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Xuan

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    Xuan 4 mars 2018 14:53

    [suite et fin]

    De la notion « onde-particule » à « ni l’un ni l’autre »

    La contradiction onde –particule représente une avancée remarquable en physique par rapport aux conceptions antérieures qui privilégiaient soit une forme soit une autre. L’expérience des fentes d’Young valide la réalité de cette contradiction.

    Puis on observe que des photons isolés reproduisent la diffraction : cela signifie que la caractérisation onde-particule est insuffisante ou bien qu’elle est mal comprise, que d’autres interactions existent au sein du photon, ou bien avec ce qui l’entoure, etc. (Précisons que lorsqu’on parle de dialectique de la matière, cela recouvre non pas une mais un ensemble de contradictions, d’interactions multiples au sein de l’objet en question, puis d’interactions avec son environnement évidemment).

    C’est là ce qu’on peut appeler « reconnaître son ignorance », et qui permet d’aller plus loin.

    Mais non, on balance tout à la poubelle et on repart de rien. En fait pour être plus précis, cette démarche aboutit à la notion « une onde seulement », qui écarte la notion de particule pourtant démontrée expérimentalement.

    Si on appliquait la même méthode à l’atome, on dirait : bizarre Rutherford a montré qu’un faisceau de particules alpha est faiblement dévié. Par conséquent le modèle de l’atome n’est pas bon, il n’y a pas d’atome…

     

    Bien à vous 

     




  • 1 vote
    Xuan 4 mars 2018 14:52

     Bonjour Mao-Tsé-Toung, et merci pour votre accueil bienveillant, cependant je ne suis qu’un amateur.

    Vous avez raison de poser des questions sur le sens des mots, un raisonnement philosophique devrait commencer par définir ses concepts, comme on définit les outils, leur usage, les unités et les grandeurs physiques.

    Permettez-moi d’ajouter que votre démarche critique est de nature philosophique et relève de la philosophie des sciences ; et ceci indépendamment des mots que vous utilisez, du sens que vous leur donnez, et quand bien même vous n’auriez lu aucun ouvrage de philosophie.

    L’existence de la matière indépendamment de la pensée n’a rien à voir ni avec Nietzsche ni avec Onfray, c’est simplement la conception matérialiste du monde. Elle s’oppose à l’idéalisme selon lequel l’existence de la matière dépend de la pensée (idéalisme et matérialisme au sens philosophique et non au sens moral ou éthique, de désintéressement ou de cupidité et d’hédonisme, comme on l’entend habituellement).

    La pensée prend naissance dans les synapses et les neurones du cerveau. Elle peut en retour modifier, transformer la matière, à la condition d’utiliser la matière elle-même et d’appliquer ses lois. Mais la pensée ne crée pas la matière et ne la supprime pas non plus.

    Vous connaissez la thèse de certains physiciens selon laquelle la matière n’existe que dans le cadre de l’expérience. Elle repose sur la modification des phénomènes physiques causée par leur « observation ». Or l’observation n’est pas un pur processus de pensée mais elle utilise aussi la matière, par exemple un rayon lumineux, et c’est l’interaction entre ce rayon et le photon observé qui produit la modification du phénomène, l’annihilation de la diffraction, l’incertitude de la mesure etc. et non la pensée pure ou l’observateur.

    A une autre échelle prenons un marteau pour « observer » l’intérieur d’une cruche et …miracle de « l’observation » : elle a transformé la cruche en un tas de débris !

    Heisenberg écrivait :

    « Il me semble, me mit en garde Einstein, que votre pensée s’oriente maintenant dans une direction très dangereuse. Car tout d’un coup, vous vous mettez à parler de ce que l’on sait de la nature, et non pas de ce qu’elle fait effectivement. Mais dans les sciences, il ne peut s’agir que de mettre en évidence ce que la nature fait vraiment. Il pourrait très bien se faire, en effet, que vous et moi ayons des notions différentes de la nature. Mais qui donc cela peut-il intéresser ? Vous et moi peut-être. Mais, pour tous les autres, cela n’a aucune importance. Donc, si votre théorie est juste, vous devrez me dire un jour ce que fait l’atome lorsqu’il passe d’un état à un autre en émettant de la lumière. »

    Mon hypothèse de départ est donc que la matière et ses transformations existent indépendamment de la pensée, y compris lorsque le laborantin prend sa retraite.

    Les manifestations contradictoires de la réalité

    J’utilise volontairement le concept de contradiction et non de paradoxe. Le paradoxe va à l’encontre des idées reçues et implique un sujet : on en reviendrait à la conception idéaliste, anthropocentriste, que critiquait Einstein justement.

    Deuxièmement, on parle ordinairement de « contradiction » à propos du débat d’idées. C’est un point de vue restrictif. J’utilise le concept de contradiction au sens général, y compris pour désigner les oppositions au sein de la matière elle-même, oppositions ou contradictions qui sont à la source de ses transformations, et cela avec ou sans « observateur ».

    En philosophie c’est la dialectique, non pas idéaliste comme  l’entendait Hegel, mais matérialiste comme la définissait K. Marx : il a utilisé le matérialisme-dialectique pour analyser le Capital, et son ami Engels l’a utilisé aussi dans « Dialectique de la nature ».

    Je vous invite à lire cet essai sur le matérialisme-dialectique « Contrairement à une opinion répandue le soleil brille aussi la nuit », qui traite entre autres de certains paradigmes que vous critiquez dans vos articles.

    La contradiction dans la matière s’observe à toutes les échelles, sous forme d’attraction-répulsion, de polarité, de moment cinétique, de transition de phase, de sinusoïde, d’énergie potentielle-cinétique, d’onde-particule, d’émission-absorption de photon, de rétroaction positive ou négative, d’inhibition et inhibition de l’inhibition, de division cellulaire ou de reproduction, etc.

    La forme change mais la cause profonde des transformations réside dans les oppositions internes de la matière.

     [...] à suivre




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    Xuan 2 mars 2018 10:18

    Le postulat de départ est que la réalité physique existe indépendamment de notre volonté.

    La notion « onde-particule » reflète les manifestations contradictoires de la réalité.

    On passe de la notion « onde-particule » à « ni l’un ni l’autre ».

    On n’a pas avancé, on a reculé dans la compréhension de la réalité physique.

     

    Si on revient à la notion d’atome, la conception initiale l’imaginait insécable. La réalité est différente, en fait elle est même opposée à la notion initiale. Mais l’atome conçu comme unité correspond  toujours à la réalité, relativement à l’échelle où on se situe.

     

    Autre exemple la relativité s’applique à des vitesses significatives au regard de celle de la lumière. En deçà on peut raisonner avec la physique newtonienne. Ce sont deux réalités opposées mais chacune s’impose relativement à l’échelle des vitesses.

    Einstein écrivait :

     

     « …conformément à la théorie de la relativité générale, la loi déjà souvent mentionnée de la constance de la vitesse de la lumière dans le vide, qui est une des deux suppositions fondamentales de la Théorie de la relativité restreinte, ne peut pas prétendre à une validité illimitée. En effet, une courbure des rayons lumineux ne peut se produire que si la vitesse de propagation de la lumière varie avec le lieu.

     

    On pourrait penser que cette conséquence renverse la Théorie de la relativité restreinte et avec elle la Théorie de la relativité en général. Mais en réalité il n’en est pas ainsi. On peut seulement en conclure que la Théorie de la relativité restreinte ne peut pas prétendre à un domaine de validité illimité ; ses résultats ne sont valables que dans la mesure où l’on peut négliger les influences que les champs de gravitation exercent sur les phénomènes (par exemple de la lumière).

    Comme les adversaires de la Théorie de la relativité ont souvent affirmé que la Théorie de la relativité restreinte est renversée par la Théorie de la relativité générale, je vais faire mieux comprendre le véritable état des choses par une comparaison. Avant l’édification de l’électrodynamique, les lois de l’électrostatique étaient tout simplement considérées comme les lois de l’électricité. Nous savons aujourd’hui que l’électrostatique ne représente correctement les actions électriques que dans le cas où les masses électriques sont au repos par rapport au système d’inertie. L’électrostatique a-t-elle été pour cela renversée par les équations du champ de Maxwell dans l’électrodynamique ? Point du tout. L’électrostatique est contenue dans l’électrodynamique comme un cas limite ; les lois de cette dernière conduisent directement à celles de la première dans le cas où les champs sont invariables dans le temps. C’est le plus beau sort d’une théorie physique que d’ouvrir la voie à une théorie plus vaste dans laquelle elle continue à vivre comme cas particulier ». [Albert Einstein - la relativité - quelques conséquences du principe de relativité générale]

     

    La compréhension de la réalité physique relève de notre façon de concevoir la réalité, c’est-à-dire de la philosophie.

    Celle que nous a léguée la tradition occidentale est imperméable à la dialectique.

    Il devient impossible de concevoir simultanément l’identité et l’opposition, impossible d’admettre qu’une particule passe par deux trous.

    La réalité de la particule est vraisemblablement beaucoup plus complexe et contradictoire que l’idée qu’on s’en fait, (et ne se résume sans doute pas à une « variable cachée »).  Comment des photons peuvent-ils réagir entre eux à moins de posséder des caractéristiques plus complexes que celles décrites par la théorie « complète » de Born ?

     

    Il faut conserver l’opposition onde-particule pour ce qu’elle vaut, mais aussi aller au-delà comme on l’a fait pour d’autres réalités contradictoires ; la notion de particule n’en souffrirait pas davantage que celle de l’atome.

     

     



  • 1 vote
    Xuan 28 novembre 2017 00:15

    « la matière qui a été créée, au fur et à mesure dans l’univers. »

    Affirmation gratuite

     

    « En effet, l’univers se crée tout comme il s’est créé. » :

    Si l’univers « se crée » il ne peut s’agir que d’une transformation et non d’une création ex nihilo puisqu’il préexiste à lui-même.

    S’il existe un « créateur », dans ce cas il ferait partie de l’univers puisque l’univers englobe tout ce qui existe.

    Le « créateur » se serait créé lui-même ? Ou bien il ya aurait eu un créateur du créateur, etc.

     

    « Dire "rien ne se perd, rien ne se crée " est faux puisqu’il existe quelque chose. »

    Qu’il existe quelque chose signifie que l’univers existe de tous temps, peut-être sous des formes différentes, et rien de plus. Mais ça ne contredit pas « rien ne se perd rien ne se crée ».

    Rien ne tient dans cette série d’affirmations métaphysiques. Heureusement que l’univers ne s’est pas « créé » ainsi, sinon on aurait une drôle de gueule.



  • 1 vote
    Xuan 23 novembre 2017 18:41

    bonjour à tous, salut Mao

    encore le chat de Schrödinger qui pointe le bout de sa queue..."tu pues le chat" !
    La théorie des multivers repose en effet sur la "superposition" quantique. Le problème est que cette superposition veut représenter la dualité d’une façon très classique, métaphysique je dirais :
    Partant du principe que l’unité des contraires n’existe pas dans la nature, il faut séparer ce qui s’oppose et ignorer les interactions entre les contraires. C’est l’antithèse de la dialectique.
    Or la dualité onde-particule, les oppositions de phase, les spins inverses, les polarités inverses, mais si on va plus loin le champ électrique et le champ magnétique, l’énergie potentielle et cinétique, la masse et l’espace-temps, etc. sont tous des manifestations de la dialectique dans la matière.
    La conséquence est que de superposition en superposition on en vient à supposer que des mondes entiers sont superposés. Hawking en vient même à calculer des "trous de ver" pour passer clandestinement de l’un à l’autre.
    Il y a une escroquerie supplémentaire qui consiste à passer du monde des particules (domaine théoriquement "réservé" selon l’école positiviste) au monde macroscopique, et inventer des promenades dans le temps ou l’espace pour tout un chacun, indépendamment de sa masse et à des vitesses supérieures à c.

    Mais c’est vrai que Guillemant ne parle pas exactement de la même chose. Il prétend que des "informations" proviendraient d’ailleurs que de l’espace-temps.
    D’abord il faudrait savoir ce que sont ces "informations", si c’est radio gaga ou une voix de l’au-delà.
    Ensuite il faut démontrer que cet ailleurs-que-l’espace-temps existe réellement.
    Troisièmement pourquoi proviendraient-elles d’ailleurs que de l’espace-temps.
    C’est pas gagné.
    Des mathématiques envisagent que le temps s’écoule à l’intérieur de deux cônes opposés par le sommet. Donc en dehors il s’écoulerait en sens inverse. Bon, admettons. Maintenant supposons que la chauve-souris, pardon le point de rencontre des cônes soit l’observateur. C’est ainsi que les cônes sont représentés.
    Nouveau problème : qui est l’observateur ?
    C’est encore une particularité- idéaliste cette fois - de l’école de Copenhague, de mettre l’observateur au centre de tout. En quelque sorte la matière, l’espace-temps n’existent pas en dehors de lui. Conclusion : l’observateur est mort. Le temps s’arrête ou quoi ? 

    L’espace-temps étant opposé à la masse et n’existant qu’avec elle - selon la théorie de la relativité et l’équation "la matière dicte à l’espace-temps comment il doit se courber : l’espace-temps dicte à la matière comment se mouvoir" rappelée dans l’exposé de zevengeur - une information venue d’ailleurs que de l’espace-temps n’a rien de matériel (au sens le plus large qui soit - y compris la lumière, l’antimatière* et le vide) c’est-à-dire qu’elle n’existe pas et qu’a fortiori elle n’est pas accessible à nos sens.

    Il y a quelque chose de rassurant dans ce fatras, si on parcourt le cône du temps à l’envers (évidemment c’est une expérience de pensée comme dirait E. Klein), on s’aperçoit que la deuxième moitié du 19e siècle a vu naître le spiritisme, tables tournantes, esprits frappeurs, fantômes et autres chats noirs (encore lui !), qui ont amusé la bonne société quelques années, mais que juste après le 20e siècle a donné naissance aux grandes théories physiques. On peut donc espérer que le renouveau du spiritisme annonce en quelque sorte la sortie du marasme et la résolution des contradictions entre mécanique quantique et relativité.
    Une remarque quand même : la relativité est une théorie de la physique. La mécanique quantique est - à part les quanta - plutôt un outil mathématique pour sa partie opérationnelle, si on fait abstraction des concepts plus ou moins vaseux de superposition, décohérence et cie.

    * il n’est pas démontré que l’antimatière soit autre chose que de la matière au sens large dans la mesure où elle interagit avec des particules. De même De Broglie a rappelé dans "le dualisme des ondes et des corpuscules dans l’oeuvre d’Albert Einstein" l’action du vide sur la matière en citant "la pression du vide sur la matière ou effet Casimir", et fait l’hypothèse intéressante de l’interaction d’une particule avec le vide "tantôt destructivement tantôt constructivement" dans l’expérience des fentes de Young.

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