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Accueil du site > Tribune Libre > Journal hebdomadaire de ProRussia.tv – 20 janvier 2014

Journal hebdomadaire de ProRussia.tv – 20 janvier 2014

Bienvenue pour cette nouvelle édition du journal télévisé de La Voix de la Russie. Ce rendez-vous hebdomadaire en français vous présente les actualités russes, françaises et internationales sous l’angle de la réinformation. Contrairement à une vision tronquée et manichéenne de l’information délivrée par le mainstream médiatique français, nous nous efforcerons de vous faire percevoir que la vérité n’est jamais toute entière du même côté… 

Au sommaire de cette édition du 20 janvier 2014 : 

 

  • Conférence du concierge de l’Elysée : c’est officiel, le poste de gouvernante est une affaire privée
  • Xavier Kemlin porte plainte contre la Hollandie pour mettre fin à l’humiliation permanente de la France
  • Le 26 janvier prochain sera jour de colère, pour tous les Français victimes de la Hollandie
  • 9e édition de la Marche pour la Vie : l’Espagne l’a prouvé, ils ont eu raison avant tout le monde
  • Le centre culturel orthodoxe du quai Branly verra bien le jour en 2015, comme le souhaitait Vladimir Poutine
  • "Mémoires de l’Archipel" : une conférence entièrement consacrée aux Goulags, organisée par l’association France Oural
  • Exceptionnelle reproduction de la Fontaine d’Apollon, du château de Versailles : 8 exemplaires seulement dans le monde et un seul par pays
  • Saint-Pétersbourg bannit Robespierre de ses quais et rend son nom au quai de la résurrection
  • L’émission "A bâton rompu" reçoit le politologue Jean-Michel Vernochet pour aborder la question du Wahhabisme

 




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15 réactions à cet article    


  • vote
    bOvinus bOvinus 20 janvier 2014 16:00

    Cette chaîne de (soi-disant) info qui se veut "dissidente" est insupportable. Oui, leurs critiques sont justifiées, la plupart du temps. Oui, c’est intéressant d’avoir un autre son de cloche. C’est pas une raison pour vous croire blancs comme neige.
    -
    En revanche, ce style "soviétique" pour cracher sur l’héritage soviétique à la moindre occasion est proprement insupportable. C’est pas Saint-Pétersbourg, bordel, le nom de cette ville. C’est Leningrad (c’est même écrit sur ma carte d’identité française, en toutes lettres : Leningrad (URSS). Au pire, puisque la Révolution vous est devenue insupportable (ouais, forcément, ça gratte hein !) ça pourrait être Petrograd. Mais en aucun cas "Saint-Pétersbourg".
    -
    Votre centre orthodoxe "promis par Poutine", on s’en contre-branle. Avec ce pognon, vous auriez pu offrir des appartements aux retraités ou aux soldats, misérables, mais qui valent bien mieux que vous. Vos curés, on s’en contre-branle aussi. Ils servent à quoi ? ils secourent les orphelins, vont aider les pauvres et les démunis, s’improvisent infirmiers ? Non. Ils taxent des pauvres gens et s’achètent des bagnoles de luxe. Cathos du Vatican, Orthos de Moscou, même combat : le pognon.
    -
    C’est quoi cette expo à la con sur le Goulag ? Soljenytsine n’était qu’un escroc et un menteur, bien content de cracher sur son pays, tant que la soupe était bonne. Pourquoi pas une expo sur les prisons américaines du XXème siècle, hein ? Et vous n’avez pas honte !
    -
    Tout cela n’est que de la propagande de bas niveau. Des imposteurs qui dénoncent d’autres imposteurs. À vomir.
    -
    Mêlez-vous de vos affaires, et sortez-donc cette poutre qui est dans votre œil avant de vouloir extirper la poutre dans l’œil français. Ça ferait plus "propre", et plus crédible. Vous discréditez vos propres critiques, tellement vous puez vous-mêmes.


    • vote
      bOvinus bOvinus 20 janvier 2014 20:42

      Qu’est-ce qu’il veut le p’tit bourge francé ? C’est pas tes affaires, et ce n’est pas ton histoire nationale, occupe-toi plutôt de ton propre bled, il en a bien besoin.

      -
      La ville a été débaptisée, en effet. J’en ai une bonne pour toi : le nom de l’oblast (c’est un peu comme une région chez vous) où elle se trouve. L’oblast de Leningrad ! Eh ouais, mon pote, tes idoles poutinoïdes font mal leur boulot : si on veut être cohérent, faut aller jusqu’au bout, faut pas laisser traîner des trucs comme ça dans ses circonscriptions administratives, ça fait pas sérieux.
      -
      Donc, si on suit ta logique, camarade bourge, on devrait normalement rendre aussi le nom de Königsberg à Kaliningrad (nommée ainsi en l’honneur d’un certain Mikhail Kalinine). Demande-leur donc, à tes amis libéraux poutiniens, ou à ces gentils journalistes de "ProRussiaTV" pourquoi ce n’est toujours pas fait. Enfin, si ils ont l’honnêteté de te répondre, ce dont je doute fortement.
      -
      Sinon, tu peux aussi faire tes recherches, tu peux trouver la raison même sur Oui-Ouipédia, mais ça risque de pas te plaire.

    • 3 votes
      LadyFel 20 janvier 2014 23:38

      ’est pas  ?????- ???????p ? soit Saint Petersbourg,et familièrement  ???????p ? ? Léningrad, rien que ça... pourquoi c’est Vladimir Ilitch Oulianov dit Lénine qui l’aurait fait construire ? 


      Allez vous coucher, paillassou. 

    • 2 votes
      LadyFel 20 janvier 2014 23:38

      ’est pas  ?????- ???????p ? soit Saint Petersbourg,et familièrement  ???????p ? ? Léningrad, rien que ça... pourquoi c’est Vladimir Ilitch Oulianov dit Lénine qui l’aurait fait construire ? 


      Allez vous coucher, paillassou. 

    • 2 votes
      LadyFel 20 janvier 2014 23:41

      @ Bovinus, les bourges ne sont pas tes camarades... et les autres non plus... 

      Au fait qu’est-ce que t’en sait que c’est pas l’histoire de tel ou tel agoravoxien ? t’as le pédigree de chacun de nous ? 


    • vote
      bOvinus bOvinus 20 janvier 2014 23:45

      Que tu sois Vendéen, Basque, Corse, Breton, j’en ai rien à secouer, tu n’es qu’un bourge, point barre. Toute l’Europe est embourgeoisée jusqu’au trognon, même la Russie commence à être contaminée. Quant à tes idées politiques, ça intéresse qui ?

      -

      C’est bien de s’intéresser à la politique fiston, mais là encore, faut être cohérent, sinon on part vite en sucette. Je connais votre rhétorique pour "bas du front" du complot judéo m-açonnique. Il m’arrive de traîner avec des types d’E&R, y’a en effet des mecs qui se prennent pour des royalistes et qui me sortent toujours cette vieille rengaine. C’est devenu à la mode, il paraît. Genre "quoi t’es stalinien ? t’es malade, t’as vu ce que les bolchéviks on fait et patati et patata, tu devrais être pro-Poutine etc."

      -
      Je connais l’histoire. TOUTE l’histore de cette révolution. Pas eux. Ni toi, manifestement.
      -
      Cela dit, je respecte, je discute avec vous et je vous écoute. Je dois même avouer que je vous comprends. Si j’étais Français, je pense que serais du même bord.
      -
      Cependant, je suis pas Français et je suis pas ici chez moi, j’ai pas à vous dire comment vous torcher le cul hein. Donc me dites pas quoi penser, quoi dire, quoi voter. Je me démerderai. D’ailleurs, mon message était adressé aux gens de ProRussiaTV, pas à toi.
      -
      Tu veux quoi ? la Médaille de la Dissidence ? Si tu veux débattre, ce sera avec plaisir, désigne un sujet précis et on débat. Là c’est nawak, c’est pas très intéressant.
      -
       ????????? !

    • vote
      bOvinus bOvinus 21 janvier 2014 00:00

      @ Ladyfell

      -

      Vous voyez, vous n’y comprenez rien,- même quand vous essayez. Puisque vous m’avez l’air intéressé, je vais vous expliquer de quoi il s’agit en vérité.

      -

      Voyez-vous, la question de savoir qui et quand a fait construire cette ville est secondaire. La vraie question c’est QUI l’a fait, et ce n’est certainemet pas Pierre 1er de ses blanches mains. C’est le peuple qui l’a fait, et c’est faire injure au peuple russe que de donner un nom européen à une ville russe. D’ailleurs les gens disent ????? tout court. Ça ressemble un peu à Petrograd, soit. Mais certainement pas à Saint-PétersbOurg.

      -

      Il y une deuxième chose, plus grave. Le nom de Léningrad n’avait rien de particulier jusqu’à la grande guerre patriotique. Ça a tout changé. Le siège de Léningrad a duré presque trois ans, mais on a tenu bon et on n’a rien lâché. Du coup, tout comme Stalingrad, c’est à présent un nom sacré. Quand le premier venu s’en vient nous expliquer comment s’appelle notre ville, on prend ça un peu comme une profanation du coup.

      -

      Pour ceux, du moins, qui respectent leur histoire. Et c’est aussi la mienne, il se trouve que je suis de là-bas. Le fâcheux Vendéen, je comprends qu’il aime pas Robespierre, cela dit, mais je vais pas lui faire l’injure de vanter Robespierre. Je le respecte. Alors qu’il en fasse de même pour moi.

      -

      Troisième élément, c’est plutôt technique. Il se trouve que les règles de l’état-civil français sont assez strictes, un lieu de naissance est un élément d’identification légal. Donc quand t’es né à Léningrad, c’est Léningrad, c’est pas Saint-Pierre-sur-la-Néva. Techniquement, je suis né à Leningrad, et c’était dans les années 70 donc faut pas me prendre pour un dinosaure non plus )


    • vote
      bOvinus bOvinus 21 janvier 2014 10:42

      Pas terrible, comme argumentaire, masque. À mon avis, t’aurais pu faire mieux. Ça commençait pas si mal pourtant, t’avais lancé un bon début : d’après toi, la révolution russe était une "révolution juive". Je ne sais pas trop ce que tu voulais dire exactement, mais je vais te confier un secret : c’est partiellement vrai. Il y avait en effet beaucoup de révolutionnaires Juifs (pratiquants et laïcs), pour des raisons en majorité sociétales (voir D. Reed, un gros bouquin récemment caviardé chez KontreKulture dont t’as du entendre parler, excellent bouquin dois-je dire), mais pas seulement. Beaucoup d’entre eux étaient de purs salopards, comme il y avait beaucoup de salopards chez leurs collègues Russes. Tous se valaient bien.
      -
      Mais tout cela n’est que le début, et une histoire dont on ne connaît que le début, ça mène pas bien loin.
      -
      Dommage que tes imprécations médicalisantes sont venues tout gâcher.


    • 1 vote
      LadyFel 21 janvier 2014 11:36

      @bovidus et vous vivez encore là-bas ? 

      Ouarf, je me souviens des sous-marins qui remontaient la Néva... le tas de ferraille sacré : le croiseur Aurora, l’institut Smolny et tous les gens qui râlaient contre les cocos, le marché noir... alors le bon vieux temps de l’URSS, y a que ceux qui étaient bébés pour le regretter.
      Qui a construit Saint Petersbourg ? des manoeuvres moujiks, des serfs finlandais, des ouvriers spécialisés qui n’étaient pas russes, des architectes italiens... faut arrêter les images d’Epinal.. 

      Qui a écrit Saint Petersbourg : Gogol, Dostoïevsky...

      Dans "Soleil de nuit" (1985)Saint Petersbourg est bien filmé... 

    • vote
      bOvinus bOvinus 21 janvier 2014 14:51

      @ LadyFell

      -

      Oui, je connais cette version-là aussi. C’est aussi partiellement vrai : le mensonge était omniprésent, il y avait beaucoup de gens qui étaient prêts à troquer leur pays et leur dignité contre une paire de jeans, un magnétoscope et un paquet de Marlboro. Ma mère fait partie de cette catégorie, du coup, je suis plutôt bien renseigné. Que voulez-vous, il y a des imbéciles partout.

      -

      Néanmoins, ce serait une erreur grossière de considérer que la totalité, ou même simplement la majorité des citoyens soviétiques partageaient cette vision. Il se trouve qu’un référendum a eu lieu en 1991, dont la question était de savoir si l’URSS devait être dissoute ou non. La réponse fut non à plus de 70%. Par ailleurs, vous n’ignorez pas que Eltsine fut destitué de ses fonctions en 1993 par le parlement à une écrasante majorité (634 députés pour, 2 contre, si je me souviens bien). Pour se maintenir au pouvoir, il n’eut pas d’autre alternative que de commettre un coup d’État. Eltsine, c’est un Pinochet russe, accompagné des mêmes "chicago boys" pratiquant la même "thérapie de choc" qu’au Chili en 1973. Et vous venez me vanter les bienfaits de la "démocratie de marché" ! Allons...

      -

      Votre film est un film américain, donc, une œuvre de propagande par défaut : en gros ça dit "l’URSS cé caca, fo ce baré". Alors, non, tout n’était pas rose bonbon au pays des soviets. La réalité est toujours subtile et compliquée, et jamais monolithique rose bonbon. Oui, le marché noir existait. Oui, on manquait de certains produits de consommation courante. Oui, la nomenklatura dans sa majorité se foutait éperdument du peuple et ne songeait qu’à démanteler l’État au plus vite, histoire de pouvoir faire comme leurs collègues de l’autre côté du rideau de fer. En revanche, tout le monde était correctement logé, nourri, éduqué et soigné, il n’y avait pas de chômage, on ne se tuait pas au boulot, et la criminalité était anecdotique ; globalement, on ne manquait de rien. Citez moi un seul pays qui corresponde actuellement à cette description. À part éventuellement la Suisse, je vois pas.

      -

      Non, je ne vis plus en Russie, depuis plus de 20 ans, quoique j’y retourne assez souvent pour raisons familiales et autres. Ça a bien changé, et en mal. J’espère pouvoir retourner m’y installer, mais pour l’instant, je n’ai pas une thune, et même pas de quoi me loger là-bas. Forcément : je suis né en URSS, et l’URSS n’existe plus ; de plus, pour la Fédération de Russie, je suis un dissident potentiel. Techniquement, je suis une sorte d’apatride. Le seul coin où je pourrais éventuellement aller c’est la Transnistrie, mais je doute que ma femme serait d’accord.

      -

      Ne pensez pas pour autant que "seuls les bébés regrettent l’URSS". L’immense majorité des ex-citoyens soviétiques regrettent l’URSS, d’après certains sondages (non officiels, bien entendu). Il y a eu également un sondage officiel organisé en Russie en 2008, la question était de déterminer le personnage politique le plus populaire. Cette histoire se termina par un retentissant scandale : le gagnant était Alexandre Nevski. Mais après un retournement spectaculaire, puisque le nom largement devant depuis des mois était Joseph Staline... forcément, ça faisait désordre. Des sources "officielles" ont dit que c’était parce que des hackers avaient saboté le truc (véridique !) ... Bref, tout cela est un grossier foutage de gueule (un de plus).

      Vous pouvez lire l’histoire là :

      - http://ru.wikipedia.org/wiki/%C8%EC%FF_%D0%EE%F1%F1%E8%FF

      - http://www.kasparov.ru/material.php?id=48DB8EB74D4B7

      - http://delostalina.ru/?p=403


    • vote
      LadyFel 21 janvier 2014 15:20

      Merci pour cette longue réponse...

      Moi j’ai été une fan de Gorbatchev... comme le chantait à l’époque une star hongroise " Tovaritch Gorbatchev, you are so a lovely boy"...
      Je dirais que Gorbatchev est un grand honnête homme, selon la conception du XViième siècle français. Il a évité le pire, même s’il n’a pas été capable de sauvegarder le meilleur. Tout n’était pas à jeter... mais hélas, c’est sans doute une loi historique ;.. la réaction fut à la mesure des soixante ans d’oppression...
      J’ai adoré la littérature russe, puis soviétique... Et si je me réfère au pire de l’URSS, ce n’est pas Soljénitsine que je citerai , mais Iouri Dombrovski et sa "Faculté de l’inutile"...

      Rien n’est définitivement perdu... Poutine est une étape. En tout cas, il est l’homme de la situation d’un point de vue international. Et il jette les bases d’un futur qui semblait impossible il y a 40 ans. Les Russes et autres ex-soviétques ont bien de la chance. 

    • vote
      LadyFel 21 janvier 2014 15:29

      La Transnistrie, c’est un peu grisâtre... je n’ai pas suivi l’actualité, mais à une époque c’était une plateforme de trafics douteux...

      Et l’extrême-orient ? là-bas, quand on y va volontairement , c’est depuis toujours la liberté absolue... 
      J’espère avant de mourir prendre le Transsibérien, voir le lac Baïkal, Vladivostok et le fleuve Amour. 
       

    • vote
      bOvinus bOvinus 21 janvier 2014 16:55

      Vous ne le savez peut-être pas, mais Gorby a un procès pour haute trahison au cul, hein. Le plus "drôle", c’est qu’il ne s’agit même pas d’une initiative venant d’un quelconque parti "communiste" (ça fait au moins une chose qu’il faut concéder à MasquedeFer - les "communistes" russes actuels ne valent pas mieux que Merluchon et sa clique, c’est tout à fait exact... le trotskysme, c’est vraiment la chienlit), mais du syndicat des citoyens de Russie, c’est assez récent, semblerait-il (voir ici : http://nstarikov.ru/blog/17249 ). Il semblerait néanmoins que le pouvoir soit intervenu pour faire bloquer le dossier, je sais pas trop où ça en est actuellement, mais ça fait toujours un élément de "désordre" de plus. Personnellement, je ne suis pas persuadé qu’il fût réellement un traître, mais incompétent, manipulé et crétin, ça oui, clairement. Paraît que son blaze dans son bled de Stavropol, c’était "Micha l’Enveloppe". Bref, pas quelqu’un à mettre aux commandes d’une super-puissance.
      -
      Pour ce qui est des "répressions" staliniennes, après de longues recherches, je suis parvenu à la conclusion que c’est encore une fois du pipeau. J’ai été élevé dans l’idée que Staline était un monstre. Mais, rien à faire, je n’arrivais pas à y croire vraiment. En fait, même si tout semble indiquer l’abomination, les 100 millions de morts du communisme, etc., on se rend compte au bout d’un moment qu’il n’y a que 3 sources d’où tout cela provient : la propagande nazie (logique), la propagande anglo-saxonne (logique aussi), et la propagande de Khrouchtchev (ça, ça paraît beaucoup moins logique, quand on ne sait pas que Nikita Khrouchtchev était trotskyste et détestait Staline pour raisons personnelles... là, ça devient déjà plus clair). Il y a aussi un autre problème, beaucoup plus gênant, celui-là : si on fait le total des millions de morts attribués au "régime" (révolution, guerre civile, famines, purges, goulag, etc.) et qu’on y rajoute les 30 millions prouvés et confirmés de la 2ème GM, on arrive à des chiffres surréalistes. Impossible que ça passe inaperçu sur la pyramide des âges. Or, on n’y voit que la 2ème guerre mondiale. Même la décennie noire des années 1990 on la voit (et là, je peux vous dire qu’il y en a eu, des morts, et le coupable tout désigné est bien connu : il s’appelle Boris Eltsine ; cela dit, quand on commence à chercher qui est "derrière" Boris l’alcoolique, on a peur) mais pas les "purges staliniennes". Celles-là, on ne les voit pas.
      -
      Les chiffres des ces soi-disant "purges" sont connus, pourtant, ça a été déclassifié dans les années 1990. Mais bizarrement, personne ne vient les mettre sur le devant de la scène, même pas la CIA. C’est peut-être qu’il n’y a pas grand-chose à en dire ? Entre 1922 et 1953 il y eut environ 4.700.000 condamnations tout compris (celles des tribunaux militaires non comprises), aux peines les plus diverses, dont environ 750.000 "seulement" à la peine de mort. Je ne dis pas que c’est peu, c’est déjà assez conséquent. Pourtant, pour un pays dont la population était d’après le recensement de 1940 de 170 millions, en 30 ans, c’est pas énorme eu égard aux épreuves que le pays eut à traverser (une révolution, deux guerres civiles, une industrialisation à marche forcée, et une guerre à mort contre l’Allemagne nazie, ou plutôt, devrais-je dire l’Europe nazifiée ?).
      -
      Je n’ai pas lu Dombrovski, et je vous avouerai que la littérature "dissidente" m’est en général assez insupportable (il n’y a guère que Sakharov que je respecte là-dedans, lui au moins avait de l’honneur). Peut-être Dombrovski a-t-il été condamné à tort. C’est possible, mais les erreurs judiciaires n’étaient pas si fréquentes que cela. N’allez pas croire, pourtant, qu’on réprimait systématiquement tous ceux qui ne voulaient pas rentrer dans le moule. J’ai un bon contre-exemple d’ailleurs : Mikhaïl Boulgakov.
      -
      Son roman "La Garde Blanche" était basé sur une pièce de théâtre, dont le nom est "Les jours de Tourbine". Elle a été interdite par les caciques du PC œuvrant dans l’administration culturelle, pour raisons "politiques", bien entendu : c’était clairement pas un éloge du bolchévisme.
      -
      Or, il se trouve que Staline, grand amateur d’art et de littérature, aimait beaucoup cette pièce (il paraît qu’il l’aurait vue 14 fois). Un beau jour, s’étonnant de la médiocrité de la programmation du Grand Théâtre, il alla voir le directeur pour lui demander ce qu’était devenue la pièce de Boulgakov et pourquoi on ne la voyait plus au programme. Le directeur, tout penaud, avoua alors qu’il avait fait interdire cette œuvre jugée "contre-révolutionnaire". Staline eut à intervenir personnellement dans les rouages de la bureaucratie pour lever l’interdiction.
      -
      Cette histoire ne s’arrête pas là. Quelques années plus tard, en 1937 ou 1938, Staline reçoit un courrier désespéré de Boulgakov, qui demande l’autorisation d’émigrer. Celui-ci se plaignait en effet de ne pas trouver de travail, de vivre au bord de la misère et d’être victime de "pressions" et de "persécutions". Le lendemain, il reçoit un coup de fil de Staline en personne, qui voulait savoir quel était son problème... il n’était tout simplement pas au courant. Puis, il intervint une deuxième fois pour "placer" Boulgakov au Grand Théâtre, afin qu’il pût travailler en paix.
      -
      Ébloui par tant de magnanimité, Boulgakov écrivit une pièce consacrée à Staline, intitulée "Batoum". Celui-ci assista à la première, puis la fit interdire. Lorsqu’on lui demanda "pourquoi donc ? elle est mauvaise, cette pièce ?", il répondit : "Non, cette pièce est excellente. Malheureusement, on ne peut pas la laisser jouer. Ce ne serait pas... décent". La pièce fut jouée pour la première fois en 1988 ou en 1989, dans une adaptation grotesque (qui fit grand scandale), et jamais plus depuis.
      -
      Comme quoi, même cette histoire de "culte de la personnalité" inventée de toutes pièces par le camarade N. Khrouchtchev, c’est du pipeau. Mettez-vous à sa place : quand on succède à un dirigeant du calibre de Staline, il n’est pas facile de ne pas passer pour un guignol. La seule chose à faire, c’est essayer de déboulonner la statue, ou au moins, de lui donner un air monstrueux.
      -
      Vous savez, tout pouvoir a ses lèche-cul. Pour mieux se faire voir au chef, on se croit obligé d’être plus royaliste que le roi. Ce genre de tartufes prolifèrent ici en France, eh bien, c’est pareil dans tous les régimes du monde entier, de tous temps. Beaucoup de mal et beaucoup de conneries sont à mettre au compte de cette sorte de personnes en URSS. Maintenant, Staline y est-il pour quelque chose ? Il peut pas être partout, hein. Faut pas croire qu’il intervenait dans la moindre question et qu’il faisait condamner à l’écartèlement tous ceux qui avaient le malheur de faire un pet de travers.


    • vote
      LadyFel 22 janvier 2014 16:46

      J’ai été une grande lectrice de Boulgakov... la Garde Blanche avec son côté saga, est une oeuvre facile... C’est pas ma préférée , d’autant plus que j’ai bien connu des personnes qui ressemblaient aux protagonistes..., morts presque centenaires.. donc j’ai eu des récits de première main...

      De Boulgakov j’aime surtout "Coeur de chien, le Maître et Marguerite.. Le roman théatral et Les Oeufs fatidiques"... 
      On sait que Boulgakov doit être lu entre les lignes... La fameuse langue d’Esope. 

      Sinon, pour les purges staliniennes, on peut essayer d’autres pistes que le rapport Khroutchev... par exemple les témoignages concordants qu’on trouve dans des récits ou romans de personnes d’origines diverses, qui ne se connaissaient pas, qui ne s’étaient pas lus, pour des différentes raisons , ... Vassili Grossman, Victor
      Kravtchenko...etc...quelques sinistres affaires comme celle de Lissenko, sans compter les écrits de survivants insignifiants... 

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      bOvinus bOvinus 23 janvier 2014 18:02

      Que voulez-vous dire, concrètement ? Parce que avec votre brochette de personnalités, j’ai un peu de mal à suivre. Kravtchenko ne peut être considéré comme crédible, puisqu’il est un transfuge. En plein début de guerre froide, il allait pas sortir un bouquin vantant les mérites de l’URSS, forcément. Grossmann était, semblerait-il, un trotskyste (donc, anti-stalinien) et connu pour certains écrits clairement dissidents (donc, encore une fois, peu crédible). Quant à Lyssenko - protégé de Khrouchtchev (possiblement trotskyste), scientifique incompétent mais en revanche, bureaucrate et propagandiste fort doué.

      -
      Si votre message c’est : le régime était "dur", je suis d’accord, il l’était, mais néanmoins aussi juste que possible, eu égard, encore une fois, aux défis extrêmes des temps. Si vous voulez dire que c’était un régime abominable, barbare, inhumain, etc., là, non, je n’abonderai pas dans votre sens. On ne tuait pas les gens pour rien, quant aux famines, aux massacres, aux purges, etc., je maintiens ce que je dis - mensonge et propagande les plus abjects.
      -
      L’URSS fut ce que la Russie (et j’insiste sur le mot : c’est pour l’essentiel une émanation de la civilisation russe) avait produit de mieux, de plus performant et de plus grand. Combattre l’URSS, c’est combattre la Russie. Tenez, pour la route, je vous livre une petite citation peu connue d’un grand russophobe devant l’éternel, un certain Zbignew Brzezinski : « ?? ???? ???????? ???? ? ?????? ??????, – ?????? ??????????. – ????? ??????? ?? ?????? ??????????, ?? ??????? ?????? ??????, ??? ?? ??? ?? ?????????? ». En gros, ça veut dire, il faut pas se mentir : l’Ouest n’a jamais combattu le communisme, mais la Russie, quel que fût son nom.


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