Les frontières se portent bien, l’impérialisme finira mal...
On aurait pu croire que la mondialisation aurait raison du concept de frontière. L’évolution technique des transports et des communications couplée à la libre circulation des biens et personnes ont induit l’idée d’une possible disparition des frontières. Mais malgré cette mondialisation, le concept de frontières n’est pas mort. Bien au contraire, les frontières se multiplient et parfois même, elles se durcissent. C’est le cas des nombreux murs qui s’érigent aux quatre coins du globe parmi lesquels on compte le mur entre le Mexique et les États-Unis, celui qui sépare Israël des territoires palestiniens et, plus récemment, c’est l’Arabie saoudite qui a commencé à construire des barrières sur ses frontières avec l’Irak au nord et avec le Yémen au sud. (source Géopolitis)
Comment expliquer ce retour des frontières dans un monde globalisé ? A quoi sert aujourd’hui le concept de frontières ?
L’invité : Jean-Marc Huissoud, coorganisateur du Festival de géopolitique de Grenoble.
Frontières : un retour inattendu ? (14 mars 2015)
Le site de Géopolitis : http://rts.ch/emissions/geopolitis
Puisque Régis Debray est cité dans la vidéo précédente, écoutons ce qu’il disait à propos des frontières, au micro de france culture en 2010 :
Tout ce qui vit a besoin d’être circonscrit.La première frontière c’est la peau, et elle est poreuse par chance.Pour accueillir quelqu’un il faut avoir une porte, ouverte...Ne pas trouver la bonne frontière, c’est la guerre...Là où il n’y a pas de frontières, il y a des murs...Les vivants ont besoin de demeurer quelque part. Là où il y a une demeure, il y a une démarcation.Dans la jungle, il n’y a pas de frontières ; c’est pourquoi il n’y a pas de droit.C’est une question d’humilité. Nous ne sommes pas partout chez nous. Les pays qui se croient partout chez eux, eh bien ils finissent mal dans des guerres perdues d’avance : ça s’appelle l’impérialisme.Là où il y a un "faible" et un "fort", le "faible" demande toujours une frontière. Le "faible" veut être protégé du "fort".Le "fort" ne doit pas être partout chez lui.Je constate que, aujourd’hui, l’idéologie du sans-frontière c’est l’idéologie du riche et du fort.J’ai un rapport meurtri, blessé, à la frontière, mais j’ai fini par les aimer....
A méditer, à l’aune de la poussée impérialiste qui bat son plein autour de l’Ukraine : « Les pays qui se croient partout chez eux, eh bien ils finissent mal, dans des guerres perdues d’avance : ça s’appelle l’impérialisme. »
Tags : Politique Etats-Unis Sécurité Société Histoire Israël Immigration Culture International Communication Mondialisation Russie Guerre Oligarchie Polémique Ukraine Géopolitique Mexique
15 réactions à cet article
Ajouter une réaction
Pour réagir, identifiez-vous avec votre login / mot de passe, en haut à droite de cette page
Si vous n'avez pas de login / mot de passe, vous devez vous inscrire ici.
FAIRE UN DON