"La France big brother", le retour de Laurent Obertone
Suite à son premier opus La France orange mécanique paru en 2013, Laurent Obertone, cet illustre inconnu, s'est rapidement fait un nom. Ou plutôt un "pseudo" puisqu'il ne s'agit pas de son véritable patronyme. Invité par quelques médias à l'occasion de la parution du bouquin, Obertone connut son moment d'apothéose lors de son passage à On n'est pas couché, la célébrissime émission de talk-show animée par Laurent Ruquier accompagné par ses chiens de garde de l'époque, à savoir Natacha Polony et le petit roquet sponsorisé par l'Oréal qui porte le nom d'Aymeric Caron. Aymeric, n'ayant pas apprécié l'opus car soi-disant connoté "extrême droite", colla alors l'étiquette de "raciste" sur le blason d'Obertone, ce qui eut manifestement pour conséquences un black-out de ce dernier par les médias dominants. Son second opus Utoya consacré au tueur Norvégien Anders Breivik parut dans un silence assourdissant.
Aujourd'hui ce sont les médias qui, justement, constituent le sujet d'étude du nouvel ouvrage de Laurent Obertone, la France Big-brother, à paraître en Janvier 2015.
Mais qui est vraiment Laurent Obertone ? Sa pensée s'apparente-t-elle à du darwinisme social comme certains le laissent à penser ? Est-il vraiment ce blogger racialiste qui se faisait appeler Le Pélicastre jouisseur ainsi que le sous-entend notre star internationale Jean Robin ? Ou bien est-il tout au contraire et, comme il le prétend lui-même, viscéralement allergique au racisme d'où sa haine de l'antiracisme officiel d'état et du multiculturalisme qui en constituent tous deux la matrice ? En tout cas, ce qui est certain, c'est qu'Obertone maîtrise à fond la communication et qu'il nourrit une aversion profonde pour le système médiatique. Alors la question qu'on est en droit de se poser est de savoir si son nouvel ouvrage constituera de la véritable nitroglycérine anti-médiatique ou bien alors ne sera-ce qu'un pétard mouillé ? J'aurais, a priori, tendance à pencher pour la seconde option mais je veux bien lui accorder le bénéfice du doute : quelqu'un qui critique la démocratie, via son teaser de lancement, ne peut être entièrement mauvais ;-)
Le teaser d’Obertone est à l’image de ses écrits : ça "claque", comme on dit. Ce n’est pas de la haute littérature mais c’est de la littérature "efficace", car c’est moderne ! Cela dit, ayant lu son deuxième opus Utoya, je dois reconnaître qu’il y tout de même un véritable intérêt littéraire qui tient en ceci : comme l’auteur cherche à adopter le point de vue d’un monstre (Anders Breivik, le tueur en série de Norvège), on a du mal à savoir si Obertone cherche par moment à faire passer ses propres idées ou s’il prend le parti d’impliquer le lecteur jusqu’au malaise. Et de ce point de vue, c’est, d’après moi, parfaitement réussi !
Voici pour mémoire un extrait d’Utoya qui pourrait donner un avant-goût du prochain opus (c’est Anders Breivik qui s’exprime sous la plume d’Obertone) :
" Il ne se passe jamais plus d’une décennie sans que les illusions des pacifistes ne soient balayés dans le sang. Ces gens-là devraient cesser de se mentir. L’agressivité spontanée envers le différent est une constante en dépit du carcan moral forgé par les marxistes. L’envie de guerre est toujours là. Même en contrée progressiste, les prétextes aux affrontements ne manquent pas, et l’idée d’une guerre ne rebute jamais les foules bien longtemps. Il suffit d’augmenter le niveau d’hypocrisie : plutôt d’admettre qu’on aime la guerre, on justifie nos interventions extérieures par le pacifisme, l’intérêt supérieur de la communauté par internationale, les droits de l’Homme, la justice globale et autres fadaises. Sans ennemi extérieur, une société hait rapidement ses élites, ses communautés, ses responsables. La guerre civile est le seul avenir de toute société pacifiste. ’ La paix est un souhait, la guerre est un fait, et l’Histoire n’a jamais prêté attention aux désirs et aux idéaux humains. L’ idéal pacifiste est une condition terminale’ disait Oswald Spengler...
Il faut se débarrasser d’eux. C’est une question de salut public, et ça permet accessoirement de s’éviter un cancer de l’anus à force de s’énerver tout seul devant l’étalage des perversions mentales de ces gros enculés sudorifiques que je nommerai poliment ’la partie adverse’. L’Elise croit que garder la corde dans la grande course au marxisme est la seule manière de ne pas disparaître. Elle ne croit plus en rien, sinon en ça. Elle ne fait qu’accélérer son suicide...Mes contemporains sont tellement désespérés qu’ils sont prêts à croire les médias, ces médias qui ont inventé les charniers de Timisoara en 1989, les couveuses au Koweït en 1990, les armes de destruction massive irakiennes en 2002, les bons rebelles des printemps arabes en 2010...Et j’oubliais le meilleur : les camps de concentration en Serbie dans les années quatre-vingt-dix. Oui la ’partie adverse’ a fait croire aux foules qu’il y avait des camps de concentration et d’extermination en Serbie. Tous les Européens pensaient que les Serbes étaient des salauds. La manipulation la plus abominable de ces dernières décennies a été discrètement démentie, sans le moindre scandale, après la fin des bombardements, et les Européens ont continué à penser que les Serbes étaient des salauds. Tout est permis pourvu que la cause soit ’bonne’. Totalitarisme plébiscité. On ne tue pas l’opposition, on en fait notre diable. On ne tue pas les journalistes, on les empêche de vivre autrement qu’en esclaves. On n’impose rien aux gens, on leur laisse le soin de tout s’imposer. Tout un chacun s’est imposé en agent à plein temps de la propagande d’Etat. Le carcan marxiste est d’airain parce que chaque maillon est un enchaîné volontaire. Qui tient le fouet ? Tout le monde. Donc personne. Bêtise chaotique. Le hasard de la situation fait qu’une majorité d’imbéciles trouve un intérêt fugace à promouvoir son suicide."
Attendons-nous, une fois de plus à une "bonne petite fête d’ultra-violence" littéraire
Tags : Livres - Littérature Politique Société Démocratie Médias Manipulation Femen
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