Éric Guéguen

@ Hijack :
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Je sais que tu rigoles, et je te rassure : si je lui ai consacré du temps sur cette vidéo, c’est en guise de remboursement pour les quelques vidéos ou liens intéressants que j’estime lui devoir (sur le nombre...).
Maintenant que c’est fait, je peux retourner à des sujets autrement plus passionnants.

@ micnet :
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Exact au sujet de la morale à gauche. Et cette propension à toujours se considérer comme le camp du Bien la perdra, tant pis pour eux. Pour l’heure, à mes yeux, ce qui importe, c’est le sort du pays, pas celui de la gauche ou de la droite. Fi de l’esprit de chapelle ! 
... Et justement, disons deux mots sur le patriotisme, cher micnet : j’accorde à Ferry le bénéfice du doute et je pense sincèrement que son biais n’était que culturel. Mais son erreur aura été de croire en le Dieu-Progrès. C’est eu égard au progrès - essentiellement technique et institutionnel - que Ferry s’est permis un jugement de valeur pour le coup à côté de la plaque.
Voyez-vous, en ce qui me concerne, je place la France au-dessus du lot, mais par pur chauvinisme. Chauvinisme que j’assume tout à fait, que je refuse d’expliquer parce qu’il est sentimental, et je vais même plus loin : je trouve tout à fait sain et légitime que chaque pays soit un peu chauvin. Mais dans mon regard, la "supériorité" de la France s’arrête là. Il se trouve que je suis Français, que la France est à mes yeux le plus beau pays du monde, et que j’emmerde ceux que ça dérange. Mais il se trouve également que j’applaudis des deux mains le Mexicain, le Cambodgien et le Sénégalais qui viendront me dire la même chose de leur pays respectif.
Cela dit, la France n’a à mes yeux ni le droit ni le devoir d’aller "émanciper" qui que ce soit... comme elle n’a ni le droit ni le devoir de sortir les Afghans de la chienlit. Chacun chez soi et Dieu pour tous.

Ben qu’est-ce que tu crois... Toi tu critiques sans écouter ? Je lui laisse à chaque fois le bénéfice du doute, même si à chaque fois il ne fait que confirmer ce que je pense de lui.

@ micnet :
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Salut à vous et merci pour votre intervention.
J’ai bien écouté l’extrait que vous m’avez soumis, fort intéressant au demeurant, et je demeure attaché à ce que j’ai dit. Bien entendu, le mot "droit" renvoie à quelque chose dont je n’ai pas parlé : l’intérêt économique de la France de l’époque, drapé dans les plis d’un humanisme de complaisance. Belle illustration de l’hypocrisie de gauche, me direz-vous, et c’est parfaitement exact. Mais point de "racisme" à mes yeux, je reste convaincu que Ferry ne croyait pas à une inégalité naturelle entre races, bien plus à une supériorité civilisationnelle du blanc sur sa canonnière, bardé de droits de l’homme et d’économie de marché face au noir à sagaie, assujetti au troc tribal.
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J’avoue ne pas m’intéresser de très près au phénomène et à la dynamique de l’antiracisme. Bien entendu, vous avez parfaitement raison de souligner son avènement à des fins purement électoralistes, mais cela reste à mes yeux un épiphénomène, l’une des multiples formes de la tartufferie de notre temps. Et comme déjà dit, la tartufferie recrute avant tout à gauche, mais je n’irais pas jusqu’à dire que la gauche est, par essence, hypocrite. Il y a des gens de gauche ayant des principes de gauche et qui s’y tiennent. Le mauvais penchant advient lorsque l’on veut le bon inhérent à chaque chose en faisant fi du mal consubstantiel. Les gens responsables ne courent pas le beurre, l’argent du beurre et les fesses de la laitière. Les gens responsables assument leurs priorités, à gauche comme à droite, sans se réfugier dans un moralisme bon enfant... pour rebondir sur votre propre vidéo. 

"Exemple : il y a encore peu de temps, les musées de province étaient des espaces de tranquillité pour les adorateurs du silence, mais ils sont à présent eux aussi victimes de l’acharnement compulsif à vouloir faire bouffer de la culture au bon peuple, et à tout transformer en farine facilement consommable par la volaille."
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=> Je ne l’aurais pas dit comme ça parce qu’autant il est très indiqué de conspuer les gens qui nous dominent idéologiquement, autant il est assez mal vu de critiquer la base... mais nous avons bel et bien remarqué la même chose. D’où mon inquiétude.