ONPC : Finkielkraut et son "patriotisme de compassion"
Dans son fameux style tragi-comique, où la compassion le partage souvent à la pitié - quand on est pas envahi par une soudaine envie de rire - le philosophe nous parle de son nouveau sentiment patriotique, dont la lutte contre la repentance (post-coloniale, ne vous-y trompez pas) et l'islamisation semblent être les deux principaux moteurs.
On aura droit au point de vue presque hagiographique de Polony vantant la dialectique, autant que l’aspect réactionnaire, de l’analyse de Finkielkraut, mais concluant, malgré tout, par la question décidément récurrente : Finkielkraut est-il raciste ?
Son islamophobie ne faisant effectivement plus débat.
extrait :
Polony : "Est-ce que face à cela vous vous posez la question... : ... suis-je raciste ?"
Finki :"Non, je ne me pose pas..." (Suivi de cette fameuse formule dialectique)
"Je pense que tout le monde est amené à se poser cette question."
Le jeune Caron s’orientant, il fallait s’en douter, sur la proximité idéologique de Finkielkraut avec l’abominable Marine Le Pen ("Hitler !"), dont le lien serait fait par l’intermédiaire de Renaud Camus, l’homosexuel anti-gay chantre du "grand remplacement", lui-même proche de cette dernière et ami de Finkielkraut. La différence entre lui et Marine Le Pen, étant bien évidemment, selon Finkielkraut, la haine. La peur, bien que mauvaise conseillère, m’aurait paru plus appropriée.
On notera tout de même le pertinent couplet sur l’anti-racisme face à la pensée unique de gauche incarnée par le duo Ruquier/Caron, avec notamment l’exemple d’Alexandre Dumas rentré au Panthéon, et non pas salué pour son oeuvre mais pour son métissage...
Le seul bémol que je mettrai à l’analyse de Finkielkraut étant qu’il estime que l’immigration (musulmane) ainsi que l’islamisation qui en découlerait, serait la source principale de la perte de "l’âme française". Je crois qu’il serait tout aussi judicieux de parler d’américanisation, européanisation, voire de sionisation (je ne lui en demande pas tant) des consciences, puisque d’une part, ce sont les causes premières de l’immigration et d’autre part, leur propagande massive sur tous les médias mainstream accélère à coup sûr la perte de "l’âme française". Analyse qui m’apparait d’autant plus erronée au regard du faible nombre de conversion à la religion musulmane (4000 par an selon l’INED et l’Insee). En d’autre terme, un Jean-Marie aura ainsi plus de chance de donner naissance à un Kevin ou un Nathan qu’à un Mohammed. C’est là que la momentanée complaisance avec Finkielkraut s’arrête, et où commence sa monomanie sioniste viscéralement islamophobe.
J’entends déjà des voix s’élever pour défendre la théorie du grand remplacement par les hordes venues d’Afrique, cependant, que l’immigration soit africaine, kosovare, roumaine ou chinoise, ne change rien au remplacement de population pas plus que le fait qu’elle soit de telle ou telle origine religieuse. Lutter contre l’immigration par le spectre de l’islamophobie pervertit cette lutte nécessaire (au vue du taux de chômage) et consent implicitement à accepter une immigration non musulmane. Le mondialisme, à n’en point douter, s’accommodera très bien de cette théorie, d’autant qu’elle accrédite en fond, la thèse du Choc des Civilisations.
Je conclurai par la question à la mode, l’enrichissant d’un petit détail supplémentaire :
Finkielkraut est-il, en tant que "juif laïque" (comprendre athée), un raciste anti-raciste conséquent ?
Tags : Livres - Littérature Société
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