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Les propos d’Alain : démocratie, anarchie, monarchie, oligarchie, constitution, abus de pouvoir

"Lu par Jean-Pierre Lorit. Alain fut philosophe, professeur, écrivain, militant de la république. De 1906 à 1936, il écrivit ses Propos, à peu près au jour le jour, pour la presse quotidienne."

 

 

 

Source : https://www.youtube.com/watch?v=v1G...

 

Tags : Politique Société Démocratie Oligarchie




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20 réactions à cet article    


  • 5 votes
    Éric Guéguen Éric Guéguen 28 octobre 2014 12:16

    "Pour contrôler les assurances et les mutualités, il faut savoir. Pour établir des impôts équitables, il faut savoir. Pour légiférer sur les contagions, il faut savoir."
     
    Alain aurait pu continuer longtemps sa liste. Or, que mentionne-t-il juste après cela ? Le besoin de "contrôleurs". Mais comment contrôler et destituer des gens qui doivent savoir sans savoir soi-même ? Là réside la grande aporie de la démocratie et forcément, dans ce court extrait, Alain n’y apporte aucun élément de réponse.


    • 3 votes
      Avlula 28 octobre 2014 12:56

      Je ne sais pas... Pour savoir il faut apprendre ?


    • 3 votes
      Éric Guéguen Éric Guéguen 28 octobre 2014 12:58

      Exact. Mais on n’apprend jamais tout de soi-même, on apprend toujours des autres, de ceux qui savent et que l’on se propose par ailleurs de juger...


    • 3 votes
      Chitine Chitine 28 octobre 2014 14:09

      Bonjour Eric Guéguen,
      C’est bien vrai que nous n’apprenons rien de nous même.
      C’est pourquoi, s’il est vrai également que, pour la raison que vous soulevez, il est difficile de contrôler le supposé "sachant", il reste néanmoins nécessaire que nous le fassions de manière collective.


    • 2 votes
      Éric Guéguen Éric Guéguen 28 octobre 2014 14:35

      Autrement dit, Chitine, la démocratie nous impose quelques incohérences.

      Il faut au moins que les gens en soient conscients, ce dans un double souci d’humilité individuelle et de démystification collective.


    • vote
      QaviQeQuarQo QaviQeQuarQo 28 octobre 2014 15:57

      si au moins, on avait deja les deux premiers points : 


      1un vrai monarque qui sait prendre des décisions dans l action et non en girouette balotté par le vent des différents acteurs de la social démocratie.

      2une vrai olligarchie-aristocratie qui sélectionnerait vraiment les meilleurs dans chaque domaine, qui sauraient prendre des décisions en fonction de leurs compétences.

      Pour ces deux premiers points, on est quand meme loin du discours de chouars et des gentils virus.


      3Pour le controle démocratique :

      Je ne suis pas vraiment d accord avec vous éric :
      On peut trouver une certaine partialité a ce qu un profane s initie superficiellement a un domaine et le juge, mais n est ce pas déja le cas de nos magistrats qui peuvent trancher dans les tribunaux certaines affaires dont ils ne maitrisent pas toutes les subtilités techniques ?
      Est ce bien utile de les maitriser toutes ? 
      Le controleur pourra écouter les avis divergeants, étudier les conflits d interets, écouter son bon sens....
      Les jury pris au hasard le font tres bien.

      Si l information est libre de circuler normalement , le bon sens populaire sait toujours y trouver son interet.


    • vote
      Éric Guéguen Éric Guéguen 28 octobre 2014 16:13

      Bonjour à vous.
       
      Oui, comme vous le dites, les deux premiers points de sont pas garantis non plus. Et curieusement, cela pose beaucoup moins de problèmes à certains.
       
      Au sujet des jurys : je trouve qu’ils sont importants comme étant, en quelque sorte, notre seule "enclave" véritablement démocratique. J’avais d’ailleurs posté une vidéo à ce sujet :
      http://www.agoravox.tv/actualites/societe/article/une-enclave-democratique-42961

       

      Cela dit, ce n’est pas pour moi un bon exemple. L’avis que les jurés sont censés délivrer ressortit plutôt à un sentiment de la justice qui se suffit à lui-même qu’à un quelconque savoir juridique. Une fois que l’on vous a exposé les tenants d’une affaire criminelle, si vous êtes "normalement constitué", moyennement intelligent et suffisamment acculturé moralement, vous devez être capable de fonder une expertise sur le bon sens en partage. Charge à la "science juridique" après cela d’exercer sa tutelle procédurale, voire procédurière.


    • vote
      QaviQeQuarQo QaviQeQuarQo 28 octobre 2014 19:52

      L’avis que les jurés sont censés délivrer ressortit plutôt à un sentiment de la justice qui se suffit à lui-même qu’à un quelconque savoir juridique.


      C est vrai, et s il était total, cette avis poserait le probleme de la séparation des pouvoirs.
      Mais c est peut etre juste ce qu on demande a un jury ou a des citoyens démocrates : une contrepartie a la technicité olligarchique
      technicité nécessaire, mais dangereuse par ses exces (le facile éloignement du bien commun par les interets particuliers de soligarque)

      En contrepartie, un avis ponctuel, amateur, profane, non scientifique, sensé représenter le bon sens populaire dans son ensemble.
      Lui aussi a ses exces : la facilité de tomber dans le pathos, la manipulation par les démagogues, la violence de groupe ( comme dans 12 hommes en coleres)

      Comme dit Alain, un mélange équilibré des deux (des trois) serait surement le plus indiqué.


      Reste a savoir comment s exerce la contrepartie :

      1Avant la procédure technique (comme dans l exemple du jury)

      2Apres la procédure technique (comme dans l exemple d Alain et du controle des gentils virus)

      Et en cela , qui aurait le dernier mot ?

    • vote
      ffi 28 octobre 2014 21:21

       Soit on continue ainsi à complexifier sans limite la société, et en effet, il faudrait toujours plus de technocrates qu’il serait vain d’espérer contrôler.
       
      - Soit on fait en sorte que la société soit la plus simple possible, il y aurait donc un minimum de technocrates et aussi un minimum de contrôle à faire.
       
      Pour moi, aucun doute, le génie est dans le simple, la complexification n’est que le symptôme d’une sophistication. Une symphonie de mélodies simples en parallèle est plus harmonieuse qu’une mélodie monocorde très complexe.


    • vote
      QaviQeQuarQo QaviQeQuarQo 28 octobre 2014 21:59

      Une symphonie de mélodies simples en parallèle est plus harmonieuse qu’une mélodie monocorde très complexe.


      que dire de la complexité de la langue francaise, de l art baroque, des moulures infinissable et des milliers de détails dans l art d antan ?
      Voila deux exemples de domaine qui se sont simplifiés au fil des siecles, pas forcement pour un mieux.
      Vaut il mieux un sample de violon qui tourne en boucle acompagné d une boite a rythme ou une symphonie de beethoven
      La simplicité est elle toujours ce qu il y a de mieux dans l art ?



      Depuis l aire industrielle, les métiers ont atteint un tel niveau technique qu il serait difficile de revenir au systeme artisanal corporatif.
      C est a déplorer car je pense que l Homme ne peux pas se sentir aussi comblé quand il n est qu une piece d une machinerie incompréhensible.
      Mais c est un fait : aujourdhui , seul le capitalisme moderne ou le communisme savent gérer ce systeme complexe.
      ...a moins d abandonner toutes ces techniques et de tomber en décroissance.


    • vote
      ffi 28 octobre 2014 23:13

      La complexité d’une langue vient justement du fait que l’on essaye d’énoncer de manière séquentielle une pensée dont les idées sont imaginées en parallèle, d’où la syntaxe, pour raccorder le tout. Pour ma part, je ne trouve pas le français complexe. C’est au contraire une langue plutôt simple, si on excepte l’orthographe.
       
      L’art baroque à son sommet, c’est le contrepoint. C’est ce dont je parlais.
       
      Comment penser la coexistence sans penser à la polyrythmie ni à la polyphonie ? Chacun son rythme, chacun sa voix, chacun sa partition, chacun son poste...
       
      Je m’inscris en faux sur l’augmentation du niveau technique. Au vu de la qualité des productions actuelles, il est clair que le capitalisme tend vraiment à s’effondrer, et, en cela, il suit de peu le communisme semble-t-il. De plus, le niveau d’éducation faiblit sérieusement.
       
      Le capitalisme s’organise autour du perfectionnement du capital matériel, mais il délaisse le perfectionnement des hommes. C’est son talon d’Achille : à mesure des générations, il finira par posséder un matériel que plus personne ne saura faire marcher, et tout cela finira à la benne, comme pour ce qu’il en fut du communisme.
       
      Le capitalisme produisant des gens désorientés, dépendants, esclaves de leurs sensations (drogués, quoi), sans volonté, les sociétés fondés sur ce système seront bientôt supplantées par les sociétés plus simples, où les hommes sont tenus d’être vertueux par eux-même, sans avoir à traîner derrière eux une tonne d’équipements encombrants et inutiles.
       
      C’est que, voyez-vous, ce matériel, il faut pouvoir le maintenir en état, ceci éventuellement pour l’éternité, donc c’est aussi un poids qui peut devenir assez vite surhumain, surtout quand les productions sont fragiles.
       
      Prenez le marché automobile actuel en France : 150 000 véhicule de tourisme furent vendus en septembre 2014. Il y a aujourd’hui 4758 concessionnaires, 15 239 agents de marque et 18 500 mécaniciens réparateurs indépendants, soit 38 497 unités économiques qualifiées dans ce domaine (voir http://www.advalorem-expertise.fr/Garage.html). Il suffirait que chacune produise moins de 4 véhicules par mois pour combler le marché...
       
      Je suis personnellement pour un marché à 2 niveaux :
       
      Le premier niveau est celui des grandes unités de production, pour lesquelles toute vente à un particulier est interdite, de même que la vente à un intermédiaire qui ne construit rien comme un commerçant, il doit nécessairement vendre à un membre du second niveau du marché. Ce premier niveau se consacre à la production de pièces détachées, où à l’élaboration de prototypes. Cela peut être des manufactures d’état, ou non, peu importe.

      Le second niveau est artisanal et il détient l’exclusivité de la vente à l’utilisateur final, qu’il peut éventuellement déléguer à un commerçant intermédiaire. C’est cet artisan qui réalise l’assemblage des pièces produites par les unités du premier niveau du marché, il adapte, il ajuste (c’est un artisan quoi !). Il répare aussi les véhicules, de même qu’il a la responsabilité du recyclage des véhicules usagés.
       
      En fait, quand tu es qualifié dans un domaine, les choses ne paraissent pas si compliquée. Il n’y a rien qu’un homme puisse faire dans une multinationale qui ne puisse être fait au niveau artisanal.


    • vote
      gerfaut 28 octobre 2014 13:30

      Alain illustre l’ évolution de nombre de Français souvent radical-socialistes qui, dégoutés par la guerre de 14-18, se sont réfugiés dans le pacifisme pour dénoncer le fascisme dans les années 30, avant d’ adopter le parti de l’ Allemagne, et d’ écrire dans des revues collabos, toujours par pacifisme. Membre de la Ligue de la Pensée Française, ouvertement collaborationniste, il écrivait aussi dans la Nouvelle Revue Française  de Drieu la Rochelle.


      Il ne voulait plus faire la guerre au point de ne plus être un homme.




      • vote
        gerfaut 28 octobre 2014 14:13

        Correction : d’ après l’ historien Sirinelli, Alain n’ a pas adhéré à la Ligue de la Pensée Française 


      • vote
        Medusai Medusai 28 octobre 2014 17:20

        http://www.israelshamir.net/French/Fr18.htm article très intéressant.


        • vote
          Medusai Medusai 28 octobre 2014 17:21

          Tu me diras ce que tu en penses gerfaut



        • vote
          gerfaut 28 octobre 2014 19:19

          Et j’ ajoute :


          Plus qu’ à une agressivité intrinsèque du libéralisme, je pense que ce qui contribue avant tout à sa propagation sont d’ abord les progrès techniques, les avions, internet, etc.. La politique et les complots ne font pas tout.

          Après la Guerre Froide, nous avons droit maintenant à la paix chaude. J’ ai déjà dit ce que je pense des traités de libre échange. En fait, les pays les plus prospères ne les respectent pas et pratiquent un protectionnisme : Allemagne, Chine, USA. Par exemple Airbus n’ a que 20 % du marché aux USA, alors que c’ est 50 % ailleurs. Et ces 20 % sont constitués par des compagnies en faillite (chapitre 12), donc avec la vente d’ avions il faut amener le financement, ce qui est un risque en plus.

          Débarrassons-nous des étiquettes comme libéralisme, et soyons avant tout pragmatiques. Des bons commerçants. Le concret avant tout.

        • vote
          Medusai Medusai 28 octobre 2014 19:37
          "Débarrassons-nous des étiquettes comme libéralisme, et soyons avant tout pragmatiques. Des bons commerçants. Le concret avant tout."

          -humanisons

          J’ajoute : Ré-humanisons nous et prenons la nature en compte. Pour le reste je suis on ne peut plus d’accord avec toi.



        • vote
          ffi 29 octobre 2014 01:09

          L’idéal est que chacun ait une existence simple,
          et puisque la société consiste en une coexistence,
          plutôt qu’être fait de complexité,
          l’idéal social ne peut être fait que de co-simplicité.


          • vote
            ffi 29 octobre 2014 01:14

            existence = vie = bio (en grec)
            coexistence = symbiose.



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