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Accueil du site > Tribune Libre > La France et la monarchie, remparts au libéralisme ?

La France et la monarchie, remparts au libéralisme ?

Conférence donnée le 1er juin à Bordeaux par Alain Soral (président d'Égalité & Réconciliation), Marion Sigaut (historienne), et Stéphane Blanchonnet (président du comité directeur de l'Action Française). 

 

Intervention de Marion Sigaut : 

 

 

Intervention de Stéphane Blanchonnet :

 

 

Intervention d’Alain Soral : 

 

 

Questions du public : 

 

Tags : France Politique Histoire Alain Soral




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50 réactions à cet article    


  • 20 votes
    Piloun Piloun 31 juillet 2013 13:11

    Magnifique conférence d’une grande intelligence.


    • 1 vote
      rototo 1er août 2013 00:58

      J’y étais. c’était il y a pile 2 mois. le truc qui m’ a surpris c’est de se faire fouiller a l’entrée, un important dispositif de sécurité aussi et une grande salle comble. sinon conférence assez moyenne. j’avais pas trop accroché sur le délire monarchiste. il y a des plus et des moins on va dire .
      Marion Sigaut s’en est bien tiré par contre, c’était passionnant de l’écouter.


    • 1 vote
      Machiavel 1er août 2013 13:02

    • 10 votes
      Pyrathome Pyrathome 31 juillet 2013 14:22

      Le sot râle et le car à vannes trépasse....


      • 14 votes
        Latigeur Latigeur 31 juillet 2013 17:07

        Aprés le PCF, le FN, les théocrates iraniens, la république de Salo, l’Ordre noir de la SS cher à Heinrich Himmler, les survivalistes, j’en passe certainement et des meilleurs,


         v’la les monarchistes, pour l’occasion il a sorti son p’tit polo lacoste,

         et même le tirage au sort cher à Chouard.

        Il nous aura tout vendu, le vétéro testiculaire, un p’tit coup de pub pour son bouquin

         et il nous livre sans honte le fond de sa pensée hautement intelligente :

        "Tout vaux mieux que le régime actuel".

        Clownesque !





        • 1 vote
          toug toug 1er août 2013 01:37

          Il relève le niveau.


        • 16 votes
          maQiavel machiavel1983 31 juillet 2013 17:27

          Bonne conférence pour le moment, je n’ai pas encore vu les questions réponses.

          -Soral est décidément meilleur dans les conférences que dans ses entretient du mois qui sont devenus redondant, j’ai bien façon dont il a descendu les réactionnaires en les qualifiants de « penseur de la nostalgie ».

          -La partie de Sigaut est aussi intéressante mais je pense qu’elle devrait faire son coming out et avouer qu’elle est royaliste.

          -Quant à la partie de Stéphane Blanchonnet, c’est toujours bon d’avoir d’autre son de cloche surtout quand comme moi on ne connait pas trop Maurras, c’est un éclairage important.

           

          Sur le fond :

          -La conférence aurait du s’intituler « la France, la monarchie rempart au capitalisme » et m’est avis que la monarchie française n’est en aucun cas un rempart au capitalisme. Le capitalisme s’est développé sous la monarchie, elle a accompagné la dynamique capitaliste jusqu’ à ce qu’elle se fasse détruire. A l’époque le capitalisme n’était rien comparé à aujourd’hui, je ne vois pas comment un régime tel que celui là pourrait être un rempart à ce mastodonte. Quand Soral dit que la monarchie est tombé parce qu’elle le méritait, complètement d’ accord, c’est ça la politique, c’est une question de rapport de force et le capital était devenu trop puissant pour elle !

          - Concernant l’indépendance du monarque par l’hérédité qui lui permet de lutter contre les féodalités, ça renvoie également au prince de Machiavel et à la différence rentre le prince nouveau et le prince héréditaire. En réalité les princes héréditaires ne sont jamais indépendants de leurs classes dirigeantes sinon ils ne se feraient jamais renversés, ils sont juste moins dépendants que les princes nouveaux mais cela n’empêche pas les dérives despotiques.


          • 1 vote
            ffi 2 août 2013 01:03

            Depuis que des paysans possèdent leur propre cheptel, il y a capitalisme.
             
            Le capitalisme n’est pas forcément mauvais.
            Il le devient quand quelques uns possèdent tout, les autres leur étant alors asservis.
             
            On peut retourner la chose dans tous les sens : dès qu’il y a quelques richesses dans une société organisée, il y a des gens qui décident du devenir de ces richesses, que ce soient des apparatchiks ou bien des particuliers.
             
            La monarchie avait l’instinct d’encadrer sérieusement le capitalisme, en partageant, par privilèges, les marchés à un très grands nombre d’acteur, bien plus nombreux qu’aujourd’hui.
             
            C’est en effet après la Révolution, au XIXème siècle, que le salariat s’étend considérablement.


          • 1 vote
            maQiavel machiavel1983 2 août 2013 12:11

             

            @ffi

            -Depuis que des paysans possèdent leur propre cheptel, il y a capitalisme.

            R /C’est faux ! Je pense que tu n’as pas compris ce qu’est le capitalisme. Tu confonds le capitalisme avec l’économie !

            Toi qui est philosophe tu devrais mieux comprendre ce qu’est la chrématistique. Eh bien, le capitalisme en est un dérivé !

            Pour aller plus loin je ne peux que te conseiller de lire « le capital  ».

             

            - La monarchie avait l’instinct d’encadrer sérieusement le capitalisme

            R / Aucune organisation politique ne peut encadrer le capitalisme. La monarchie s’est faite renverser à partir du moment où la nouvelle classe de détenteur du capital n’avait plus besoin d’elle.


          • 6 votes
            Elmapelki Elmapelki 31 juillet 2013 18:32

            Bravo ! Super conference...merci !


            • 7 votes
              Latigeur Latigeur 31 juillet 2013 18:58
              Du mythe de Louis XIV en protecteur de son peuple.

              Voici ce qu’en écrit Robert Challe, 1659-1721

              " « Il n’a point été foudroyé, mais si la voix du peuple est bien la voix de Dieu, la place où il est à présent ne doit pas être enviée » (7) écrit Challe à la mort du roi. La plainte des pauvres constitue un leitmotiv dramatique que relaie même la voix du pape affirmant que Louis XIV « n’aurait pas dû s’en prendre à Jésus-Christ lui-même en le persécutant dans ses membres, et que Dieu, tôt ou tard se vengerait de tant d’excès », (192) ce qui n’est pas sans étonner chez un auteur pour le moins déiste. Le constat est accablant : « il a fallu augmenter les tailles et en faire supporter l’imposition aux pauvres dont la quote part a été si fort outrée que les provinces en sont absolument ruinées, surtout le bas peuple ». (20) Challe exhibe de multiples preuves de l’injustice royale : un rapport officiel de l’intendant du Poitou représentant « avec sincérité la misère du peuple, l’impossibilité où il était de cultiver la terre, faut de grains et d’animaux de labour qu’on lui enlevait » (42), l’augmentation du prix du pain en 1697 (216-217), la misère des hôpitaux qui conduit, faute de lits, à laisser mourir les gens « sur des tas de boue, en pleine rue » ; (168). Si l’on ajoute à ce terrible panorama l’horizon tragique des guerres présentées comme de véritables boucheries (179), les lueurs inquiétantes que projettent les révoltes alimentaires (217-218), on aboutit à une effrayante représentation de la condition populaire en ces temps de despotisme. "

              • 3 votes
                maQiavel machiavel1983 1er août 2013 10:51

                C’ est clair que beaucoup de monarchiste ont une approche très simpliste de ce qu’ était réellement la royauté.

                Ils créent un conté de fée dans lequel la France était belle avec in bon Roi très chrétien à sa tete qui aimait son peuple et était aimé de lui , sa noblesse exécutait ses ordres tout cela sous le patronage idéologique de l’Eglise dont la France est fille aînée. 

                Puis sont apparu les judéo- maçons aux doigts crochus qui l’ont souillé comme un brigand souille la vierge consacrée qu’il viole. Donc de toute façon, c’est toujours la faute aux Rothschild et aux zilluminatis !

                Quand Soral a dit que la monarchie est tombé parce qu’elle le méritait , il a raison mais il ne va pas se faire que des copains dans ce milieu.

                Ceci dit il ne faut pas tomber dans l’ excès de la propagande républicaine dans laquelle on explique à peu près que du temps de la monarchie c’ était les ténèbres et que la république a amené la lumière , le conte de fée républicain est tout aussi ridicule que le conte de fée royaliste !


              • 2 votes
                Kevorkian 1er août 2013 23:49

                "Ils oublient souvent que la grandeur des oeuvres royales (palais, mécénat artistique...etc) ont souvent pour origine la mégalomanie et la volonté d’affermir leur pouvoir."

                Il n’empêche qu’on aimerait le voir plus ferme justement, ce pouvoir, parce que le mode "carpette" a tendance à nous tuer à petit feu. Et disons au passage que châteaux, cathédrales créaient du boulot et développaient les savoir-faire techniques et artistiques. On n’a pas fini d’admirer les chefs d’oeuvre rien qu’en France.

                Pour une vision sérieuse de la monarchie, lisez les publications de l’UCLF ainsi que leur Manifeste Légitimiste, vous verrez que c’est bien plus complexe, solide et débarrassé du romantisme à l’eau de rose, car ils ont une approche très pragmatique, historique, philosophique, juridique et bien sûr spirituelle. C’est un sujet passionnant qui ouvre des perspectives sur notre vision de la politique mais que l’on balaie généralement d’un revers de main en ricanant.


              • vote
                ffi 2 août 2013 01:12

                L’UCLF, l’union des cercles légitimistes, une revue que mach n’a jamais lu, ce qui fait que s’il y en a en un qui a une vision sommaire du royalisme, c’est bien lui.
                 
                Donc, en effet, la quasi-intégralité du patrimoine Français classé à l’UNESCO est le fruit de la royauté et du christianisme, et cela nous rapporte des milliards d’Euros en devise tous les ans.

                Quant à la République, elle peine à dépasser le stade des cages à Lapin en béton et l’art contemporain qu’elle promeut est d’une extrême laideur.
                 
                Comme c’est un régime idéologique qui s’est construit contre la royauté, on peut dire que la République tend naturellement à détruire notre plus beau patrimoine, parce que justement issu de la royauté, ce qui va donc à l’encontre de notre Bien Commun.


              • vote
                Kevorkian 2 août 2013 11:28

                La république fait dans l’utilitaire, dans l’horizontalité, le pire étant ce que laissent les pays communistes comme "patrimoine" architectural. Regardez l’ex-URSS : le grisâtre, le laid, le décrépi... sordide ! Et on est censé s’épanouir dans un tel environnement ?

                Dommage que l’UCLF ne soit pas plus visible et plus militante car c’est une des formations qui me semble de loin la plus solide en terme de doctrine politique. Mais qui en France en a déjà entendu parler ?

                On est toujours à la recherche d’un meilleur, voire du parfait système politique, du coup on cherche toujours à inventer quelque chose et on oublie de regarder en arrière pour voir ce qui a fonctionné. J’ai du mal à croire que l’on se soit "trompé" de système politique pendant si longtemps.


              • vote
                ffi 4 août 2013 23:44

                Dès 1370, un égout voûté et maçonné qui rejoint le ruisseau de Ménilmontant fut construit rue Montmartre. Le réseau se développe alors très lentement au fil des siècles. (source musée des égouts de Paris)
                 
                Les romains avaient la possibilité de les faire car ils construisaient des villes neuves, où tout était déjà prévu à la base (rues, égout, aqueduc).
                 
                Il faut se remettre dans le contexte de l’époque : il n’y a ni électricité, ni moteur, ni explosifs, donc tout doit se faire à la main, c’est très long et ceci n’est pas aisé dans un lieu déjà habité et qui fourmille d’activité.
                 
                Pour ce qui concerne l’empereur Chinois : La culture chinoise n’a pas la notion de Dieu.


              • 10 votes
                Pyrathome Pyrathome 1er août 2013 00:10

                L’homme n’a besoin ni de roi, ni d’empereur, ni d’oligarchie, ni de ploutocratie, ni de prince, ni de dictateur, ni de gourou, ni même de monnaie, l’homme est capable de se prendre en charge tout seul pour peu qu’il applique la démocratie pleinement participative et la coopération entre les diverses régions du monde selon des règles parfaitement définies et de plein accord sans réserve avec l’ensemble des pays de la planète...
                Tout le reste, c’est du blabla.....


                • 5 votes
                  Powers D Powers D 1er août 2013 07:35

                  Oui je suis d’accord avec toi Pyrathome, mais pas dans cet abêtissant système, l’éducation est à revoir de façon à rendre l’individu autonome intellectuellement... Or tu constateras que ça n’en prend pas le sens... donc blablablabla..... ;0)


                • 6 votes
                  henocconeh henocconeh 1er août 2013 00:45

                  Tout à fait d’accord avec Pyra, les bras m’en sont tombés quand j’ai entendu cette conférence, jusqu’à la fin j’ai espéré la quenelle de Soral, mais rien, en fait c’est pas mal la royauté sous prétexte que c’est le modèle de la France depuis 1 000 ans
                  Vu la censure qu’on subit là bas dès qu’on n’est pas en osmose avec leur idée, ça craint comme site dissident !

                  Essayez d’écrire un mot sur la Bible et la différence significative en le catholicisme et le seul texte reconnu écrit par des hommes de Dieu : censuré
                  Essayez d’écrire un mot sur le Coran, que je lis aussi, qui a de très beaux versets, censurer
                  Par contre dire que le Pape c’est bien bla bla bla, la royauté, bal bla bla c’est bien là les commentaires passent
                  Sauf que Soral dans une autre vidéo nous explique que la tricherie de la religion c’est d’interpréter à sa sauce le texte sacré, je le cite "l’intérêt des textes sacrés c’est qu’on a tout et son contraire, donc on a toujours la bonne réponse" http://www.youtube.com/watch?v=BHmRODUqoEw à 28 min
                  Bref dans cette vidéo Soral est laic, dans l’autre royaliste, dans une autre catholique ( il me semble que c’est dans une vidéo du mois qu’il le dit)

                  un petit chanson pour m’sieur Soral, "je retourne ma vest, toujours du bon côté"


                  • 2 votes
                    maQiavel machiavel1983 1er août 2013 11:03

                     

                    Bonjour enkikou.

                     

                    -faut vraiment être un gros débile pour monter sur un ring et se donner des coups e poing dans la tronche comme des animaux et ça n’a rien à voir avec l’art martial bien compris

                     

                    R / Je ne suis pas d’ accord avec ça. Il faut faire une distinction entre le sport de combat et l’art martial. Le combat permet de parfaire son art !

                    Même Musashi s’est battu comme un animal comme vous dites. Et puis parfois on monte sur un ring pour boucler les fins de mois et payer ses études, ce fut mon cas, j’espère que vous ne me prendrez pas pour un animal. smiley


                  • 3 votes
                    Rounga Flifuche 1er août 2013 11:12

                    Oui, il faut vraiment ne jamais avoir fait de sport de combat pour ne pas comprendre l’intérêt et le bénéfice qu’on peut y trouver. Quant au fait de vanter l’art martial à la place du sport de combat, c’est simplement se leurrer à la fois et sur l’un et sur l’autre.


                  • 1 vote
                    henocconeh henocconeh 1er août 2013 01:48

                    d’ailleurs la vidéo dont je vous ai mis le lien ne figure pas dans les vidéos d’ER, mais la promotion pour le film http://www.clap36.net/les-films-de-clap36/l-oligarchie-et-le-sionisme-1-la-supercherie-tribale.html y est étonnant non ?

                    je parie que Robinou va se régaler de ces divergences d’opinions ......

                    Sinon, Soral mouille le maillot et fait parti des sites que je vais lire, mais ce n’est pas le seul, ce qui m’a le plus choqué c’est quand il a dit que la démocratie est pourrie, mieux vaut tout que ça, mais je croyais qu’il s’entretenait avec E Chouard, nous ne sommes pas en démocratie, Soral le fait exprès de mélanger la république ploutocrate, et la démocratie, il n’a pas lu Manin, Chouard, et les autres, j’en doute.....
                    Nous avons découvert le poteau rose talmudo sioniste franc-massonnique, bon ok, alors pourquoi il n’avance pas, et ne passe pas à la vitesse au dessus qui est de diriger le peuple à lire et se former en politique, et en faire des citoyens qui reprennent leur pouvoir, quel est son intéret de nous laisser dans cette haine du sioniste, je ne comprends pas.


                    • 4 votes
                      Latigeur Latigeur 1er août 2013 10:14
                      "quel est son intéret de nous laisser dans cette haine du sioniste, je ne comprends pas".

                      Il en vit...........

                      Dans tous les sens du terme,

                      ER est une entreprise financière

                      ER flatte son égo

                      ER lui permet de déverser sa bile contre ceux qu’ils hait.


                    • 4 votes
                      Qaspard Delanuit Gaspard Delanuit 1er août 2013 05:53

                      Peut-on prévoir par décret royal une peine de 100 coups de fouet pour les gens laissant encore leur mobiles ouverts dans les conférences !!?


                      Le mode silencieux N’EST PAS SUFFISANT A CAUSE DES INTERFERENCES AVEC LES MICROS. 

                      • 6 votes
                        Qaspard Delanuit Gaspard Delanuit 1er août 2013 06:54

                        Je ne vois pas de solutions dans les propos de cette conférence mais des informations historiques intéressantes et des dénonciations justifiées. On est encore loin d’une reconstruction, probablement encore dans les dernières phases d’une décomposition. Ni le monarchisme (même bien compris) ni le traditionalisme (même métaphysique) ne nous sauverons. Il faut inventer quelque chose de nouveau qui n’a pas encore de nom ni bien sûr d’organisation, quelque chose de plus fluide et qui ne repose sur aucune croyance, sur aucune hypnose collective. Pour le moment seuls quelques gestes courageux montrent la direction d’un nouveau chemin. Il y a encore tant de mensonges à dévoiler...


                        • 8 votes
                          Latigeur Latigeur 1er août 2013 10:03

                          La petite histoire de Marion Sigaut ne convaincra que les bisounours.


                          L’épisode qu’elle raconte correspond à la reprise en main des finances du royaume par le pouvoir royal.

                          A son bénéfice,bien sur, pas pour protéger le peuple.

                          2 exemples :

                          -Elle nous dit que le pouvoir royal avait interdit qu’on saisisse les outils de travail, quelle bonté monseigneur !
                          C’est en fait une mesure de bonne gestion, s’il veut du travail, le maître évite de couper les bras de ses esclaves.

                          -l’opération comme elle le dit n’a pas été étendue à d’autres régions où les abus étaient tout aussi importants, l’exemple a suffi et les "officiers" n’ont pas été punis de leurs crimes contre le peuple, dont on se fout complètement, par contre désormais prudents, ils ont mieux alimentés le trésor royal.

                          • 1 vote
                            Rounga Flifuche 1er août 2013 11:09
                            -Elle nous dit que le pouvoir royal avait interdit qu’on saisisse les outils de travail, quelle bonté monseigneur !
                            C’est en fait une mesure de bonne gestion, s’il veut du travail, le maître évite de couper les bras de ses esclaves

                            Procès d’intention. Le fait est que c’était une mesure qui allait dans l’intérêt général et dans laquelle tout le monde y trouvait son compte. C’est ce qu’on appelle bien gouverner.

                            l’opération comme elle le dit n’a pas été étendue à d’autres régions


                            Ce n’est pas ce qu’elle a dit. Elle a justement dit que "l’exemple a suffi".

                          • 6 votes
                            Latigeur Latigeur 1er août 2013 11:47
                            Flifuche,
                             
                            "tout le monde y trouvait son compte"

                            Ben voyons, surtout le roi, un gros compte, et pour le petit peuple, la misère.

                            Marion Sigaud :

                            "il est rappelé que les amendes devaient revenir au roi" à 16mn30s

                            Elle parle même de retour à l’ordre et c’est bien sur le but de l’opération, la preuve en est que le roi n’a pas renouvelé dans d’autres régions, il avait effectivement suffisamment fait peur aux officiers pour qu’ils ne détournent pas les amendes mais se moquait bien de les poursuivre pour les vols commis à l’égard du peuple.

                            Si ce que dit Marion Sigaud :

                            "Le retentissement a été tel qu’il n’a été utile de recommencer l’expérience ailleurs" 20mn10s*

                            ne veut pas dire qu’on a pas étendu l’opération à d’autres régions, j’me fais monarchiste !





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                              Rounga Flifuche 1er août 2013 13:28

                              Donc en fait, tu me dis qu’il était indifférent au paysan qu’on lui confisque ou qu’on lui rende ses outils de travail et ses moyens de subsistance. Ok...


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                              Latigeur Latigeur 1er août 2013 15:02
                              Je crois qu’à part Marion Sigaud et quelques monarchistes y a pas grand monde pour croire aux protestations d’amour du roi pour son peuple.

                              Voici ce qu’en dit Fénelon (1663-1715)
                              " « Votre peuple, Sire, que vous devriez aimer comme vos enfants, et qui vous a toujours été si dévoué, est en train de mourir de faim, écrit Fénelon à Louis XIV. Plutôt que de le saigner à blanc, vous feriez mieux de le nourrir et de le chérir ; la France entière n’est plus qu’un grand hôpital désolé et sans provisions. Vos sujets croient que vous n’avez aucune pitié de leurs souffrances, que vous n’avez d’autre souci que le pouvoir et la gloire. »"

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                                ffi 2 août 2013 01:36

                                N’empêche qu’il y avaient des gens pour dire cela au Roi...
                                Aujourd’hui, rien ne prouve que nous ne soyons pas au seuil de ce genre de situation.
                                 
                                Il y a une période du Règne de Louis XIV, la guerre de succession d’Espagne, où le peuple est en effet soumis à rude épreuve, car c’est l’Europe entière qui se bat contre la France. Notons que Louis XIV, suite à cette guerre remportée, ne ne se fait pas Roi d’Espagne pour autant.
                                 
                                L’on peut d’ailleurs certainement comparer ces situations à celles qui ont eu lieu en 14/18 et en 39/45.
                                 
                                L’intérêt de se référer à la monarchie, c’est que l’on se réfère à une histoire millénaire, voire bimillénaire, où il y a de nombreux exemples de situations en tous genre, illustrant, face à ces situations, des choix gouvernementaux heureux et d’autres malheureux. La République, elle, remettant toute situation difficile du passé sur le dos des choix monarchiques, s’aveugle : elle pourrait tout aussi bien se trouver confrontée à des situations difficiles, mais elle refuse, par idéologie, de se servir de l’expérience historique acquise quant aux choix gouvernementaux de notre histoire.
                                 
                                Quant à la critique des impôts, les paysans qui payeraient 20% de taille et 50% de leurs revenus à un certain moment en plaine guerre, aujourd’hui nous avons une TVA à 20%, TIPP à 75% et 55% du PIB saisi par l’État... Donc, il ne faut pas dire n’importe quoi : la Révolution n’a pas aboli les impôts.


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                                Latigeur Latigeur 1er août 2013 16:21
                                Où l’on voit que les juges missionnés par Louis XIV pour protéger son peuple des puissants, approuvent le servage : 

                                "C’est ainsi qu’en Auvergne, en 1665, il n’y avait plus de serfs que ceux du pays de Combrailles, « sujets esclaves et dépendant en toutes manières » des chanoines réguliers de Saint Augustin. Ces serfs ayant réclamé leur liberté, les États des Grands Jours d’Auvergne les maintinrent dans leur servage. Il dura jusqu’en 1779 et ne prit fin que grâce à un édit de Louis XVI abolissant la servitude personnelle dans la France entière. (Mémoires, de Fléchier.) Les derniers serfs que la Révolution eut à libérer furent d’église ; ce furent ceux des moines de Saint Claude, dans le Jura."


                                 
                                Notre brillante historienne a sans doute oublié cet épisode qui ne cadrait pas avec sa non moins  brillante démonstration.

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                                  ffi 2 août 2013 01:54

                                  Le servage, c’est mieux que le salariat.
                                   
                                  Le serf est en effet considéré comme une personne du point de vue juridique, ce qui n’est pas le cas de l’esclave, qui est considéré comme un bien. Le serf peut lui-même posséder des biens, une habitation, se marier, fonder une famille.
                                   
                                  Extrait de wikipédia :
                                  "De ce fait, le serf n’est juridiquement pas considéré comme une « chose », un « bien meuble », mais comme une « personne », liée par un contrat (obligation) à une autre personne."
                                   
                                  Le serf est lié par contrat au propriétaire d’un moyen de production, ici une terre à cultiver, d’où il retire un produit, à charge pour lui de donner une part de son produit au propriétaire. De plus, il ne peut être chassé de son emploi, c’est donc analogue à un CDI.
                                   
                                  La révolution a peut-être aboli le servage (en fait, c’est Louis XVI en 1776), mais elle a généralisé le salariat. On peut dire que le salariat est pire que le servage, puisque le serf récolte la totalité de sa production, mais en donne une partie contractuelle au propriétaire, tandis que la salarié, lui, ne récolte pas sa production, c’est le propriétaire qui se l’accapare entièrement, le salarié ne reçoit qu’un salaire fixé par contrat...
                                   
                                  Ainsi, le serf, s’il travaille bien, peut s’enrichir, car il tout ce qui n’est pas dû au propriétaire lui revient, tandis que le salarié ne le peut pas : quelque soit son ardeur au travail, la quantité de production, il recevra toujours le même salaire, fixe par contrat, ce qu’il a produit étant saisi par le propriétaire.
                                   
                                  La monarchie avait aboli le servage sur le domaine royal.
                                  La révolution y a substitué un contrat encore plus précaire, le salariat.


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                                  Rounga Flifuche 2 août 2013 09:19

                                  Latigeur argumente comme si les monarchistes affirmaient que la monarchie et le roi avaient été parfaits tout le temps, partout. Or ce n’est absolument pas le propos. C’est pourquoi ses commentaires tombent à plat.

                                  P.S. Latigeur, je te donne une astuce : pour répondre à un commentaire, clique sur "Réagir à ce message", et non sur "Réagir à l’article". 


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                                  Kevorkian 2 août 2013 11:54

                                  Très bon rappel sur le servage. Il me semble aussi qu’il était tout à fait possible pour un paysan de devenir propriétaire de ses terres (lire Pernoud ?). Mais on a encore en tête le méchant seigneur qui vient botter le cul des miséreux paysans du haut de son cheval, riant grassement et se tapant le ventre.

                                  http://www.youtube.com/watch?v=srEqwmag1iE Ecoutez le gamin à la fin mais ne riez pas on a tous été conditionnés pareil smiley

                                  Effectivement, on cherche tout ce qui n’allait pas pour jeter le bébé avec l’eau du bain. Mais aucun régime ne sera jamais parfait et la monarchie avait cette capacité d’apprendre de ses erreurs, car, loin de toute idéologie, elle se basait sur la réalité et les faits, sur ce qui fonctionnait ou pas pour fonder les lois fondamentales du royaume, garantes du bien commun.

                                  Y a même un type sur ce site qui m’a soutenu sans rire que c’est la monarchie qui a aboli les corporations (en oubliant du même coup que c’est la monarchie qui les avait constituées) !

                                  Encore une fois, lisez Maurras, lisez l’UCLF... pour un royalisme sérieux.


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                                  Latigeur Latigeur 2 août 2013 12:50

                                  Merci à Ffi de relancer le débat avec une brillante élucubration, ça va me permettre de produire une mise au point, certes un peu scolaire et basique mais manifestement utile pour les gens comme Ffi : 


                                  "Le Serf n’était pas libre de sa personne : il était attaché à la glèbe. C’est à dire qu’il ne pouvait sans l’assentiment du seigneur quitter la terre qu’il cultivait. S’il s’enfuyait, le seigneur avait le droit de suite, c’est à dire pouvait le rechercher, le reprendre où qu’il fût et le ramener au champ déserté. Pour se marier, il lui fallait l’autorisation du seigneur, et s’il prenait femme hors du domaine seigneurial, il devait payer un droit spécial, le formiage. Il était main mortable, c’est à dire qu’il ne pouvait transmettre le peu qu’il possèdait à ses enfants, à moins de payer une taxe au seigneur, la main morte. Encore était ce le seigneur qui héritait si les enfants n’habitaient pas avec leur père. Le serf était vendu, engagé, donné avec la terre avec la quelle il vivait. Si cette terre appartenait à plusieurs propriétaires, ceux-ci pouvaient se partager les enfants du serf. "Le sixième jour de juin, dit un acte daté de 1087, nous avons procédé au partage d’enfants mâles et femelles appartenant à plusieurs parents. On a excepté du partage une toute petite fille qui est resté dans son berceau. Si elle vit, elle sera notre commune propriété jusqu’à conclusion d’un accord qui l’attribuera à l’un ou à l’autre seigneur."

                                   

                                  Le seul avantage de serf était que la terre, dont le seigneur était propriétaire, ne pouvait lui être enlevée. Il en était comme le fermier à perpétuité. Pour prix de la jouissance indéfinie du champ, il payait un fermage invariable, le cens. Il devait encore payer une taxe personnelle, la taille, que le seigneur fixait à son grès, plus ou moins lourde. Par la suite on appela coutume ces deux redevances.

                                   

                                  Là ne se bornaient pas les charges incombant au cerf. Il devait encore cultiver gratuitement les terres que le seigneur gardait pour son usage, sa réserve : c’était la corvée, et le caprice du seigneur en réglait seul la durée. Aussi le serf était taillable et corvéable à merci : "Hélas ! Ecrivait l’évêque Adalbèron au roi Robert, il n’y a aucun terme aux larmes et aux gémissements de ces malheureux".


                                  https://www.les-vegetaliseurs.com/article-20085-etrepaysanaumoyenage.html




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                                  ffi 5 août 2013 00:14

                                  Houps,
                                  là tu fais le grand écart... entre l’an 1000 et l’an 1700...
                                   
                                  En l’an 1000, c’est une période d’invasions (Viking, Sarrasins). L’État royal issu des carolingiens vacille, c’est l’anarchie totale. Des hommes armés s’emparent des terres et y font leur propre loi, ils se font petit roi, voire Dieux sur terre.
                                   
                                  Intéressant que tu cites la lettre d’Aldébaron de Laon à Robert le Pieu, le poème au roi Robert, c’est justement un moment de renouvellement de l’alliance entre l’église et la monarchie pour mettre fin à ce désordre anarchique où règne la loi de la jungle, cela participe du mouvement de la paix de Dieu.
                                   
                                  A l’époque, vers l’an 1000, le statut de serf dépendait en fait du seigneur local (autant de seigneurs, autant de lois). Avec la mise au pas des seigneurs féodaux par la monarchie, les situations se sont peu à peu harmonisées et améliorées pour les serfs en France, bien qu’il resta de nombreuses disparités. Le concept de formariage, par exemple, a disparu dès le 16ème siècle.
                                   
                                  Ce qu’il faut comprendre, c’est que la France pré-révolutionnaire n’est pas jacobine.
                                  Il y a des dispositifs variés, des lois locales, qui ne dépendent pas du roi, mais de l’autorité locale (noble, conseil de ville, bourgmestre, abbaye,...etc). Donc la situation des serfs est extrêmement variable selon le lieu.
                                   
                                  Evidemment, en picorant de lieux en lieux, sur 800 ans de monarchie, parmi les divers particularismes, on peut toujours brosser un tableau terrible de la monarchie, mais cela ne peut jamais en représenter la généralité, puisque chaque lieu a ses autorités propres et ses coutumes propres.
                                   
                                  Par exemple, dans le Briançonnais, des paysans avaient racheté les droits seigneuriaux à leur seigneur et s’administraient eux-même en autonomie : c’est la République des Escartons, zone de démocratie directe (à la suisse) sous la royauté.


                                • vote
                                  ffi 5 août 2013 00:20

                                  D’autre part, la corvée, c’était l’impôt en nature qui consistait à entretenir les routes.
                                  Le site que tu as mis en lien me semble fort mal renseigné.
                                  Déjà qu’il fasse fi de la situation politique de l’époque...


                                • vote
                                  ffi 5 août 2013 00:25

                                  Houps, je retire ce que j’ai dit, il y a une suite, je cite :
                                   
                                  Du douzième au quatorzième siècle la condition des paysans, les serfs et les libres, s’améliora et le servage disparut presque complètement. Cette transformation résulta de causes multiples et d’abord du sentiment religieux, que les croisades réveillèrent ou exaltèrent : On commença à penser que "formée à l’image de Dieu, toute créature humaine devait être franche (libre)".
                                   
                                  France signifie "Libre" (même racine germanique que free en Anglais ou frei en Allemand).
                                  De fait, le servage a été constamment combattu par la royauté, et elle l’a aboli.


                                • vote
                                  Latigeur Latigeur 6 août 2013 17:51

                                  Ffi, je ne fais que répondre à votre assertion débile, "le servage c’est mieux que la salariat".

                                  Allez dire ça à des syndicalistes salariés agricoles et ils vont vous en servir du servage, croyez moi, à coup de fourche dans l’cul.

                                  Le simple fait que les serfs devaient acheter le droit d’être libre donne une idée de la perversion du système.

                                  Effectivement en France, il a progressivement disparu pour n’être totalement aboli qu’au 18éme siècle. 

                                  En fait tous les historiens sérieux savent que, l’affranchissement des serfs était plus motivé par les besoins d’argent du roi, des nobles ou de l’église que par le souci de justice.

                                  Il n’en reste pas moins vrai que sous louisXIV, des juges désignés par le roi ont refusé l’affranchissement de certains serfs d’Auvergne, ça relativise la protection que celui-ci prétendait assurer aux plus pauvres de ses sujets.

                                  Je m’étonne qu’une historienne (l’est-elle vraiment) prenne pour argent comptant une déclaration d’intention et ne la confronte pas aux faits


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