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Les publicités médiatiques dans cette affaire paraissent d’ailleurs très "orientées". Voir cet autre article dans notre blog La Science au XXI Siècle :
Vitesse de la lumière, OPERA et superbradyons (III)
Le 13 octobre, la Fête de la Science commencée la veille se
poursuit. Mais la Science fait-elle vraiment la fête ? L’Alsace
s’interroge sur la « crise des
vocations », alors que La Voix du Nord commente : « Pauvre science ».
Certes, France Soir écrit « La Fête des sciences
célèbre ses 20 ans ! » et L’Express invite : « Menez l’enquête pour la
Fête de la science ». Mais la dégradation progressive de
l’ambiance au sein des institutions scientifiques françaises
s’exprime, par exemple, par la chute de plus en plus inquiétante de
la participation des scientifiques aux élections professionnelles.
Ou par l’arrêt de fait, depuis deux ans, des activités de la
Coordination dite des « laboratoires en lutte » au bénéfice
de transactions et de réunions restreintes aux directeurs de
laboratoire et aux « membres d’instances », laissant de côté la
grande majorité des chercheurs et des autres personnels de la
recherche. Même le Prix Nobel de Jules Hoffmann (70 ans)
ne change pas le constat des ravages causés par la politique
appliquée depuis plus de vingt-cinq ans et qui a considérablement
affaibli des organismes publics comme le Centre National de la
Recherche Scientifique (CNRS). La
manière sensationnaliste, hâtive et peu fondée dont ont été rédigés
les communiqués officiels sur les résultats
récents d’OPERA à propos de la possibilité d’un neutrino dépassant
la vitesse de la lumière, est-ce autre chose qu’une tentative de
masquer la réalité et la gravité de cette crise ? En même temps,
certains comportements au sein de la recherche et de l’information
scientifique françaises paraissent très contestables et contraires à
l’intérêt général. C’est le cas, par exemple, du silence
institutionnel gardé sur le travail
récent de notre collègue Luis Gonzalez-Mestres, pourtant
chercheur au CNRS, concernant les possibles incompatibilités du
résultat annoncé par OPERA avec l’ensemble des données
phénoménologiques bien établies en Astrophysique et en Physique des
Particules. Alors qu’un journal comme Le Monde fait une
importante publicité d’un travail
concurrent, de portée moins importante, du Prix Nobel US
Sheldon Glashow (avec Andrew G. Cohen, qui n’est pas, non plus,
mentionné). En réalité, les idées générales de ce type d’approche
critique avaient déjà été exposées
par Gonzalez-Mestres la veille de la parution de son deuxième
article plus détaillé diffusé en même temps que celui de Cohen et
Glashow. Les sources d’information de l’article de David Larousserie dans Le
Monde « Neutrinos plus rapides que la lumière, une
illusion d’optique ? » paraissent donc regrettablement
incomplètes ou biaisées.
[la suite, sur le lien http://science21.blogs.courrierinternational.com/archive/2011/10/13/vitesse -de-la-lumiere-opera-et-superbradyons-iii.html
]
Cordialement
Le Collectif Indépendance des Chercheurs
Quant à l’annonce du résultat d’OPERA, telle qu’elle a été formulée dans les communiqués du CNRS ou ministériels, elle était manifestement prématurée. Surtout, dans un domaine comme la Physique des neutrinos où les erreurs expérimentales, assorties de publicités qui se sont avérées infondées, n’ont pas manqué par le passé.
Voir nos articles :
http://science21.blogs.courrierinternational.com/archive/2011/09/23/vitesse -de-la-lumiere-et-superbradyons.html
Vitesse de la lumière, OPERA et superbradyons (I)
Le 23 septembre, la collaboration OPERA (Oscillation Project with
Emulsion-tRacking Apparatus) diffuse
sur le site arXiv.org
son article faisant état d’une vitesse des neutrinos supérieure
à celle de la lumière. L’article d’OPERA confirme ainsi la
précédente annonce
publiée par l’expérience MINOS
il y a quatre ans. Un résultat expérimental qui fait couler de
l’encre, mais qui n’est pas si surprenant dans le contexte de
l’hypothèse des superbradyons
formulée il y a bientôt dix-sept ans par notre collègue Luis Gonzalez-Mestres. Même si les
données et l’analyse d’OPERA nécessitent une vérification plus
poussée, et qu’il reste à comprendre de manière précise la
valeur expérimentale de l’effet détecté. L’annonce de ce
résultat donne lieu depuis jeudi à des réactions diverses. Si Sciences
et avenir écrit « Neutrinos superluminiques : des résultats "à prendre avec des pincettes" », Métro France interroge : « La vitesse de la lumière enfin dépassée par une particule ? ». Le Point publie une interview de Thibault Damour avec le titre « Ne détrônons pas trop vite Einstein ». Mais s’agit-il vraiment de cela ? Et peut-on vraiment comparer les neutrinos d’OPERA avec ceux émis par l’explosion de la supernova SN1987A ? Maxisciences évoque une « découverte inattendue de particules qui dépassent la vitesse de la lumière », alors que Le Temps souligne : « Plus vite que la lumière et plus loin qu’Einstein ». On oublie un peu vite Henri Poincaré, qui fut le véritable créateur de la théorie de la relativité. Même le communiqué du 22 septembre du Centre National de la Recherche Scientifique (CNRS) emploie à tort ce type de raccourci inexact. De même, lorsque l’auteur du communiqué du CNRS écrit « Jusqu’ici, la vitesse de la lumière a toujours été considérée comme une limite infranchissable », il oublie le travail de longue date de Luis Gonzalez-Mestres, pourtant chercheur de cet établissement, qui depuis 1995 a émis et étudié à contre-courant l’hypothèse de la possible existence de particules avec masse et énergie positives et avec une vitesse critique dans le vide très supérieure à celle de la lumière (les superbradyons). Le 23 septembre également, Gonzalez-Mestres a mis
en ligne dans arXiv.org
une nouvelle version élargie de son article « Cosmic rays
and tests of fundamental principles » explicitant
davantage, dans le Post Scriptum, les conséquences de son
approche spinorielle à la géométrie de l’espace-temps déjà
évoqué dans notre article Frères Bogdanoff, cosmologie, pré-Big
Bang, Wikipédia...(I). Si les données récentes d’OPERA et
leur interprétation devaient s’avérer exactes, la différence
observée entre la vitesse des neutrinos et celle de la lumière
ne paraît pas facile à expliquer. Un très faible mélange avec
des superbradyons pourrait être une éventuelle explication de ce
phénomène. La géométrie spinorielle de l’espace-temps proposée
par Luis Gonzalez-Mestres peut également jouer un rôle.
[la suite, sur le lien http://science21.blogs.courrierinternational.com/archive/2011/09/23/vitesse -de-la-lumiere-et-superbradyons.html
]
http://science21.blogs.courrierinternational.com/archive/2011/10/01/vitesse -de-la-lumiere-opera-et-superbradyons-ii.html
Vitesse de la lumière, OPERA et superbradyons (II)
Le 1er octobre, Atlantico écrit : « Ce ne sont pas les
neutrinos qui vont trop vite, ce sont les médias », à propos
de l’annonce de la collaboration OPERA sur la vitesse critique dans
le vide du neutrino associé au muon. Lequel neutrino serait
légèrement supraluminal. Alors que Cyberpresse exalte « Plus vite que la lumière :
du boulot pour les cerveaux ! » et le Courrier Picard alerte à son tour : « High-Tech. Un
accélérateur américain détrôné par le LHC ferme ses portes »,
évoquant la fermeture prochaine du Tevatron dans l’Illinois. Sur
cette fermeture du Tevatron, Nature commente : « Fermilab faces life
after the Tevatron ». Mais quel est le rapport entre les
enjeux financiers et les annonces institutionnelles plus ou moins
sensationnalistes sur des « découvertes » ? France Soir
emploie le titre « Théorie de la relativité
: Einstein avait raison », se référant à un article de
Radoslaw Wojtak, Steen H. Hansen et Jens Hjorth intitulé « Gravitational redshift
of galaxies in clusters as predicted by general relativity »
et paru également dans Nature. Mais l’analyse de France
Soir est inexacte sur au moins deux points. Le premier, comme
déjà évoqué dans notre article « Vitesse de la lumière, OPERA et
superbradyons (I) », réside dans l’attribution à
Einstein de la paternité exclusive de la théorie de la relativité au
détriment du rôle bien connu d’Henri Poincaré qui fut le véritable
auteur de la relativité restreinte, même si Einstein élabora par la
suite la relativité générale que le résultat paru dans Nature
vient de vérifier encore. Mais surtout, France Soir estime à
tort que l’annonce récente d’OPERA « remettait totalement en
cause la théorie de la relativité d’Einstein ». En réalité, il
s’agit d’un écart relatif de 2.5 x 10 ?5 entre les
vitesses critiques du neutrino associé au muon et du photon. C’est
une violation de la relativité restreinte, certes, mais faible dans
l’absolu (même si elle est beaucoup trop forte pour être
phénoménologiquement viable) et sans rapport avec la vérification de
la relativité générale parue dans Nature dont l’intérêt
n’est point en cause. A propos du résultat d’OPERA, notre collègue
Luis Gonzalez-Mestres, cherchant notamment à explorer le rôle
éventuel de son hypothèse des superbradyons dans la génération d’une
telle anomalie, a tout d’abord entrepris
de vérifier dans un cadre général la consistance globale entre cette
annonce d’une vitesse supraluminale du neutrino et les données
expérimentales bien établies de la Physique des Particules et de
l’Astrophysique. En clair : que se passerait-il inévitablement si le
neutrino avait une telle vitesse critique ? Luis Gonzalez-Mestres a
ainsi abouti,
de manière indépendante de toute théorie spécifique, au constat
d’une inconsistance claire entre l’annonce du 22 septembre de la
collaboration OPERA et ce contexte expérimental. Il s’ensuit que
l’idée d’un caractère supraluminal aussi marqué pour le neutrino
associé au muon doit en tout état de cause être dès à présent
abandonnée, même si la porte reste ouverte à de possibles violations
de l’invariance de Lorentz beaucoup plus faibles. Les données
d’OPERA semblent donc avoir comporté une erreur expérimentale.
[la suite, sur le lien http://science21.blogs.courrierinternational.com/archive/2011/10/01/vitesse -de-la-lumiere-opera-et-superbradyons-ii.html
]
Cordialement
Le Collectif Indépendance des Chercheurs
http://science21.blogs.courrierinternational.com/
http://www.mediapart.fr/club/blog/Scientia
Il faudrait d’emblée préciser que la relativité restreinte ne fur pas l’oeuvre d’Einstein, mais d’Henri Poincaré avec une importante contribution de Lorentz. Surtout, en ce qui concerne le rôle de la vitesse de la lumière en tant que vitesse critique. Voir notre article :
http://science21.blogs.courrierinternational.com/archive/2011/10/16/cnrs-opera-einstein-poincare-lorentz-relativite.html
CNRS, OPERA, Einstein, Poincaré, Lorentz, relativité
Le 16 octobre, La Montagne évoque « Douze projets pour
défendre la science » mis en avant par Claudie Haigneré dans
le cadre de la Fête de la Science. Mais a-t-on vraiment besoin de «
projets pour défendre la science », ou le problème réel se
situe-t-il ailleurs ? Précisément, des organismes comme le Centre
National de la Recherche Scientifique (CNRS)
se trouvent sous la coupe des « projets » depuis deux décennies, et
le bilan de cette stratégie ne paraît pas très brillant. Pas
seulement dans le domaine de la recherche, mais aussi dans celui de
l’information scientifique. Les communiqués du CNRS et du gouvernement français sur les résultats
annoncés par la collaboration OPERA, concernant la possible évidence
d’un caractère supraluminal du neutrino associé au muon, semblent
avoir semé une confusion dans les médias qui risque de se retourner
contre les objectifs apparents de cette propagande hâtive et
démesurée à la recherche d’un « effet grand public » immédiat. C’est
ainsi, par exemple, que le 16 octobre International Business
Times écrit « Neutrinos aren’t Faster
than Light : Einstein’s Theory comes to His Rescue », se
référant à un article récent de Ronald van Elburg qui
estime avoir répéré une erreur expérimentale. Et de toute évidence,
ce n’est pas fini. Précisément, les photos grand format d’Albert
Einstein ont fait le tour des journaux sous l’impulsion des
communiqués du CNRS et de ses tutelles, où on peut lire des
inexactitudes flagrantes telles que : « Avec la théorie de la
relativité restreinte énoncée en 1905, Einstein avait notamment
prouvé que rien ne pouvait dépasser la vitesse de la lumière dans
le vide » (CNRS). Ou encore, même contenu : « Einstein
avait prédit, avec la théorie de la relativité restreinte en 1905,
que la vitesse de la lumière dans le vide ne pouvait pas être
dépassée » (Le portail de la science). Comment des
textes émanant d’instances au plus haut niveau peuvent-ils affirmer
des choses pareilles ? La réalité est qu’Henri Poincaré fut, avec
une importante contribution de Hendrik Antoon Lorentz, le véritable
auteur de la théorie de la relativité restreinte qu’il annonça dès
1904. Mais de surcroît, s’agissant de l’impossibilité de dépasser la
vitesse de la lumière, cette situation était bien connue de Poincaré
et de Lorentz depuis longtemps avant l’article d’Albert Einstein de
1905. Elle s’est même trouvée à la base de leur démarche théorique
depuis les années 1890.
[la suite, sur le lien http://science21.blogs.courrierinternational.com/archive/2011/10/16/cnrs-opera-einstein-poincare-lorentz-relativite.html
]
Cordialement
Le Collectif Indépendance des Chercheurs
http://science21.blogs.courrierinternational.com/
http://www.mediapart.fr/club/blog/Scientia
Voir nos deux articles du 27 octobre :
http://www.mediapart.fr/club/blog/scientia/271010/carmen-de-jong-saisit-la-presidence-du-cnrs
Carmen de Jong saisit la présidence du CNRS
Le 27 octobre, la géographe Carmen
de Jong,
spécialiste connue notamment dans les domaines de l’hydrologie et de la
géomorphologie, nous informe de sa démarche auprès de la présidence du
Centre National de la Recherche Scientifique (CNRS) demandant l’annulation de la décision
de la direction du CNRS d’il y a un an et demi qui supprime l’Unité
Mixte de Service UMS 3046, intitulée Montagne.
Carmen de Jong dirigeait cette unité jusqu’à sa suppression. Un tel
recours est encore possible, en principe, du fait que la notification
adressée à l’intéressée ne comporte aucune mention des délais et voies
pour contester la décision. L’UMS 3046 avait été créée
moins de deux ans avant cette étrange suppression, qui ne semble
évoquer aucun avis d’une instance scientifique statutaire. Pourquoi une
telle décision, prise d’une manière pour le moins surprenante ? La
question paraît d’autant plus pertinente que, comme le souligne notre article
du 27 octobre « CNRS - universités : non au projet d’accord-cadre !
» (blog du Courrier International),
le CNRS s’apprête à transférer aux universités « autonomes »
l’essentiel de ses prérogatives en matière de gestion. Quelles en
seront les conséquences ? Ce premier article que nous consacrons à la
situation de Carmen de Jong aborde la question des rapports entre les
universités et le CNRS à propos de la création et la fermeture de l’UMS
3046.
[la suite, sur le lien
http://www.mediapart.fr/club/blog/scientia/271010/carmen-de-jong-saisit-la-presidence-du-cnrs
]
Où mène la tant vantée "autonomie" des universités ? (I)
Le 27 octobre, dans un article intitulé « Le lifting géants des universités », Le Post évoque l’inauguration par Valérie Pécresse de l’exposition « 12 campus du 21ème siècle ». Expositions, « liftings »... est-ce cela dont l’enseignement supérieur et la recherche français ont besoin ? Le 27 octobre également, avec le titre « Les projets du Plan Campus présenté à Sarkozy », France BTP évoque la présentation à Nicolas Sarkozy, par Valérie Pécresse, des cinquante-huit chantiers du Plan Campus. De même, notre article du 27 octobre sur ce blog : « CNRS - universités : non au projet d’accord-cadre ! » souligne la gravité du projet d’accord-cadre entre le Centre National de la Recherche Scientifique (CNRS) et la Conférence des Présidents d’Université (CPU) qui sera soumis demain au Conseil d’administration du CNRS. Quelles seront les conséquences réelles du démantèlement du CNRS et de la prétendue « autonomie » d’universités placées de plus en plus ouvertement sous la tutelle de fait du secteur privé ? La question est invariablement étouffée par un flot de propagande gouvernementale, mais la situation réelle devient de plus en plus inquiétante. Notre article du 27 octobre sur Médiapart « Carmen de Jong saisit la présidence du CNRS » aborde, précisément, les conclusions que l’on peut tirer de l’affaire de Carmen de Jong en ce qui concerne l’évolution des deux dernières décennies vers une « autonomie » croissante des universités au détriment du rôle national du CNRS en tant qu’organisateur de la recherche publique. Et que penser du fonctionnement actuel des institutions françaises, du point de vue des risques de conflits d’intérêts ?
[la suite, sur le lien
http://science21.blogs.courrierinternational.com/archive/2010/10/27/ou-mene-la-tant-vantee-autonomie-des-universites-i.html
]
Et pour rappel, notre article :
CNRS - universités : non au projet d’accord-cadre !
Cordialement
Le Collectif Indépendance des Chercheurs
http://science21.blogs.courrierinternational.com/
http://www.mediapart.fr/club/blog/Scientia
Pardon, l’article du Nouvel Observateur est de février 1997, pas de février 2007 !
A cette époque, l’opération du Rubbiatron s’accompagnait de demandes budgétaires très importantes, comme si tout était prêt pour une grande opération industrielle. Les faits ont montré que la réalité en était très loin.
Le groupe de recherche qui critiquait ce projet a été supprimé avec la "restructuration" du laboratoire du Collège de France.
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