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Le discours de cette députée aide-soignante va vous bouleverser !

 

La députée Caroline Fiat (France Insoumise) alerte sur les conditions de travail dégradées des personnels de santé, et interpelle la ministre de la santé. Le 19/07/2017, Assemblée nationale.

Tags : France Politique Santé Santé menacée Polémique




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27 réactions à cet article    


  • 1 vote
    Le Monde part en couilles Vraidrapo 3 août 2017 10:36

    Nous vivons une dictature consentie, installée conformément à la Constitution.
    A quoi bon verser une larme si on sait que rien ne pourra changer... smiley
    Vaya a la playa... con la sombrilla smiley


    • 5 votes
      La mouche du coche 3 août 2017 13:09

      L’assemblée nous sert vraiment du pathos à gogo. C’est la nouveau Closer de France. J’ai honte pour ces députées obligées de faire les guenons pour amuser les français.

      Si on veut être sérieux,

      nous savons que l’assemblée nationale française n’est plus que la plume d’enregistrement des décisions de Bruxelles. Ces députés ne servent plus à rien. Ils n’ont plus de pouvoir et ont raison de tomber la cravate, la cravate, c’est pour ceux qui dirigent, ceux qui dirigent vraiment.

      On voit qu’encore une fois, ALAIN SORAL avait raison : la politique française se féminise, ce qui est signe de son déclin. Le vrai pouvoir est ailleurs, suivez mon regard.


    • vote
      Et Hop ! 15 août 2017 16:27

      @Vraidrapo : "Nous vivons une dictature consentie "

      Il faut préciser que c’est une dictature bureaucratique et financière, les colonels ce sont les inspecteurs des finances de Bercy.

      C’est malheureux qu’elle ne parle pas du grave problème du développement de la bureaucratie dans le secteur hospitalier, de la création de dizaines de milliers de postes de directeurs administratifs, directeurs administratifs adjoints, et autres employés de bureau, au détriment des postes de soignants, médecins, infirmiers, kinésis, mais aussi cuisiniers, jardiniers, etc.. Ces postes qui imposent une discipline managériale calquée sur les entreprises industrielles et commerciales, engendrent une détoriation de l’efficacité des services hospitaliers et de leur personnels. ?

      Jusqu’à la date de la création par Jospin d’une école supérieure des directeurs administratifs hospitaliers, c’était les médecins chefs de services qui dirigeaient les sévices hospitaliers, leur logique était celle de la santé, pas celle des statistiques, des ratios, et du contrôle de gestion.



      • 3 votes
        alanhorus alanhorus 3 août 2017 13:42

        Il y a longtemps que cela ne me bouleverse plus tellement il y a d’histoires louches dans notre beau monde.


        • 2 votes
          tchitchi 3 août 2017 18:47

          au début de son intervention "[en 45] la situation économique était bien moins favorable qu’aujourd’hui"

          Ah bon ? Le pays comptait quarante millions d’habitants, bien moins de vieillards, la "prise en charge" et les soins des patients étaient bien moins complexes et les perspectives économiques étaient bien meilleures. C’est facile de s’en prendre à l’épouvantail néo-libéral (pas sans raison certes) mais n’importe qui peut voir que le système n’est pas soutenable.

          Dans les commentaires de la vidéo qqn s’émeut
          Et nous pouvons rajouter la non-prise en charge en hôpital d’un patient en raison de son âge : question de l’urgentiste sur appel du 15 "Quel âge a le patient ?" après 85 ans, ce n’est plus urgent (indécent) ?

          oui et alors ? ça n’a rien d’indécent, c’est raisonnable... le temps, l’énergie, les ressources naturelles et humaines qu’on peut consacrer aux individus ne sont pas illimités. Les gens ne se rendent pas compte que le temps de l’abondance est terminé et que ce n’est pas en votant qu’ils le feront revenir.


          • 2 votes
            maQiavel maQiavel 3 août 2017 19:16

            @tchitchi

            Le pays comptait quarante millions d’habitants, bien moins de vieillards, la "prise en charge" et les soins des patients étaient bien moins complexes et les perspectives économiques étaient bien meilleures. C’est facile de s’en prendre à l’épouvantail néo-libéral (pas sans raison certes) mais n’importe qui peut voir que le système n’est pas soutenable.

            ------> Et peut être aussi que la vague néolibérale (qui n’est pas un épouvantail mais une réalité) est responsable du fait que les perspectives économiques soient moins bonnes. Un système social n’est pas tenable dans une perspective néolibérale mondialisé, ça c’est certain …

            Et nous pouvons rajouter la non-prise en charge en hôpital d’un patient en raison de son âge : question de l’urgentiste sur appel du 15 "Quel âge a le patient ?" après 85 ans, ce n’est plus urgent (indécent) ?

            oui et alors ? ça n’a rien d’indécent, c’est raisonnable...

             

            ------> C’est là que l’on constate que certains individus vivent dans des univers mentaux complètement différents. On touche là à quelque chose que l’on pourrait considérer comme relevant de la plus élémentaire décence ordinaire. Si pour vous, laissez un malade de plus de 85 ans décéder sans assistance médicale d’urgence, pas parce qu’on est dans un pays pauvre qui n’a tout simplement pas les moyens de le soigner en urgence mais dans un pays riche qui veut faire des économies, la discussion n’est plus possible , je ne sais pas si votre commentaire relève de la provocation mais si vous êtes sérieux … il n’y a rien à dire en fait si ce n’est que soigner ses anciens ne relève pas de la société d’abondance mais de la décence , que nous n’avons pas la même vision du monde et que je ne souhaiterai à aucun prix vivre dans le votre ... 


          • 2 votes
            La mouche du coche 3 août 2017 19:17

            @tchitchi
            Nous attendons que vous soyez un jour malade. Cela bloquera net votre arrogance et votre mépris. smiley


          • vote
            maQiavel maQiavel 3 août 2017 19:24

            *Si pour vous,il est raisonnable de laisser un malade de plus de 85 ans

            Je rajouterai que je me fiche que vous , vous fassiez le choix de vous laisser mourir à un age avancé ce sont vos choix individuels et ils ne sont pas un sujet de délibération collective. 

            Par contre , est ce qu’on veut vivre dans une société dans laquelle des malades de plus de 85 ans ne sont plus soignés en urgence pour faire des économies ? Moi certainement pas ... 


          • 4 votes
            tchitchi 3 août 2017 22:41

            @maQiavel


            Si pour vous, laissez un malade de plus de 85 ans décéder sans assistance médicale d’urgence, pas parce qu’on est dans un pays pauvre qui n’a tout simplement pas les moyens de le soigner en urgence mais dans un pays riche qui veut faire des économies

            Il y a un moment où il faut "arrêter les frais" comme on dit. Il y a des vieillards - on en connaît tous - qui enchaînent les rendez-vous médicaux, se gavent de pillules, usent et abusent de toutes sortes d’examens, tests sanguins, scanners etc. Ca n’a rien de décent au contraire... D’ailleurs ceux qui aujourd’hui subventionnent ces abus ne profiteront sans doute jamais du même niveau de prise en charge, c’est vraiment un comble. Je ne reproche à personne d’"abuser du système", et je ne dis pas que je n’en ferais pas de même à leur place... mais ça n’empêche pas de constater que c’est insoutenable !

            il n’y a rien à dire en fait si ce n’est que soigner ses anciens ne relève pas de la société d’abondance mais de la décence , que nous n’avons pas la même vision du monde et que je ne souhaiterai à aucun prix vivre dans le votre ...

            Il y a soigner et s’acharner... évidemment c’est tentant de vouloir sauver tout le monde ; les gens gravement malades, les vieux, les grands prématurés... mais ce n’est pas souhaitable. On baigne dans cette société industrielle depuis des générations alors forcément on perd le contact avec certaines réalités un peu trop dures de notre point de vue...

            Est-ce qu’il vaut pas mieux mourir à son domicile entouré des siens plutôt que dans un hopital/mouroir sinistre, drogué et branché à une demi-douzaine de machines ? C’est quoi le plus humain ?


          • 1 vote
            maQiavel maQiavel 3 août 2017 23:17

            @tchitchi

            Abuser ? Un vieillard de 85 ans qui appelle une ambulance parce qu’il fait une crise cardiaque abuse ????

            A l’ère ou les financiers sont quasiment devenu tout puissant , spéculent sur les dettes ou les matières premières alimentaires quitte à condamner des pans de population à la famine , ou le pouvoir actionnarial se gave quitte à saloper l’environnement , ou les politiques usent de leurs mandats et privilèges pour s’enrichir personnellement et magouillent à n’en plus finir , ou les riches concentrent toujours plus de richesses et vont d’extravagances en extravagances , ce sont les personnes âgés qui cherchent à se faire soigner qui abusent ? smiley

            J’espère vraiment que c’était juste de la provoc là je dirai bien joué, je me suis bien fait troller. Sinon c’est sidérant. smiley

            Je resterai courtois mais je pense que peu de gens sauront faire preuve d’une pareille retenue en lisant vos commentaires.

            Je ne vais pas vous répondre sur le fond, ça ne servirai à rien car on ne vit pas dans la même dimension mais si vous êtes sérieux, la question que je me pose c’est comment en êtes vous arrivé là ? Je ne vous demande pas de répondre, je trouve simplement qu’on vit dans un monde mystérieux … smiley

            Est-ce qu’il vaut pas mieux mourir à son domicile entouré des siens plutôt que dans un hopital/mouroir sinistre, drogué et branché à une demi-douzaine de machines ? C’est quoi le plus humain ?

            ------> C’est une question individuelle qui nécessite une réponse individuelle, chacun a ses préférences. Mais une collectivité digne de ce nom se doit de soigner ses plus anciens membres si ces derniers en ressentent le besoin et qu’elle en a les moyens. Et une collectivité qui ne le ferait pas pour faire des économies sur le dos de ses membres les plus fragiles ne mériterait pas le qualificatif « d’humaine ». Si vous ne le comprenez pas ça, tenter d’en dire plus est inutile … 


          • 2 votes
            maQiavel maQiavel 4 août 2017 00:46

            @guepe

            Je suis d’accord mais ce n’est qu’un idéal.

            ------> Le fait que ce soit un idéal n’est pas un problème en soit, l’important étant que la collectivité fasse l’effort de parvenir à prendre soin de chacun de ses membres les plus fragiles, le fait qu’elle n’y parvienne pas totalement n’est pas dramatique , le drame serait qu’elle ne se fixe même pas cet objectif …

            Il faudrait faire des économies drastiques ou réformer totalement le système social si on veut pas qu’un jour, on soit contraint à savoir quel patient il vaut mieux traiter car on n’a plus aucun moyens de tous les soigner.

            ------> Un candide pourrait trouver étonnant que la première cible pour faire des économies soit systématiquement le système social. Pourquoi pourrait-il poser la question ? Même en partant du principe que le système social doit être réformé, n’existe-t-il pas d’autres cibles plus prioritaires ? 


          • vote
            maQiavel maQiavel 4 août 2017 00:48

            @guepe

            C’est drole de vous voir écharper sur un mytho.... car il ne circule aucune directive qui autorise un urgentiste a abandonné une personne en fonction de son age. Il existe des "priorités" dans les cas d’urgence mais pas en fonction de l’age.

            Je sais bien , pour moi la question n’était pas de savoir si c’était vrai ou non mais le fait qu’on puisse trouver ça "raisonnable". 


          • 2 votes
            maQiavel maQiavel 4 août 2017 00:51

            @guepe
            notre système médical est condamné. Et c’est pas la faute au libéralisme mais bien la mauvaise gestion de l’Etat.

            ------> Mauvaise gestion de l’Etat qui peut être néolibérale. 


          • 3 votes
            Joe Chip Joe Chip 4 août 2017 12:06

            Le néolibéralisme, l’Europe et le grand capital n’ont rien à voir là-dedans : une grande partie de nos difficultés provient du fait que nous avons conservé une structure étatique qui était correctement adaptée aux conditions de l’après-guerre (il fallait un Etat fort pour remettre en route un pays épuisé par deux guerres mondiales, une sécurité sociale puissante pour promouvoir l’hygiène et améliorer la santé des travailleurs et des paysans) mais qu’il aurait fallu réformer dès les années 70 en rompant avec la planification, l’immigration de masse, les grands syndicats issus du consensus social du CNR (qui ont appuyé toutes les évolutions délétère du monde du travail en accord avec le grand patronat, en échange du maintien de statuts et de citadelles sociales inexpugnables) et en adaptant les services publics aux évolutions de la démographie française (et mondiale aujourd’hui).  

            Les conséquences de l’épuisement de ce modèle sont visibles dans tous les domaines : santé, ferroviaire (le président de la SNCF a lui-même reconnu que le TGV n’est pas un modèle rentable, après 30 ans de "tout TGV"...), énergie...

            L’évolution démographique, si elle n’est pas directement à l’origine des difficultés inscrite dans notre modèle économico-social, les a aggravées considérablement en remettant en question la robustesse de nos infrastructures, c’est à dire la capacité à maintenir la performance et la qualité des services dans le temps. Plus rien n’est adapté en France aujourd’hui : le réseau ferroviaire ne peut plus absorber le trafic (d’où ralentissement des trains et dégradation générale des prestations, y-compris sur le réseau grande vitesse), le réseau routier en Ile-de-France est totalement saturé, il n’y a plus assez de construction de logements, les hôpitaux ne peuvent plus remplir la double exigence d’universalité et de qualité des soins. 

            La dernière tendance inquiétante est la perte de compétence technique que l’on constate encore une fois un peu partout : difficulté à résoudre les problèmes techniques posés par les centrales nucléaires de dernière génération, incapacité à répondre rapidement à des situations de crise (cf. situation invraisemblables en gare de Montparnasse qui n’aurait pas pu exister il y a 20 ans), problèmes de maintenance.... c’est très préoccupant dans un pays qui formaient pour ainsi dire les meilleurs ingénieurs durant les trente glorieuses.

            Il y a un manque d’ingénieurs de très haut-niveau dans les grandes entreprises de l’Etat, les services publics et les prestataires ont de plus en plus recours à une main d’oeuvre peu qualifiée et à des sociétés étrangères pour assurer la maintenance des réseaux tout en faisant des économies. Par exemple chez GrDF les effectifs des équipes de maintenance ont fondu à mesure que les techniciens partaient en retraite, ils interviennent essentiellement sur les chantiers sensibles ou difficiles. Tout le reste a été confié à des prestataires externes qui emploient des travailleurs peu qualifiés issus de l’immigration et des travailleurs détachés : résultat, l’état du réseau se dégrade inexorablement car ces prestataires ont pour seul objectif la rentabilité à tout prix. Le travail est donc bâclé, la maintenance n’est plus assurée dans le temps et on laisse certains équipements se dégrader jusqu’à ce qu’ils tombent en panne. Peu à peu, la complaisance s’installe. Aujourd’hui, la SNCF a réussi à imposer l’idée chez ses "clients" qu’un train n’avait pas à arriver à l’heure. Les gens s’organisent en tenant compte des retards devenus systématiques. C’est la définition pratique et technique de la décadence. Rome a été perdue le jour où les autorités ont décidé que l’entretien des aqueducs n’était plus une priorité. Or, les aqueducs étaient le produit d’une administration efficace, la condition pour avoir des villes propres et organisées, en donc pour assurer l’ordre social.  

            Quand une administration est inefficace, elle devient pléthorique, ce travers a été constaté systématiquement à travers l’histoire. 

            Le néolibéralisme, certes, n’arrange rien aux choses puisqu’il applique en réalité des solutions conjoncturelles dogmatiques et inefficaces (faire des économies, rogner sur la qualité des prestations, diminuer les salaires, imposer la concurrence sur des marchés peu rentables, etc.) à des enjeux structurels liés à la planification, à la centralisation excessive (la décentralisation dans sa forme actuelle ne fait que multiplier les strates du "mille-feuille" administratif sans résoudre les problèmes de financement), au choix de l’immigration de masse (comment accueillir et fournir un travail correctement rémunéré aux arrivants et à leurs enfants) et au vieillissement de la population des baby-boomers qui ont profité de conditions sociales et salariales très favorables.    



          • vote
            mmbbb 5 août 2017 13:08

            @maQiavel Votre propos est tres pertinent et je vous approuve. Il est vrai qu auparavant c’etait moins complexe puisque toutes ces nouvelles conneries medicales ( scanner IRM , Assistance par robot et désormais raisonnement artificiel IA venant en aide au docteurs ) n ’ existaient pas . Par ailleurs, je me suis toujours pose cette question, si un jour un homme liberal tel que vous, tombe dans la rue, ( vous êtes comme les autres hommes : faillibles je vous le rappelle au cas ou vous penseriez être immortel ) devrais je le secourir . En lisant votre brillant commentaire, evidemment non. Vous deviendriez une charge pour la collectivité, Avez vous pensez au cout journalier en reanimation intensive, De facto vous ne seriez plus rentable pour la société, donc la solution évident économique : l équarissage.


          • vote
            mmbbb 5 août 2017 13:55

            @pegase Vous n avez pas porte plainte ? Etonnant votre histoire !


          • vote
            maQiavel maQiavel 5 août 2017 14:39

            @mmbbb

            Quand on entend dire (et beaucoup de personnes le disent) que l’Etat social français n’était plus adapté (et donc nécessitait une réforme) la question qu’on peut légitimement se poser, c’est à quel contexte ne l’était il plus ? La réponse est claire et nette : au néolibéralisme mondialisé !

            Donc ça n’a pas vraiment de sens de penser d’un coté que le néolibéralisme mondialisé n’est pas la cause de la déconstruction de l’Etat social mais de l’autre que l’Etat social devait se réformer pour s’adapter à ce néolibéralisme mondialisé.

            Pour que ce type de raisonnement soit cohérent, il faut considérer que ce néolibéralisme est une réalité indépassable, une sorte de phénomène naturel un peu comme la gravitation universelle qui impose des déterminations contre lesquels on ne peut rien faire d’autre que s’adapter. Ça permet d’éviter le débat sur les choix qui ont été fait menant à sa mise en place puiqu’on considère que ce n’est pas une manifestation de politiques qui ont été menées mais un phénomène spontané indépendant des volontés humaines.

            Et aujourd’hui encore, c’est à peu près ce qu’on répond à ceux qui expliquent que d’autres politiques sont possibles et qu’on peut se protéger de la mondialisation économique , "there is no alternative" tonnent leurs contradicteurs revendiquant la scientificité de leur postulat alors qu’il ne s’agit en fait que d’une idéologie au service d’intérêts particuliers. Donc la question n’est plus de savoir si ces politiques néolibérales mondialistes sont bonnes ou mauvaises puisqu’elles sont amalgamées à un phénomène naturel et spontanée mais de savoir s’il faut conserver ou non des pans d’Etat social. C’est un joli tour de passe passe et la réponse à cette question est bien évidemment non. La conclusion à laquelle on parvient en toute logique est que l’Etat social qui n’est pas pertinent, un dinosaure du passé qui correspondait à une économie pas encore parvenue à maturité sur le plan du développement comme ce fut le cas de la France de l’après guerre. 

            Parce qu’au fond , on peut faire tout les rafistolages administratifs et bureaucratiques que l’on veut, rationaliser les dépenses de l’Etat et mettre en place des politiques de discipline budgétaire , former autant d’ingénieurs de qualité que l’on veut , investir dans les infrastructures que l’on souhaite ( ce sont des choses qui se discutent et qu’il ne faut pas rejeter d’un revers de la main bien évidemment ) mais la réalité est que l’Etat social est incompatible dans le cadre d’un néolibéralisme mondialisée ( particulièrement avec l’euro qui vient l’aggraver ). On peut tourner ça dans tous les sens, cette détermination (qui n’a rien de naturelle et qui découle de choix politiques) est la plus forte.


          • vote
            maQiavel maQiavel 5 août 2017 14:43

            Parce que le libre échange mondialisé met en concurrence des pays avec des histoires sociales différentes les tirant mécaniquement vers le bas. La liberté de circulation des capitaux permet au pouvoir actionnarial de réaliser ses profits hors de l’espace de production et de faire pression à la baisse sur les salaires des travailleurs sans compromettre ses profits. Cette situation est la cause fondamentale du mouvement de délocalisation et pour les éviter, les gouvernements tolèrent, voire encouragent, divers schémas d’optimisation fiscale et ne luttent pas contre la fraude avec la rigueur qu’ils devraientMais il y’a d’autres conséquences comme faire baisser les salaires ( et l’immigration de masse a été un outil ) pour les faire converger petit à petit au niveau des pays ou ils sont le plus faible. La mise en œuvre de l’euro est venue considérablement aggraver cette situation de baisse de  productivité de détérioration de la croissance et d’une montée du chômage.

            Pourquoi ce choix du libre échange mondialisée ? Parce que la crise des saturations des marchés des années 70 a provoqué une diminution des profits actionnariaux. Deux alternatives se posaient au pouvoir actionnarial : soit accepter cette rétraction des marchés solvables en attendant de meilleurs années, soit la mise en place du néolibéralisme mondialisé pour maintenir et surtout augmenter ses profits par des délocalisations, la baisse des couts salariaux et la fuite du capital vers la sphère financière. Le pouvoir actionnarial a bien évidemment choisit la seconde option et on ne peut pas lui en vouloir, il est logique de défendre ses intérêts. Ce qui est plus polémique, c’est que la classe politicienne l’a bien accompagné dans ses choix alors qu’elle est censée pour les plus candides d’entre nous, défendre l’intérêt public.

            Le pouvoir actionnarial a donc choisi de ne pas partager ses revenus mais au contraire d’en mettre plein la figure aux salariés. Disons le tout net, c’est une lutte des classes. Et je ne suis pas un marxiste, c’est un simple constat que fait aussi Warren Buffet qu’on ne va tout de même pas assimiler à une sorte de milliardaire crypto-marxiste smiley : « il y a une lutte des classes, évidemment, mais c’est ma classe, la classe des riches qui mène la lutte. Et nous sommes en train de gagner ».

            Et concomitamment à ce mouvement, le pouvoir politicien qui a été le relais bureaucratique de ce néolibéralisme mondialisé a choisi de cajoler les perdants (parce qu’ils sont en même temps sa clientèle électorale) en maintenant un Etat social, choix absurde s’il en est et qui revient à arroser une plante dont le pot est brisé : la redistribution sociale en économie ouverte ne permet pas la relance car les agents économiques préfèrent acheter des produits importés à bas prix. Donc cet Etat social dans un cadre libre échangiste n’a aucune utilité économique, ce qui permet aux agents du pouvoir actionnarial de proposer purement et simplement sa mise à mort en prétextant ses effets négatifs sur les finances publiques ( qui sont bien réels ) et la fameuse austérité qui comme par un coup de baguette magique devrait en principe résoudre avec la spirale de l’endettement , de la crise des dettes publiques de la baisse de compétitivité et des revenus fiscaux , on y crois très fort ! smiley

            D’autant plus que bien évidemment , les économies que l’on propose doivent être faites sur le dos des fonctionnaires , des justiciables , des malades et des habitants de zone aujourd’hui abandonné par l’Etat. smiley

            Bref, je ne nie pas qu’il y’a des problèmes au niveau microéconomique en France que l’on pourrait et devrait résoudre, mais le cadre macroéconomique est surdéterminant, le néolibéralisme mondialisée est une machine de régression sociale, faire des rafistolages au niveau micro n’y changera pas grand-chose. Compte tenu du libre échange mondialisé, de l’euro et des contraintes qu’ils imposent sur l’économie française, il n’y a guère d’autres choix : l’Etat social doit mourir !

            En ce sens , je répète et je martèle : le néolibéralisme mondialisé , le pouvoir actionnarial et l’UE sont bien les responsables de la mise à bas de l’Etat social ( même si ces facteurs n’expliquent pas tout non plus ) !


          • vote
            maQiavel maQiavel 5 août 2017 14:44

            Désolé pour le gras , pas fait exprès ...


          • 2 votes
            Qamarad Qamarad 4 août 2017 11:11

            Après tout, nous vivons dans un système dont le but principal est la croissance et le moindre endettement possible de l’état. Alors bon, pour résumer la pensée fulgurante du grand prêtre Attali, les vioques, vous nous coûtez trop chers smiley


            • vote
              Qamarad Qamarad 4 août 2017 11:42

              @yoananda
              C’est vrai, j’aurais dû préciser : but affiché et officiel smiley

              Ben oui, les vioques, ils ne seraient même pas vivant sans le méchant système et sans la méchante dette qui va avec, comme y a 100 ans quand l’espérance de vie faisait qu’on mourrait tous jeune et qu’on n’avait pas la techno pour rester en vie après x opérations chirurgicales et x boites de cachetons.

              C’est quand même ballot : on a suffisamment évolué technologiquement pour les maintenir en vie longtemps (parfois trop), mais fort regressé socialement pour vouloir s’en débarasser à cause de raisons budgétaires

              L’être humain, cette intelligence stupide smiley


            • vote
              maQiavel maQiavel 4 août 2017 11:51

              @Qamarad
              Salut ça faisait longtemps.

              Le gros problème est qu’on a perdu le sens des finalités. A quoi sert la croissance ? On ne sait plus , l’important étant d’en avoir , c’est un processus autotélique qui n’a d’autres justification que lui même. Un jour , des gens trouveront normal que l’humain soit exterminé car trop coûteux en comparaison des machines smiley ( ou peut être suis je optimiste et que cette pensée existe déjà , dans tous les cas elle est en germe ). 

              Ça me rappelle Michel Drac et son livre sur la crise du sens ....


            • 1 vote
              Qamarad Qamarad 4 août 2017 12:01

              @maQiavel

              Salut à toi aussi,

              Puis, un peuple pris à travailler et à consommer, c’est d’autant moins de personnes qui pensent à leur condition et qui philosophent. Et ça, c’est le progrès !


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              maQiavel maQiavel 4 août 2017 12:07

              @Qamarad
              C’est quand même absurde quand on y réfléchit un peu : on dépense son énergie pour faire des choses mais on ne sait plus trop à quoi ça sert ... 

              C’est comme ça qu’on en arrive à trouver raisonnable de laisser les vieux crever pour faire des économies ... 


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              Qamarad Qamarad 4 août 2017 12:12

              @yoananda
              Bien sûr, si on avait plus de moyens, on ferait mieux. Mais pour avoir plus de moyens, ,il faut ... de la croissance, des innovations, de la consommation, etc ...

              Et si le problème, c’était pas la croissance ?

              Je veux dire : l’on travaille au temps socialement nécessaire (pas pour repousser toujours plus la création de richesse) et l’on s’occupe à côté de maman et papa qu’on acceuille chez soi et que l’on accompagne dans leurs derniers instants, plutôt que de les parquer en service gériatrique, esseulés et sous perfusion constante de médocs.

              Je soumets simplement l’idée...


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              Et Hop ! 15 août 2017 16:22

              @Qamarad : L’objectif du gouvernement (de Bercy) depuis la loi Pompidou-Rotshild est d’augmenter le plus possible l’endettement de l’État pour payer le plus possible d’intérêt à des prêteurs financiers anonymes et vagabonds (un règlement de France Trésor interdit de connaître et de divulguer le nom de ceux qui achètent les titres de dettes de l’État).

              On en est à 42 milliards d’euros d’intérêts par an, premier budget de l’État, plus que l’Éducation nationale, c’est la totalité des recettes fiscales de l’impôt sur le revenu, la seule dépense de l’État que personne ne propose jamais de réduire, alors que c’est une dépense absolument inutile et improductive.



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