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De la violence du genre à la négation du droit, Drieu Godefridi (éd. Texquis)

 

"La voie de la convention internationale offre aux minorités agissantes deux avantages déterminants : le relative absence de débat public et la quasi irréversibilité de la norme adoptée"

 

Cela s’applique parfaitement à cette "Convention du conseil de l’Europe sur la prévention et la lutte contre la violence à l’égard des femmes et la violence domestique" (Itanbul 2011).

 

Grâce à cette convention il sera possible par mesure de sauvegarde à caractère administratif et unilatéral d’être sommé de quitter dans le quart d’heure son domicile, sur simple dénonciation par un collègue de bureau, la psychanalyste de votre épouse -le secret médical est levé dans les cas de violences psychologiques- votre épouse elle-même, sa mère ou son amant ; vous avez été dénoncé et cela suffit.

 

Bienvenue dans le monde du "genre".

"La généalogie du délit de violence psychologique nous ramène au freudisme, à la fois dans ce qu’il a d’antiscientifique et de plus étrangement fécond. "La théorie du genre de Judith Butler lui donne son cadre. Puis arrivent les "experts" Marie-France Hirigoyen et son confrère Paul Claude Racamier. La cible hideuse en est le fameux "pervers narcissique" "qui fait souffrir et se réjouit de la souffrance causée".

 

La théorie du genre

 

"Avez-vous un vagin ? Non". Signé Monique Wittig...

 

Butler affirme que "le tabou de l’inceste ne fait pas qu’interdire l’union sexuelle entre les membres de la même lignée ; il inclut aussi un tabou de l’homosexualité". Nous vivons donc un paradoxe : d’une part une "revendication politique inspirée de l’islam, qui plaide un retour au patriarcat de l’age d’or islamique" contre "l’armée moins fournie mais non moins audacieuse qui vise à l’éradication de toute pratique fondée sur un rôle stéréotypé des femmes et des hommes, c’est-à-dire "l’avènement d’une société dans laquelle les rôles des hommes et des femmes serait interchangeables".

 

Butler pour autant n’a pas su prouver que "tout dans le sexe relève de la convention". Elle est plus préoccupée du sort des minorités sexuelles que des femmes en général, ce qui est toujours gênant lorsqu’on impose à tous ce qui relève des problèmes personnels de quelques uns, comme elle le reconnaît elle-même dans "Trouble dans le genre". Dès lors "la traduction juridique d’une théorie aussi radicale et problématique... ne pouvait manquer d’être chaotique et approximative." C’est "le concept même de "femmes" qui devient sans consistance ni pertinence".

 

Les fondements scientifiques sur lesquels s’appuya le législateur français ? Une enquête téléphonique a été réalisée auprès de femmes, dans laquelle il ressort que dans 98 % des cas de violences psychologiques la victime est une femme. Le Conseil de l’Europe s’appuya sur une étude canadienne qui indiquait que "la violence psychologique a été signalée de manière presque égale par les hommes et par les femmes : 17 % des hommes et 18 % des femmes ont affirmé être victimes de violence psychologiques pendant la période d’étude." Bref, le contraire de ce qu’on lui faisait dire. En définitive seul le psychiatre pourra définir avec expertise la réalité de violence psychologique puisqu’il n’y aura pas d’élément matériel.

 

Autre dangers dénoncés dans ce livre : Les arbitraires en cascades.

 

Un délit sans définition conceptuelle, qui amène le législateur à se défausser sur le juge pénal ; lequel délit est en outre immatériel et donc à géométrie variable et n’obtient de preuve que par l’expert. Tout cela pour aboutir à une "loterie pénale".

 

La justice française peut-elle se permettre ce luxe ?

 

Pour conclure notre auteur remarque que le "cycle de la violence faite au langage par l’idéologie du genre est complet : violence physique, violence psychologique, violence conjugale, violence domestique ne sont plus désormais que des coquilles vides". "Ne subsiste splendidement seule que la violence du genre".

 

Quelques chiffres pour finir, en partant d’une affirmation d’un journaliste sérieux puisque du Monde diplomatique, Ignacio Ramonet : "Au sein du foyer les brutalités sont devenues pour les Européennes de 16 à 44 ans la première cause d’invalidité et de mortalité avant même les accidents de la route et du cancer".

 

Que disent les textes sur lesquels notre honnête homme s’appuie ? "Selon les statistiques pour les femmes de 16 à 44 ans la violence domestique serait la principale cause de décès et d’invalidité avant le cancer, les accidents de la route et même la guerre." Recommandation de l’UE 1582 du 27 septembre 2002.

 

Et maintenant qu’en est-il ? Que dit l’institut de veille sanitaire dans son bulletin du 18 septembre 2007 sur les causes de mortalité pour la France ? Les deux principaux chapitres sont : tumeurs, 152 708 dont 62 020 pour les femmes. Autres causes, 106 802 dont violences conjugales 162 femmes et 25 hommes..

 

Sans commentaires.

 




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3 réactions à cet article    


  • 11 votes
    Daniel D. Daniel D. 23 août 2013 12:08

    Butler affirme que "le tabou de l’inceste ne fait pas qu’interdire l’union sexuelle entre les membres de la même lignée ; il inclut aussi un tabou de l’homosexualité"

    Prochaine étape des genriste : légaliser la pédophilie car elle contient une base d’homophobie...

    Ils sont a vomir.

    La théorie du genre est une aberration intellectuelle qui n’existe que pour détruire le concept même de famille. Ce n’est qu’un perversion inepte, qui n’as rien de scientifique, mais qui participe a la destruction des attaches des individus dans le but de les rendre sans attaches, fragiles et corvéables a merci.


    • 5 votes
      Schweizer.ch 23 août 2013 18:31

      "La théorie du genre est une aberration intellectuelle qui n’existe que pour détruire le concept même de famille. Ce n’est qu’un perversion inepte, qui n’as rien de scientifique, mais qui participe a la destruction des attaches des individus dans le but de les rendre sans attaches, fragiles et corvéables a merci."


      La perception des différences sexuelles - et psychologiques qu’elles induisent - est inhérente à la nature humaine, tandis que leur remise en question est une processus intellectuel, aussi artificielle que n’importe quelle autre.

      Croire qu’on peut modifier la nature humaine avec des lois, des règlements, des théories et de la pédagogie - smiley - est une de ces imbécillités constructivistes découlant du mythe selon lequel l’homme est une planche vierge sur laquelle on peut graver durablement et profondément n’importe quoi.

      Je pense que dans un siècle ou deux, on daubera l’époque stupide - la nôtre, donc - où les femmes voulurent des être des hommes. Enfin, sauf Chelsea Manning...

    • vote
      ghola ghola 28 août 2013 14:11

      Pour le coup, je dois ravaler mon scepticisme automatique a l’egard des articles de Jean Robin car, pour une fois, il a ecrit un article veritablement interessant et denonciateur de cette nouvelle folie occidentale qu’est la theorie du genre et tout ce qu’elle implique.

      merci pour cela Robinou.
      c’est tout de meme plus utlie que de taper sur le reste de la "discidence" :)


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