Ce qui est intéressant dans votre commentaire, c’est :
"un peuple dont le sport national est le
contournement fiscal .a contrario les marchés aiment la France car ils
savent l Etat solide,le trésor public redoutable et les contribuables
tres bons payeurs ."
C’est très bien vu ! En effet, comme chacun sait, ce que l’on appelle "La Dette" est en réalité une création de crédit ex-nihilo destinée à fournir aux États la monnaie qu’ils se sont interdits d’émettre eux-mêmes. Or, le fournisseur de monnaie-crédit-pouvoird’achat fait payer son "service". L’émission de crédit est effectuée ex-nihilo, c’est-à-dire sans production, sans travail et à coût nul. Néanmoins, cette émission, qui est un flux permanent, est soumise à un "service" annuel et éternel.
Le paiement de ce service, qui devient une dette pour l’État qui en "bénéficie", doit être assuré par la contrainte fiscale sur la population. Il est donc parfaitement logique, comme vous le pointez, que le niveau de prédation exercé par le "service de la dette" dépende de la difficulté à en extorquer le prix.
Oui Sonya, je suis en train d’essayer de déterminer (auprès de l’AFT, et en étudiant la comptabilité bancaire) les écritures comptables précises qui enregistrent l’achat de dettes d’État par les SVT sur le marché primaire. Car c’est là que tout commence. Le marché secondaire n’est que la prolongation de cette manipulation primaire, et tout le monde (épargnants, Investisseurs Institutionnels, États...) se retrouve complice.
Vous avez tout à fait raison pour "l’emprunteur" individuel au niveau micro. L’argument "100.000 de capital =>100.000 d’intérêts à payer par période de 20 années" s’applique au niveau macro, c’est-à-dire à la masse monétaire totale créée par le crédit bancaire qui elle, étant un flux permanent, n’est jamais remboursée... et pour cause, puisqu’on en a un petit peu besoin pour effectuer toutes nos transactions quotidiennes (ménages, entreprises, administrations).
À raison de 3%/an, le cumul des intérêts payés sur 100.000 euros de monnaie émise par le crédit atteint 97 359€ en 22 ans. J’ai effectivement un peu "marqué le trait".