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Et notre deuxième article :
http://science21.blogs.courrierinternational.com/archive/2015/04/09/le-9-avril-journee-de-greve-et-de-manifestations-ii-50805.html
Le 9 avril, journée de grève et de manifestations
(II)
La journée de grève et de manifestations du 9 avril 2015
connaît une importante mobilisation, alors que Le Monde
écrit en même temps « Radio France :
Fleur Pellerin travaille à une médiation », précisant : «
une nouvelle assemblée générale à 10 heures à la Maison de la
radio a voté la reconduction de la grève jusqu’à vendredi ».
Mais de quelle médiation parle-t-on, au vu de la politique
globale du gouvernement à l’égard des services publics ? Avec le titre « A Paris et en régions, des
dizaines de milliers de manifestants "contre l’austérité" »,
France TV Info évoque une « mobilisation "pour les
salaires, les services publics, l’emploi, la protection
sociale" appelée par la CGT, FO, la FSU et Solidaires ».
Les services publics sont donc explicitement un enjeu de la
mobilisation. Comme souligné dans notre article « Le 9 avril, journée de grève et de
manifestations (I) », on peut regretter les
limitations du mot « austérité » utilisé par les
organisations syndicales dans leur appel à la journée du 9
avril, et l’absence d’une dénonciation claire de la
mondialisation du capitalisme qui constitue la véritable source
des problèmes mis en avant. L’article de France 3 Régions «
Manifestation contre l’austérité dans les rues de Paris »
présente la photo d’une banderole avec le mot d’ordre «
Stoppons l’austérité. Non à la Loi Macron !!! Grève interpro
!!! ». Il s’agit donc bien d’une dénonciation de la
politique gouvernementale, politique maintenue malgré le désaveu
infligé par les dernières élections départementales. Essonne
Info diffuse à son tour une note intitulée « Grève interprofessionnelle
contre la loi Macron ». Précisément, la « Loi Macron »
n’est pas une simple loi « d’austérité », mais bien une large
collection de « réformes de structure » exigées et soutenues par
les lobbies de l’Union Européenne et par les institutions
internationales chargées du « suivi » des Etats dans le cadre du
capitalisme mondialisé. Notre article « Hollande, Valls et la mondialisation du
capitalisme (I) » commente la prise de position
explicite de l’OCDE à l’égard de la France, diffusée juste après
le second tour des élections départementales. Mettre en évidence
le rôle de la mondialisation du capitalisme est donc essentiel,
et la simple référence à « l’austérité » ne suffit pas
pour exposer l’origine et les enjeux de la situation actuelle.
Les mobilisations du 9 avril doivent, de notre point de vue,
s’accompagner d’une réflexion collective sur cette question
essentielle qui concerne l’ensemble des citoyens. L’action des
personnels de Radio France, déjà évoquée dans nos articles «
Radio France, grève et défense du service public » (I) et (II), met en évidence devant un large secteur
de la population les attaques dont les services publics français
sont depuis longtemps la cible. Analyser sur le fond et dans la
transparence l’origine économique et politique de ces attaques
est aujourd’hui une première urgence. Le rôle de la stratégie
imposée par le grand capital mondialisé constitue, de ce point
de vue, une donnée fondamentale.
[la suite, sur le lien http://science21.blogs.courrierinternational.com/archive/2015/04/09/le-9-avril-journee-de-greve-et-de-manifestations-ii-50805.html
]
Cordialement
Le Collectif Indépendance des Chercheurs
http://science21.blogs.courrierinternational.com/
http://www.mediapart.fr/club/blog/Scientia
Dommage que les organisations syndicales n’aient pas dénoncé la mondialisation du capitalisme dans leurs appels. C’est pourtant une question de plus en plus essentielle depuis trois décennies.
Notre premier article à ce sujet :
Le 9 avril, journée de grève et de manifestations (I)
Alors que la grève de Radio France se poursuit avec courage comme évoqué dans nos articles « Radio France, grève et défense du service public » (I) et (II), le 9 avril 2015 sera une journée de grève et de manifestations au niveau interprofessionnel dans toute la France. Les travailleurs de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche, services publics particulièrement visés par la machine à broyer de la mondialisation du capitalisme et sa projection politique au sein de l’Union Européenne, ne manqueront pas au rendez-vous. Plus globalement, les services publics sont une cible de choix du grand capital mondialisé. Ce qui confère une portée exceptionnelle à la grève de Radio France et à ses enjeux. Le 9 avril, Les Echos écrit « Radio France cherche un médiateur pour sortir de l’impasse et de la division ». Mais quelle est la source de l’impasse, et qui changera les politiques gouvernementales récurrentes d’exécution zélée de la mondialisation du capitalisme ? La journée du 9 avril devrait être précisément l’occasion d’une réflexion collective sur les effets destructeurs irréversibles de la stratégie de nivellement par le bas de salaires et standards sociaux à l’échelle planétaire que comporte la mondialisation du capitalisme si on se plie à ses injonctions. La simple référence à une « austérité » ne permet pas de décrire, ni de comprendre, le contenu réel de l’évolution actuelle qui risque de devenir irréversible si rien n’est fait pour s’y opposer vraiment dans la pratique. Comprendre que la privatisation du patrimoine public et la liquidation des services publics font partie de la stratégie imposée par la mondialisation du capitalisme, est aujourd’hui indispensable. Comme ceux qui les ont précédés au cours des trois dernières décennies, François Hollande et Manuel Valls exécutent la politique imposée par le système capitaliste mondial.
[la suite, sur le lien http://science21.blogs.courrierinternational.com/archive/2015/04/09/le-9-avril-journee-de-greve-et-de-manifestations-i-50804.html
]
Et notre article du 13 avril :
http://science21.blogs.courrierinternational.com/archive/2015/04/13/mesures -antiterrorisme-et-droits-de-l-homme-ii-50819.html
Mesures antiterrorisme et droits de l’homme
(II)
Le lundi 13 avril 2015 a été une journée de mobilisation contre le Projet de loi relatif au renseignement, déposé il y a moins d’un mois engageant la
procédure accélérée et dont l’examen vient de commencer aujourd’hui
à l’Assemblée Nationale. Si personne ne met en cause la nécessité de
combattre le terrorisme, le contenu du nouveau projet de loi suscite
de fortes réserves comme déjà souligné dans notre article « Mesures antiterrorisme et droits de l’homme (I)
? ». Evoquant une manifestation de « plusieurs
centaines de personnes ? » aujourd’hui à midi près de
l’Assemblée Nationale, le Journal du Dimanche emploie le titre « "La loi sur le renseignement,
c’est regarder dans la culotte des Français" ? » tiré d’une
déclaration du porte-voix de La Quadrature du Net. A son
tour, L’Express commente « Projet de loi renseignement : un
débat presque sans opposition à l’Assemblée ? », alors que
BFMTV diffuse une vidéo intitulée « Loi sur le renseignement : "On
instrumentalise le 11 janvier", juge Besancenot ? ». Europe 1
rapporte « Loi Renseignement : les
hébergeurs Internet montrent les muscles ? », rappelant le «
chiffon rouge de la délocalisation ? » et faisant état de la
réponse de Manuel Valls qui défend même « l’expérimentation de
la détection par algorithme lorsque des comportements numériques
spécifiques aux réseaux terroristes sont détectables ? ».
A-t-on vraiment besoin d’une telle masse de captures de données et
d’une telle sophistication informatique pour combattre efficacement
le terrorisme ? Le 13 avril, Amnesty International interroge « Renseignement en France : les
députés protégeront-ils nos libertés ? », et ajoute « A
partir du 13 avril 2015 les députés français étudieront le projet
de loi relative au renseignement. Procédure accélérée injustifiée,
légalisation de dispositifs de surveillance de masse, contrôle
judiciaire insuffisant : ce projet de loi met en danger nos
libertés individuelles ». De son côté, le Défenseur des
Droits Jacques Toubon diffuse le 13 avril un communiqué intitulé « Le Défenseur des
droits, Jacques Toubon, exprime ses réserves sur le projet de loi
relatif au renseignement », avec le sous-titre « A
l’occasion du début de l’examen par l’Assemblée nationale du
projet de loi relatif au renseignement, le Défenseur des droits
renouvelle ses réserves sur certains points majeurs du texte ». Jacques Toubon rappelle ainsi son
intervention du 2 avril devant la Commission des Lois de l’Assemblée
Nationale. Tel qu’il a été dépose, et vu la précipitation de son
examen, le projet de loi sur le renseignement risque de se solder
par une violation des conventions européennes garantissant le
respect de la vie privée et le droit à un recours effectif.
[la suite, sur le lien http://science21.blogs.courrierinternational.com/archive/2015/04/13/mesures -antiterrorisme-et-droits-de-l-homme-ii-50819.html
]
Cordialement
Le Collectif Indépendance des Chercheurs
http://science21.blogs.courrierinternational.com/
La lutte contre le terrorisme serait-elle une question de surveillance de masse et de "haute technologie" ? On peut sérieusement en douter, si on pense à la manière dont un certain nombre d’attentats ont vu le jour, à commencer par celui contre Charlie Hebdo.
En l’espèce, le monde politique semble même ignorer des mises en garde d’instances institutionnelles (Commissaire aux Droits de l’Homme du Conseil de l’Europe, Défenseur des Droits...).
Notre article de dimanche dernier :
http://science21.blogs.courrierinternational.com/archive/2015/04/12/messure s-antiterrorisme-et-droits-de-l-homme-i-50814.html
Mesures antiterrorisme et droits de l’homme (I)
Les activités terroristes récentes, et notamment les attentats contre Charlie Hebdo et l’hypermarché Casher de Vincennes ou encore ceux survenus au Danemark et celui plus récent contre le musée du Bardo à Tunis, contraignent les Etats à renforcer leurs dispositifs destinés à faire face à cette menace. Mais comment garantir concrètement que les nouvelles mesures comportent les précautions nécessaires en matière de droits de l’homme ? A propos du Projet de loi relatif au renseignement, déposé en France le 19 mars auprès de l’Assemblée Nationale engageant la procédure accélérée, de nombreuses réserves ont été émises. Sur le site d’Amnesty International, la note « Rassemblement : non à la surveillance généralisée ! » appelle les citoyens à se rassembler le lundi 13 avril près de l’Assemblée Nationale. L’appel est lancé à l’initiative d’Amnesty International France, d’ATTAC, du Centre d’études sur la citoyenneté, l’informatisation et les libertés (CECIL), de CREIS-Terminal, de la Fondation Copernic, de La Quadrature du Net, de la Ligue des Droits de l’Homme (LDH), du syndicat Solidaires, du Syndicat des Avocats de France et du Syndicat de la Magistrature. Avec le titre explicite « Projet de loi sur le renseignement en France : la surveillance de masse légalisée ? », Amnesty
International écrivait dès le 20 mars « Le projet de loi
sur le renseignement présenté en Conseil des ministres hier,
jeudi 19 mars, légalise des pratiques de surveillance
extrêmement larges et intrusives sans pour autant exiger un
contrôle du juge, garant des libertés individuelles ». Le
24 mars, la Ligue des Droits de l’Homme diffusait sur son site un
communiqué de l’Observatoire des libertés et du
numérique (OLN) intitulé « Loi renseignement : tous
surveillés ! ». A propos du projet de loi, l’OLN «
appelle les citoyens et les parlementaires à se mobiliser pour
conduire ce projet vers sa seule finalité légitime : mettre les
dispositifs d’encadrement de la surveillance et du renseignement
en adéquation avec les exigences de l’Etat de droit ». Dans
son appel du 9 avril, la LDH reproduit le même texte qu’Amnesty
International avec notamment le grief « Le
gouvernement a fait le choix de confisquer le débat démocratique
en soumettant ce texte à la procédure accélérée et en
entretenant la confusion sur l’objet de ce texte, présenté à
tort comme une loi antiterroriste. L’urgence décrétée renvoie
dans l’ombre le véritable sujet : les pouvoirs de surveillance
de l’État sur les citoyens ». La France est loin d’être le
seul pays en Europe où un problème de cette nature se pose à
l’heure actuelle, comme le souligne le communiqué du 23 mars du
Commissaire aux Droits de l’Homme du Conseil de l’Europe, Nils
Muižnieks. Une situation très inquiétante sur le plan des droits
et libertés fondamentaux.
[la suite, sur le lien http://science21.blogs.courrierinternational.com/archive/2015/04/12/messure s-antiterrorisme-et-droits-de-l-homme-i-50814.html
]
C’est rare qu’en France un(e) journaliste ose parler de Bilderberg, a fortiori de la Trilatérale. Voir nos articles de cette année :
http://science21.blogs.courrierinternational.com/archive/2013/05/04/bilderb erg-trilaterale-theorie-du-complot.html
Bilderberg, Trilatérale, "théorie du complot"...
Le 4 mai 2013, Arte écrit « La dette de la France se vend bien »,
tout en produisant un reportage qui précise que cette « dette » ne
cesse d’augmenter. Mais en quoi consiste la prétendue « dette » de
la France et d’autres Etats, d’où vient-elle vraiment et quelle peut
être la souveraineté concrète des pays ainsi « endettés » ? Et
comment la France et d’autres pays jadis « riches » ont-ils pu
s’engager dans une politique de privatisations et de délocalisations
qui a ruiné leur patrimoine public et leur économie ? Quels intérêts
a servi dans la pratique une telle stratégie d’autodémolition
économique et sociale ? Avec le titre « Un Français sur deux croit à la théorie du
complot », Le Point fait état d’un sondage d’après
lequel 51% des Français se rallient au point de vue : « ce
n’est pas le gouvernement qui gouverne la France, on ne sait pas
en réalité qui tire les ficelles ». S’agit-il vraiment d’un
quelconque « complotisme » ou, tout simplement, du constat d’un
désastre social et économique assorti d’un manque de transparence ?
Le Point se réfère à un article du Monde intitulé « La moitié des Français croient
aux théories du complot » et qui présente un diagramme
détaillé des pourcentages de réponses par rapport à l’énoncé «
On ne sait pas qui tire les ficelles ». Le Monde
précise que la source est une étude lancée par le think tank
britannique Counterpoint
et financée par l’Open
Society dont le fondateur n’est autre que George Soros.
L’article souligne également que « les trois quarts des sondés
estiment que c’est la finance internationale qui dirige le monde ».
Tel est sans doute le point essentiel : peut-on donner tort à ceux
qui pensent de la sorte ? Et c’est manifestement la raison
essentielle des méfiances qui depuis toujours s’expriment à l’égard
de lieux de rencontre comme la Commission Trilatérale ou le cercle de
Bilderberg. Peut-on raisonnablement amalgamer avec une
quelconque « théorie du complot » l’inquiétude devant l’hégémonie
évidente de la grande finance internationale ? Le 4 mai également,
une analyse d’Eric Dupin dans Slate s’intitule « Politique : "Populiste", une
injure riche de sens ». Mais peut-il y avoir un usage
légitime de ce type de vocabulaire dans la situation actuelle ? La
réalité est que le peuple a très largement de quoi se plaindre. Ce
n’est pas le cas des « élites » qui fréquentent la Commission
Trilatérale et le cercle de Bilderberg. Et le silence médiatique
récurrent à l’égard de la Trilatérale et de Bilderberg, souligné
encore dans nos articles de cette année « La Commission Trilatérale, à Berlin ce week-end
» et « La Commission Trilatérale, réunie à Berlin :
qui en parle ? », ne contribue-t-il pas à aggraver la
méfiance ? La France est précisément l’un des pays où ce silence est
le plus systématique, qu’il s’agisse des médias ou du monde
politique.
[la suite, sur le lien http://science21.blogs.courrierinternational.com/archive/2013/05/04/bilderb erg-trilaterale-theorie-du-complot.html
]
http://science21.blogs.courrierinternational.com/archive/2013/04/20/commiss ion-trilaterale-europe-et-afrique.html
Commission Trilatérale, Europe et Afrique (I)
Le 20 avril, Le Point écrit
« L’Afrique peut désormais contribuer à la croissance mondiale
(ministres) ». L’article se réfère à des déclarations
récentes de ministres africains en rapport avec la publication,
cette semaine, d’une étude du Fonds Monétaire International
prévoyant notamment une forte croissance pour l’Afrique
subsaharienne en 2013 et par la suite. Même si Jeune Afrique
rétorque
« Afrique : en 30 ans, le nombre de pauvres a été multiplié par
deux ». En revanche, la situation en Europe ne paraît guère
prometteuse. Peut-on estimer dans ces conditions que les
interventions européennes en Afrique sont vraiment désintéressées ?
Au même moment, la Commission
Trilatérale vient de mettre en ligne les comptes rendus de sa réunion européenne d’il y a un an et demi (La
Haye, novembre 2011). Se trouvait déjà en ligne un long document intitulé « Europe’s Response to the Arab
Awakening, Contributions by European Members to the Panel
Discussion » qui recommande notamment la création d’une
grande zone économique comprenant l’Europe et l’Afrique. Mais dans
quelle mesure les auteurs (Elisabeth Guigou, Andrzej Olechowski,
Volker Perthes, Stefano Silvestri et Peter Sutherland) avaient-ils
demandé l’avis des Africains ? Vu la situation actuelle, il convient
d’analyser en détail ces documents de la Trilatérale. Nous nous
proposons donc de le faire dans une série d’articles sur ce blog.
Mais force est de constater que les pays jadis « riches » payent
lourdement la facture de leur stratégie de privatisations et de
délocalisations des trois dernières décennies. Qui peut,
sérieusement, s’en étonner ?
[la suite, sur le lien http://science21.blogs.courrierinternational.com/archive/2013/04/20/commiss ion-trilaterale-europe-et-afrique.html
]
http://science21.blogs.courrierinternational.com/archive/2013/03/14/la-commission-trilaterale-a-berlin-ce-week-end.html
La Commission Trilatérale, à Berlin ce week-end
Le 14 mars 2013, Les Echos écrit « Hollande veut répondre à
l’impatience par ordonnances ». De quelle impatience
s’agirait-il ? La réalité est que les citoyens portent au quotidien
un jugement de plus en plus négatif sur la politique de François
Hollande et sur les prétendues « réformes » gouvernementales. Au
même moment, Les Echos publie un article du Prix Nobel d’Economie Joseph
Stiglitz intitulé « Les élections italiennes et la faute des
dirigeants européens », soulignant la « nocivité d’une
austérité généralisée » et réclamant un changement de
politique l’échelle européenne. Mais la solution préconisée par
Stiglitz, à savoir un renforcement des pouvoirs de l’Union
Européenne, ignore la cause principale de la situation actuelle : la
politique de privatisations et de délocalisations menée depuis trois
décennies dans les pays jadis « riches ». L’Union Européenne a été
un vecteur privilégié de cette stratégie aux conséquences fatales.
Sauf méprise de notre part, Joseph Stiglitz ne fait pas partie de la
Commission Trilatérale dont la réunion plénière de 2013 commence à
Berlin ce vendredi et durera tout le week-end. Mais les membres français de la Trilatérale sont
relativement nombreux : un quota de dix-huit, comme pour l’Italie et
la Grande-Bretagne, à côté de vingt pour l’Allemagne. Et c’est un
français, l’ancien président de la Banque Centrale Européenne
Jean-Claude Trichet, qui en préside la section européenne succédant
à Mario Monti. Le site de la
Commission Trilatérale n’annonce pas d’avance le programme de la
réunion plénière de 2013. Mais de toute évidence, la situation
financière des Etats-Unis et de l’Europe occidentale occupera une
place importante dans les débats. La Trilatérale compte également
des représentants de la République Populaire de Chine. Sa section
Amérique du Nord est présidée par le spécialiste du « renseignement
» militaire US et professeur à l’Université de Harvard, Joseph S.
Nye, Jr. Le 14 mars également, le Quotidien du Peuple rapporte « La Bundesbank : la crise de
l’euro n’est pas terminée ». L’article souligne notamment
l’appréciation du président de la Bundesbank : « le
cours de la réforme semble avoir stagné en France ». De
quelle « réforme » s’agit-il, si ce n’est d’une nouvelle étape de la
casse économique, sociale et institutionnelle entreprise dans les
années 1980 ? Le Point du 14 mars porte à la une la phrase
« sauver nos retraites ». Mais les retraités n’ont-ils pas
cotisé toute leur vie ? Au fond, rien de vraiment nouveau par
rapport à l’analyse déjà présentée dans nos articles récents «
Hollande, Ayrault et la mondialisation » (I) , (II) et (III). Le dumping social planétaire fait de plus
en plus de ravages dans les pays jadis « riches ».
[ la suite, sur le lien http://science21.blogs.courrierinternational.com/archive/2013/03/14/la-commission-trilaterale-a-berlin-ce-week-end.html ]
http://blogs.mediapart.fr/blog/scientia/170313/la-commission-trilaterale-reunie-berlin-qui-en-parle
La Commission Trilatérale, réunie à Berlin : qui en parle ?
Ce dimanche 17 mars 2013 se tient toujours à Berlin la
réunion plénière annuelle de la Commission Trilatérale. Nous avons déjà consacré
à cette réunion l’article de jeudi dernier « La Commission Trilatérale, à
Berlin ce week-end » sur notre blog La Science au XXI Siècle.
Comme d’habitude, aucun média « sérieux » n’en parle. Quant aux
prétendus « progressistes », les « gauches » participent directement
à la Trilatérale (la « socialiste » française Elisabeth Guigou en est membre actuellement), et
les « gauches de la gauche » ont besoin des « gauches » pour accéder
à un certain nombre de « bonnes places ». Il en résulte un silence
spectaculaire. Pourtant, au vu de son site, on ne peut pas reprocher
à la Commission Trilatérale une réelle opacité. Bien au contraire,
les informations et le matériel considérables qui y sont diffusés
s’ajoutent aux rapports commercialisés par la Brookings Institution. C’est bien au niveau des
médias et du monde politique et syndical, que se fait la censure de
l’information. Sans oublier ceux qui crient à la « théorie du
complot ». Pourtant, il ne semble pas qu’il soit interdit, voire
même difficile, de s’informer sur les réunions de la Commission
Trilatérale, à en juger par les photos diffusées hier par le
site VigiInfos sur l’accueil offert la veille
par Angela Merkel à la réunion de Berlin. VigiInfos relève également que l’Agenda
international de cette semaine affiché par l’Assemblée Nationale
comportait explicitement la mention : « Commission des affaires
étrangères. Participation de Mme Elisabeth Guigou, présidente, à
la Trilatérale ». Il n’y a donc pas de secret, uniquement des
silences. Lieu de réflexion commune des représentants du capitalisme
mondial, la Trilatérale ne se cache ni ne se renie. « En face », on
ne peut pas en dire autant... Et quel média français a fait savoir à
ses lecteurs que l’ami personnel de longue date de François Hollande
qu’est le PDG d’AXA Henri de Castries est en même temps le président
des rencontres de Bilderberg ?
[la suite, sur le lien http://blogs.mediapart.fr/blog/scientia/170313/la-commission-trilaterale-reunie-berlin-qui-en-parle
]
Cordialement
Le Collectif Indépendance des Chercheurs
http://science21.blogs.courrierinternational.com/
http://www.mediapart.fr/club/blog/Scientia
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