Donc je parle de 100000 soldats professionnels ou aguerris, et surtout qui ne sont pas susceptibles de disparaître dans la nature aux premiers échanges de tirs ou de remettre leurs armes aux groupes islamistes, comme on l’a vu trop souvent.
Dans la région, je ne vois que les Kurdes et les Iraniens, les Sunnites qui veulent se battre sont tous dans des mouvements islamistes et donc peu fiables.
Ces chiffres ne veulent pas dire grand-chose. Les armées syriennes et irakiennes ne valent pas un clou sans l’appui de forces extérieures (occidentales ou russes, en l’occurrence). L’armée irakienne a détalé devant Daesh auquel elle a livré la ville de Mossoul avec plus de 2000 véhicules militaires.
De toute façon on sait par avance que les bombardements sans campagne terrestre ne servent à rien ou presque, sauf à solidariser la population avec les terroristes.
Au regard des effectifs combattants estimés de Daesh (entre 40000 et 50000 hommes) il faudrait mettre au moins 100000 hommes sur le terrain pour remporter une victoire relativement rapide, et il y a peu de chances que cela arrive. Les Iraniens se limiteront à intervenir en Syrie.
Il n’y aura pas de retour en arrière possible, la Syrie et l’Irak sont des Etats-Nations virtuellement morts. Le seul enjeu c’est de savoir sur quelle base la carte régionale va être redessinée... et si l’Etat Islamiste y sera officiellement reconnu, idée qui semble déjà flotter dans certains esprits...