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Accueil du site > Culture & Loisirs > Culture > Jean Soler : ’on s’exclame : "ah... !, il est antisémite" !... alors que ce (...)

Jean Soler : ’on s’exclame : "ah... !, il est antisémite" !... alors que ce que je dis est irréfutable scientifiquement !’

Jean Soler bouscule les dogmes de la bible : et certains s'exclament : "ah... !, il est antisémite" ! Jean Soler persiste et signe.

 

Ma vidéo précédente le mettait en lumière par l’intermédiaire de deux personnages controversés : Soral qui cite Onfray, qui cite Soler : le judaïsme a inventé la haine raciale, le génocide et la purification ethnique !

Suite à ma série, qui partant de la question fondamentale du libre-arbitre, s’interroge sur le Coran, le Christianisme et la Bible ; il m’a paru important de poser la question suivante :


 que vaut Jean Soler en tant qu’historien et philosophe ?


Ici donc, cette vidéo lui donne la parole et permet d’engager un débat intéressant sur les thèses de ce personnage de 80 ans, pratiquement inconnu ; en dehors de la présentation qu’en a faite Onfray et du commentaire de Soral !

Soler se dit athée comme Onfray ! C’est ce dernier qui me l’a fait découvrir avec son article du Point !... mais il est vrai que nombre de thèses que je trouve ici, sont autant de recherches et d’interrogations que j’ai accumulées depuis mon jeune âge ; notamment sur le personnage fondamental du monothéisme : Moises !

 


 

Tags : Histoire Religions Dieu Israël Palestine Philosophie Alain Soral Michel Onfray Polémique




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133 réactions à cet article    


  • 3 votes
    michel-charles 6 avril 2015 10:30

    Anti ses mites... ?
    heu...
    Naphtaline.. ?


    • 2 votes
      la mouche du coche 6 avril 2015 22:27

      Voilà un cas typique des méfaits de l’intelligence. Cet homme se pense intelligent et pense que la vie peut être apréhendée par le raisonnement. Il est athée, il a passé sa vie à étudier les religions et au lieu de s’étudier lui-même pour comprendre cette anomalie, comme le recommande le philosophe, il préfère regarder ailleurs et se plonger dans les livres pour ne pas vivre sa vie. Misère de l’athéisme. smiley


    • 4 votes
      la mouche du coche 6 avril 2015 22:34

      Notez la nullité absolue des "raisonnements" de notre athée "intelligent". Il dit que le monothéisme est par nature exclusif, donc nécessairement impérialiste. Les religions monothéistes sont donc nécessairement méchantes et conquérantes. Or l’empire romain qui était un pur polythéisme a conquit le monde, a asservit le monde malgré la multiplicité de ses dieux. Tout ceci est juste ridicule. Cet homme est dans le fond une victime de la pensée dominante moderne. C’est un universitaire. Il faut le plaindre.


    • vote
      CaptV 8 avril 2015 00:40

      @la mouche du coche
      "Or, l’empire romain qui était polythéiste, a conquit le Monde, etc..."

      Exact !

      Par ailleurs,ce Monsieur confond le principe de la métaphore avec une description purement factuelle des événements et de l’univers, ce problème de lecture est malheureusement partagé le plus souvent par les croyants eux-mêmes !

      Il est grand temps de revenir au vrai sens de la Poésie.....aussi vive Homère et le Cardinal Rabelais(entre autre), Merdre alors ! 


    • 19 votes
      Fidol Castré Fidol Castré 6 avril 2015 10:42

      La monolâtrie de Soler est une approche très intéressante et confirme effectivement l’aspect exclusif des juifs pour leur Dieu unique et surtout sa supériorité aux autres. L’exclusion, la scission qui découle de cet état de fait entre "nous" et les autres, les goyims et les juifs, fait bien de ces derniers, les inventeurs du racisme.
      Et comment pouvait-il en être autrement ? Si on juge un arbre à ses fruits, il suffit de regarder la manière dont Israël et les élites juives se comportent depuis longtemps. Il fallait bien des racines pourries pour donner de tels résultats et la lecture de l’Ancien Testament que Soler connait très bien le prouve indéniablement et est d’une brutalité inouïe dans certains de ses passages :


      « De tes fils tu feras des princes par toute la terre » (Psaume 45/17). « Yahwé a mis Israël à la tête de toutes les nations » (Psaume 18/44). « Le Seigneur ton Dieu, exterminera les peuples chez qui tu te rends pour les déposséder de leur territoire » (Deutéronome, 12/29).
      « Les dieux des autres peuples sont des fantômes, des idoles et des démons » (Deutéronome, 32/17).
      « Aux serviteurs des idoles, il faut faire une guerre d’extermination » (Deutéronome, 13/16-
      6.10 L’Éternel, ton Dieu, te fera entrer dans le pays qu’il a juré à tes pères, à Abraham, à Isaac et à Jacob, de te donner. Tu posséderas de grandes et bonnes villes que tu n’as point bâties, 6.11 des maisons qui sont pleines de toutes sortes de biens et que tu n’as point remplies, des citernes creusées que tu n’as point creusées, des vignes et des oliviers que tu n’as point plantés.

      C’est incroyable mais probablement que même "Mein Kampf" est moins violent et n’appelle pas (comme l’a confirmé récemment le jeune Klarsfeld qui comparait le Hamas au nazisme) à l’extermination de ses ennemis, contrairement à un passage ci-dessus.


      • 4 votes
        Jonathan Sturel Jonathan Sturel 6 avril 2015 10:53

        Je ne sais pas quelle crédibilité accorder à un homme qui me dit "à l’adolescence, après des réflexions personnelles, je suis arrivé à la conviction qu’il n’y a pas de Dieu ; et tous les livres lus par moi ensuite m’ont confirmé cette conviction".

        Je comprends pourquoi Soler a l’adhésion d’Onfray dont l’athéisme est, de la même manière, un caprice d’adolescent dans une crise d’adolescence non terminée.

        Il est évident que quoi que nous pensions intimement, nous serons consciemment ou non toujours inclinés soit à lire des choses qui nous confortent dans nos convictions soit à voir dans quoi que nous lisions des versions que notre interprétation va rendre conformes à nos convictions.

        Soler, quel drôle de bonhomme. On peut saluer son érudition, notamment en langues, mais sans jamais perdre de vue qu’il a mené ses travaux moins qui trouver des vérités que pour se donner raison. S’il est discutable sur le strict plan philosophique de s’entendre dire "Dieu Existe, je le sais, j’en ai la conviction" à notre époque où le scientisme est triomphant et fait de la preuve l’élément suprême de toute affirmation, entendre en face "Dieu n’existe pas, j’en ai la conviction" ne fait pas vraiment avancer le dossier.

        Notons néanmoins que Soler ne nourrit pas la haine aveuglante qui a servi de base "philosophique" à Onfray depuis sa jeunesse sur la thématique religieuse. La sagesse de l’âge, sans doute.


        • 17 votes
          Qaspard Delanuit Qaspard Delanuit 6 avril 2015 12:25

          @Jonathan Sturel

          "Je ne sais pas quelle crédibilité accorder à un homme qui me dit "à l’adolescence, après des réflexions personnelles, je suis arrivé à la conviction qu’il n’y a pas de Dieu ; et tous les livres lus par moi ensuite m’ont confirmé cette conviction"."

           

          La même question aussi inutile pourrait se poser à l’égard d’un homme qui dirait l’inverse : "à l’adolescence, après des réflexions personnelles, je suis arrivé à la conviction qu’il y a un Dieu ; et tous les livres lus par moi ensuite m’ont confirmé cette conviction".

           

          On s’en fout !

           

          Il n’est pas question "d’accorder de la crédibilité" à un auteur (comme s’il s’agissait de lui faire confiance !), mais d’écouter ses arguments. Ce qui importe, c’est la PERTINENCE de ses recherches historiques, les données objectives et la qualité des sources. C’est seulement cela que nous devons critiquer. 





        • 3 votes
          Jonathan Sturel Jonathan Sturel 6 avril 2015 12:58

          @Qaspard Delanuit

          La même question aussi inutile pourrait se poser à l’égard d’un homme qui dirait l’inverse : "à l’adolescence, après des réflexions personnelles, je suis arrivé à la conviction qu’il y a un Dieu ; et tous les livres lus par moi ensuite m’ont confirmé cette conviction".

          C’est ce que j’ai dit dans mon message. Si vous trouvez qu’il est inutile de savoir les aspirations intimes des auteurs, y compris et surtout ceux qui veulent faire de l’Histoire, je me demande comment vous parvenez à vous en sortir dans le flot massif et continue des publications. Vous en sortez-vous d’ailleurs ?


        • 4 votes
          Joe Chip Joe Chip 6 avril 2015 13:22

          Je ne sais pas quelle crédibilité accorder à un homme qui me dit "à l’adolescence, après des réflexions personnelles, je suis arrivé à la conviction qu’il n’y a pas de Dieu ; et tous les livres lus par moi ensuite m’ont confirmé cette conviction".

          Je comprends pourquoi Soler a l’adhésion d’Onfray dont l’athéisme est, de la même manière, un caprice d’adolescent dans une crise d’adolescence non terminée.

          Arguments formalistes. Pourquoi toutes les idées et convictions formées durant l’adolescence seraient-elles absolument fausses, partout, tout le temps, et chez tout le monde ? N’est-on pas potentiellement un peu à 14 ans celui que l’on sera à 20 ou à 30 ? En outre, il y a (aussi) des adolescents posés et intellectuellement matures.

          Est-ce que l’œuvre accomplie par Jeanne d’Arc doit être discréditée sous prétexte qu’elle a agi de manière impétueuse voire capricieuse, dans l’enthousiasme de la jeunesse, et qu’elle se disait inspirée - non, mieux, commandée - par des voies divines ? Et que l’Eglise, en juste récompense de ses actions, la fit condamner et brûler - avec l’appui politique des Anglais - pour hérésie ?

          Ce n’est pas la forme du discours, ni même la motivation du discours qui importent, mais la cohérence entre le discours et les actes induits par ce discours - bref, l’éthique, même si ce mot peut dégoûter certains croyants dogmatiques qui se croient dépositaires de la morale.  

          Si une personne athée accomplit un bien dont un croyant serait hypocritement incapable, allez-vous réfuter la valeur de l’acte par simple rejet formel de l’athéisme ? 

          Il est évident que quoi que nous pensions intimement, nous serons consciemment ou non toujours inclinés soit à lire des choses qui nous confortent dans nos convictions soit à voir dans quoi que nous lisions des versions que notre interprétation va rendre conformes à nos convictions.

          Jésuitisme.

          Soler, quel drôle de bonhomme.

          Encore une attaque ad hominem... c’est la mauvaise réputation ?

          On peut saluer son érudition, notamment en langues, mais sans jamais perdre de vue qu’il a mené ses travaux moins qui trouver des vérités que pour se donner raison.

          Mais qu’est-ce que vous en savez ? Comment le démontrez-vous sans recourir à des arguments formalistes ou à des préjugés ? Pouvez-vous expliquer en quoi la recherche de la vérité serait radicalement incompatible, sur le plan de l’épistémologie, avec le fait de "se donner raison" ? L’innocent victime d’une dénonciation calomnieuse cherche-t-il à rétablir la Vérité ou à se donner raison ? La distinction un rien vétilleuse entre ces deux notions me paraît encore une fois dénoter une tournure d’esprit un peu "jésuitique".  

          S’il est discutable sur le strict plan philosophique de s’entendre dire "Dieu Existe, je le sais, j’en ai la conviction" à notre époque où le scientisme est triomphant et fait de la preuve l’élément suprême de toute affirmation, entendre en face "Dieu n’existe pas, j’en ai la conviction" ne fait pas vraiment avancer le dossier.

          Encore un paralogisme. Premièrement, je ne vois pas en quoi le fait de chercher des preuves pour étayer une affirmation relèverait systématiquement et globalement du "scientisme". Cela me semble plutôt révéler d’une approche empirique reconnaissant la valeur de l’expérience et du sens commun. Une méthode de raisonnement ne peut pas être assimilée à une systématisation abusive de ses principes, au même titre que le christianisme ne saurait être réduit à l’Inquisition espagnole, aux papes banquiers de la Renaissance, etc.

          Deuxièmement, vous manipulez un paradoxe puisque vous dîtes d’abord qu’une chose est "discutable sur le plan philosophique" avant d’ajouter aussitôt que la discussion en soi procède d’un "scientisme triomphant", manière de sous-entendre l’inverse de ce que vous semblez dire : on ne devrait pas, en bonne philosophie, avoir à accepter la discussion sur le thème de l’existence de dieu.


        • 9 votes
          Qaspard Delanuit Qaspard Delanuit 6 avril 2015 13:24

          @Jonathan Sturel

          "Si vous trouvez qu’il est inutile de savoir les aspirations intimes des auteurs"

           

          La seule aspiration supposée en histoire est la recherche de la vérité. Si vous pensez utile d’indiquer que ce que dit un auteur n’est pas vrai, il faut nous montrer son erreur, point barre. Qu’est-ce que c’est que cette connerie "d’inspirations intimes" ? Ce psychologisme ne peut qu’alimenter les ragots de bonnes femmes, et n’a rien à faire dans la démarche historienne. 

           

          "je me demande comment vous parvenez à vous en sortir dans le flot massif et continue des publications."

           

          Sûrement pas avec une boule de cristal qui me donnerait leurs "aspirations intimes" (car comment donc les devinez-vous "dans le flot massif et continue des publications"  ?) La qualité d’un livre ou d’un auteur se reconnaît rapidement dans la clarté dialectique objective. Il faut apprendre à lire, Jonathan. Mais sur les pages, pas dans le marc de café. 


        • 1 vote
          CyQlotron CyQlotron 6 avril 2015 16:06

          @Qaspard Delanuit
          Je suis entièrement daccord avec vous.

          J’allais poster à peu près la même réponse mais vous m’avez évité de le faire, mais je suivrai ce fil avec intérêt. 

          Merci


        • 3 votes
          Jonathan Sturel Jonathan Sturel 6 avril 2015 16:37

          @Qaspard Delanuit

          Vous êtes un peu trop énervé à mon goût. Bonne continuation néanmoins.


        • 8 votes
          Qaspard Delanuit Qaspard Delanuit 6 avril 2015 16:52

          @Jonathan Sturel

          "Vous êtes un peu trop énervé à mon goût."

          Je suis pas du tout énervé, docteur. J’ai simplement la plume vigoureuse. 


        • 14 votes
          medialter medialter 6 avril 2015 10:59

          "le judaïsme a inventé la haine raciale, le génocide et la purification ethnique !"
          *
          Le judaïsme a surtout inventé cette escroquerie appelée Dieu, créé dans le monothéisme la légitimité qui manquait aux perversions humaines pour prétexter leur justice faite de dépravations et d’abominations, et donné naissance aux dits prétendants à l’initiation qui ne jurent dans leur charlatanisme de guénonite aigüe que par l’absolution sacerdotale et par la SSainte terre SSioniste. Je rejoins l’avis de Cioran quand il affirme que la race humaine est maudite, avoir justifié par le Tout-Puissant le sang du sacrifice restera à jamais la pire honte de l’humain.


          • 4 votes
            CyQlotron CyQlotron 6 avril 2015 13:11

            @medialter

            J’ai toujours adoré ton cynisme smiley

            Mais l’humanité n’a pas eu besoin du monothéisme pour croire et espérer en quelques chose, et même pratiquer des sacrifices au nom de la (les) divinité du moment...

            Le musée des mythes et autres esprits supérieurs regorge de reliques...on à cru dans le passé :

            -Au pouvoir des pierres ; des loups ; du soleil ; des planètes ; des éléments ; du métal ; des animaux ; des rêves ; au fées et aux elfes ; aux démons et maintenant à l’argent...


          • 3 votes
            erQar erQar 6 avril 2015 13:59

            Salutation medialter

            "Rédemption par le péché" de sabbataï tsevi

            http://laveritablenaturedujudaisme.blogspot.fr/2013/04/pierre-hillard-aux-sources-du.html


          • 1 vote
            Gollum Gollum 6 avril 2015 11:14

            Il n’a pas tout à fait tort ni raison non plus. Ce n’est pas vraiment le monothéisme qui est en jeu mais sa confusion avec l’idée d’une vérité unique dicible par le discours ce qui est déjà plus subtil.


            L’hindouisme est un monothéisme sur le fond mais polythéiste dans la forme. Ce qui semble d’ailleurs donner raison à Soler quelque part car si le polythéisme a été choisi sur la forme c’est bien pour ouvrir à la tolérance… Un shivaïte ne voyant pas les choses sous le même angle qu’un adorateur de Vishnou. Il n’en reste pas moins que tous voient un seul Absolu, le Brahman. 

            Dans le catholicisme cette diversité est censée se refléter dans les divers ordres religieux : dominicains, franciscains, chartreux, capucins, bénédictins, etc… Mais là, la diversité s’arrête là car tous ont les mêmes dogmes et catéchisme. On peut considérer qu’il y a perte de diversité par rapport à l’hindouisme. Et donc appauvrissement.

            Pour l’Islam c’est pire. S’il n’y avait pas eu le schisme chiite on aurait un gros bloc monolithique.

            Les religions monothéistes ont confondu uniformité avec unité. Faut pas s’étonner dès lors de l’engendrement du marxisme qui n’est qu’un christianisme athée et qui vise un nivellement par le bas, image grimaçante de l’unité, mais qui n’est pas l’unité elle-même..

            En fait l’Unité suppose une diversité absolue, cette diversité étant Une par quelque chose au-delà de tout ce qui sépare. Seule la Nature est capable d’une telle unité, l’homme cherche toujours, par une espèce de maladie mentale, à raboter tout ce qui dépasse afin de parvenir à une caricature d’unité.. et bien sûr cela suppose la violence, qu’elle soit criante et évidente dans le cas des religions s’imposant par la force et la persécution des hérésies, religions qui peuvent être athées comme le marxisme, ou bien une violence plus douce et plus difficile à détecter, comme dans la société marchande moderne…

            Ces violences "douces" entraînant suicides, névroses, misères psychologiques, délitement de la société, etc...

            • 2 votes
              medialter medialter 6 avril 2015 12:18

              "Il n’en reste pas moins que tous voient un seul Absolu, le Brahman"

              *

              Çà c’est une fausse vérité qui joue sur des confusions dont je soupçonne les traditionalistes d’avoir abusivement profité. Le Brahman, qui doit être considéré comme un Panthéisme et non un monothéisme, est issu d’interprétations de textes tardifs (bizarrement contemporains de l’AT), les Brahmanas, qui sont des COMMENTAIRES des Védas (et donc des inventions des prêtres), et qui ont été créés pour justifier les rituels (que bien évidemment seuls les prêtres connaissaient). Sa manifestation, Brahma, est un DEMIURGE, une des 3 figures de la trinité brahmanique, qui est tardive, et qui est la remise à la sauce d’une trinité plus ancienne, la trinité védique. Le Brahmanisme est donc tri-théiste, et non monothéiste, et se réclame du Brahman, qui est un principe vu de manières différentes selon les écoles (par exemple, uni à l’individu dans l’école de l’Advaita Vedenta, ou séparé de l’individu dans l’école de la Dvaita). Il faudra un jour arrêter avec ce laboratoire à foutre nommé le Brahman que chacun voit à sa manière et qui est tout sauf un Dieu, et encore moins le Jehovah juif devenu Dieu par un abus de langage suspectement favorisé.


            • vote
              nymeo nymeo 6 avril 2015 13:41

               Dans l’advaita (ou non-dualité) le brahman est la conscience : il n’y en a qu’une, il n’y a qu’elle. Tout ce qui semble s’en séparer en s’individualisant n’en est qu’une partie temporaire : une rêverie passagère. Le moi est une idée, tout comme Dieu et le monde : ce sont peut-être des nécessités fonctionnelles au niveau individuel, mais elles ne sont que des contenus (le monde est un contenu) qui ne trouvent leur existence que sous l’ultime catégorie : la conscience, ou le Brahman. Il n’y a pas d’échappatoire satisfaisante : tout est un. Et cette unité est la conscience, ou le Brahman.


            • 2 votes
              Qaspard Delanuit Qaspard Delanuit 6 avril 2015 16:28

              @nymeo

              Certes, mais pour un Juif ou un Musulman, Dieu n’est pas "la conscience", mais une personne, une sorte de Superman paternel avec une barbe. 


            • vote
              maQiavel maQiavel 6 avril 2015 18:14

              -Dieu n’est pas "la conscience", mais une personne, une sorte de Superman paternel avec une barbe. 

              ------> Après tout , pourquoi ne pourrait il pas être la conscience et une personne à la fois ? 


            • 1 vote
              Qaspard Delanuit Qaspard Delanuit 6 avril 2015 18:58

              @maQiavel

              "pourquoi ne pourrait il pas être la conscience et une personne à la fois ?" 

               

              Peut-être parce qu’une "personne" n’est par définition qu’une partie de la conscience de l’univers ? 


            • vote
              maQiavel maQiavel 6 avril 2015 19:08

              @Qaspard Delanuit


              Donc c‘ est le terme « personne » qui pose problème .Sur wiki, on explique que le terme personne  évoque l’idée d’une présence ou d’une absence « humaine ». Dans ce cas, même les juifs et les musulmans ne font pas de Dieu une personne puisqu’ ils n’en font pas un humain.

              Par contre, ils en font un individu avec un caractère propre.

              Je reformule ma question : Dieu ne peut il pas être la conscience et un individu à la fois ? Après tout, pourquoi la conscience de l’univers ne serait pas un individu ?


            • 1 vote
              Qaspard Delanuit Qaspard Delanuit 6 avril 2015 20:05

              @maQiavel

              "pourquoi la conscience de l’univers ne serait pas un individu ?"

               

              L’individu est par définition anti-universel. Ce qui vous définit comme individu, c’est la frontière qui vous sépare de l’univers (la peau de votre corps, par exemple : mais aussi la "peau" de votre mental). Dès que la frontière entre "vous" et "pas vous" disparaît, vous devenez universel, absorbé par le tout ou absorbant le tout (ça ne fait plus de différence à ce stade). Et vous n’êtes alors plus individu, par définition, encore une fois.

               

              Puis-je me permettre cependant de vous aider à formuler votre intuition ? 

               

              Dieu n’est pas une personne en particulier. Mais il est peut-être la Personne, le centre universel de toutes les identités particulières, le "Je Suis" de l’univers. 


              Est-ce cela que vous voulez dire ?

               




            • vote
              maQiavel maQiavel 6 avril 2015 20:30

              @Qaspard Delanuit

              -L’individu est par définition anti-universel. Ce qui vous définit comme individu, c’est la frontière qui vous sépare de l’univers

              ------> Là, je ne suis pas d’ accord avec vous. La frontière qui me sépare de l’univers, c’est mon égo, pas mon individualité qui au contraire m’y rattache …

              -Dès que la frontière entre "vous" et "pas vous" disparaît, vous devenez universel, absorbé par le tout ou absorbant le tout

              ------> Je peux conserver mon individualité (et donc être un individu) tout en étant conscient d’être une partie du tout.

              Le tout peut aussi être conscient d’être le tout, et conscient de son être. Moi j’appelle cela un individu ( ou l’ individu si on veut ).

              -Dieu n’est pas une personne en particulier. Mais il est peut-être la Personne, le centre universel de toutes les identités particulières, le "Je Suis" de l’univers. 

              ------> Mais les juifs n’appellent ils pas Dieu « je suis » précisément pour cette raison ? Pourquoi dites-vous que pour eux, Dieu n’est pas la conscience ?


            • vote
              nymeo nymeo 6 avril 2015 21:10

              A ma connaissance, dans toutes les grandes traditions l’éveil spirituel est une grâce à laquelle chacun peut aspirer. Les errements d’autrui ne sont pas du ressort de l’individu, car la confrontation à l’infini est strictement personnelle. On peut aussi imaginer différents "degrés" dans la pénétration du mystère de l’existence et la notion d’un Dieu personnel peut représenter un de ces degrés dans le cheminement individuel. Celui qui rejette cette notion peut comprendre par là simplement qu’elle ne lui convient pas à lui précisément et que son aspiration propre est autre, peut-être plus profonde, peut-être plus élevée, mais qu’importe ? Ce qui compte c’est que c’est celle-ci qui doit être examinée avec le plus grand soin. Celle du voisin est sans intérêt finalement, un peu comme une dimension à laquelle je n’aurais pas accès, quoi que je fasse. L’accès à la conscience ne peut passer que par ma conscience. 


            • 1 vote
              Qaspard Delanuit Qaspard Delanuit 6 avril 2015 22:18

              @maQiavel

              "Je peux conserver mon individualité (et donc être un individu) tout en étant conscient d’être une partie du tout."

              Bien sûr, mais ça c’est plutôt l’état de l’humain éveillé (par exemple du Bouddha) que celui du Dieu créateur des monothéismes. Jehovah n’est pas "une partie" du tout, Il est le Tout. Il est aussi l’Eternel et non "une partie" du temps. 


            • 1 vote
              Qaspard Delanuit Qaspard Delanuit 6 avril 2015 22:31

              @maQiavel

              "Mais les juifs n’appellent ils pas Dieu « je suis » précisément pour cette raison ? Pourquoi dites-vous que pour eux, Dieu n’est pas la conscience ?"

               

              Je disais cela à propos de la comparaison faite dans les commentaires plus haut entre le Dieu des monothéismes et le principe "Brahman" de l’hindouisme. Brahman n’est pas du tout une personne, pas même une personne divine, avant de se manifester en Brahma (dieu créateur). Ce qui signifie dans le cas de cette conception que le "dieu créateur" est déjà une manifestation, et non le principe créateur lui-même. 

              Certes, dans la mystique juive profonde, il existe aussi un principe ressemblant au Brahman. Ce n’est pas Jehova, mais l’Ain Soph Aur, le non-créé illimité. 




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              ffi 7 avril 2015 00:22

              Que voilà une ode à la diversité qui manie l’exclusive extensivement !


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              Gollum Gollum 7 avril 2015 08:28

              @Qaspard Delanuit

              Pour compléter on peut dire que quand on parle de "Dieu" il y a plusieurs étages. Celui où on parle de Dieu avec attributs et celui où on parle de Dieu sans attributs. Le dernier étage étant censé être plus élevé que le premier.

              C’est à ce dernier étage que Dieu cesse d’avoir un nom et de s’appeler "Dieu". On l’appelle le Brahman dans l’Hindouisme, Ain-Soph dans la Kabbale, l’Un chez Plotin, la Déité chez Eckhart, etc…

              À cet étage là il n’y a plus personne car la personne suppose la dualité, une confrontation du fidèle avec son "Dieu".. En fait on ne sait plus très bien de quoi on parle quand on se trouve à l’étage suprême, le langage n’étant pas fait pour appréhender un monde totalement unitaire. Mais bien pour parler de catégories, de comparaisons, etc..

              C’est pourquoi il y a toujours eu une théologie dite négative ou apophatique afin d’aller au-delà des catégories dualistes..

              Théologie parfois refusée par les tenants d’un dualisme strict parce que cette théologie heurte le sens commun. Médialter évoque l’école Dvaita en Inde, en oubliant de préciser que celle-ci fut minoritaire au sein de l’âme indienne.. Alors qu’en Occident c’est le contraire, c’est le dualisme qui prévaut. Les non-dualistes finissant souvent par être marginalisés, sinon persécutés. Idem en Islam.

              Le non-dualisme est le fait des "connaissants" (école jnana en Inde) alors que le dualisme est plutôt le fait des "mystiques", de ceux qui ont besoin d’un Toi extérieur afin de l’adorer et d’engager un dialogue amoureux. Les non-dualistes visent l’Un directement alors que les mystiques privilégient le deux (qui peut déboucher aussi sur le Un par fusion unitive). En Inde il s’agit de la Bakti, courant de la Dévotion.


            • vote
              eQzez eQzez 7 avril 2015 09:32

              @Qaspard Delanuit
              ah non pas pour les musulmans , Dieu ne ressemble pas a ses créatures et on ne doit pas imaginer comment Il est, d’autant plus qu’on a pas la capacité de l’imaginer.


            • vote
              maQiavel maQiavel 7 avril 2015 10:57

              @Nyméo

              On peut aussi imaginer différents "degrés" dans la pénétration du mystère de l’existence et la notion d’un Dieu personnel peut représenter un de ces degrés dans le cheminement individuel.

              ------> Exactement, j’en suis arrivé aussi à cette conclusion.

              -Celui qui rejette cette notion peut comprendre par là simplement qu’elle ne lui convient pas à lui précisément et que son aspiration propre est autre, peut-être plus profonde, peut-être plus élevée, mais qu’importe ? 

              ------> Tout à fait.

              @Qaspard

              -Jehovah n’est pas "une partie" du tout, Il est le Tout. Il est aussi l’Eternel et non "une partie" du temps.

               ------> Je pense vraiment que ca dépend. Ce que je dis peut paraitre étrange mais je vois les choses comme suit : dans son immobilité, il est le tout, le principe créateur. Mais lorsqu’ il se meut pour agir, il devient la manifestation du principe créateur.

              Je ne trouve pas mieux que les notions de mobilité et d’immobilité qui ne correspondent pas exactement à mon intuition …

              Peut être que les notions d’action et d’inaction conviennent mieux mais il faut dans ce cas supposer qu’il puisse être action et inaction à la fois, mouvement et immobile en même temps.

              En ce sens, « je deviens celui que je suis » correspond mieux à « je suis ».


            • 1 vote
              maQiavel maQiavel 7 avril 2015 11:00

              @Gollum

              le langage n’étant pas fait pour appréhender un monde totalement unitaire. 

              ------> Ouais … 


            • 1 vote
              maQiavel maQiavel 7 avril 2015 11:04

              La raison non plus d’ ailleurs ...


            • vote
              ffi 7 avril 2015 11:10

              @Qaspard Delanuit
              Bien sûr, mais ça c’est plutôt l’état de l’humain éveillé (par exemple du Bouddha) que celui du Dieu créateur des monothéismes. Jehovah n’est pas "une partie" du tout, Il est le Tout. Il est aussi l’Eternel et non "une partie" du temps. 

              Non, on ne peut pas dire que le Dieu créateur des monothéisme soit le Tout, puisqu’en principe, il crée tout ex-nihilo : sa création s’ajoute à lui-même. Toute existence dépend de lui, mais chaque chose a son essence propre et son existence propre. C’est justement l’idée de ce processus qui est le fondement de la pluralité dans les conceptions métaphysiques historiques, ce qui a fait la rupture avec le panthéisme antique, qui doit envisager la pluralité par division de l’unité primordiale, au lieu de l’addition à l’unité primordiale.

               

              Nous sommes en altérité avec Dieu, donc Dieu est en effet une infime partie du tout, même si c’est la partie nécessaire à l’existence du Tout.


            • vote
              ffi 7 avril 2015 11:15

              @Gollum & MaQ :

              Mais le monde n’est pas unitaire : ça se voit comme sur le nez au milieu de sa figure... C’est bien la raison pour laquelle le langage n’est pas fait pour appréhender son unité, mais pour distinguer sa pluralité.


            • vote
              Gollum Gollum 7 avril 2015 11:16

              @maQiavel

              Les deux vont ensemble. Si vous étiez branché astrologie vous sauriez que raison et langage sont regroupés sous la même entité : Mercure.

              Mais c’est vrai que l’astrologie est une vieille lune qui ne doit son existence qu’à la superstition des anciens… Aucun intérêt de s’y intéresser donc et d’en tirer un enseignement éventuel.. (ironie) smiley


            • vote
              Gollum Gollum 7 avril 2015 11:23

              @ tout le monde...

              Sinon je suis d’accord avec ffi sur l’aspect Yahvé distinct de sa création. Il correspond au Dieu extérieur des exotéristes majoritaires qui veulent maintenir une dualité. La Kabbale a rajouté par dessus la Création le monde de l’Émanation, avec l’Ain-Soph qui trône au-dessus. Et qui est plus lié à l’Unité.

              On est libre bien évidemment de rejeter l’ésotérisme juif.. smiley


            • 1 vote
              Gollum Gollum 7 avril 2015 11:29

              @ffi

              Mais le monde n’est pas unitaire : ça se voit comme sur le nez au milieu de sa figure... 

              C’est vraiment se baser sur les apparences pour en déduire des choses abusives. Dire que le monde n’est pas unitaire c’est dire qu’il s’agit d’un chaos bordélique et que celui qui l’a conçu est un branquignol..

              Perso je fais comme les Anciens qui voyaient une harmonie partout (d’où le terme Cosmos) et qui en déduisait que quand on voyait des disharmonies, celles-ci étaient purement locales et n’affectaient pas l’Harmonie globale du Tout.

              Si on se base sur les apparences, le soleil tourne autour de la terre immobile.. Donc ce qui se voit comme le nez au milieu de la figure.. smiley


            • vote
              maQiavel maQiavel 7 avril 2015 11:41

              En ce qui m concerne , la pluralité n’est qu’ une illusion liée aux contraintes du monde physique dans lequel nous évoluons.Evidemment ,pour une personne qui a l’illusion de voir un éléphant rose dans son salon , cet éléphant se voit pour elle comme le nez au milieu de la figure ...

              Après , on peut faire de cette illusion sa réalité , c’ est l’ une des manifestations de l’ égo ...



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