J’apprécie le pacifisme et la modestie de Chouard par rapport au stupide argutio ad Hiitlerum qu’on lui applique.
J’étais à ce débat et je trouve dommage que Chouard mette toujours en avant les ateliers constituants. On peut en faire jusqu’à la nuit des temps sans que rien ne change.
Se disant justement plus pragmatique, Philippe Pascot y a dit qu’il ne veut pas d’une révolution où il serait parmi
les premiers réprimées, mais utiliser les élections contre les élections.
Il dit que l’abstentionnisme est voulu par les politiciens, car
constitutionnellement non pris en compte, il élimine l’opposition, aussi
grande soit-elle.
La présentatrice du débat, et conseillère municipale Sophie Bernhardt a
évoqué sa liste Comité des Citoyens de Montreuil qui est arrivée 2e avec 500
voix de différence aux élections municipales de 2014.
« S. B. J’ai choisi le groupe du CCM parce que c’est le seul groupe où j’ai
vu des gens qui m’avaient l’air sincère. Je suis allée aux réunions
politiques publiques des partis mais j’avais l’impression de n’y voir qu’une
partie de la population dans ces partis, (front de gauche, et les Verts).
Au sein du CCM, il me semblait y avoir une plus grande diversité. La prise
de parole des candidats, en coordination ou autre, me semblait plus proche
des montreuillois dans ce groupe. Par ailleurs, la forme de fabrication du
programme avait plus de sens pour moi, nous étions nombreux à organiser des
réunions thématiques où tout le monde pouvait venir travailler, j’ai
rencontré beaucoup de personnes à ce moment-là, c’était très intéressant :
on vient avec la thématique handicap, il y a une quinzaine de présents, et
on apprend des choses. Je vais à la réunion éducation et j’apprends des
choses ; je leur en dis de mon côté ; c’est comme ça que cette façon de
travailler s’est fabriquée : on rencontre des gens, on échange, on débat et
ce qui naissait dans le programme, c’était le fruit des débats de centaines
de personnes, c’est ce qui m’a plu, ce n’est pas en réalité la personnalité
de tel ou tel.
n-m : ça n’influence pas un peu ?
S. B. Ce n’est pas la personnalité des têtes de listes qui m’intéressait, ce
qui m’intéressait c’était les idées défendues et comment elles avaient été
construites. Ces idées me semblaient plus proche des miennes, d’autant que
je les avais co-construites.
J’avais fait partie des ateliers et des thématiques qui avaient construit ce
programme et qui avaient donné lieu à de vraies discussion, de vrais débats,
où on n’était pas d’accord et c’était ça qui était intéressant : le point
de friction !
n-m : accepter la diversité
S. B. Exactement et discuter avec des gens qui parlent de différentes
manières, nous discutions ensemble, un point de cohésion émergeait et c’est
à partir de là que nous élaborions.
[...]
Je considère que la charge d’élue est totalement différente, il doit
accomplir une tâche qui lui est donnée par les citoyens, il doit rendre des
comptes sur cette tâche-là. L’idéal est qu’il co-construise avec les
citoyens. [...] Étant donné que nous sommes les portes-parole des citoyens,
j’envisage dans ma charge de demander aux citoyens ce qu’ils veulent que
nous portions comme parole. ».