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Accueil du site > Actualités > International > Assassinats américains par drones au Pakistan : le rapport accablant (...)

Assassinats américains par drones au Pakistan : le rapport accablant d’Amnesty International

Le rapport d'Amnesty International sur les homicides perpétrés par les drones de l'administration américaine au Pakistan est accablant. Ce rapport souligne la totale opacité et le non respect du droit international des Etats-Unis dans leur politique d'"assassinats ciblés" par drones interposés. Aymeric Elluin, chargé de campagne armes et impunités chez Amnesty répond aux questions.

 

On parle de drones capables de déclencher des attaques sur des critères de reconnaissance de formes, de comportements, soupçon de réunion terroriste : qu'est-ce que dit le rapport à ce sujet ?

Notre rapport n'aborde pas les considérations techniques, mais nous avons réussi à prouver que dans un certain nombre de cas, dans neuf attaques, ce sont des civils qui ont été tués, un groupe d'ouvriers de 18 hommes, un enfant de 14 ans, une grand-mère de 68 ans.

Ces attaques par drones sont donc des crimes ?

Tout à fait, ce sont des crimes. Les Etats-Unis sont très doués pour modeler les règles du droit international à leur avantage. Le droit international est pourtant très clair : les civils ne peuvent pas être visées. Si vous devez réagir pour tuer, c'est uniquement en cas de menace imminente de mort. En quoi une personne âgée de 68 ans qui a reçu deux missiles hellfire et dont le corps a été mis en pièces constitue une menace pour le citoyen américain ? Qu'est-ce qui justifie légalement ce type d'attaques ?

Les Etats-Unis seraient devenus un Etat voyou ?

Oui, on pourrait le dire : les Etats-Unis sont en train de détricoter et retricoter le droit international. Le fondement du droit international humanitaire. Le monde ressemble à un immense jeu vidéo. Avec un groupuscule d'hommes aux Etats-Unis qui établit des "kill list" ou parce qu'ils ont vaguement reconnu un vêtement qui pourrait être celui d'un terroriste. La théorie est celle du "sanctuary strike" : on élimine des personnes sur des soupçons. De quel droit les Etats-Unis commettent ces crimes ?

 

Source : TV5 Monde 22/10/2013

 

Débat France 24 (partie 1)

 

Débat France 24 (partie 2)

 

La guerre des drones et le pouvoir américain

Extrait de l’émission" Envoyé spécial" diffusé le 2 Mai 2013 sur l’A2.

 

Tags : Etats-Unis International




Réagissez à l'article

23 réactions à cet article    


  • 39 votes
    eQzez edzez 23 octobre 2013 12:58

    pourquoi on ne dit pas attentat terroriste par drone ?


    • 2 votes
      tofperson tofperson 23 octobre 2013 13:01

      c’est quoi ce tsunami de pub dans les visionnages !!!!!


      • 1 vote
        Odomar Odomar 23 octobre 2013 13:05

        De mon côté, je n’ai pas de pub lors du visionnages.


      • vote
        Odomar Odomar 23 octobre 2013 13:06

        *lors des visionnages


        • 15 votes
          Nora Inu Nora Inu 23 octobre 2013 14:06

          Odomar ,


          les assassinats par drones ne frappent pas que le Pakistan .
          Il me semble avoir lu un rapport sur ces meurtres ciblés au Yemen , qui auraient dépassé ceux du Pakistan , avec un quadruplement de ces actes depuis l’avènement d’Obwana .


          Tu as le lien de ce rapport des attaques par drones depuis cinq-six ans ?
          Je ne le trouve plus ... 
          Et merde ...
           smiley

          • 17 votes
            Odomar Odomar 23 octobre 2013 15:09

            @ Nora Inu

            Voilà ce que j’ai trouvé :

            Attaques de drones US au Pakistan, Yémen, Somalie, Afghanistan

            Amnesty a comptabilisé entre 2 000 et 4 700 personnes, dont des centaines de civils, tuées depuis 2004 par plus de 300 tirs de drones américains dans les zones tribales du nord-ouest pakistanais. Mais à Washington, le prix Nobel de la paix 2009, Barack Obama, considèrent que son pays n’a pas de compte à rendre pour ces « dommages collatéraux ».

            http://www.dailymotion.com/video/x111w1z_au-yemen-sous-le-feu-des-drones_news?search_algo=2

            http://www.rts.ch/info/monde/4678075-les-drones-americains-auraient-tue-4700-personnes-dans-le-monde.html

            http://www.youtube.com/watch?v=DcvlyVdITgE



              • 1 vote
                cass_la gauloise cass_la gauloise 25 octobre 2013 12:18

                l’assassinat du pére Hariri par ex . a aussi été perpétré par un drone ishraelien.vous connaissez la suite.


              • vote
                cass_la gauloise cass_la gauloise 25 octobre 2013 12:49

                L’ assassinat du pére Hariri a aussi été perpétré par un drone Ihsraelien, vous connaissez la suite. Syrie accusée l’armé syrienne de resistance virrée du Liban,(occupation donc le vOL de territoire syrien). attaque impérialo colonialiste du Liban,(piou piou entre autres voir gaz pétrol,en ses eau territoriale) naissance de la valeureuse branche armée de résistance du Hezbollah (qui sera accusé ensuite de cet attantat)etc etc - golan occupé autorisation de forages, encore du vol,de ce qui appartient à autrui. voir la découpe des eaux territoriales face à la prison gaza, encore du vol de ce qui apartient à autrui, Bref ishrael reprensatif du maître du mensonge le vice dans toute sa splendeur, terroriste massacreur criminel barbare, voleur pilleur de ce qui appartient à autrui.



                • 9 votes
                  Odomar Odomar 23 octobre 2013 15:40

                  Désolé il n’y a pas tout l’article. Le voici ci-dessous :

                  De même que George W. Bush restera dans l’histoire comme le " président des guerres " de l’après-11-Septembre en Afghanistan et en Irak, Barack Obama pourrait passer à la postérité comme le " président des drones ", autrement dit le chef d’une guerre secrète, menée avec des armes que les Etats-Unis sont, parmi les grandes puissances, les seuls à posséder.

                  Rarement moment politique et innovation technologique auront si parfaitement correspondu : lorsque le président démocrate est élu en 2008 par des Américains las des conflits, il dispose d’un moyen tout neuf pour poursuivre, dans la plus grande discrétion, la lutte contre les "ennemis de l’Amérique" sans risquer la vie de citoyens de son pays : les drones.

                  L’utilisation militaire d’engins volants téléguidés par les Américains n’est pas nouvelle : pendant la guerre du Vietnam, des drones de reconnaissance avaient patrouillé. Mais l’armement de ces avions sans pilote à partir de 2001 en Afghanistan marque un changement d’époque. Au point que le tout premier Predator armé à avoir frappé des cibles après les attaques du 11-Septembre, immatriculé 3034, a aujourd’hui les honneurs du Musée de l’air et de l’espace, à Washington. Leur montée en puissance aura été fulgurante : alors que le Pentagone ne disposait que de 50 drones au début des années 2000, il en possède aujourd’hui près de 7 500. Dans l’US Air Force, un aéronef sur trois est sans pilote.

                  George W. Bush, artisan d’un large déploiement sur le terrain, utilisera modérément ces nouveaux engins létaux. Barack Obama y recourra six fois plus souvent pendant son seul premier mandat que son prédécesseur pendant les deux siens. M. Obama, qui, en recevant le prix Nobel de la paix en décembre 2009, revendiquait une Amérique au "comportement exemplaire dans la conduite de la guerre", banalisera la pratique des "assassinats ciblés", parfois fondés sur de simples présomptions et décidés par lui-même dans un secret absolu.

                  LES FRAPPES OPÉRÉES PAR LA CIA SONT "COVERT"

                  Tandis que les militaires guident les drones dans l’Afghanistan en guerre, c’est jusqu’à présent la très opaque CIA qui opère partout ailleurs (au Yémen, au Pakistan, en Somalie, en Libye). C’est au Yémen en 2002 que la campagne d’"assassinats ciblés" a débuté. Le Pakistan suit dès 2004. Barack Obama y multiplie les frappes. Certaines missions, menées à l’insu des autorités pakistanaises, soulèvent de lourdes questions de souveraineté. D’autres, les goodwill kills ("homicides de bonne volonté"), le sont avec l’accord du gouvernement local. Tandis que les frappes de drones militaires sont simplement "secrètes", celles opérées par la CIA sont "covert", ce qui signifie que les Etats-Unis n’en reconnaissent même pas l’existence.

                  Dans ce contexte, établir des statistiques est difficile. Selon le Bureau of Investigative Journalism, une ONG britannique, les attaques au Pakistan ont fait entre 2 548 et 3 549 victimes, dont 411 à 884 sont des civils, et 168 à 197 des enfants. En termes statistiques, la campagne de drones est un succès  : les Etats-Unis revendiquent l’élimination de plus d’une cinquantaine de hauts responsables d’Al-Qaida et de talibans. D’où la nette diminution du nombre de cibles potentielles et du rythme des frappes, passées de 128 en 2010 (une tous les trois jours) à 48 en 2012 au Pakistan.

                  Car le secret total et son cortège de dénégations ne pouvaient durer éternellement. En mai 2012, le New York Times a révélé l’implication personnelle de M. Obama dans la confection des kill lists. Après une décennie de silence et de mensonges officiels, la réalité a dû être admise. En particulier au début de l’année, lorsque le débat public s’est focalisé sur l’autorisation, donnée par le ministre de la justice, Eric Holder, d’éliminer un citoyen américain responsable de la branche yéménite d’Al-Qaida. L’imam Anouar Al-Aulaqi avait été abattu le 30 septembre 2011 au Yémen par un drone de la CIA lancé depuis l’Arabie saoudite. Le droit de tuer un concitoyen a nourri une intense controverse. D’autant que la même opération avait causé des "dégâts collatéraux" : Samir Khan, responsable du magazine jihadiste Inspire, et Abdulrahman, 16 ans, fils d’Al-Aulaqui, tous deux américains et ne figurant ni l’un ni l’autre sur la kill list, ont trouvé la mort. Aux yeux des opposants, l’adolescent personnifie désormais l’arbitraire de la guerre des drones.

                  La révélation par la presse des contorsions juridiques imaginées par les conseillers du président pour justifier a posteriori l’assassinat d’un Américain n’a fait qu’alimenter les revendications de transparence. La fronde s’est concrétisée par le blocage au Sénat, plusieurs semaines durant, de la nomination à la tête de la CIA de John Brennan, auparavant grand ordonnateur à la Maison Blanche de la politique d’assassinats ciblés. Une orientation pourfendue, presque treize heures durant, le 6 mars, par le spectaculaire discours du sénateur libertarien Rand Paul.

                  UN IMPORTANT DISCOURS SUR LA "GUERRE JUSTE"

                  Très attendu, le grand exercice de clarification a eu lieu le 23 mai devant la National Defense University de Washington. Barack Obama y a prononcé un important discours sur la "guerre juste", affichant enfin une doctrine en matière d’usage des drones. Il était temps : plusieurs organisations de défense des libertés publiques avaient réclamé en justice la communication des documents justifiant les assassinats ciblés.

                  Une directive présidentielle, signée la veille, précise les critères de recours aux frappes à visée mortelle : une "menace continue et imminente contre la population des Etats-Unis", le fait qu’"aucun autre gouvernement ne soit en mesure d’[y] répondre ou ne la prenne en compte effectivement" et une "quasi-certitude" qu’il n’y aura pas de victimes civiles. Pour la première fois, Barack Obama a reconnu l’existence des assassinats ciblés, y compris ceux ayant visé des Américains, assurant que ces morts le "hanteraient" toute sa vie. Le président a annoncé que les militaires, plutôt que la CIA, auraient désormais la main. Il a aussi repris l’idée de créer une instance judiciaire ou administrative de contrôle des frappes. Mais il a renvoyé au Congrès la mission, incertaine, de créer cette institution. Le président, tout en reconnaissant que l’usage des drones pose de "profondes questions" - de "légalité", de "morale", de "responsabilité ", sans compter "le risque de créer de nouveaux ennemis" -, l’a justifié par son efficacité : "Ces frappes ont sauvé des vies."

                  Six jours après ce discours, l’assassinat par un drone de Wali ur-Rehman, le numéro deux des talibans pakistanais, en a montré les limites. Ce leader visait plutôt le Pakistan que "la population des Etats-Unis". Tout porte donc à croire que les critères limitatifs énoncés par Barack Obama ne s’appliquent pas au Pakistan, du moins aussi longtemps qu’il restera des troupes américaines dans l’Afghanistan voisin. Et que les "Signature strikes", ces frappes visant des groupes d’hommes armés non identifiés mais présumés extrémistes, seront poursuivies.

                  Les drones n’ont donc pas fini de mettre en lumière les contradictions de Barack Obama : président antiguerre, champion de la transparence, de la légalité et de la main tendue à l’islam, il a multiplié dans l’ombre les assassinats ciblés, provoquant la colère de musulmans.

                  Or les drones armés, s’ils s’avèrent terriblement efficaces pour éliminer de véritables fauteurs de terreur et, parfois, pour tuer des innocents, le sont nettement moins pour traiter les racines des violences antiaméricaines. Leur usage opaque apparaît comme un précédent encourageant pour les Etats (tels la Chine, la Russie, l’Inde, le Pakistan ou l’Iran) qui vont acquérir ces matériels dans l’avenir. En paraissant considérer les aéronefs pilotés à distance comme l’arme fatale indispensable, le "président des drones" aura enclenché l’engrenage de ce futur incertain.


                  • 5 votes
                    Nora Inu Nora Inu 23 octobre 2013 16:13

                    Merci pour ton travail de recherche ... j’avais la flemme ...

                     smiley

                    Il n’y a aucun doute que le modèle de drone de la prochaine génération s’appellera le drone Obwana .

                  • 5 votes
                    Odomar Odomar 23 octobre 2013 16:31

                    Un autre nom pour les prochains drones : REAPER OBAMA... Obama le faucheur ;)


                  • 1 vote
                    Doctorix Doctorix 24 octobre 2013 00:22

                    On a peut-être assez de reproches à faire à Obama pour éviter ce sobriquet stupidement raciste ?


                  • 1 vote
                    Odomar Odomar 24 octobre 2013 01:14

                    Rien de raciste dans les propos :)
                    Vous faites vous-même allusion à sa couleur de peau en employant le mot "raciste". Bush est "blanc" et j’en ai autant sur son compte ;) c également un cancer sur cette planète. La couleur de peau n’a rien à voir là-dedans.
                    éviter ce sobriquet stupidement raciste ?
                    C sobriquet n’est pas stupide et encore moins raciste. Reaper signifie la faucheuse, l’allégorie de la mort. Pourquoi Obama.... ben... c bien lui qui les utiles le plus. En fait, je trouve c sobriquet d’actualité. Obama agit comme la faucheuse. Il a une liste de cible désignée et il frappe comme la mort. C un tueur en série sanguinaire, un dictateur en costar cravate.
                    Et il n’est malheureusement pas le seul et ça peu importe la couleur de peau
                    http://www.topito.com/top-dictateurs-modernes-megalos#


                  • vote
                    Odomar Odomar 24 octobre 2013 01:29

                    Votre question ne mettait peut-être pas adressé ?


                  • vote
                    Doctorix Doctorix 24 octobre 2013 08:38

                    Bien sûr que non... Cest Nora Inu avec son obwana dont elle semble très contente puisqu’elle repasse le plat, que je visais ; votre commentaire avait par contre beaucoup d’intérêt.


                  • vote
                    Odomar Odomar 24 octobre 2013 09:02

                    Excuser mon commentaire devenu hors de propos :)


                  • 1 vote
                    Nora Inu Nora Inu 24 octobre 2013 10:54

                    Doctorix ,


                    d’abord ton commentaire est injurieux ; Nora Inu = Chien Enragé .
                    Pas chienne .
                    Ce matin , j’ai encore un pénis .
                     smiley

                    Obwana , fait allusion aux nègres de maison , par rapport aux nègres des champs , dont nous parlait Malcolm X .
                    Raciste , Malcolm X ???
                    Ah Bon !?!

                  • 9 votes
                    tinga 24 octobre 2013 03:26

                    "Les Etats-Unis seraient devenus un Etat voyou ?"


                    devenus ? ils sont depuis toujours un état voyou, et le terme est faible, la richesse (passée) des usa ne s’est faite que par le crime et le vol, le 911 montre qu’on est dans des pratiques immondes, l’assassinat par drones n’est que l’illustration de ce que sont les usa une machine à tuer, avec une perversité infinie, au nom de la liberté, à gerber ! 

                    • 5 votes
                      Qaspard Delanuit Gaspard Delanuit 24 octobre 2013 09:53

                      Grâce aux écoutes des communications privées que leur service d’espionnage pratique en France, ils pourront venir nous flinguer directement dans la rue si nous ne sommes pas de bons petits collaborateurs. 



                        • 1 vote
                          zozoter 27 octobre 2013 11:57

                          Les Etats-Unis seraient devenus un Etat voyou ?

                          Il est aisé de répondre à cette question : c’est OUI



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