Gontran

Cette mesure ne change rien à l’intérêt pour les patrons d’embaucher des travailleurs sans-papiers au noir : ils seront toujours moins cher que les étrangers en situation régulière ou que les français. 

Encore une fois, la seule réponse à ce problème, c’est d’empêcher qu’il y ait sur le marché du travail des sans-papiers prêts à accepter n’importe quel travail illégal dans n’importe quelles conditions et pour ça, il n’y a que deux solutions : soit un contrôle efficace de l’immigration au sens restrictif (les empêcher d’entrer en France), soit on donne des visas à tout étranger qui en fait la demande pour qu’il puisse être protégé par un contrat de travail.
Je pense que la deuxième solution n’est pas réaliste d’un point de vue économique et social à court et moyen terme. 

Régulariser les travailleurs sans-papiers : oui. Ça coûte moins cher que de les trouver, juger, expulser et ça permet de réduire le dumping dans l’entreprise.

Par contre, Zemmour a raison : si cette mesure ne s’accompagne pas d’une intransigeance absolue en matière d’immigration à compter du moment ou elle entre en vigueur, les patrons n’auront qu’à licencier les travailleurs nouvellement régularisés au profit d’autres travailleurs n’ayant toujours pas de papier, créant ainsi un cycle dans lequel la régularisation transforme les travailleurs étrangers en chômeurs qui pèseront sur les dépenses publiques, pendant que d’autres travailleurs non-régularisés, toujours plus nombreux, continueront d’être exploités. 

Esperons que les têtes pensantes du FDG y ont pensé et travaillent sur une réponse politique à un scénario de ce type.

http://www.liberation.fr/politiques/01012388006-sans-marine-le-pen-sarkozy-remonte-dans-les-sondages