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Accueil du site > Tribune Libre > Philippe Guillemant / Les dix croyances qui nous aliènent

Philippe Guillemant / Les dix croyances qui nous aliènent

Extrait de la conférence de Philippe Guillemant à Lyon le 30 septembre 2017 : L'urgence d'une physique de la conscience.

Selon l'ingénieur physicien Philippe Guillemant, dix croyances issues de l'illusion du temps ont engendré un système de pensée qui nous aliène et qui détruit la planète.

Ce système résiste depuis des décennies à une énorme accumulation de preuves scientifiques contraires à ces croyances.

 

La peur de franchir les frontières... du multivers :

Tags : Etonnant




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18 réactions à cet article    


  • 1 vote
    Gollum Gollum 3 octobre 2017 18:11

    Je ne suis pas très fan de Guillemant. J’en suis encore à me demander l’intérêt de ce gars là. Bref, qu’apporte-t-il ? Je suis incapable de répondre.


    Les dix croyances issues de l’illusion du temps ressortent plutôt pour moi de la prééminence que l’on a toujours accordé à la matière plutôt qu’au temps lui-même.

    Bref, on a toujours fait l’équation : Matière ---> esprit. Et comme l’esprit sort de la Matière il a peu de pouvoirs par rapport à celle-ci et c’est elle qui a le dernier mot, notamment au moment de la mort.

    La vision métaphysique est l’exacte opposé : Esprit ---> Matière. Et bien évidemment ça change tout. Le peu de pouvoirs qu’a notre esprit en ce moment ne saurait donc être que temporaire. Nous sommes donc appelé à une déification qui nous est promise depuis l’aube des temps.

    Je ne suis pas d’accord non plus sur sa vision de la science. Pour moi science et matérialisme sont liés. C’est d’ailleurs parce que notre époque devenait matérialiste que la science est née. Celle-ci a donc des à-priori matérialistes, mécanistes, évidents.

    Mais malgré ses tares méthodologiques la science a fini par tomber sur des phénomènes qui remettent en cause le matérialisme. Toujours est-il qu’on n’échappe réellement à la matière que par une ascèse intérieure, et non par un savoir livresque, scientifique et quantitatif. Or je ne sens rien de tel chez Guillemant. On a l’impression d’un pseudo-spiritualisme assez typique de la modernité. Un pseudo-spiritualisme post-scientifique dirai-je. Je trouve de ce point de vue Abellio autrement plus subversif.

    • 1 vote
      Ozi Ozi 3 octobre 2017 20:42

      @Gollum :"Pour moi science et matérialisme sont liés."

      Disons que l’idéologie scientifique matérialiste devient dominante dans le milieu académique au cours du 20e siècle, à tel point qu’une majorité de scientifiques se mirent à croire que cette idéologie reposait sur des évidences empiriques et qu’elle représentait la seule conception rationnelle possible du monde.

      La dominance quasi absolue du matérialisme dans le milieu académique a étouffé les sciences et entravé le développement de l’étude scientifique de l’esprit et de la spiritualité.

      La foi en cette idéologie, comme cadre explicatif exclusif de la réalité, a amené les scientifiques à négliger la dimension subjective de l’expérience humaine. Cela a conduit à une conception fortement déformée et appauvrie de nous-mêmes et de notre place dans la nature.

      Bref, au delà de ses travaux reconnus, tu te demandes ce qu’apporte Guillemant, et bien il participe entre autre à rétablir les fondamentaux de la science, cette méthode basée sur l’observation, l’investigation expérimentale et l’explication théorique de phénomènes, cette méthode non dogmatique et ouverte d’acquisition de connaissances au sujet de la nature.

      La méthode scientifique n’est pas synonyme de matérialisme et ne doit être influencée par aucune croyance, dogme ou idéologie....  smiley

      .

      "Je trouve de ce point de vue Abellio autrement plus subversif."

      Je connais mal les travaux d’Abellio dans ce domaine, pourrais-tu nous en dire plus ?  smiley


    • vote
      Gollum Gollum 4 octobre 2017 10:20

      @Shawford

      et en même temps se plaindre qu’il verse dans la spiritualisme

      Je n’ai pas dit spiritualisme mais pseudo-spiritualisme. Ce qui est radicalement différent.

      Pourquoi prééminence ? Parce qu’il faut qu’il y en ait un qui soit origine et pas l’autre.

      Faire dériver la matière de l’esprit implique, qu’au fond, tout est esprit (mais il ne s’agit pas ici d’un esprit opposé à la matière). Faire l’inverse revient à dire que tout est matière. Ce deuxième point de vue est celui de la science moderne, sauf quelques cas particuliers qui commencent à chambouler la donne.

      Sur Hatem, je suis allé voir son site. Je donne une phrase piochée là-bas : 

      Pourquoi la souffrance ? Pourquoi la division si « Dieu » est perfection infinie ? Pourquoi le mal a-t-il été créé ? Aucune logique, aucune justification théologique n’avait jamais jusqu’à présent pu répondre à cette question vitale de façon satisfaisante. Mais on a tous besoin de comprendre. Et la réponse, c’est simplement : NOUS NE VENONS PAS DE LA PERFECTION OU DE L’INFINI OU DE "DIEU" MAIS NOUS Y ALLONS.

      Ce type reste dans une logique aristotélicienne qui ne supporte pas la contradiction. La bonne réponse est plutôt : Nous venons de la perfection et y retournons. En fait l’idée même que nous ayons quitté la perfection est une illusion. Ça c’est plutôt le point de vue Traditionnel au sens métaphysique et antique du terme.

      Hatem reste donc dans l’idée moderne de progrès et dans un évolutionnisme spiritualiste. Un peu à la manière de Teilhard de Chardin.

      Guillemant d’ailleurs tend de plus en plus à dire qu’on pourrait, qu’on se devrait de voir l’Univers comme un immense cerveau, c’est une vision intéressante.

      C’est une vision assez vieille en fait. Il ne fait que reprendre ce que d’autres ont dit bien avant lui.




    • vote
      Gollum Gollum 4 octobre 2017 10:35

      @Ozi

      Non ça remonte à bien avant. Déjà les Lumières.. Mais surtout le XIXème siècle.

      Ce sont les découvertes de la MQ qui commencèrent à ébranler le matérialisme.

      Les fondamentaux de la science c’est de ne pas accorder de crédit à ce qui n’est pas expérimentable et reproductible. Donc si Guillemant veut redonner du crédit à ça il va droit dans le mur par rapport à ses objectifs.

      C’est bien pour cela que la science a toujours eu du mal à intégrer l’esprit dans son paradigme. Car l’esprit n’est pas quantifiable, n’est pas expérimentable.

      C’est pour cela qu’intégrer l’esprit c’est la mort même de la démarche scientifique. C’est là où je dis que Guillemant se plante.

      D’autre part il semble avoir un point de vue assez démocratique sur les choses.

      Or la vision gnostique implique l’inverse. La connaissance n’est pas seulement intellectuelle, quantitative. Elle implique la totalité de l’être et du coup peu de personnes peuvent y accéder. C’est la démarche d’Abellio qui rejoint celle de toute métaphysique traditionnelle authentique.

      La démarche scientifique c’est d’accorder au statut d’objet du monde extérieur une validité totale. D’où le mythe de l’objectivité de la science. La révolution d’Husserl (qu’Abellio suit sur ce point précis) c’est que c’est la subjectivité qui est première.

      Et que donc le statut d’objet que nous accordons à un objet est, en dernier ressort, subjectif. Il s’agit d’une véritable révolution copernicienne qui accorde la primauté à la conscience sur le monde extérieur (ou prétendument extérieur).

      Accéder à la connaissance vraie implique donc de cesser d’accorder au monde extérieur la prééminence que nous lui accordons. Il s’agit là d’une véritable ascèse dont peu seront capables.


    • vote
      pemile pemile 4 octobre 2017 14:26

      @Shawford "La mise en œuvre de processus synchroniques validés par l’expérimentation"

      Que Guillemant s’y frotte plutôt que passer son temps à faire des conférences ?


    • vote
      Gollum Gollum 4 octobre 2017 15:01

      @Shawford

      Dire que l’esprit est inquantifiable est une option délibérée et reste pure hypothèse.

      Par définition pour moi ce qui est quantifiable est matériel.

      L’égo quantifiable je ne comprends même pas ce que ça veut dire. Sauf si on le ramène au psychologique. Mais le psychologique ressort déjà du poids de la Matière.

      Le fait de se fondre dans un grand tout, une source indéterminée qui ferait de toute forme individualisée une illusion est un parti pris anti scientifique pour commencer

      Là je suis bien d’accord.

      La mise en œuvre de processus synchroniques validés par l’expérimentation serait à tout le moins un coin dans vos hypothèses.

      Là je ne vois pas en quoi. De toute façon la synchronicité est difficilement quantifiable et donc prouvable. Comment prouver que le scarabée de Jung ressort de la synchronicité plutôt que du hasard ? Et même si on fait des statistiques.. pas évident à faire.

      En plus il ne faut pas confondre esprit et psychisme. Ce dernier est l’interface entre matière et esprit et donc le psychisme est relativement quantifiable. Du reste la synchronicité procède plutôt du psychique que du spirituel à proprement parler.


    • vote
      Gollum Gollum 4 octobre 2017 15:05

      @Shawford

      Et vouloir départager les deux faces d’une même médaille est peut être bien alors ce qu’il y de plus vain.

      Tout à fait. La médaille entière est esprit avec une face "esprit" et une face "matière". Mais en toute rigueur il n’y a pas de dualité.


    • vote
      Ozi Ozi 4 octobre 2017 17:40

      @Gollum :"Car l’esprit n’est pas quantifiable, n’est pas expérimentable.C’est pour cela qu’intégrer l’esprit c’est la mort même de la démarche scientifique. C’est là où je dis que Guillemant se plante."

      Tu veux dire que Guillemant se plante lorsqu’il apporte un cadre théorique pour penser et expérimenter la "rétrocausalité" ?

      Que penses-tu des travaux de Romuald Leterrier qui travail en parallèle avec Guillemant sur la "rétrocognition" : https://www.agoravox.tv/tribune-libre/article/de-la-jungle-aux-etoiles-72621

      https://www.youtube.com/watch?v=AXwowooonzc&sns=fb


    • vote
      pemile pemile 4 octobre 2017 20:21

      @Gollum "C’est bien pour cela que la science a toujours eu du mal à intégrer l’esprit dans son paradigme. Car l’esprit n’est pas quantifiable, n’est pas expérimentable."

      Une démonstration de rétrocognition devrait l’être, non ?

      Idem pour tout ce qui est décorporation, une démonstration scientifique simple serait de ramener un élément distant du réel, non ?


    • vote
      Gollum Gollum 5 octobre 2017 10:46

      @Ozi

      Je ne comprends pas trop l’intérêt de cette rétrocausalité.. 

      Moi aussi j’ai fait des rêves du futur. Bon et alors ? C’est un peu excitant au début et comme on n’en voit pas trop l’intérêt on oublie vite.

      Oui le futur existe déjà et oui il y a double causalité. Du passé et du futur.

      Franchement je n’en vois pas l’intérêt. D’ailleurs les traditions spirituelles ne s’intéressent pas à ce genre de choses. Le message porte sur le détachement vis-à-vis du monde phénoménal, vis-à-vis des émotions..

      C’est ce détachement d’ailleurs qui permet la survenue de phénomènes comme ceux décrits par les conférenciers. Sinon, d’accord que l’essentiel de notre être est au-delà de l’espace et du temps. Mais là encore rien de nouveau sous le soleil.

      Mais pour accéder à cet au-delà la seule solution est de cesser de valoriser à outrance le monde phénoménal. Que ce monde phénoménal d’ailleurs soit grossier (matière) ou subtil (monde du rêve, chamanisme)

      C’est ce qui me gêne chez Guillemant, je ne sens rien de tel. Mais bon, c’est juste un feeling de ce que j’ai pu voir ici et là.


    • vote
      Gollum Gollum 5 octobre 2017 10:51

      @pemile

      Non. Le spirituel est au-delà de tout phénomène. A la limite on ne peut rien en dire. L’équivalent dans le monde matériel serait le "trou noir". 

      On sait qu’il existe mais on ne sait pas ce qu’il y a dedans. Idem pour l’esprit. Quant à démontrer son influence au niveau phénoménal cela me semble difficile. A mon avis il faut le postuler ou le vivre (mais alors on sort du monde des phénomènes).


    • vote
      pemile pemile 5 octobre 2017 11:10

      @Gollum

      Comme toujours, ceux qui disent qu’ils existent des "portes" nous expliquent ensuite qu’ils sont les seuls à pouvoir les ouvrir ! smiley

      "A la limite on ne peut rien en dire."

      Il y a pourtant beaucoup de bavard dans votre genre pour parler de ces "secrets" sur ce genre de fil !

      Les états modifiés de conscience et les neurosciences permettent bien au contraire d’étudier les capacités subconscientes de notre cerveau.


    • vote
      pemile pemile 5 octobre 2017 11:13

      @Gollum "Sinon, d’accord que l’essentiel de notre être est au-delà de l’espace et du temps."

      Ca invite au voyage mais ça veut dire quoi ? Quels sont les faits qui vous amènent à une telle affirmation ?


    • vote
      Gollum Gollum 5 octobre 2017 11:38

      @pemile

      Mais vous délirez là ! Je n’ai jamais prétendu être le seul à ouvrir des portes.

      Si je suis un bavard on arrête là. Salut, bonjour chez vous..

      Putain Avox et ses "intellectuels".. smiley


    • vote
      pemile pemile 5 octobre 2017 13:04

      @Gollum "Je n’ai jamais prétendu être le seul à ouvrir des portes."

      J’ai mis seuls au pluriel, non ? Ceux qui pour vous "pour accéder à cet au-delà la seule solution est de cesser de valoriser à outrance le monde phénoménal"

      "Putain Avox et ses "intellectuels".. "

      Rhhoo, le grand sage spirituel vire dans l’agressivité ! Relisez vous, vos grandes leçons de "détachement du monde phénoménal" ne seraient pas donc pas une leçon d’intellectuel ?


    • vote
      pemile pemile 5 octobre 2017 15:15

      @Shawford "c’est bel et bien toujours le grand soi !"

      C’est le grand soir de la conscience qu’il faut que chacun expérimente !


    • 1 vote
      sls0 sls0 4 octobre 2017 01:29

      Il finira comme Grimault ce bon Guillemant.

      Un autre registre mais même style.

      • vote
        Balkaia 30 août 2018 22:52

        Le laboratoire dans lequel travaille Philippe Guillemant n’a eu que récemment connaissance des activités « annexes  » de celui-ci, selon Jerome Jerjer, qui partageait avec lui le même bureau. Le CNRS ignorait jusqu’à ce jour ces activités. Un signalement auprès du CNRS est en cours pour que ce dernier ne soit plus associé aux différentes conférences et ouvrages de Guillemant.



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