Selon Malek Boutih, « y’avait pas d’intellectuel » franco-maghrébin en 1983
SOS Inculture. Le 20 octobre, le député socialiste Malek Boutih a affirmé sur RCJ qu'en 1983, les Maghrébins de France étaient soit ouvriers, soit balayeurs. Aucun « ingénieur, intellectuel, politique ou artiste de cinéma » a précisé l'ex-dirigeant de SOS Racisme.
« Quand je vois aujourd’hui un jeune qui a 18 ans, l’âge que j’avais au moment de la marche des Beurs, je me dis qu’il a quand même 100 fois plus de chances que moi.
Moi, à l’époque, comme je leur dis quand je discute avec eux, moi, à mon époque, quand on croisait quelqu’un qui nous ressemblait, il avait soit un casque sur la tête -il était dans un chantier- soit il était habillé en vert et il balayait les rues.
Y avait pas d’ingénieur, ni d’intellectuel, ni de gens dans le cinéma, ni de gens dans la politique.
On était vraiment dans une société extrêmement fermée, coincée. Donc, je pense que la société a fait preuve tout au long de ces années d’une évolution très postive et très généreuse. »
Telle fut la déclaration tenue (à 21’20) par Malek Boutih sur l’antenne de RCJ (Radio de la Communauté Juive).
Le député socialiste de la 10ème circonscription de l’Essonne était invité le 20 octobre à s’exprimer sur l’actualité générale et notamment sur l’affaire Léonarda.
En affirmant que les résidents, Français ou non, d’origine arabe se limitaient, en 1983, au métier d’éboueur ou d’ouvrier, Malek Boutih alimente là un préjugé typiquement raciste selon lequel la culture, l’engagement politique ou la science seraient absents au sein des immigrés originaires du Maghreb...
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Tags : Société
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