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Frontaliers, chronique de la haine ordinaire

On aime les appeler les « Frouzes » ou les « Shadocks ». Ils sont environ 200'000 français ou binationaux qui vivent en Suisse, et plus de 160'000 frontaliers viennent y travailler quotidiennement. Depuis quelque temps, une partie des Romands se lâchent et n'hésitent pas à s'en prendre ouvertement à ces voisins jugés envahissants, arrogants, profiteurs et trop nombreux. Jamais l'ambiance n'est parue aussi tendue, au point qu'il n'est pas excessif de parler de véritable xénophobie, telle que l'ont vécue les Italiens dans les années 70 et les Kosovars plus récemment.

 

 

Tags : Suisse Polémique




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12 réactions à cet article    


  • 6 votes
    V_Parlier V_Parlier 19 décembre 2016 13:22

    Quand les citoyens d’un pays sous la pression conjointe du libre échange et de la gabegie d’état viennent travailler dans un autre pays relativement protectionniste, c’est perçu par les habitants de ce dernier comme du dumping social. Le ressenti peut vite prendre un tournure agressive si la "main d’oeuvre" arrive en plus avec une attitude condescendante. Donc le phénomène est parfaitement compréhensible, même si certaines réactions sont toujours disproportionnées dans de telles situations.


    • 4 votes
      Joe Chip Joe Chip 19 décembre 2016 14:22
      J’ai un ami de lycée qui vit en Suisse depuis une dizaine d’années, bosse 60h par semaine pour un salaire de 12000 euros, roule en BM, a épousé une Suisse, etc... et il n’a pour ainsi dire aucun ami. Lui-même d’ailleurs est devenu un adepte inconditionnel du french bashing, peut-être une manière paradoxale de s’intégrer. Là où ça devient très révélateur de l’état d’esprit des Français, c’est qu’il n’a n’a pas de mots assez durs pour fustiger "l’assistanat", la sécu, sachant qu’il a été lui-même boursier durant toute sa scolarité et qu’il n’a ensuite pratiquement jamais travaillé en France. D’ailleurs, il avoue lui-même avoir "profité du système". A ses yeux, il ne doit sa situation qu’à son propre mérite. 
      C’est ça qui est dommage avec le modèle social français, quand il ne fonctionne pas, tout le monde gémit, mais quand il fonctionne il est perçu comme quelque chose qui va de soi alors que dans beaucoup de pays il n’aurait pas pu faire d’études sans s’endetter ou bosser comme un malade à côté. 
       
      Sinon le ressort de cette "haine" est bien compréhensible puisqu’une bonne partie des frontaliers ou des Français qui bossent en Suisse sont effectivement des diplômés qui acceptent parfois de bosser pour des salaires deux fois inférieurs à celui que demanderait un Suisse (c’est comme ça que mon ami a commencé d’ailleurs). Les patrons suisses sont des patrons, ils ont donc exactement le même réflexe qu’ailleurs, ils préféreront embaucher un étranger deux fois moins cher par rapport à un autochtone à compétences égales. 
      Là il y a effectivement un problème franco-français, pas assez de boulots correctement rémunérés en France, nivellement pas le bas, impôts élevés. Dans la médiocrité ambiante, avec la peur du chômage, beaucoup de Français ont fini par considérer que gagner 1500 euros par mois c’était une situation plus ou moins "normale", enfin, il y a pire quoi, surtout quand on rajoute un peu de sécu et de services publics vacillants. Alors que c’est franchement pas terrible quand on compare avec d’autres pays similaires. 

      Là où ça devient comique c’est que les Suisses romands sont eux-même pris de haut voire méprisés par les Suisses alémaniques, avec les mêmes thèmes (fainéant mais bosse pour moins cher, manque d’organisation, etc.)


      • 1 vote
        Qamarad Qamarad 19 décembre 2016 15:14

        @Joe Chip
        et il n’a pour ainsi dire aucun ami

         smiley

        Frilosité suisse ?


      • 3 votes
        Qamarad Qamarad 19 décembre 2016 15:17

        @Qamarad
        Là il y a effectivement un problème franco-français, pas assez de boulots correctement rémunérés en France, nivellement pas le bas, impôts élevés.

        Je rajouterais diplomïte aigüe et culture du piston, donc impossibilité, souvent, de trouver quelque-chose sans connaissances (sauf les secteurs les plus durs et dévalorisés).


      • 1 vote
        Baston Labaffe Gaston Lagaffe 19 décembre 2016 15:30

        @Qamarad
        Frilosité suisse ?


        Connerie congénitale de sa part ?


      • 1 vote
        Qamarad Qamarad 19 décembre 2016 16:00

        @Gaston Lagaffe
        ça peut être un problème individuel, en effet. Mais pour avoir une connaissance qui a travaillé en Suisse, son statut de Français lui a valu pas mal d’inimitiés. Donc, je ne l’exclue pas...


      • 3 votes
        Baston Labaffe Gaston Lagaffe 19 décembre 2016 16:45

        @Qamarad
        Chaque cas est différent, moi je n’ai jamais eu de problème à me rendre en Suisse à part quelques quolibets et autres clichés répétés à l’envi autour d’un verre et d’une fondue, pas de quoi appeler la LICRA, le MRAP et autres SoS Racisme pour pleurnicher...


      • 2 votes
        Qamarad Qamarad 19 décembre 2016 16:57

        @Gaston Lagaffe
        Je suis bien d’accord, raison pour laquelle je demande, pour avoir plusieurs récits. Si je peux, je ferais bien une petite virée sur place histoire de voir ça par moi-même.


      • 5 votes
        Qaspard Delanuit Qaspard Delanuit 19 décembre 2016 15:05

        La seule allure de nos deux derniers présidents justifie amplement le mépris mondial dont nous sommes l’objet. 


        • vote
          Oursquipense Oursquipense 19 décembre 2016 17:26

          Les Suisses nous en veulent à cause du champagne.

          Je plaisante mais à moitié. Figurez vous qu’il y a une commune suisse qui s’appelle Champagne. Et il y a des vignes à Champagne, on y produit des vins non pétillants depuis très longtemps (plusieurs siècles). Eh bien depuis une bonne quinzaine d’années les vignerons de Champagne n’ont plus le droit de faire apparaître le nom de leur village sur leur production bien qu’il y ait impossibilité de confondre l’espèce de lavasse à bulle produit dans l’Est de la France avec l’honorable piquette helvète.

           Le pire c’est que ça ne s’arrête pas au vin, Champagne a une spécialité de biscuit et il est question de refuser l’inscription "recette de Champagne" sur l’emballage des biscuits.

          Bref les Suisses ont des raisons d’en vouloir à certains Français. 


          • 1 vote
            Baston Labaffe Gaston Lagaffe 19 décembre 2016 19:06

            @pegase
            Allez faire un tour dans le Valais, ils ont une impressionnante variété de cépages morcelés sur de petites surfaces, dans la vallée du Rhône bercée dans une espèce de micro climat que ne connaissent pas les vaudois, les genevois ou les neuchâtelois, du vin liquoreux aux vins secs en passant par les mi secs, les rosés, les rouges les blancs, j’y ai même goûté un vin rouge surmaturé, du vin rouge sucré comme du Sauternes, ils sont fous ces suisses smiley Mais avec une glace à l’édelweiss, des fromages corsés genre bleus de Bresse ou Roquefort ça passe bien ou encore avec du chocolat noir.

            .

            Le Valais est pour moi, et de loin, une découverte en matière de vins, des cépages dont je n’avais jamais entendu parler avant, Humagne Rouge, Cornalin, Petite Arvine, Johannisberg (issu du cépage Sylvaner) bref, une variété de malade et c’est pas de la merde industrielle, l’artisanat est de mise, bon, par contre, faut mettre le prix aussi n’est ce pas... Compter 15 euros la bouteille en général, pour avoir de la qualité, c’est pas excessif mais rien à voir avec des bouteilles à 2 euros 50 le pack de 6 en provenance du Chili ou de je ne sais où...


          • vote
            baleti baleti 21 décembre 2016 21:41

            J’ai travailler en suisse, de Genève a Zurich, français de type maghrébin, j’ai eu plus de problème, en tant que français, que maghrébin , surtout dans le zurichois .

            Les affaire étaient plus prospère, quand je parlais pas francais. Je bidouillais un italien,avec du français, d’un gas d’Afrique du nord. J’ai vite compris, qu’il étais préférable de me présenter, comme un francophone d’Algérie, qu’un français de France.
            J’ai eu le même genre de problème en Italie.Les français n’on pas la cote dans pas mal de pays d’Europe. Le pourquoi, je n’est jamais eu de vrai réponse.

            Se phénomène, s’aggrave, pourquoi ?????
             j’ai décider de prendre des cours d’anglais.La merde le prof me dit que je parle un anglais de français


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toofik


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