Crise : Identifier l’adversaire à combattre

N’importe quoi. Menacer nos partenaires économiques de la bombe atomique, quelle classe...

Vous êtes sûr que vous avez vu la même interview ?

C’est visiblement trop subtil pour vous.

N’importe quoi. Menacer nos partenaires économiques de la bombe atomique, quelle classe...

Vous êtes sûr que vous avez vu la même interview ?

Il ne s’agit pas de menacer l’Allemagne de quoi que ce soit.

Il s’agit de lui faire comprendre que si l’Europe implose, elle implose avec car en vérité, en dehors de l’Europe, elle est déficitaire. A vouloir s’accrocher à son dogme "la BCE est indépendante", elle provoquera le défaut d’autres états européens qui sortis de l’euro pourront faire une dévaluation compétitive. Il s’agit de lui faire comprendre que ses positions rigides sont suicidaires. Enlever les excédants de l’Allemagne et dites ce qu’il reste dans ce pays ?

Donc, sans parler de faire payer l’Allemagne, elle doit accepter que l’on puisse utiliser la BCE et certains outils pour faire descendre la pression. Rien que si la BCE pouvait par exemple refinancer la dette française à 1.25% (qui est le taux directeur qu’elle applique aux banques), la charge de la dette diminuerait de 25-30 milliards d’euros par an et l’objectif de retour à un budget à l’équilibre serait tenable. Sans compter que ca éloignerait le risque de défaut. Bref, cela mettrait fin à la crise de la dette sans créer une inflation insupportable.

Pourquoi ca n’est pas fait ? Parce que l’Allemagne, psycho-rigide, est obsédé par l’inflation ayant eu lieu lors de la République de Weimar. Or les conditions ne sont pas les mêmes et de surcroît, il ne s’agit pas de monétiser la dette mais de diminuer sa charge. Par ailleurs, il existe des techniques de stérilisation pour éviter ce genre de problème.

La solution n’est pas la BCE.

La solution nous a été indiquée par l’Islande, qui se porte aujourd’hui à merveille. Mais ça évidemment, ça ferait très mal aux banques.

En fait je pense que vous avez tous les deux raisons concernant vos solutions de sortie... Ce sont effectivement les deux seules qui sont envisageables.
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La première implique la mise en branle de la planche à billet et donc d’une inflation qui va tuer les rentiers et les petits porteurs, mais permettra en conjonction avec le principe du budget équilibré de limiter la casse et de sortir de la crise par le haut.
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Elle impliquera par contre une renégociation des traités avec l’Allemagne afin de repartir sur un système dont elle ne sera pas l’unique bénéficiaire...
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Le problème c’est que cette solution n’a aucune chance de voir le jour tout simplement parce que nous sommes désormais à court de temps et que la crise a été très sous-estimée dans son ampleur par nos élites économiques et politiques (il suffit de voir le bilan des banques européennes pour s’en convaincre : C’est mort !).
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Du coup, seule la seconde solution est dès lors envisageable pour éviter le chaos : Nationalisation les banques de dépôt ou la section dépôt des instituts ayant plusieurs casquettes, laisser crever les autres établissement, sortir de l’euro (et laisser crever l’Allemagne), fermer les frontières et tenter de limiter au maximum la casse avec la remise en place sur le moyen terme d’une économie gagée sur l’or dont nous disposons encore dans les coffres de la banque de France.
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La fenêtre d’opportunité est très réduite, d’autant plus qu’il ne faudra compter sur personne hors de nos frontières pour nous aider vu que tout le monde sera plus ou moins dans la même merde.
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Il va falloir s’attendre à un déclassement social dur et très brutal et il conviendra de ne pas rater les responsables car entretemps le peuple va réclamer leurs têtes... Il faut noter cependant qu’ils ne seront pas trop dur à identifier : Faites la liste de ceux qui faisaient la promotion du "OUI" en 2005 et du traité de Lisbonne en 2007... Ils y sont tous !
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Ceux-là, il ne faudra pas les louper, les juger, les jeter en prison, saisir leurs biens en réparation, bloquer leurs avoirs et faire pression sur les établissements financiers étrangers pour récupérer leurs thunes hors de l’hexagone. (Procès de Nuremberg 2.0)
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Une fois le ménage fait et la colère populaire calmée, on aura gagné (on l’espère) le temps nécessaire pour mettre en place les réformes qui permettront à l’économie de se rétablir et on priera pour échapper au piège de la guerre... Bref... Il faudra laisser tomber l’OTAN comme la merde qu’elle est et refonder l’armée ainsi qu’un complexe industrialo-militaire (sous contrôle exclusif de l’état) digne de ce nom et localisé exclusivement dans les limites de nos frontières.
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De toute façon c’est vite vu : Soit la sortie de crise se fera sur le dos des 1% (qu’il nous faudra laisser à poil les couilles dans le blizzard), soit elle se fera par la guerre sur le dos des 99 autres.
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Personnellement je préfère voir crever les 1%.