Jérôme Lavrilleux : L’affaire Bygmalion-UMP
Jérôme Lavrilleux, député européen et directeur de cabinet de Jean-François Copé, répond aux questions de Ruth Elkrief sur son implication dans l’affaire Bygmalion-UMP après les accusations portées par l’avocat de la société, Me Patrick Maisonneuve, contre le parti politique lors d’une conférence de presse. Selon l’avocat, pendant la campagne présidentielle de Nicolas Sarkozy, des meetings ont été facturés sous le libellé frauduleux de conventions "à la demande de l’UMP".
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« J’entends parler de l’affaire Bygmalion, mais je pense que c’est plutôt l’affaire des comptes de campagne de Nicolas Sarkozy ». La déclaration de l’avocat de l’agence Bygmalion, ce lundi, va assurément faire l’effet d’une bombe à l’UMP, alors que Jean-François Copé doit tenir mardi matin un bureau politique pour faire acte de transparence dans l’affaire des surfacturations qui éclabousse la direction de son parti.
Dans une conférence de presse improvisée, MePatrick Maisonneuve a affirmé que l’UMP a exigé de la société Bygmalion qu’elle facture sous le titre de conventions fictives une partie des prestations qu’elle avait réalisées pour des meetings de Nicolas Sarkozy. L’objectif ? Que ces dépenses ne soient pas imputées aux comptes de campagne du candidat, qui, malgré tout ont été invalidés par le Conseil constitutionnel. L’avocat certifie que pour les dirigeants de Bygmalion, « il n’y a eu ni surfacturation, ni rétrocommission, ni enrichissement personnel ».
L’avocat accuse : « Il y a des libellés de factures qui n’auraient pas dû être imputées à l’UMP, mais à l’association de financement de la campagne de Sarkozy (…) Il y a eu des meetings, et les responsables de la campagne ont pu constater qu’ils ne les avaient pas financés. Ils auraient dû se poser des questions non ? », interroge l’avocat.
« Un chantage économique »
Selon lui les montants des « vraies-fausses factures » représentent environ 11 millions d’euros, soit un peu plus de la moitié du montant évoqué jusqu’ici dans l’affaire des fausses conventions,soulevée par le journal Libération .
Me Maisonneuve est formel : ce système de maquillage des comptes de campagne est le fruit des exigences de l’UMP et des organisateurs de la campagne de l’ancien président. Il avance que la société Bygmalion n’aurait pas eu d’autre choix que de s’y plier. « Ces exigences ont été formulées après que les prestations ont été réalisées, c’est un chantage économique de la part de l’UMP ». S’ils n’avaient pas obtempéré, « Bygmalion et ses prestataires n‘auraient pas été payés », ajoute l’avocat.
Tags : UMP Nicolas Sarkozy
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