Hollande-demission.fr VS J-J Bourdin 12/11/14

-Commémorer le poilu, c’est lui faire croire qu’il est mort pour quelque chose. Malheureusement l’ami, on s’est joué de ta vie ! Et tu n’en avais qu’une...

------> En ce qui me concerne, mon estime des valeurs guerrières fait que j’ai du respect pour tous les combattants qui risquent leur vie ou qui meurent au combat quel qu’ils soient et quel que soit la cause qu’ils défendent.

Simplement parce que le courage fait partie des vertus que je vénère, et que surpasser la peur instinctive de la mort et donner sa vie en holocauste pour une cause est une des plus grandes expressions du courage que je connaisse, l’esthétique de ce geste est pour moi d’une sublime beauté.

Ce sont mes valeurs et je ne les impose à personne, tout comme je n’accepterai pas que d’autres m’imposent les leurs, celles-ci sont liées à mon histoire personnelle, mais c’est surtout que je ne sais pas si moi je serai capable d’un tel courage, je ne peux donc que respecter ceux qui ont démontré qu’ils l’ avaient en eux.

Je me joins donc à la commémoration du poilu et de tous ceux qui sont tombé dans cette guerre industrielle, y compris ses adversaires directs.

Vient ensuite la question des causes réelles de cette guerre et là évidemment on est sur la même longueur d’ondes. Mais la laideur de la cause n’efface pas, en ce qui me concerne, la beauté de leur geste.

J’entends commémorer par : " Rappeler par une cérémonie, une plaque de commémoration ou un autre objet, le souvenir d’une personne ou d’un fait. "
C’est à dire le 11 novembre en l’occurrence.
Ils ont tout mon respect ... mais pas plus hier qu’un autre jour.

Évidemment, l’existence de la conscription obligatoire rend tout ce bel argumentaire complètement foireux. Les poilus ont surtout été envoyés à la mort par une belle brochette de politiciens véreux. Ils n’avaient pas le choix.

Ce qu’il faut fêter, c’est l’anniversaire de la fin de cette boucherie démente, et non la guerre elle-même, bien sûr ! Surtout que celle-ci était une des plus stupides de l’histoire. 

-l’existence de la conscription obligatoire rend tout ce bel argumentaire complètement foireux. Ils n’avaient pas le choix.

------> Certes, la  conscription était obligatoire mais il ne faut pas oublier l’engouement populaire patriotique pour cette guerre en 1914.Si cet engouement n’était pas unanime comme le prétend la propagande, beaucoup ont combattu et sont mort au combat par idéal patriotique, il ne faut pas l’oublier.

Il y avait aussi des engagés volontaire : http://franckdeleyrollgenea.free.fr/cariboost2/cariboost_files/l_e2_80_99en gagement_20volontaire_201.pdf

Il ne faut pas, même si cela existait aussi à la marge , réduire les poilus à des hommes terrés dans des tranchées dans lesquels ils ne voulaient pas être.

L’engouement belliqueux était au début, en 1914 les jeunes partaient en été en se disant qu’ils seraient revenus pour Noël. Après trois hivers dans les tranchées, la boue, le sang, les hurlements des camarades amputés ou le ventre ouvert, l’enthousiasme était bien entamé. 

Mais pour l’engouement ce n’était pas leur faute.
On leur avait menti, un point c’est tout. Depuis leurs enfances.

- l’enthousiasme était bien entamé

------> C’est un grand classique exploré par la littérature si je ne me trompe, la liste est longue, des têtes un peu fragiles et éprises d’absolu qui une fois les frissons chevaleresques passés, sont sonné par le retour à la dure réalité. Historiquement, aussi, les précédents sont multiples et variés, que ce soit le croisé, le militant bolchévique ou le jihadiste.

-Mais pour l’engouement ce n’était pas leur faute.On leur avait menti, un point c’est tout. Depuis leurs enfances.

------> Pas « un point c’est tout », c’est trop facile.

Il y’ a deux manière de voir les choses :

1. Considérer que celui qui meurt au combat est un manipulé lobotomisé par une propagande dont le rôle est que l’agneau aille à l’abattoir avec son consentement. Je comprends très bien cette perception des choses.

2. Considérer que celui qui donne sa vie au combat au nom d’un idéal est un héros, et réalise là la quintessence  de l’art de la guerre.

C’est une discussion que j’ai eu récemment avec un ami sur les Kamikazes Japonais, on peut toujours considérer que celui qui sacrifie sa vie est endoctriné mais qui ne l’est pas ? Nous le sommes tous et cela commence déjà avec le langage.

Même si je ne rejette pas la première perception, je suis sensible à la seconde.

" 2. Considérer que celui qui donne sa vie au combat au nom d’un idéal est un héros, et réalise là la quintessence  de l’art de la guerre. "
Sauf que tu oublies qu’il faut se battre pour quelque chose maqiavel .
Donner sa vie au nom d’un idéal ? Et c’était quoi l’idéal des poilus ? Mort au boches ? Mort aux Allemands ? Vive l’Alsace-Lorraine ? Vive la France ?

-Sauf que tu oublies qu’il faut se battre pour quelque chose maqiavel .

------> Tout le monde se bat pour quelque chose haze. On se bat tous au nom de nos illusions mais certains dans ce domaine vont plus loin que d’autres au point de donner leur vie en holocauste.

Il n’y a pas d’ un coté « quelque chose » et de l’autre coté « rien ». Il n’y a que des rêves et des illusions

-Et c’était quoi l’idéal des poilus ? 

------> Sauver la patrie.

Ne vois tu donc pas le cynique de la situation ?
Quand je te lis, j’ai l’impression que les français étaient heureux de crever dans les tranchées.
Ils étaient surtout contraint à se battre sous peine d’être fusiller.
Plus le temps passait, et plus ils apprenaient à connaitre l’adversaire, et à l’aimer.
Les paysans du fin fond de la France ne connaissait l’allemand que par la propagande voilà tout.
Si les français avaient voyagé en Allemagne avant, peut être que personne ne serait monté dans un train destination la mort.
C’est beau le mythe du héros Machiavel, mais qui te dis que les héros n’ont pas tous regretté de crever au dernier moment ?
Qui te dis que le poilu, écartelé par du mortier, ne s’est pas dit : Mort à la France ?

@Haze

-Quand je te lis, j’ai l’impression que les français étaient heureux de crever dans les tranchées.

------> Ce n’est pas ce que je veux dire mais je ne peux rien faire contre les impressions qui se dégagent de ce que j’écris (sincèrement).

Je dis que les Français se sont battus vaillamment et bravement (on peut en dire autant des Allemands, des Anglais, des Russes etc.) et que je trouve cela respectable.

Je dis que leur rendre hommage ne me pose aucun problème. Cela ne m’ empêche pas de penser que cette guerre était une saloperie d’ impérialistes qui se répartissaient le gâteau planétaire et que ce sont les pontes dont il aurait fallu griller les poils sous les bras.

-Ils étaient surtout contraint à se battre sous peine d’être fusiller. 

------> Comment ça « surtout » ? Je crois moi que beaucoup étaient animé de valeurs patriotiques et malgré l’horreur que peut être une guerre industrielle, ils ont agit en conséquence.

Evidemment, il devait y avoir des gens qui y étaient et qui auraient adoré déserter et qui n’ont pu le faire par la crainte de se faire fusiller mais on ne peut pas en faire la majorité.

-Qui te dis que le poilu, écartelé par du mortier, ne s’est pas dit : Mort à la France ?

------> Qui te dit que le poilu écartelé par le mortier ne s’ est pas dit : Ma vie à la France ?