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Accueil du site > Culture & Loisirs > Culture > Luciano Pavarotti : Que personne ne dorme !

Luciano Pavarotti : Que personne ne dorme !

 « Quand Luciano Pavarotti chante, le soleil se lève sur le monde. » (Carlos Kleiber)

 

Alors, ne nous lassons jamais d'écouter Pavarotti...

 

Pour commencer, un air magnifique et bouleversant : Nessun dorma (Que personne ne dorme)

 

« Nessun dorma est un air pour ténor tiré de l'opéra Turandot de Giacomo Puccini.

L'air est chanté par le personnage de Calaf au début du troisième acte. Plongé dans la solitude de la nuit pékinoise, le Prince inconnu attend le jour où il pourra finalement conquérir l'amour de Turandot, la princesse de glace. » (Wikipédia)

 

 

Nessun dorma, par Luciano Pavarotti, le 10 juillet 1998 à Paris (direction : James Levine)

 

Paroles originales (italien) / Traduction


La folla : / La foule :
Nessun dorma ! Nessun dorma ! / Que personne ne dorme ! Que personne ne dorme !

Calaf :
Nessun dorma ! Nessun dorma ! / Que personne ne dorme ! Que personne ne dorme !
Tu pure, o Principessa, / Toi aussi, Ô Princesse,
nella tua fredda stanza / Dans ta froide chambre
guardi le stelle / Tu regardes les étoiles
che tremano d’amore e di speranza... / Qui tremblent d’amour et d’espérance...
Ma il mio mistero è chiuso in me, / Mais mon mystère est scellé en moi,
il nome mio nessun saprà ! / Personne ne saura mon nom !
No, no, sulla tua bocca lo dirò, / Non, non, sur ta bouche, je le dirai,
quando la luce splenderà ! / quand la lumière resplendira !
Ed il mio bacio scioglierà il silenzio / Et mon baiser brisera le silence
che ti fa mia. Qui te fait mienne.

Le donne : / Chœur :
Il nome suo nessun saprà... / Personne ne saura son nom...
E noi dovrem, ahimè, morir, morir ! / Et nous devrons, hélas, mourir, mourir !

Calaf :
Dilegua, o notte ! Tramontate, stelle ! / Dissipe-toi, Ô nuit ! Dispersez-vous, étoiles !
Tramontate, stelle ! All’alba vincerò ! / Dispersez-vous, étoiles ! À l’aube je vaincrai !
Vincerò ! Vincerò ! Je vaincrai ! Je vaincrai !

 

 

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 ??  ?? Pour aller plus loin  ??  ??

 

 

Des extraits d’un excellent article de Renaud Machart, publié sur lemonde.fr à la mort de Luciano Pavarotti, le 6 septembre 2007 :

 

 

Sa disparition à l’âge de 71 ans


« Le 9 août, Pavarotti entrait à l’hôpital de Modène pour ce qui fut présenté dans la presse locale comme une "pneumonie". Il est mort dans sa villa à Modène, dans la nuit du 5 au 6 septembre, à l’âge de 71 ans. » (...)

 

La polémique sur sa capacité à lire la musique

« C’est à l’occasion d’une polémique sur la capacité de Pavarotti à lire la musique que le ténor italien rendra hommage avec honnêteté et générosité à son confrère dans l’édition du Figaro du 22 juillet 1997 : "C’est vrai, je ne suis pas musicien. Je ne vais pas en profondeur. La partition est une chose, le chant en est une autre. Ce qu’il faut, c’est avoir la musique en tête et la chanter avec le corps. Autrement ce n’est que du solfège chanté. Je ne suis pas un musicien comme Placido Domingo qui peut même diriger un orchestre." » (...)

 

Un ténor hors normes


« Avec drôlerie, et une méchanceté souvent injuste, The King And I ("Le Roi et moi", le titre d’une comédie musicale de Rodgers et Hammerstein) dénonce et caricature les travers du ténor : ses teintures de barbe et de cheveux à "la suie de bouchon", ses infidélités conjugales, ses manies gastronomiques et ses caprices pharaoniques. A propos de ces derniers, le livre décrit comment le Met dut affréter un avion de victuailles et de cuisiniers pour le Japon, où la compagnie partait en tournée, avec Pavarotti en vedette. Mais celui-ci avait menacé d’annuler ayant appris qu’il risquait de ne pas y trouver nourriture à sa mesure et à son goût. Breslin raconte drôlement comment une suite d’hôtel de luxe à Tokyo fut transformée en cuisine, et comment on dut jeter des monceaux de provisions lorsque Luciano découvrit un excellent restaurant italien quelques étages en dessous de sa suite impériale… » (...)

 

"Quand Luciano Pavarotti chante, le soleil se lève sur le monde."


« Mais malgré ses excès, son allure de caricature à la Fellini (façon E la Nave va) qui faisait écran devant le vrai Pavarotti, il restera le ténor mythique de la deuxième partie du XXe siècle, ce dont témoigne, pour ceux qui ne l’ont pas entendu sur scène, sa riche discographie, chez Decca. Si d’aucuns ont cru bon moquer cette carrière restée exemplaire malgré les excès des dernières années, de célèbres musiciens accordaient à Pavarotti le plus grand respect. Ainsi, le chef Carlos Kleiber a un jour répondu en une seule phrase bien sentie à une enquête du Monde de la musique sur "Big Luciano" : "Quand Luciano Pavarotti chante, le soleil se lève sur le monde." »

Renaud Machart

 

 

Le grand ténor sort de scène (article sur Radio Canada, publié le 6 septembre 2007)



La Biographie du ténor Luciano Pavarotti
 

Extrait : « En 1965, la collaboration de Pavarotti avec Herbert von Karajan commença. L’éminent chef d’orchestre l’invita à La Scala de Milan et devint une source d’inspiration et de direction inestimable pour Pavarotti qui le jugea le chef le plus important pour sa carrière. L’Allemand emmena Luciano, “une des voix du siècle” selon Karajan, également à la Wiener Staatsoper et aux Berliner Philharmoniker. Ensemble, ils ont enregistré non seulement des disques, mais également un film en mémoire du chef d’orchestre Arturo Toscanini, décédé une décennie plus tôt. Le Requiem de Verdi a été enregistré avec l’orchestre et le choeur de la Scala et des solistes de premier plan tel que Leontyne Price, Fiorenza Cossotto, Nicolai Ghiaurov et Luciano dans le rôle d’Ingemisco. »

 



 ??  Des chaînes Youtube dédiées à Pavarotti :

 


MarquesEunice

congodfather

uncjim
 

 

 ?? Des vidéos de ses performances :

 

 

Luciano Pavarotti - Ave Maria | Los Angeles

 



Luciano Pavarotti - Rondine Al Nido ( de Vincenzo de Crescenzo )





Luciano Pavarotti - Hyde Park - 1991 (durée 1:16:52)
 

 

The Essential - Luciano Pavarotti, 1982 (durée 57:06)

 

 

Luciano Pavarotti & Joan Sutherland - La Sonnambula - Prendi : l’anel ti dono (durée 5:01)
 



Luciano Pavarotti - Pourquoi me réveiller - Werther, Jules Massenet




Luciano Pavarotti "Ch’ella mi creda" (La Fille du Far-West de Giacomo Puccini) Gala Tucker 91


 

 

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Que personne ne dorme ! Le soleil se lève sur le monde...

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Tags : Musique Culture




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6 réactions à cet article    


  • 3 votes
    gerfaut 20 novembre 2013 13:37

    Merci pour ce portrait de Pavarotti, un peu de poésie à partager, une politesse exquise par ce temps gris.


    • 2 votes
      Stupeur Stupeur 20 novembre 2013 21:05
      Merci gerfaut smiley 
       


      L’ histoire 
       
        Défait en son royaume, abattu, le prince Calaf se dépouille de ses armes, de ses armoiries, et part en exil sur les routes de l’Asie Centrale. Arrivant en Chine, il se rend à la cour de l’empereur Altoun Khan qui règne avec sa fille Turandot. La princesse de Chine est si belle, que pas un portrait d’elle ne peut en donner une idée juste.

        Turandot est devenue synonyme de terreur aux yeux de son propre père, l’empereur. Elle a obtenu de lui un édit impérial : chaque prétendant est soumis à une épreuve constituée de trois énigmes, posées par cette princesse intelligente et cruelle.
      S’il a mal répondu, le prétendant a la tête tranchée. C’est la première scène à laquelle assiste Calaf lors de son arrivée à Pékin. Les mises en garde ne le freinent pas ; il tombe éperdument amoureux de Turandot, au premier portrait qu’il aperçoit...





      TURANDOT
      Père auguste.. je sais le nom
      De l’étranger !
      Son nom est... Amour !
      (Calaf gravit l’escalier d’un bond. Les deux amants se
      jettent dans les bras l’un de l’autre.)

      LA FOULE
      Amour !
      O Soleil ! Vie ! Éternité !
      L’amour est la lumière du monde !
      Dans le Soleil rit et chante
      Notre bonheur infini !
      Gloire à toi ! Gloire à toi !

      FIN


    • vote
      gerfaut 20 novembre 2013 22:46

      L’ amour est pour moi l’ affrontement le plus doux, mais là pour la tragédie, c’ est poussé à fond, cela devient l’ amour ou la mort.


       Je remets là un texte que j’ ai pu écrire sur ce thème

      Dans Belle du Seigneur, le héros dit à sa belle quelque chose comme :

      Tu ne m’ aimes pas pour mes bras, pour mes jambes, tu m’ aimes pour mon pouvoir de mort. 

      Les hommes, de leur côté, aiment rarement cela chez les femmes, comme dans cet opéra. Certains hommes qui ont connu l’ amour absolu de leur mère passent leur vie à ratatiner les femmes en ne retrouvant pas la même chose chez les femmes qu’ ils rencontrent. Le malentendu...

      Je me suis souvent demandé comment se fait-il que cela si compliqué entre homme et femme, pourquoi tout n’ est pas plus simple, fonctionnel et marrant, pour tous.

      Pour moi, le couple est un lieu de création, et dans tout l’ univers les lieux de création sont là ou 2 forces contraires s’ affrontent, justement pour créer. L’ artiste ou le créateur vivrait encore plus mal justement car cet affrontement se passe en lui. Il crée en jouant sa peau.

      Voilà, mais il n’ est peut-être pas judicieux de soulever les voiles de ce qui doit peut-être, pour nôtre bien, rester mystérieux. Le but, c’ est que la vie perdure.

      Loin de moi l’ idée de critiquer les femmes, si les choses sont ainsi c’ est qu’ il y a un sens, et je ne me départirai jamais au final, après n’ importe quel sujet abordé de mon admiration taquine pour vôtre sexe. Je viens de finir la Princesse de Clèves, je reste estomaqué par la pureté des phrases. 

      Et puis que serait-on sans vous ? 

      De l’ art de se ratatiner, en somme, si on est prévenu, et là cela devient captivant. ;)

    • 3 votes
      Piloun Piloun 20 novembre 2013 14:51

      Pas super fan de Pavarotti et de l’opéra en général. Mais hier soir je suis rentré très tard d’une journée de travail épuisante, j’ai mis la tv et je suis tombé sur ça :
      http://www.france2.fr/emission/concertos-pour-piano-ndeg12-et-23-de-mozart

      Christoph Eschenbach est un pianiste chef d’orchestre magnifique et puissant. Rien de mieux qu’un bon concerto de Mozart pour recharger les batteries mentales et apaiser l’âme.
      A écouter impérativement, c’est divin.


      • 1 vote
        Stupeur Stupeur 20 novembre 2013 20:16

        Merci Piloun  ?? smiley  ?? Merci Mozart

         
        à 43:45 j’entre en phase de sublimation... 
         

      • vote
        LadyFel 21 novembre 2013 16:20

        Pavarotti chantait d’instinct... il reconnaissait lui même qu’il ne pouvait pas sortir du répertoire du la tradition italienne.. 

        C’était non seulement un grand artiste, sensible et généreux, mais aussi un homme modeste et intelligent. 


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