Face
à la crise de l’Église il n’est pas raisonnable, si l’on est “chrétien”, de
limiter sa réflexion au quotidien, à l’immédiat, et de s’enfermer dans une
forme de négationnisme comme il en existe aujourd’hui dans tous les domaines.
Les
chrétiens doivent simplement le devenir
vraiment en rejetant de leurs croyances le caractère divin et sacré des
appels à massacrer de l’Ancien Testament, ce qui n’a jamais été fait.
Vous dites : L’église, à mes yeux, s’est fourvoyée, a
trompé et continue à tromper des catholiques et d’autres...mais sur des
siècles et des siècles, amen, cela serait trop long à développer ici.
C’est peut-être parce que vous-même vous vous
fourvoyez dans les détails sans importance que les théologiens catholiques
aiment à proposer à ceux qui s’intéressent à l’Église.
Noyés dans ces détails, les mieux intentionnés des
critiques qui étudient les religions évitent ainsi de mettre en lumière ce qui
est très simple et très facile à exposer brièvement : la violence sacralisée et, c’est vrai, maintenue telle durant des
siècles et des siècles.
Et même, aujourd’hui encore, après les terribles
massacres de Charly Hebdo, du Bataclan et de tant d’autres.
Lorsque je vivais en Guadeloupe, en 1966, le sucre
roux de la canne guadeloupéenne était envoyé en France métropolitaine pour y
être blanchi, puis il revenait, empaqueté et coûteux sur les étagères des
magasins d’alimentation. Aujourd’hui, dans la vidéo ci-dessus, une
guadeloupéenne nous dit que le poisson, qui devrait être de consommation
courante (le département est entouré d’eau de mer) est cher parce qu’il n’y a
pas d’entreprise locale de transformation.
Faut-il vraiment un statut d’autonomie pour créer des entreprises publiques (qui
n’hésiteraient pas à se dire de service
public) pour la production, la transformation et la consommation de
produits échappant aux règles établies à 7000 kms de là pour la vie
guadeloupéenne ?
Je suis stupéfait, par ailleurs, quand j’entends dire
que le circuit de distribution d’eau potable n’a presque pas été amélioré en un
demi-siècle dans le département guadeloupéen.
Il y a un demi-siècle
(plus précisément 54 ans) mon article publié dans les deux pages centrales du
périodique TÉMOIGNAGE CHRÉTIEN était titré Combien
faudra-t-il encore de morts aux Antilles ?
A l’époque la Gauche
guadeloupéenne se partageait entre partisans de l’indépendance et partisans de
l’autonomie.