On entendrait beaucoup moins de sottises sur ces sujets si chacun prenait la peine de regarder au moins une fois les conférences de Jean-Marc JANCOVICI. En particulier, son cours : "Énergie et changement climatique" à
MINESParistech devrait figurer en annexe du programme SVT des collèges
et lycées. Pas de débats démocratiques possibles et sérieux en écologie sans ces éléments de connaissance.
1er paragraphe : Lire : Ne vous êtes-vous jamais
demandé si le principe de faire reposer la rémunération du capital prêté sur
une fonction exponentielle n’était pas une pure escroquerie
intellectuelle ? La banque ne détient pas le capital qu’elle vous prête. La
seule chose qu’elle peut vous vendre en réalité est un service.
Ne vous êtes-vous jamais
demandé si le principe de faire reposer la rémunération du capital prêté sur
une fonction exponentielle n’était pas une pure escroquerie
intellectuelle ? Elle ne détient pas le capital qu’elle vous prête. La
seule chose qu’elle peut vous vendre en réalité est un service.
Une société de service vend
ses services à un prix (forfait ou loyer) qui lui permet juste de couvrir ses
frais de fonctionnement + une marge nette si tout va bien. Une banque ne
devrait-elle pas être une société de service comme une autre ? Nous ne
devrions accepter de rétribuer la banque qu’en fonction proportionnelle, et non
exponentielle, à la durée et au montant du capital emprunté. Mon avis est que la pratique des intérêts composés relève d’une escroquerie intellectuelle qui devrait être proclamée illégale.et criminelle.
Dans le monde réel, tout ce
qui varie exponentiellement a de grandes chances de se terminer tôt ou tard en
catastrophe. Dommage que nos économistes ne parviennent pas à se rendre à cette évidence !
Voir
à ce sujet le cours que faisait Albert Bartlett (1923-2013) professeur de
physique à l’University of Colorado :
"la
consommation de 7 Milliards d’individus"………"Comme ça, pour info, on a
passé le Pic Oil en 2006"
Vous avez mis le
doigt sur le vrai problème.
Avec une production qui plafonne, une population mondiale
qui poursuit sa croissance, cela signifie que le quota disponible par individu
a déjà commencé à diminuer.
Le pic de production du gaz, malgré les récentes
performances des Américains, va suivre dans peu de temps, puis un peu plus tard
(à l’échelle historique) celui du charbon.
Or tous les acquis sociaux du dernier siècle (oui, tous)
n’ont été possibles que grâce à l’augmentation de la productivité découlant de
l’utilisation croissante d’énergie abondante et bon marché, en particulier des
énergies d’origine fossile qui couvrent environ 80% (dont plus de 40% est du
pétrole) de nos besoins en énergie primaire. Avec la diminution progressive de
ces dernières et la récession économique qui en résulte, nous aurons de moins
en moins les moyens de financer les protections sociales dont nous jouissons
encore aujourd’hui. Et il ne faut pas rêver ; ni les énergies renouvelables,
éolienne, solaire, etc (moins de 0,5% actuellement) , hydraulique (2%), biomasse
(11%), ni le nucléaire (6,5%) sont très loin de pouvoir un jour compenser en
volume et en qualité le déficit à venir des ressources fossiles.
Les errements des systèmes bancaires et financiers sont,
certes importants et condamnables, mais ils ne sont qu’une conséquence et sont
secondaires dans cette histoire.