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Rounga

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  • Premier article le 25/01/2014
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Derniers commentaires




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    Rounga Rounga 26 mai 2015 22:34

    Je suis pour une fois en désaccord avec Gollum. J’ai l’impression qu’il en veut à la science de ne pas considérer comme scientifique des disciplines plus ésotériques ou traditionnelles. Au contraire, je suis d’accord avec la conception moderne de la science, qui se base sur la reproductibilité des résultats : ce qui est scientifique, c’est ce qui concerne les phénomènes reproductibles et observables objectivement. Ce qui n’est pas de l’ordre du reproductible, comme la spiritualité, n’est pas scientifique. On ne peut pas provoquer à volonté une expérience de satori ou des miracles, par exemple, puisque justement ces choses-là sont de l’ordre de la grâce. Mais dénier à quelque chose son statut de science ne revient pas à le dénigrer ou à le déclarer faux. On peut très bien porter un intérêt véritable au phénomène des EMI sans pour autant considérer qu’il est du ressort de la science telle qu’elle est définie de nos jours.

    En revanche, je suis d’accord avec Gollum pour dénoncer cet état d’esprit qui tend à rejeter tout ce qui sort du domaine défini par la science. Cette attitude est tout à fait ridicule, et on s’en aperçoit si on devait l’appliquer à chaque domaine de notre vie quotidienne : il ne faudrait pas tomber amoureux ou aimer un morceau de musique, car ces expériences ne sont pas de nature à être traitées par la science (puisque non reproductibles). De la même manière, l’optimisme naïf consistant à penser que la science finira par donner des réponses à tout, même aux mystères les plus intimes de l’âme me semble absurde. Le positivisme considère par avance que toute question peut se régler par une démarche scientifique, c’est-à-dire soit par induction logique à partir de phénomènes observés, soit par classification de ce qui existe, mais prendre ainsi parti pour une science essentiellement orientée vers l’objet est un préjugé qui provient en réalité de la subjectivité du savant, de son état d’esprit lié à une époque donnée. C’était la critique de Husserl à l’égard du positivisme, qui est incapable de se tourner vers le sujet qui pourtant est à la source de ce désir d’objectivité. Il y a donc un point aveugle du positivisme qui lui interdit tout fondement certain.

    Pour ce qui est des scientifiques en général, je ne sais pas si tous sont vraiment imbus de ce préjugé scientiste. Les scientifiques militants pour une vision du monde débarrassée de toute spiritualité sont en général de très mauvais philosophes, et ne comprennent pas les préjugés qui déterminent leurs points de vue. Mais cela dit, ils ne sont que le sommet de la partie émergée de l’iceberg, l’autre partie étant constituée de scientifiques qui ne font pas de théorie générale du monde, mais qui sont spécialisés dans des domaines hyper-particuliers tels que la transition laminaire-turbulent qui a lieu dans la sous-couche limite d’écoulements de fluides rhéoépaississants, ou dans la porosité des roches basaltiques à haute pression dans la zone de subduction. Il n’y a théoriquement aucune contradiction entre exercer une activité de ce type (qui consiste, il faut bien le dire, principalement à recueillir des données et à essayer de leur faire correspondre une loi physique qui les décrit pas trop mal, ce qui peut être assez désespérant) et manifester de l’intérêt pour le spirituel. J’ai une anecdote à ce propos. Lorsque j’étais étudiant en maîtrise, j’ai fait un stage au sein d’un très grand laboratoire de recherche français, au sein d’une équipe composée de sacrées "tronches". Ils étaient tous assez ouverts d’esprit, et avaient même fait venir une magnétiseuse, juste pour voir si c’était vrai ou pas. Ils l’ont emmené dans une salle de manip qui avait été vidée quelques jours avant, mais qui avait contenu une cuve avec un électro-aimant extrêmement puissant. Bien que le dispositif eût été retiré depuis plusieurs jours, la magnétiseuse avait tout de même senti un "trou d’énergie" au milieu de la pièce, juste à l’endroit où l’aimant se trouvait quelques jours plus tôt. (Et impossible qu’elle ait connu cette information par un autre moyen, tout ce qui se fait dans ce labo est protégé et confidentiel). Mais je dois dire que cette équipe ouverte était une exception au sein du laboratoire, puisque toutes les autres avaient rejeté net leur proposition d’ouvrir un département d’épistémologie, chose qui avait été jugée "inutile".



  • 2 votes
    Rounga Rounga 26 mai 2015 12:54
     
     
    @ffi

    Si je vous comprends bien, vous déniez à la physique quantique le statut de science uniquement parce qu’elle ne correspond pas à l’idée que vous vous faites de la science. J’espère que vous vous rendez compte de la tautologie que vous faites.

    La physique quantique est une théorie qui est basée sur des expériences. Le fait qu’elle soit déroutante et contraire au sens commun ne la disqualifie pas en tant que théorie, puisque ce sont les faits observés eux-mêmes qui sont déroutants et paradoxaux ("paradoxaux" par rapport à notre perception habituelle du monde). Il semble que vous oubliez, dans votre réflexion, que c’est la théorie qui suit l’expérience et non l’inverse. L’expérience des fentes d’Young que vous évoquez montre bien que la lumière n’est ni ondulatoire, ni corpusculaire dans l’absolu, mais qu’on observe, selon la façon dont on mène l’expérience, qu’elle est tantôt l’un tantôt l’autre. Comment une théorie scientifique, dont un critère essentiel semble quand même être la prise en compte de ce qui est observé, aurait pu fermer les yeux là-dessus, et ne pas conclure que, hors de l’observation, les photons se trouvent dans un état indéterminé ?

    De plus, contrairement à ce que vous affirmez, la physique quantique n’est pas illogique. Une fois posée la théorie, les calculs effectués pour déterminer une fonction d’onde utilisent les opérateurs mathématiques de façon tout à fait normale. La seule chose qui change par rapport à la mécanique newtonienne, c’est le postulat de base, à savoir qu’on ne peut pas connaître avec précision à la fois la vitesse et la position d’une particule.

    Il me semble donc que vous faites un rejet de la physique quantique pour des questions de principes mal questionnés, et que vous vous privez de ce fait de la portée épistémologique d’une telle discipline.



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    Rounga Rounga 19 mai 2015 22:41

    @Éric Guéguen

    "Je ne dirais pas tout à fait que l’hypothèse contractualiste n’a jamais été en acte. En fait, tout l’empire du droit en dérive, comme assimilation d’une fable inaugurale. L’individu ne se sent lié que par contrat, c’est en cela qu’il met en avant ses droits et oublie ses devoirs. C’est en cela que certains - ceux qui ont pour le moment gagné la bataille de l’histoire - prétendent que le devoir découle du droit et non l’inverse. C’est en cela que nous nions notre animalité politique. Et c’est en cela que nous sommes contraints à partir en quête de ce que je nomme, dans la conf’, le "lien rompu"."

    Je ne suis pas sûr de m’être bien exprimé. Je disais que pour Rousseau le contrat social n’a sans doute jamais eu lieu, et qu’il présente cela comme une hypothèse. Je me demande si Rousseau prétendait qu’il fallait croire au contrat comme à une fable, ou si plutôt il constatait que la société était fondée comme si ce contrat avait été un jour instauré. Si cette interprétation est exacte, réfuter Rousseau au motif que le contrat n’a pas d’existence historique est inutile.

    Par contre je trouve contradictoire de dire que, l’individu ne se sentant lié que par contrat, en oublie ses devoirs, car il est clair qu’un contrat nous donne des avantages en même temps qu’il nous crée des obligations. A ce titre, le droit et le devoir apparaissent simultanément.



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    Rounga Rounga 19 mai 2015 13:19

    Je m’insère rapidement dans le débat, mais je manque de temps, donc je serai bref.

     

    -D’abord bravo à Eric pour cette conférence, que j’espère pour lui être la première d’une longue série, et félicitations pour la publication de votre livre.

     

    -L’état de nature n’est pas présenté par Rousseau comme un fait historique, mais bien comme une hypothèse. C’est un élément que Rousseau place comme hors de l’histoire et du temps pour bâtir sa théorie.

     

    -Cela dit, ça ne fait pas beaucoup avancer la chose, car alors on est en droit de rejeter cette hypothèse qui n’a jamais été en acte. Il est vrai que les réactionnaires sont assez convaincants dans la critique des thèses contractualistes (cf. Blanc de Saint-Bonnet, L’Unité spirituelle, de la société et de son but au-delà du temps, début de la 1ère partie-disponible en pdf sur gallica.fr), et qu’entre eux et Rousseau je balance. La vraie différence se situe selon moi dans la notion de nature. Pour les rousseauistes, elle est ce qui est donné précédemment à toute construction culturelle. Pour les aristotéliciens, ce terme désigne davantage les potentialités appelées à être actualisées. Selon ce second point de vue, la société est le milieu naturel de l’homme, puisqu’hors d’elle il ne peut pas développer son potentiel.



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    Rounga Rounga 24 avril 2015 09:56

    D’une, je ne vois pas le rapport avec le sujet de la vidéo, et de deux, je ne vois pas où vous voulez en venir. Je vous invite donc à déballer ce que vous savez sur les 5 solides de Platon, pour que tout le monde en profite.

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