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"Un jour, des millions d’hommes quitteront l’hémisphère sud pour aller dans l’hémisphère nord. Et ils n’iront pas là-bas en tant qu’amis. Parce qu’ils iront là-bas pour le conquérir. Et ils le conquerront en le peuplant avec leurs fils. C’est le ventre de nos femmes qui nous donnera la victoire." Boumediene aux Nations Unies, 1974.
A une époque où la quasi-totalité de « nos chères têtes blondes » ne savent pas où se situe la Thrace – région que les Grecs et les Romains appelaient « Europe » (encore ne donnèrent-ils le nom d’« Europa » qu’à une province particulière de la Thrace, un mouchoir de poche) – ni même que la Thrace existe, les quelques connaissances historiques superficelles de M. Asselineau peuvent assurément passer pour de l’érudition et, donc, impressionner un auditoire, particulièrement si celui-ci a lui-même l’impression d’être « cultivé ».
M. Asselineau a toujours un mot gentil pour l’Europe. Cette fois, il le place au tout début de sa conférence, insistant longuement sur « Europa », « Europe », « occidere », le soleil qui se couche, etc.
En bon carolingien (on sait que Charles dit « le grand », le « très-chrétien » est une des coqueluches de l’UE), M. Asselineau ne dit pas à son auditoire que ni les Grecs ni les Romains n‘ont jamais désigné notre continent sous le nom d’« Europa » et que c’est sous les carolingiens que ce terme est entré en vigueur. Encore le terme était-il restrictif. « Europenses » désignait les habitants de la partie ouest de notre continent. Un non chrétien habitant Brest n’était donc pas considéré comme un « Européen. Quant à la dichotomie « Occidens/Oriens », elle servit originairement à désigner respectivement la partie ouest et la partie est de l’Empire romain, une fois la scission opérée. Ni plus ni moins. Ces informations se trouvent même sur wikipedia : c’est-dire. Ajoutons que ni les Arabes, ni les autres Asiatiques du « moyen-âge » n’appelaient les habitants de notre continent des « Européens » et encore moins des « Occidentaux ».
« Europa », la déesse, était phénicienne. Son enlèvement par Zeus symbolisait, comme de nombreux mythes grecs, la conquête et la soumission par les Hellènes nordico-aryens des peuplades d’origine sémite qu’ils avaient trouvées à leur arrivée dans la péninsule. En choisissant le nom de cette déesse pour baptiser notre continent, non seulement le christianisme trahissait ses origines sémites, mais il vengeait symboliquement ces peuplades sémites, en attendant de les venger dans l’histoire, dans les faits.
Avec cet arrière-plan en tête, ceux qui ont les capacités de s’élever à une certaine hauteur de vue verront la tragédie grecque actuelle prendre une toute autre dimension que celle, purement économique, dans laquelle M. Asselineau, en bon comptable, la considère et l’enferme. Une dimension, à vrai dire, sinistre.
II est vrai qu’en bon gaulliste M. Asselineau n’a retenu de la définition donnée par de Gaulle de la France que sa dernière clause : « un pays… de religion judéo-chrétienne » et, tout particulièrement, le premier terme de cet adjectif composé. Et que sa connaissance de l’antiquité gréco-latine n’a rien à envier à celle des potaches d’ER.
Tout ou presque, chez M. Asselineau, est à rectifier, à démystifier, sachant que chez lui, sous des dehors de gentlemen-farmer, se dissimule une réflexion de caractère essentiellement oriental.
On ne remerciera jamais assez de telles mégères, on pourrait presque dire, pour filer la métaphore apostolique, de telles poissonnières - dont les ancêtres furent pour beaucoup dans la propagation de l’infection chrétienne - de démontrer que la République n’est ni plus ni moins qu’une manifestation de l’esprit judéo-chrétien, de l’esprit asiatique, dans sa forme la plus hystérique, la plus trisomique.
Le christianisme et, avant lui, le judaïsme a promis la liberté aux esclaves - et, concomitamment, la mise en esclavage des hommes libres. Pas étonnant qu’un judéo-chrétien sommeille en toute femme.
Une gauchiste multicuturaliste censurée par un média libéralo-gauchiste multiculturaliste, c’est savoureux.
Qu’Arte, une chaîne qui, plus encore que les autres, fait reposer son audimat sur le colportage des ragots tout droit sortis des laboratoires des falsificateurs de l’histoire, censure, voilà qui n’a rien que de très attendu.
Le mieux serait de ne plus accepter de participer à toutes ces mascardes télévisées qui font penser aux programmes des chaînes soviétiques des années 1950 aux années 1980. Le mieux serait de laisser ces falsificateurs dans leur jus - entre eux : entre elles.
La réalité finira de toutes façons par reprendre ses droits.
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