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Accueil du site > Culture & Loisirs > Culture > Mots français d’origine arabe, turque et persane

Mots français d’origine arabe, turque et persane

Le célèbre linguiste Alain Rey est l'invité de l'Esprit d'actu. Ce dernier est l'auteur d'un livre passionant "Le voyage des mots : de l'Orient arabe et persan vers la langue française" (Ed.Guy Trédaniel), avec de magnifiques calligraphies de Lassaâd Métoui. Spécialiste de linguistique et de lexicographie, Alain Rey est rédacteur en chef des publications des éditions Le Robert, Il est également chroniqueur à la radio avec Le mot de la fin sur France Inter (1993/2006) et à la télévision sur France 2 avec Démo des mots (2004/2005) et dans Le Petit Journal sur Canal +. Lassaâd Metoui est un calligraphe d'origine tunisienne. Il a illustré de nombreux recueils dont plusieurs textes de Jacques Salomé.

 

Tags : Langue française




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21 réactions à cet article    



    • 11 votes
      Romios Romios 23 janvier 2014 09:18

      Encore et toujours ce mythe de la transmission des philosophes grecs par les arabes, la bible et toute sorte de biais, réels mais secondaires.


      La réalité est bien plus simple : ce sont les princes et les lettrés byzantins qui ont apporté en occident des bibliothèques entières à la chute de Constantinople.

      En perticulier Jean Lascaris, prince impérial byzantin, qui fut le bibliothéquaire de Laurent de Médicis puis le co-fondateur de la bibliothèque Nationale (ex-Royale) de France, puis directeur de l’école grecque du Pape, et à qui on doit les premiers caractères d’imprimerie grecs (il travailla aussi comme correcteur pour les imprimeurs des tout premiers ouvrages imprimès en grecs qui diffusèrent les lettres antiques dans toute l’Europe)


      A la demande de Laurent de Médicis, Lascaris a effectué deux voyages en Grèce ottomane 
       a la faveur du règne du sultant Bajazet qui était plutot libèral pour un sultan, voyanges au cours desquels il fit le tour des bibliothèques des divers monastères et rapporta des milliers d’ouvrages qui sont aujourd’hui à la BNF au Vatican, a Florence... 

      • 6 votes
        Schweizer.ch 23 janvier 2014 10:03

        "La réalité est bien plus simple : ce sont les princes et les lettrés byzantins qui ont apporté en occident des bibliothèques entières à la chute de Constantinople."


        Pas seulement. 

        De Beat Kappeler, dans le quotidien "Le Temps" (Genève) du 10 mai 2008, sous le titre "Voir Saint-Gall et comprendre l’Europe" ;

        A qui l’Europe doit-elle sa culture et sa science précoce, qui se basait sur l’Antiquité ? Aux moines du couvent de Saint-Gall des années 750 et suivantes, par exemple. Le débat fait rage de savoir si l’Europe a dépendu de la transmission de ce savoir par le détour des traductions dans le monde islamique. Des intellectuels politiquement corrects se précipitent pour l’affirmer et pour contrer la thèse de l’indépendance intellectuelle européenne, publiée par Sylvain Gouguenheim.


        Et bien, il ne faut pas ergoter longuement - les témoignages matériels d’une transmission autochtone et indépendante en Europe même reposent dans la fameuse bibliothèque du couvent de Saint-Gall. Je les ai vus de mes propres yeux lors des expositions bisannuelles de ses trésors, au cours des quarante dernières années. Il s’agit, par exemple, de pratiquement tous les écrits de Saint-Augustin, né en 354 dans l’Afrique du Nord romaine, et du catalogue de toutes ses œuvres. Les traductions d’Aristote par le romain Boèce, né en 480, se trouvent à Saint-Gall. Mieux, elles ont été traduites en un allemand ancien par le fameux moine Notker dit « l’Allemand », né en 950. 

        La synthèse du savoir antique en sciences, réalisée par l’anglais Beda Venerabilis, né en 672, a été collectionnée par Saint-Gall à partir de l’an 750. Et l’œuvre d’Isidore de Séville (http://www.cesg.unifr.ch), né en 560, une somme du savoir scientifique antique, se trouve à Saint-Gall en des versions datant de l’an 650 environ. Ces écrits d’Isidore, sous le titre grec d’Ethymologiae, ont été cités dans pratiquement chaque œuvre scientifique du Moyen Age. La très riche abbaye de Saint-Gall les copiait à tour de bras pour les envoyer et les troquer partout. Elle en conserve un exemplaire magnifique réalisé en 760 par le moine Winithar. 

        La suite sous :

      • 1 vote
        Romios Romios 24 janvier 2014 12:50

        Saint Augustin n’est pas un auteur grec mais latin.


        Il est evident que les textes latins n’ont pas eu à passer par Byzance pour parvenir en occident !

      • 5 votes
        QaviQeQuarQo QaviQeQuarQo 23 janvier 2014 10:33

        belle analogie de la politique assimilationniste française en opposition de la politique communautaire :


        Quelques pourcentages de mots étrangers qui viennent enrichir la langue française : les mots "chouia", "bézef", "caïd", "niquer" sont maintenant des mots complètements français, mais ils ne sont pas les mots d un langage alternatif, parallèle au français sur son territoire.

        • 8 votes
          QaviQeQuarQo QaviQeQuarQo 23 janvier 2014 11:21

          Pourquoi nier l éxistence d un islam éclairée en andalousie ?

          Vous concevez les différences entre le catholicisme, le protestantisme, l othodoxie, le christianisme d orient, les fransiscains, les jésuites, les jansénistes, les temoins de jehovah ou les théoriciens de la libération ?
          Pourquoi alors considérer l islam comme un seul bloc ?

          Pourquoi nier bêtement les quelques apports de la civilisation musulmane qui comme d autres cultures greque, latine, orientale, germanique, anglosaxone nous ont enrichi ?
          Il n est pas question de dire que nous devons tout a la culture musulmane, mais de dire qu elle a pu etre un des vecteurs de transmission de nos apports les plus importants : les apports de la grece antique.

          De plus , cela ne voudrait meme pas dire que l on devrait une gratitude a l islam proselyte wahabite actuel(qui n a pas grand chose a voir avec l age d or islamique andaloue).
          Vous mettez de l idéologie la ou elle n a rien a faire (comme certain musulman pourront le faire aussi a l inverse)


        • 2 votes
          cathy30 cathy30 23 janvier 2014 12:42

          Parce qu’il n’y a pas eu d’islam éclairé en Andalousie ? L’Andalousie a même été le parent très très pauvre de l’Espagne. De même que l’empire ottoman créé au 15e siècle par les carolingiens, a implosé sur lui-même par la religion et les mariages autochtones. 


        • 5 votes
          QaviQeQuarQo QaviQeQuarQo 23 janvier 2014 17:17

          pas mal pour des parents pauvres.


          L empire ottoman a explosé au bout de six siècles par l excès de ses élites et leur mauvaise administration ?
          Ouai un peu comme tout les empires smiley

        • 2 votes
          QaviQeQuarQo QaviQeQuarQo 24 janvier 2014 07:37

          On s’en fiche de l’Islam du moyen age


          vous avez le droit de vous en foutre,
          au fond, a quoi sert l Histoire, puisque c est du passé ?


          L’islam apporte quoi aujourd’hui ?


          Comme la chretienté : tout et son contraire, 

          des allumés millénaristes essayant de déchifrer mot pour mot des propheties dont ils seraient les acteurs (bush et compagnies, ou les djihadstes)

          et d autres qui y trouveront un peu de spiritualité dans un monde gangrené par le matérialisme et l individualisme.



        • 3 votes
          marceau 24 janvier 2014 13:31

          -D’où viendrait cette islam éclairé d’Andalousie ?

          Probablement d’Averroès, puisque ce nom est la "tarte à la crème" de tous ceux qui veulent illustrer l’islam éclairé d’Andalousie.

          Déjà "islam éclairé" ça ne veut pas dire grand chose. Dés son origine l’islam a été borné par la nature "révélée" de cette religion. Tout savoir ne pouvait être admis qu’à la condition de ne pas entrer en opposition avec le contenu de cette "révélation". C’est ainsi que la "métaphysique" et la "physique" d’Aristote ne furent jamais traduits en arabe parce que jugés en opposition avec cette "révélation".

          Rémy Brague le grand spécialiste français de cette question explique qu’Averroès n’ont seulement n’a jamais cherché à introduire la raison (dans le discours musulman, le recours à la raison devant fonder cet islam éclairé) mais est même allé jusqu’à l’interdire.

          Averroès interdit le recours à la raison pour le peuple, qui représente l’immense majorité des gens.

          Il l’a interdit aussi pour les théologiens.

          Pour lui seuls les philosophes peuvent recourir à la raison.

          Accessoirement Averroès appelait au djihad contre les chrétiens, demandait à ce que les musulmans abandonnent leur activité pour aller tuer les chrétiens, et demandait la mise à mort des hérétiques.

          De plus Averroès fut emprisonné, eut sa bibliothèque incendiée par ses corelégionnaires.

          Ce qui est léger pour un symbole de l’islam éclairé ! 


        • 3 votes
          erQar erQar 23 janvier 2014 13:57

          Ce qu’il y a d’intéressant dans cette histoire, c’est l’introduction de la langue française dans la langue Turque.
          -
          Échange de bon procédé ?
          -
          http://coachelle.wordpress.com/2013/08/04/fast-facts-5000-mots-francais-en-turc-alors-vous-vous-y-mettez-quand/


          • 1 vote
            cathy30 cathy30 23 janvier 2014 14:49

            Non un joli tour de passe-passe. Ils ont latinisé l’écrit.


          • 5 votes
            QaviQeQuarQo QaviQeQuarQo 23 janvier 2014 17:09

            je ne vois pas le rapport


            Ils ont bien latinisé l écrit, mais ils ont bien pris des mots de la langue francaise dans leur langue :
            Prendre un mot d une autre langue se fait toujours sur une vague retranscription phonétique comme les mots "carro" ou "computador" pris de l anglais dans l espagnol d amérique du sud.
            Si les turcs avaient gardé leur alphabet arabe, cela aurait été la même chose sauf qu il l auraient ecrit ???? au lieu de buro.

          • 1 vote
            erQar erQar 23 janvier 2014 18:27

            QaviQeQuarQo,

            Vous avez écrit buro et phonétiquement en turc cela sonne bouro.
            L’écriture exacte est büro...
            -

            En fait, il y énormément de mot qui existait déjà et qui sont oublié dans le langage courant au profit des mots français.


          • 1 vote
            cathy30 cathy30 23 janvier 2014 18:37

            Oui il vous faut une sekreter smiley


          • 3 votes
            QaviQeQuarQo QaviQeQuarQo 23 janvier 2014 20:35

            oui j avoue je ne connais pas le turc

            je baragouine vite fait le darija du maroc, mais il me semblait que la bas le O, le OU et le U se prononcait pareil :  ?


            Mais j avais entendu que le turc avait une richesse phonétique plus grande que l arabe qui n a que trois voyelles.

            Comment pouvaient ils donc la retranscrire du temps de l alphabet arabe ?


          • 1 vote
            cathy30 cathy30 24 janvier 2014 00:50

            Ce que je sais c’est qu’ils ont réformé l’écriture quand l’empire est tombé, n’ayant plus besoin de l’écriture arabe. Il faut faire des recherches, la réforme a eu lieu en 1920. C’est Otto, la lignée de Charlemagne germanique qui a créé l’empire Ottoman. La plupart des mots sont français ou anglais et ont été arabisés. 

            Le but était de stopper le commerce de l’occident avec l’orient entre population et surtout la richesse des échanges culturels. 

          • 3 votes
            marceau 23 janvier 2014 22:02

            Ce type est un imbécile, je n’ai pas écouté jusqu’au bout mais "chiffre" n’est pas un mot arabe mais un mot indien qui voulait dire "zéro". Ce qu’il qualifie de mot arabes sont très souvent des mots d’origines diverses qui ont transité par l’arabe et qui sont arrivé en occident du fait de la colonisation arabo-musulmane et ottomane de l’Europe pendant plus de 1000 ans.

            Quant à Aristote il suffit de lire Gouguenheim pour savoir que notre connaissance de sa philosophie ne doit rien au arabes mais tout à Byzance !


            • vote
              Éric Guéguen Éric Guéguen 24 janvier 2014 09:14

              "Empr. à l’ar. s ?ifr « vide, zéro » (Freytag t. 2, p. 503 ; FEW t. 19, pp. 156-158), calque du skr. s ?u ?nya « id. », par l’intermédiaire du lat. médiév. cifra « zéro » (xiies., Anon., Algor. Salem. ds Mittellat. W. s.v., 574, 12)."
              (sur le CNRTL)


            • 1 vote
              spoty spoty 24 janvier 2014 09:00

              Marre de ce vieux con.


              • 3 votes
                marceau 24 janvier 2014 13:45

                L’occident latin fut continuellement en contact avec Byzance et le monde grec.

                Lors de l’invasion arabo-musulmane du Moyen-Orient de nombreux penseurs et religieux grecs se réfugièrent en occident (plusieurs papes furent des chrétiens d’orient).

                Lors de l’invasion du Maghreb les religieux et les savants, fuyant l’invasion arabe débarquèrent en Italie. 

                La Sicile fut longtemps un foyer de civilisation grecque dans lequel puisait l’occident latin.

                Le mariage d’Empereurs germaniques avec des femmes issues des grandes familles byzantines permis l’émergence d’un foyer de culture grecque en Allemagne.

                Thomas d’Aquin travailla à partir d’une traduction originale des œuvres d’Aristote .

                Tout ça pour dire que l’idée selon laquelle la transmission du savoir grecs serait passé par les arabes n’est qu’une vaste fumisterie découlant d’une volonté d’imposer une vision relativiste de l’histoire !



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