Pourquoi je ne suis pas Charlie

Si des oreilles doivent saigner ce ne seront pas les miennes, ce qui est extraordinaire c’est de devoir se justifier par une phrase comme celle là, en prévention d’une sorte de "blasphème" assumé. alors qu’il ne s’agit que de bon sens et d’évidence, mais selon le fonctionnement des foules sentimentales, si on ne pleure pas avec les moutons ou que l’on ne hurle pas avec les loups alors nous sommes soit des terroristes en puissance soit des traîtres, soit des nazis etc...
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Cette vidéo enfonce des portes ouvertes, ce devrait être, dans un monde normal, mais à cette époque ce qui semblait des évidences il n’y a pas si longtemps encore devient presque subversif, voire provocateur. Et quand la vérité devient provocatrice au point que la majorité d’entre nous préfère la nier, c’est peut ça le plus grave dans ce monde devenu très étrange pour des esprits cartésiens, réfléchis, posés, qui tentent justement, par expérience de ne pas céder à l’émotionnel, qui prennent soin de prendre du recul sur des évènements tragiques, qui ne participent pas à une mascarade fast food récupérée par les uns et par les autres à la façon d’une horde de charognards qui se disputent un cadavre encore chaud pour en tirer une substance personnelle, pour finir en guis de ce qui se voulait un "hommage" en insulte pour les victimes de Charlie Hebdo, ou du moins de l’esprit originel du magazine, en faisant défiler les Hitler de notre temps (Netanyahou, Liberman ou même Valls, le fossoyeur de la liberté d’expression de Dieudonné et de ceux qui apprécient son humour) au nom de la liberté d’expression.
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Pourquoi les évidences d’hier sont devenues presque suspectes d’aliénation mentale ? Peut être l’époque de l’immédiateté, de la superficialité, de la foule d’information quotidienne qui déferle sur nous, de l’échec de l’éducation nationale qui est devenu usine à fabriquer des moutons plutôt que réellement éducatif,
tout ça participe peut être à la faillite culturelle massive que l’on constate aujourd’hui, plus personne n’a le temps d’apprendre les choses, comme l’histoire par exemple en profondeur ni même de cultiver en toute sérénité son esprit critique sans se voir obligé de se justifier à longueur de propos divergents de la doxa dominante.
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Le simple fait de s’interroger sur les attentats devient suspect, le complotisme n’est pas loin et les cerveaux malades sont de sorties parce que l’on refuse de troquer notre prénom pour un autre qui ne représente rien au fond, je n’aimais pas charie hebdo période philippe val avant, ce n’est pas pour retourner ma veste après. Non je ne me suis pas senti visé par l’Islam radical à travers ce geste, car je m’en cogne de l’Islam et de toutes les religions, ma liberté de penser je la défends tous les jours, contre la pensée dominante, la pensée unique que l’on nous a imposée depuis 30 ans, je revendique mon droit à la subversion, mon droit au blasphème de façon individuelle, je n’ai pas besoin de m’identifier à des gens que je n’aimais pas pour pouvoir le faire. Ce n’est pas pour cela que je ne respecte pas les autres, leurs croyances et leurs différences, car et normalement ce devrait toujours être une évidence que le respect ne s’exige pas, ne se demande pas, il se mérite.