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Étienne Chouard

Étienne Chouard

Citoyen, en voie de politisation rapide à l'occasion des révélateurs de la trahison des élites que furent le débat référendaire de 2005, puis les différents abus de pouvoir qui marquent notre quotidien : CNE, CPE, OMC, AGCS, ADPIC, UE et autres REACH...
Celui qui voit un problème et qui ne fait rien fait partie du problème (Gandhi)

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  • 3 votes
    Étienne Chouard Étienne Chouard 17 mars 2017 23:34

    @yoananda,

    Plus généralement, j’ai élaboré une comparaison point par point entre l’élection et le tirage au sort. Je la soumets au feu de votre esprit critique. Pour ma part, je ne trouve pas un seul argument en faveur de l’élection, en me plaçant du point de vue de l’intérêt général (du point de vue des élus, c’est très différent, évidemment).

    Je ne comprends pas que nous défendions comme une vache sacrée cette procédure qui nous infantilise au dernier degré et qui nous condamne pour ainsi dire à une corruption généralisée.

    C’est ici :

    [Vidéo et texte] L’antidote universel au capitalisme, ce sera un peuple devenu constituant, capable de conduire lui-même LE PROCÈS DE L’ÉLECTION

    Bien à vous.

    Étienne.



  • 5 votes
    Étienne Chouard Étienne Chouard 17 mars 2017 22:31

    @yoananda

    Bonjour,

    Je voudrais juste vous signaler un des textes qui m’a le plus bouleversé, un passage magnifique de Tocqueville, une défense du tirage au sort des jurys civils pour élever le niveau général des citoyens et pour les responsabiliser.

    Je vais essayer de le copier/coller ici (j’ai dû en couper bcp : vous devriez le télécharger ici.
    Bonne lecture.
    Amicalement.
    Étienne.

    Tocqueville, « De la démocratie en Amérique »,
    Livre 1, deuxième partie, chapitre VIII.
    GF Flammarion, tome I, p 371 et s.

    Du jury aux États-Unis
    considéré comme institution politique

    « [...] J’entends par jury un certain nombre de citoyens pris au hasard et revêtus momentanément du droit de juger.

    Appliquer le jury à la répression des crimes me paraît introduire dans le gouvernement une institution éminemment républicaine. Je m’explique.

    L’institution du jury peut être aristocratique ou démocratique, suivant la classe dans laquelle on prend les jurés ; mais elle conserve toujours un caractère républicain, en ce qu’elle place la direction réelle de la société dans les mains des gouvernés ou d’une portion d’entre eux, et non dans celle des gouvernants.

    [...] L’homme qui juge au criminel est donc réellement le maître de la société. Or, l’institution du jury place le peuple lui-même, ou du moins une classe de citoyens, sur le siège du juge. L’institution du jury met donc réellement la direction de la société dans les mains du peuple ou de cette classe [4].

    [...] le jury est avant tout une institution politique ; on doit le considérer comme un mode de la souveraineté du peuple ; il faut le rejeter entièrement quand on repousse la souveraineté du peuple, ou le mettre en rapport avec les autres lois qui établissent cette souveraineté. Le jury forme la partie de la nation chargée d’assurer l’exécution des lois, comme les Chambres sont la partie de la nation chargée de faire les lois ; et pour que la société soit gouvernée d’une manière fixe et uniforme, il est nécessaire que la liste des jurés s’étende ou se resserre avec celle des électeurs. C’est ce point de vue qui, suivant moi, doit toujours attirer l’attention principale du législateur. Le reste est pour ainsi dire accessoire.

    [...]

    De quelque manière qu’on applique le jury, il ne peut manquer d’exercer une grande influence sur le caractère national ; mais cette influence s’accroît infiniment à mesure qu’on l’introduit plus avant dans les matières civiles.

    Le jury, et surtout le jury civil, sert à donner à l’esprit de tous les citoyens une partie des habitudes de l’esprit du juge ; et ces habitudes sont précisément celles qui préparent le mieux le peuple à être libre.

    Il répand dans toutes les classes le respect pour la chose jugée et l’idée du droit. Ôtez ces deux choses, et l’amour de l’indépendance ne sera plus qu’une passion destructive.

    Il enseigne aux hommes la pratique de l’équité. Chacun, en jugeant son voisin, pense qu’il pourra être jugé à son tour. Cela est vrai surtout du jury en matière civile : il n’est presque personne qui craigne d’être un jour l’objet d’une poursuite criminelle ; mais tout le monde peut avoir un procès.

    Le jury apprend à chaque homme à ne pas reculer devant la responsabilité de ses propres actes ; disposition virile, sans laquelle il n’y a pas de vertu politique.

    Il revêt chaque citoyen d’une sorte de magistrature ; il fait sentir à tous qu’ils ont des devoirs à remplir envers la société, et qu’ils entrent dans son gouvernement. En forçant les hommes à s’occuper d’autre chose que de leurs propres affaires, il combat l’égoïsme individuel, qui est comme la rouille des sociétés.

    Le jury sert incroyablement à former le jugement et à augmenter les lumières naturelles du peuple. C’est là, à mon avis, son plus grand avantage. On doit le considérer comme une école gratuite et toujours ouverte, où chaque juré vient s’instruire de ses droits, où il entre en communication journalière avec les membres les plus instruits et les plus éclairés des classes élevées, où les lois lui sont enseignées d’une manière pratique, et sont mises à la portée de son intelligence par les efforts des avocats, les avis du juge et les passions mêmes des parties. Je pense qu’il faut principalement attribuer l’intelligence pratique et le bon sens politique des Américains au long usage qu’ils ont fait du jury en matière civile.

    Je ne sais si le jury est utile à ceux qui ont des procès, mais je suis sûr qu’il est très utile à ceux qui les jugent. Je le regarde comme l’un des moyens les plus efficaces dont puisse se servir la société pour l’éducation du peuple.

    [...]

    Ainsi le jury, qui est le moyen le plus énergique de faire régner le peuple, est aussi le moyen le plus efficace de lui apprendre à régner. »

    Tocqueville.



  • 12 votes
    Étienne Chouard Étienne Chouard 7 septembre 2014 17:06

    Monsieur Attali est quand même un sacré menteur !

    Mais c’est habile : en m’interrompant brutalement pour imposer son stupéfiant mensonge, et en me volant ainsi la parole, dès le début d’un réquisitoire radical contre l’Union européenne, il m’a cloué le bec au tout début d’une accusation absolument fondamentale (il restait à évoquer le libre échange, la liberté d’établissement, la liberté de circulation des capitaux, et en germe le TAFTA, toutes atrocités chômagènes imposées sans recours par la prétendue UE, et à conclure sur l’urgente et non négociable priorité de sortir de l’UE, avec référence au travail dAsselineau ?).

    Chapeau l’escroc, c’est du travail de pro (d’avoir rendue impossible cette tirade-là).

    Voici la vérité toute nue :

    Art. 282, §2 TFUE :

    "2. Le SEBC est dirigé par les organes de décision de la Banque centrale européenne. L’objectif principal du SEBC est de maintenir la stabilité des prix. SANS PRÉJUDICE DE CET OBJECTIF, il apporte son soutien aux politiques économiques générales dans l’Union pour contribuer à la réalisation des objectifs de celle-ci."

    http://eur-lex.europa.eu/legal-content/FR/TXT/?uri=CELEX:12012E/TXT



  • 18 votes
    Étienne Chouard Étienne Chouard 7 septembre 2014 12:00

    Merci à tous, pour vos encouragements et pour vos remarques. Ce debriefing est passionnant.

    Je m’en veux beaucoup de m’être préparé en me persuadant qu’il ne fallait pas polémiquer personnellement avec les oligarques (je ne venais pas essayer de convaincre Attali de quoi que ce soit) et qu’il fallait seulement décrire notre proposition originale et radicalement émancipante. Je m’étais aussi promis (à tort, sûrement) d’éviter d’aborder les sujets techniques, difficiles à résumer en deux mots comme le TAS : j’ai eu vraiment tort, je crois, de m’auto-ficeler ainsi à l’avance, car c’est ensuite (très) difficile de changer de résolution en direct et sous contrainte de réagir vite, avec 7 autres personnes qui brûlent de parler à leur tour.

    Ceci dit, ce sera sans doute assez facile de m’entraîner et de faire beaucoup mieux en mode bagarre :) Je vais tâcher de progresser vite sur ce chantier-là aussi. Vivement un deuxième set :)

    Encore merci, surtout pour ceux qui ont la dent dure : ça m’aide à comprendre vite les points sur lesquels il est urgent et important que je progresse.

    Amicalement.

    Étienne.

    PS : j’ai croisé Attali dans le train le lendemain (nous étions dans la même voiture, avouez que c’est amusant, comme hasard), et nos regards, souvent noirs, se sont croisés plusieurs fois. Je tâcherai de rester distant, promis, pour bien garder la gniack (qui monte un peu, quand même smiley )



  • 15 votes
    Étienne Chouard Étienne Chouard 28 décembre 2012 17:30

    Salut à tous.

     

    Pour qualifier ce bout de vidéo tronquée/truquée, on hésite entre enfantillages et malversations.

     

    Il est bizarre ce Jean Robin : il s’approche de vous comme un être affectueux et amène, il tourne avec vous des vidéos sympathiques, et puis un jour, comme par caprice, il vous jette comme un kleenex et vous tape même dessus, animé alors d’une haine incroyable (apparemment proportionnelle aux élans joyeux des premiers temps)… Et il se comporte alors comme un ennemi acharné : insultes, calomnies, agressions de toutes sortes... la totale, quoi. Et on dirait qu’il entretient tout seul le feu de cette détestation… ça monte, ça monte. Tout seul.

     

    Il est bizarre, ce type.

     

    Il a fait exactement le même coup (en pire, quand même) à Jean-Pierre Petit (est-ce qu’il l’a fait à d’autres ? je ne sais pas), et je trouve l’histoire de cette trahison-là très révélatrice : elle permet de comprendre. Voyez, c’est juste incroyable (d’être aussi malpoli, désinvolte, malhonnête… et cupide) :

     

    http://www.jp-petit.org/nouv_f/videos_liens/Liens_et_videos.htm#robin

     

    C’est assez répugnant.

     

    On va tâcher de dire ça gentiment :) :

     

    - Sans doute mal élevé, Jean Robin donne trop d’importance à l’argent.

     

    - Et donc, il voudrait devenir très riche :)

     

    - Et donc, il déteste tous ceux qui craignent et dénoncent les riches. Non : il les HAIT :)

     

    Le mieux est de l’ignorer, je pense.

     

    ---------------------------

     

    Bon, pour revenir au fond de la question, s’il y en a ici que la recherche (parce qu’on n’a pas fini, nous) de l’impact réel de la loi de 1973 (sur la dette publique qui nous accable aujourd’hui) intéresse (vraiment), je les invite à jeter un œil sur ce récent billet de blog :

     

    http://etienne.chouard.free.fr/Europe/forum/index.php?2012/12/28/293-loi-de-1973-les-aveux-de-rocard-et-deux-nouvelles-pistes-pour-comprendre-l-effet-veritable-de-la-loi

     

    LOI DE 1973 :

    • les aveux de Rocard

    • et deux nouvelles pistes pour comprendre l’effet véritable de la loi

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