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L’ircam franchit le mur du son spatial

 

Depuis de nombreuses années, le son est en avance sur l’image. Cette dernière a tenté un rattrapage avec le cinéma et la télévision en 3D. Malheureusement, malgré une publicité considérable, cette révolution semble avoir, une fois de plus, échoué. Comme si le cinéma en relief était maudit. Le nième "avatar", pourtant épaulé par une considérable amélioration technologique, n’a pas convaincu le public, hésitant entre nausée et indifférence.

 

Quelle différence avec le son ! Jeudi 29 novembre, l’Ircam a inauguré sa nouvelle installation de spatialisation du son. Dans l’espace de projectio, la grande salle de l’Institut enfouie 6 pieds sous terre, et même plus, la démonstration a laissé les privilégiés qui ont pu y assister bouche bée et oreilles frétillantes.

 

Plus qu’un son qui emplit tout l’espace, celui que produit les deux technologies utilisée, le WFS et l’Ambisonique, habite le lieu. Il le transforme en un paysage vivant. La musique y tournoie, apparaît, disparaît. Elle ne naît plus uniquement dans le temps, celui de la partition classique écrite par le compositeur, mais aussi dans l’espace. On imagine le musicien transformé en metteur en scène de son œuvre. Il peut décider de faire naître un son au beau milieu des spectateurs. On l’entend qui passe derrière nos têtes, virevolte, monte, descend…

 

L’une des performances les plus remarquables de ce système est d’offrir ses effets à l’ensemble de l’auditoire et non, comme avec le 5.1, aux seuls spectateurs idéalement situés au centre. Les effets sont si puissants qu’ils imposent une rééducation de nos oreilles. En effet, notre attention auditive est habituée à se concentrer sur l’avant, devant nos yeux. Mais, si nous entendons ce qui se passe derrière notre tête, pour des raisons de sécurité surtout, nous ne disposons pas de la même acuité auditive dans cette direction. Il va falloir nous y habituer pour profiter au mieux des propositions des compositeurs.

 

Pour les créateurs de musique, il s’agit d’une révolution complète. Leur liberté créatrice n’a jamais été aussi libérée. Gageons que nous ne sommes pas au bout de nos émerveillements… sonores.

 

M.A.

VSP

Tags : Musique Science et techno




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7 réactions à cet article    


  • 1 vote
    Famine(la grande) Famine 3 décembre 2012 11:42

    C’est vrai que le son est spatial smiley 


    • 7 votes
      1 2 + 1 2 + 3 décembre 2012 16:21

       Le système parait absolument génial et les perspectives aussi innombrables qu’ intéressantes.
       Mais cette cacophonie contemporaine, dissonante et agressive, qui est à la musique ce que le mercantile art contemporain est à l’art visuel, dessert au plus haut point ces nouvelles possibilités sonores. Vraiment dommage.


    • 1 vote
      la mouche du coche 3 décembre 2012 22:43

      Merci à l’auteur de nous dire que ce que nous entendons sont des sons, et non de la musique. Il reste peut-être un fond d’humanité et de décence dans ce milieu. Pour combien de temps ?


    • 6 votes
      requete exemple REQUETE = 0 vote 3 décembre 2012 11:48

      Sur la technologie la comparaison avec la 3d vidéo s’explique par le fait que l’image est beaucoup plus essentialisée, donc toujours plus grossièrement reçue, même si cette grossièreté participe à la promouvoir, puisqu’elle permet de la mettre plus facilement en mot, dans un espace collectif peuplé d’êtres ayant la phobie de n’être pas immédiatement compris.

      Donc, ok, le son a un potentiel de finesse que l’image n’aura jamais.

      Cependant, je constate que les compositeurs ne sont pas à la hauteur,
      c’est toujours les mêmes sons électroaccoustiques insupportable que dans les années 60.
      De gros nullos qui n’arrivent même pas à la cheville des meilleurs compositeur de Tek Hardcore.


      • 4 votes
        Lisa Sion Lisa SIon 3 décembre 2012 18:37

        c’est au même moment où la technique phonique atteint le sommet que l’harmonie mélodie touche le fond. La dame, quant elle aura fini de scier son armoire, pourra t elle en faire autant avec le fusil tordu du monsieur, merci.
        Il n’y a plus que d’inverser le système pour le mettre au profit de la prise de son et c’est gagné.


        • vote
          requete exemple REQUETE = 0 vote 6 décembre 2012 12:18

          Malheureusement, je crois qu’il y a des gens qui ne se sont jamais fait chatouiller le fond du cerveau avec des harmoniques complexes, et qui ne font que rester sur le pavillon.
          Sinon comment expliquer l’existence de cet instrument de torture qu’est le thérémine ?

          Le pire étant que dans le domaine des idées c’est la même chose.


        • 2 votes
          Pyrathome Pyrathome 3 décembre 2012 22:37

          Pierre Boule quiés et l’ensemble qu’entend plus rien.....
          J’aime bien le " on a choisi deux groupes de musiciens..."
          Presque un million d’euros pour faire des sons abominables et agressifs qui sortent de partout....



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