivante :

          Nous constatons tous comme un fait historique :

          1) que l’idée de dieu est dans son contenu multiple et contradictoire (ex : Jésus n’est dieu (christ et fils de Dieu) que pour les chrétiens, mais, en tant que dieu, une idole pour les juifs et les musulmans). par conséquent l’idée de dieu est vide de tout contenu déterminé universalisable. elle est donc une idée philosophiquement vide, chacun pouvant y mettre, comme dans un "auberge espagnole", ce qu’il a envie d’y manger, sans être capable de justifier ou de prouver la vérité objective pour les autres de ce qu’il y met.

          2) que l’idée de Dieu ne peut être, par conséquent, qu’une croyance subjective hors du champs universalisable de la vérité ou de l’erreur, comme toute proposition métaphysique, philosophique ou religieuse

          3) que, dans cette condition, l’idée que dieu existe objectivement (lequel ?), comme le prétendent tous les croyants, est une idée fausse et à ce titre doit être rejetée par tout esprit rationnel cohérent entant que vérité universelle.

          4) que cela suffit à exclure, pour fonder l’éthique et le droit, voire la politique, la référence à dieu (et/ ou à un quelconque principe divin supérieur transcendant) dans toute société laïque et pluraliste

          En ce sens toute société laïque (et donc démocratique) est nécessairement a-thée, au sens de privée de fondement divin. La foi ne peut être qu’une croyance privée individuelle ou collective et non pas politique. C’est donc au croyant de savoir faire le distinction entre savoir et croire, ce qu’il a précisément du mal à faire, du fait même de sa croyance qu’il prend pour une vérité.

          L’athéisme est donc bien une nécessité philosophico-politique car toute philosophie, nous le savons depuis Platon, engage toujours une politique...C’est en ce sens que la défense philosophique de l’athéisme philosophico-politique est une condition de la liberté politique et citoyenne : Il n’ y a pas de citoyens aux yeux de dieu, mais des créatures assujetties à sa loi transcendante.



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